"Don't cry in your drink" - Thomas & Emma

Journée de merde. Je vous jure, j'en peux plus. Toute la journée, ça n'a été qu'un enchaînement de conneries. Un client qui m'a demandé de refaire son portrait quatre fois, une vieille emmerdeuse pendant que je faisais mes courses, je m'explose le coude contre ma porte … Vous connaissez ça, toutes ces petites choses chiantes qui transforment une petite journée tranquille en moment terriblement chiant. J'ai besoin de décompresser. Je quitte donc mon petit loft et je commence à parcourir les rues, en direction du Mystic Grill. Un petit verre ou deux ne me feront pas de mal, ça devrait m'aider à me sentir mieux. Veste sur les épaules, j'entre dans l'établissement, le patron me salue. En même temps, vu le nombre de fois où je viens, je suis devenu un bon client. Je m'installe, comme à mon habitude, au comptoir. Pour le moment, le patron est occupé, mais qu'importe, je peux bien attendre deux minutes. En attendant, je saisi mon portable et je consulte mes mails. Il va sérieusement falloir que je fasse un tri … Combien j'ai de pubs là-dedans ? Je vous jure. Le patron arrive enfin près de moi

« Alors ? Qu'est ce que je te sers, l'Irlandais ? »

Ça va faire quelques semaines qu'il m'appelle comme ça maintenant. Un petit surnom sympa.

« Comme d'habitude patron, un whisky. »

Après tout, à chaque fois que je viens, c'est à dire presque tous les jours, je prends la même chose. Bon de temps en temps je change un peu, j'ajoute un peu de Coca à mon alcool ou je prends une bière. Faudrait pas que je me dégoûte de ce divin nectar. Je le vois sortir un verre du freezer, et je souris. Il me connaît, il sait que j'aime mon whisky bien frais, mais que je ne supporte pas les glaçons. Alors il a pris mon réflexe, il givre le verre. Il me sers donc mon verre et je le remercie dans la foulée. Je prends une bonne inspiration, et je porte finalement à mes lèvres ce verre glacé, et sens couler sur ma langue et le long de ma gorge cette divine boisson. Mon élixir. Ma solution de détente. Je repose doucement mon verre, et affiche un léger sourire. Quel plaisir.  Je me tourne légèrement, par habitude, observant un peu la grande salle de l'établissement. Il y a toujours du monde ici, mais ce n'est pas étonnant. Alors que je me replace normalement, j'aperçois près de moi une jeune femme, brune, qui semble concentrée sur son verre. Ses yeux semblent emplis de pensées. Comme quoi, on dirait que quelqu'un a passé une pire journée que moi. Bon … Peut-être que je vais le regretter, mais je n'ai pas envie de la laisser broyer du noir ainsi.

« Quelle raison une jolie jeune femme comme vous pourrait avoir d'être triste ? »

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Cela faisait pas très longtemps qu'Emma venait d'arriver à Mystic Falls. Elle ne connaissait pas la ville, elle n'y avait jamais mis les pieds, elle était un peu perdue de se retrouver toute seule dans une ville aussi immense. Elle n'avait plus de famille, elle se sentait donc seule plus que jamais maintenant. Sa mère était morte depuis peu, elle avait beaucoup était attristé par cette nouvelle et, elle ne connaissait pas son père, par moment elle le regrettait.

Aujourd'hui, Emma était plutôt triste, elle repensait à son passé qui était plutôt ressent. Dans le temps, Emma avait eu du mal à s'adapter à son statut de loup-garou mais, avec le temps elle si était adapté de toute façon elle n'avait pas vraiment eu le choix. Cela faisait un petit moment qu'elle ne s'était pas transformée en loup-garou, heureusement pour elle cela n'était pas une sensation agréable.  Elle ne savait pas quoi faire pour penser à autre chose aujourd'hui. Pour éviter de trop ressasser le passé, Emma décida donc de sortir pour prendre un peu l'air, histoire de se change les idées. Elle en avait marre de tout cela, de penser toujours à la même chose.

La jeune femme décida donc de se rendre au Mystic Grill pour se changer les idées, du moins essayer. En rentrant dans l'établissement, elle avait déjà une petite mine, elle voulait songer son malheur dans l'alcool, comme elle avait l'habitude de le faire, et de venir au Mystic Grill de la ville. La jeune femme s'installa donc au comptoir. Le serveur s'approcha d'elle pour prendre sa commande. Déjà à peine installé, la jeune femme avait commencé à pencher la tête en avant même si elle n'avait encore rien à boire devant elle. Elle lui demanda donc une vodka, qu'elle avala cul sec. Puis fit signe au serveur pour qu'il lui amène cette fois-ci plutôt un whisky. Quand le serveur vient lui amener son verre, elle n'eut même pas le courage de sourire, Emma le remercia tout de même histoire d'être poli, cela n'était pas de sa faute si elle était dans cet état.

Ainsi, la jeune femme retourna donc dans ses pensées devant son verre en pleine déprime. Puis, elle avala une gorgée de son whisky au même moment, elle entendit une voix lui parler, la voix d'un jeune homme apparemment avant qu'elle se retrouve vers le jeune homme en question.

- Quelle raison une jolie jeune femme comme vous pourrait avoir d'être triste ?

Lui demanda le jeune homme. Un timide sourire se dessina sur les lèvres d'Emma. Il avait au moins réussi à lui en décrocher un, elle ne pouvait pas faire mieux que ça ce soir, s'était certain.

- Hm des histoires de famille, enfin famille plutôt ironique vu que j'en ai même plus...

Lui dit-elle d'un air triste, elle ne voulait pas lui raconter sa vie alors qu'elle le connaissait même pas. Surtout elle ne voulait pas l'ennuyer avec ses problèmes personnels.

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Hm des histoires de famille, enfin famille plutôt ironique vu que j'en ai même plus...

Sa mine triste, ses yeux chargés  de peine et de mauvais souvenirs … Bon au moins, elle m'a répondu, c'est déjà ça. Et même mieux, j'ai pu lui décrocher un petit sourire. Je suis certain que je peux faire mieux. Je ne peux décemment pas la laisser déprimer ainsi ! J'avale une nouvelle gorgée de whisky avant de reprendre la parole.

« Solitaire si je comprends bien. Sans même nous connaître nous avons déjà un point commun. »

Je lui adresse un sourire, avec un peu de chance, ça sera communicatif. Pourquoi je fais ça ? Tout simplement parce qu'une femme est trop belle pour être en peine. Ça paraît con pour certains, lourd pour d'autres, et non ce n'est pas de la séduction. Je n'aime juste pas voir une jeune femme triste. Je suis comme ça, c'est tout. Je décide finalement de me présenter.

« Veuillez excuser mon impolitesse, je ne me suis même pas présenté. Thomas Andrew Jacobs »

Je me permets, à mon habitude, de la saluer d'un baise main des plus polis. Oui c'est aussi une de mes habitudes. Je sais parfaitement que je risque de faire snobber d'une seconde à l'autre, de me prendre une belle gifle dans la tronche ou je ne sais quoi, mais qu'importe. Je ne réfléchis pas vraiment avant d'agir. Et puis si ça peut lui arracher un autre sourire, je ne serais pas contre ! Après tout, il faut bien essayer. Mais je pense qu'il va en falloir plus. Il faudrait que j'arrive à la mettre en confiance pour la faire sourire. Et arrêtez de me demander pourquoi je fais ça, je vous l'ai déjà dis, je n'aime pas voir une jeune femme triste. En revanche,  lorsque j'observe son regard, aussi empli de peine soit-il, je constate autre chose … Cette jeune femme n'est pas comme les autres. Elle a quelque chose de différent … Quelque chose qui me semble … Familier. Pendant quelques secondes, j'envisage même le fait qu'elle soit comme moi, qu'elle soit une louve … Non, ce n'est pas possible. Mais je sens tout de même quelque chose de particulier en elle. Je dois m'en assurer, je dois réussir à faire en sorte de la voir dans les yeux. C'est le seul moyen. Et pour ça, il va falloir que j'arrive à garder un semblant de discussion, et qu'elle se tourne vers moi plutôt qu'elle ne reste fixée sur son verre. Ça va se faire, c'est un petit travail, mais ça va se faire. Comment pourrais-je la mettre en confiance, en commençant par lui raconter un peu mon histoire ? Sait-on jamais.

« Je sais bien ce que c'est de ne pas avoir de famille a proprement parler. Vu ce que j'ai pu faire de la mienne … Hé, je n'ai qu'un seul regret, dans tout ça. Ma pauvre mère. »

La technique de la confession, ça marche généralement. Mais est-ce que ça va marcher cette fois ? Je pense, de toute façon, je vais essayer, et si je n'arrive à rien, je ne m'obstinerais pas. Mais je dois bien avouer que si je pouvais l'empêcher d'être aussi triste, ça serait l'idéal. Et je dois comprendre d'où viens ce truc que je sens en elle … Ça me perturbe.

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La jeune femme s'installa tranquillement au comptoir du Mystic Grill, elle commanda ce qu'elle avait l'habitude de prendre quand cette dernière venait. Puis, elle fût aborder par un jeune homme à côté d'elle qui semblait l'avoir vu bien déprimé, ressasser son passé devant son pauvre verre d'alcool. Le jeune homme en question lui demanda donc ce qui pouvait bien lui plomber le morale comme ça. Emma répondit simplement qu'elle n'avait plus de famille du tout. D'habitude, Emma n'aimait pas du tout qu'on s’apitoie sur son sort, elle était plutôt une jeune femme qui avait la pêche, elle était pleine de vie d'habitude.... Mais pourtant ce soir, cela n'était pas le cas. Elle ne savait pas quoi lui dire de plus pour le moment, elle préféra se tourner vers son verre pour en boire quelques gorgées supplémentaires.

- Solitaire si je comprends bien. Sans même nous connaître nous avons déjà un point commun.

Le jeune homme se mit à sourire. Sur le coup Emma ne savait pas s'il disait ça pour lui remonter le morale ou si s'était tout simplement la triste vérité.

- Alors, santé.

Lui dit-elle en levant son verre vers le sien pour trinqué à leur vie tellement triste à ce niveau là. Il avait peut être bien toute ses chances pour lui remonter le moral, la faire sourire s'était peut être encore possible à ce stade. Pourtant Emma savait pertinemment que la vie valait la peine d'être vécue. La seule chose qui aurait était le mieux pour elle quand elle était plus jeune, et après la mort de sa mère aurait était d'avoir une sœur ou un frère qui la comprenne parfaitement, qui comprenne ce qu'elle avait pu vivre jusque là. Serte quand elle était arrivé à Mystic Falls, elle avait rapidement fait la connaissance d'Hayley, s'était d'ailleurs elle que maintenant, elle considérée comme la seule famille qui lui reste. Si, elle n'avait pas été là, je ne serai vous dire comment Emma aurait fini.

- Veuillez excuser mon impolitesse, je ne me suis même pas présenté. Thomas Andrew Jacobs.

C'est au même moment où le jeune homme se présenta à Emma, qu'elle se rendait compte qu'elle ne s'était pas présenté à lui non plus. Elle devait probablement être trop occupé avec ses souvenirs qu'elle n'aurait plus maintenant, et trop occupé à boire pour finir complètement à ne plus tenir debout. Quand celui-ci se présente donc, Emma se retourne vers lui. Il déposa un baiser sur sa main en signe de salutation, ce qui encore une fois la fit sourire s'était plutôt une coutume du passé ce genre de chose. On le lui avait déjà fait il n'y a pas longtemps en plus, le jour du bal d'Halloween par Elijah.  

- Moi, c'est Emma... Emma Chamberlain. Même si cela n'est pas forcément évidemment à voir, je suis ravie de te connaître Thomas.

Lui dit-elle avec un petit sourire en coin. Finalement peut être qu'en fin de soirée, elle n'allait pas être si déprimé que ça grâce au jeune homme. La jeune femme reprend quelques gorgées de son whisky avant de se remettre en face du jeune homme.

- Je sais bien ce que c'est de ne pas avoir de famille a proprement parler. Vu ce que j'ai pu faire de la mienne... Hé, je n'ai qu'un seul regret, dans tout ça. Ma pauvre mère.

Elle avait à présent la réponse qu'elle attendait, elle savait alors que cela n'était pas un mensonge que lui aussi avait subi beaucoup de chose dans son enfance, qu'il avait du affronter la mort de ses parents ou l'un de ses parents. Ce qui était à la fois il bonne nouvelle pour Emma, elle pouvait à présent discuter avec lui, qu'il comprendrait ce qu'elle ressentait mais, à la fois, elle était vraiment désolé pour lui. Elle ne souhaite pour rien au monde que ce qui lui est arrivé, n'arrive aux autres bien évidemment.

- Ah, je suis vraiment désolé pour toi. Ma mère est aussi la chose que je regrette le plus, elle me manque tellement.

Lui dit-elle sur une pointe de tristesse de nouveau. Avant la mort de sa mère, cette dernière et Emma était très proche.

- Quand à mon père, je serai incapable de te dire s'il est vivant ou mort...

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Alors que je lui annonce que nous avons pour point commun de n'avoir plus de mère et que je la salue d'un baise main, la demoiselle parvient à me sourire. Comme quoi j'arrive à lui faire avoir un petit sourire. C'est un bon point ! Elle trinque avec moi, mais je n'arrive toujours pas à la voir dans les yeux. Il va m'en falloir un peu plus si je veux réussir à la regarder dans les yeux, mais j'ai confiance, ça va venir. Je ne m'en fait pas pour ça. Mais alors que quelques longues secondes s'écoulent, la jeune femme se présente finalement à moi.

Moi, c'est Emma... Emma Chamberlain. Même si cela n'est pas forcément évidemment à voir, je suis ravie de te connaître Thomas.

Je lui souris alors. Comme quoi, même en étant un peu direct, on peut réussir à entamer une conversation !

« J'en suis également enchanté, Emma »

Et finalement, suite à ces mots, elle me fit face. Mon bonheur fut à la mesure de ma surprise. Ces yeux étaient brillants comme la lune, d'une lueur sublime. Il n'y avait aucun doute, elle était également une louve. Je n'aurais pu espérer meilleur rencontre ! Mon sourire se fait de plus en plus visible, finalement, j'ai bien fait de venir boire un verre ce soir ! Alors que j'observe la demoiselle dans les yeux, je me rends compte que le moment pourrait vite devenir gênant. Je décide donc de continuer la discussion afin de ne pas la gêner, et même si j'ai finalement deviné sa vraie nature, cela ne me détourne pas de mon objectif de base : raviver son sourire et lui faire oublier sa peine ne serait ce que le temps de cette soirée. Je me permets donc de continuer la discussion. Si je la fait parler, je pourrais sans doute savoir ce qui l'attriste vraiment. Je choisis de rester sur le sujet de la famille, évoquant ma mère. Si tout se passe bien, peut-être connaitra-t'elle la vérité ! Je ne saurais dire si je serais prêt à vraiment le lui raconter, mais pour le moment, une chose est sûr, ce qui importe, c'est de gagner un minimum sa confiance afin de l'aider à aller mieux. Le sujet de ma mère reste cependant difficile à aborder … C'est un moment puissant de ma vie, un moment que je regrette amèrement. Juste après lui en avoir parlé, j'avale une grande gorgée de mon verre, le finissant au passage, et j'en demande un nouveau au barman. Je risque d'en avoir besoin si je continues comme ça. Je dois rester droit dans mes bottes, si je puis dire. Je vois tout un même un léger sourire se dessiner sur le visage de la belle jeune femme.

Ah, je suis vraiment désolé pour toi. Ma mère est aussi la chose que je regrette le plus, elle me manque tellement.

Je ne peux que la comprendre. La relation entre une mère et son enfant est une chose unique, incroyable. Perdre sa mère, c'est vraiment quelque chose qui métamorphose une personne. J'en ai moi-même fait les frais. Mais aussi dur que cela puisse être, je dois tenir ma promesse et rester fort. Pour ma mère, pour son nom et pour son honneur. Je peux voir une nouvelle pointe de tristesse apparaître dans les yeux d'Emma.

Quand à mon père, je serai incapable de te dire s'il est vivant ou mort...

Il faut que j'arrive à trouver un moyen de dédramatiser sa situation. Je n'ai pas besoin de bien longtemps pour trouver une chose à lui dire.

« Rien qu'à vos paroles je peux deviner que vous tenez vraiment à votre père. C'est une bonne chose. Moi, je passe mon temps à espérer que le mien soit mort et enterré ou que je puisse l'enterrer dans les jours qui vienne ! C'est dire !  »

Je ris un instant à cette pensée, espérant que les relations désastreuses que j'entretiens avec mon père lui feront dédramatiser sa situation familiale et qu'elle sourirat de mon histoire. C'est bien la seule chose que je peux espérer. Si ça peut la faire sourire, alors je serais content de moi. Ma soirée sera réussie. Par contre si je continue à la vouvoyer de la sorte, elle va finir par me prendre pour un snob. Peut-être que je devrais arrêter !

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Quand le jeune homme lui annonça que lui non plus, il n'avait plus de famille, cela rassura la jeune femme, quelqu'un pouvait enfin la comprendre. Sa meilleure amie, Hayley n'avait plus de famille mais, cela était différent vu qu'elle, elle avait eu la chance d'avoir une famille adoptive. La jolie brune se présenta donc enfin à lui après que ce dernier l'est fait, elle lui expliqua donc qu'elle était contente de l'avoir rencontré ce qui était vraie bien sûr même si cela ne sauté pas vraiment au yeux au première abord. Le jeune homme lui sourit.

- J'en suis également enchanté, Emma.

Lui dit-il, la jeune femme se met donc face à lui pour continuer leur discussion. Le jeune homme lui semblait quelque chose de familier, elle ne pouvait pas vraiment l'expliquer, et puis elle n'allait pas lui poser la question comme ça, il la prendrait pour une folle tout de même. Peut être était-il lui aussi un loup-garou cela expliquerai quand même beaucoup de chose. Elle pensait que s'il en était bien un comme la jeune femme le pensait, qu'il pourrait davantage la comprendre. Le jeune homme lui parla donc de sa mère qui elle aussi était morte mais, apparemment se n'était pas du tout dans le même cadre, il avait l'air d'avoir vécu ce drame plus difficilement, que cela avait dû être plus terrible pour lui. Même si elle n'avait pas le morale au maximum, elle s'excusa quand même pour lui, s'était la moindre des choses à son avis. La jolie brune lui expliqua également que sa mère était également la chose qu'elle regrettait le plus, et qu'elle lui manquait beaucoup. Quand à son père, elle ne pouvait pas savoir s'il était vivant ou mort comme elle le lui explique, elle ne savait pas trop si elle devait s'en intéresser ou non. D'un côté, s'était normal qu'elle voulait connaître son père mais, d'un autre, il l'avait abandonnée elle et sa mère alors, elle lui en voulait pour ça, beaucoup.

- Rien qu'à voir vos paroles je peux deviner que vous tenez vraiment à votre père. C'est une bonne chose. Moi, je passe mon temps à espérer que le mien soit mort et enterré ou que je puisse l'enterrer dans les jours qui vienne ! C'est dire !

Lui dit le jeune homme puis, il se mit à rire a cette pensée probablement. Peut être qu'Emma espérait la même chose du sien, dans un sens. La jeune femme ne savait pas si elle devait faire des recherches sur le sien, elle avait vaguement revu un ami de son père mais, elle n'avait pas vraiment eu d'information à son sujet malheureusement. Elle était certaine par contre de savoir que son gêne de loup-garou lui venait de son père. Elle n'en avait jamais parlé avec sa mère, même si cette dernière devait probablement être au courant pour sa fille. La jeune femme savait que cela lui venait pas de sa mère alors par conséquent cela lui venait de son père. Peut être devait-elle chercher de ce côté pour en apprendre plus sur lui, elle ne savait pas, elle était perdue.

- Si vous le dite...

Lui dit-elle, la jeune femme n'en était pas aussi certaine que le jeune homme en avait l'air de l'être.

- Je l'ai espéré pendant un temps aussi mais, bon. Peut être quand faisant quelques recherches, je pourrais avoir des informations.

Lui dit-elle en réfléchissant. Finalement en fait, en écoutant le jeune femme, la jeune femme remarqua que le jeune homme devait avoir une vie beaucoup plus compliqué de la sienne, devait-elle peut être probablement dédramatisée, et être moins triste.

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Je ne suis clairement pas le roi de la conversation, en venir à parler de mon père … Enfin, j’imagine que la situation s’y prête. Et puis je dois avouer que m’imaginer en train d’enterrer cet enfoiré, c’est toujours … Plaisant, il n’y a pas d’autre mot. Je bois une nouvelle gorgée de mon whisky alors que la jeune femme s’adresse à moi dans un soupire.

Si vous le dites …

C’est le genre de moment où on parle avec une personne et où on a envie de la réconforter avec une petite étreinte sympathique, ou quelque chose du genre. Mais je crois que je vais éviter. Je ne pense pas que ça serait vraiment bien vu. Je me contente de poser gentiment une main sur l’épaule d’Emma pendant quelques secondes, en geste de soutien.

Je l’ai espéré pendant un temps aussi mais, bon. Peut-être qu’en faisant quelques recherches, je pourrais avoir des informations.

Ah comme quoi je n’étais pas si loin de la vérité, quand je disais qu’elle tenait à lui. Elle le recherche. Une course à la vérité ? On pourrait presque en faire un roman. Mais je pense que je peux comprendre. En plus, si elle veut entreprendre des recherches, c’est que ça doit être relativement important pour elle de le retrouver. Pour quelle raison ? Je n’en ai aucune idée, et je ne vais pas lui demander, ça serait trop déplacer. Si je dois l’apprendre, alors elle me le dira par elle-même. C’est quelque chose que je me suis toujours promis de respecter et que je respecterais à jamais. Du moins tant que personne d’autre ne me contrôlera. Quelque chose me dis que cette recherche pour son père n’est pas que le simple fruit d’une recherche de souvenirs ou d’une volonté de revoir son père adoré. Je me permets d’en douter, en tout cas. Je suppose que son père doit être à l’origine de quelque chose d’important pour elle qu’elle aurait appris, ou peut-être qu’il est impliqué dans quelque chose qui influe sur elle. Quoi qu’il en soit, elle le cherche pour une bonne raison, pour une raison importante.

« A la poursuite de la vérité ? Il faut en avoir, du courage, pour une telle course. »

J’avale une nouvelle gorgée, achevant ainsi mon verre, et j’en commande un autre auprès du barman. Je me passe une main sur le visage rapidement et je regarde la jeune femme.

« J’ose imaginer que la raison pour laquelle vous êtes à la recherche de votre père vous est très importante. Sinon, elle ne justifierait ni cette idée de recherche, ni cette tristesse qui vous anime »

Pour le coup, je suis assez sûr de ce que j'affirme. Si elle parle de recherche son père, c'est vraiment qu'il y a entre elle et lui un lien particulier, qu'il soit positif ou négatif. Et je suis presque certain que c'est par rapport à ce lien qu'elle aimerait le retrouver. Alors que je suis en train de réfléchir à tout ça, le barman m'apporte mon nouveau verre, et je le remercie. Un nouveau coup de whisky m'aidera peut-être à mieux y réfléchir ! J'avale un grand coup dans mon verre et je laisse un léger soupire m'échapper. Une pensée viens de me traverser une nouvelle fois l'esprit. Je regarde une nouvelle fois la jeune femme dans les yeux, et il n'y à aucun doute, cette lueur dorée qui brille dans son regard, elle est comme moi. Elle est est une aussi. Une lycanthrope. J'en suis certain. Devrais-je lui insinuer ? Est-ce que ça me permettrais de l'aider ? Peut-être. Je ne suis pas sûr, pour le moment, de si je dois vraiment le faire ou non. Après tout ... Je n'ai rien à y perdre.

« Vous savez Emma, je pense que je peux comprendre vos raisons, en ce qui concerne votre père. A vrai dire, je pense même ... Que nous avons bien plus en commun que nos relations parentales. Je pense que nous partageons bien plus que ces simples faits. Et je pense que vous le devinerez simplement en me regardant. »

Je ne sais pas si elle sera capable de détecter les signes qui montrent que je suis un loup-garou. J'ose espérer qu'elle le pourra. Il ne me reste qu'à attendre sa réaction. En théorie, elle ne devrait pas être néfaste, et dans le cas où elle le serait ... Je n'aurais plus qu'à fuir cet endroit une fois de plus, m'exiler une fois de plus et recommencer ma vie ailleurs. Mais il ne devrait y avoir aucune raison que cela arrive.

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Emma n'était pas de d'humeur joyeuse ce soir mais, à force de discuter avec le jeune homme qui sait, elle pouvait le devenir peut être que probablement cela prendrait beaucoup de temps quand même. La jeune femme lui parlait de sa famille, plus précisément de ses parents vu qu'elle n'avait pas d'autre famille, qu'elle avait été fille unique. Vu le travail de sa mère de toute façon, cela valait mieux que cette dernière n'ai pas d'autre enfant même si cela manquait beaucoup à Emma. Le jeune homme déposa sa main sur l'épaule de la jeune femme, même si elle le connaissait à peine, il lui semblait vraiment sympathique. Elle trouvait que c'était un de ces personnes a qui elle pouvait faire confiance sans vraiment le connaître, qu'elle pourrait le suivre les yeux fermés. En fait, c'était bizarre, elle ne savait pas pourquoi mais, Emma sentait un lien étrange entre eux deux comme si elle pouvait tout lui dire, et qu'elle savait pertinemment qu'il ne le dirai à personne, et n'y porterai aucun jugement. A ces côtés, la jeune femme se sentait en sécurité, il lui avait quelque chose de familier.

- A la poursuite de la vérité ? Il faut en avoir, du courage, pour une telle course.

La jeune femme se mit de nouveau à sourire, finalement se n'était pas perdu d'avance. Elle était certaine que si elle continuait de discuter avec lui, qu'il pourrait encore la faire sourire plusieurs fois, et qui fait, qu'elle retrouverait peut être le moral au maximum.

- Vous inquiétez pas, j'en ai. C'est la chose que j'ai garder de ma mère.

Lui dit-elle d'un air un peu triste. C'est vraie que de sa mère, on lui disait souvent pour ceux qui la connaissait d'avant, que la force était la chose qu'on retrouvé chez la mère et chez la fille tout pareil. La jeune femme avala de nouveau quelques gorgées.

- J'ose imaginer que la raison pour laquelle vous êtes à la recherche de votre père vous est très importante. Sinon, elle ne justifierait ni cette idée de recherche, ni cette tristesse qui vous anime.

Lui dit le jeune homme. En fait, dans le fond elle ne savait pas vraiment si s'était lui quelle voulait vraiment connaître mais, juste en apprendre plus sur elle, sur sa nature de loup-garou, s'était la seule chose qui lui importé pour le moment.

- Oui, c'est toujours important de savoir d'où on vient. En fait, un jour il m'est arrivé quelque chose d'étrange qui me viens de mon père, et si je fais toutes ses recherches, c'est pour simplement en apprendre plus à ce sujet, pour arrivé à gérer tout cela, pour que je comprenne comment cela est arrivé, et pourquoi ça m'est arrivé...

Lui dit-elle, la jeune femme ne savait pas trop si le jeune homme comprenait ce qu'elle lui disait, peut être que la chose qu'elle sentait de si étrange venait de là, qui sait ; on sait jamais.

- Vous savez Emma, je pense que je peux comprendre vos raisons, en ce qui concerne votre père. A vrai dire, je pense même... Que nous avons bien plus en commun que nos relations parentales. Je pense que nous partageons bien plus que ces simples faits. Et je pense que vous le devinerez simplement en me regardant.

Lui dit le jeune homme, la jeune femme était intriguée par ce qui venait de lui dire. Un autre sourire se dessina sur les lèvres d'Emma, lui aussi sentait ce qu'elle sentait, s'était plus étrange à présent mais, au moins elle savait qu'il pouvait la comprendre maintenant. La jeune femme avait des doutes mais, elle regarda quand même dans les yeux pour pouvoir confirmer ses doutes, et voir à présent que lui aussi était belle et bien un loup-garou comme elle, elle l'était. Maintenant, elle en était sûre.

- Vous êtes comme moi... Je veux dire, une créature de la nuit seulement les soirs de pleine lune.

Lui dit-elle, s'il ne l'était pas, elle allait passer pour une folle. Il partirait en courant, à mon avis. Au moins si s'était le cas, ils ne s'étaient pas trompé sur l'autre, et ça la jeune femme en serait plutôt soulagée de cette nouvelle.

- Vous voulez pas qu'on se tutoie, cela serait plus conviviale je pense ?

Lui demanda la jeune femme. Elle trouvait cela bizarre de le vouvoyez alors qu'il était à peine âgé de 1 ou 2 de plus qu'elle.

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Vous êtes comme moi... Je veux dire, une créature de la nuit seulement les soirs de pleine lune.

Elle a compris. Je peux sentir son regard traverser le mien, nos regards se reflétant l'un dans l'autre. Elle aura finalement vu que nous sommes semblables. Que nous sommes tous deux des loups. J'affiche alors à nouveau un sourire en coin, et j'avale une bonne lampée de mon verre. Quand j'y repense … En venant dans cette ville je n'aurais jamais pensé rencontrer un autre être qui me soit semblable. Un autre Enfant de la Lune. Je pensais que je serais une anomalie, que chaque mois je devrais partir et m'isoler au plus loin, mais cette ville me surprends de plus en plus. Elle est emplie de créatures surnaturelles. Des vampires dans toutes les rues, des sorcières dans les cimetières, et … Nous. C'est plutôt fou quand on y pense. Pour autant, je pense que je pourrais me faire à cette vie.

Vous voulez pas qu'on se tutoie, cela serait plus conviviale je pense ?

« C'est vrai, ça sera plus simple. »

J'avale une nouvelle gorgée, je sens l'alcool me glisser le long de la trachée et me chauffer la gorge d'une manière des plus agréables. Mais à force d'avoir parler de nos parents … De nombreuses pensées me reviennes. Tous mes conflits avec mon père. Tous les moments où j'ai pu me battre avec lui, et pas pour rigoler. Tous les moments où j'ai aidé ma mère à lui échapper, où j'ai pris des coups pour elle, où j'ai saigné pour elle. Et ce moment où j'ai découvert la triste vérité … Ça fait mal. J'ai beau essayer d'oublier ces pensées, ça fait mal, encore et toujours. Je passe une main sur mon visage un instant, et j'essaie de penser à autre chose.

« Donc si je comprends bien, tout cet intérêt pour ton père, tes recherches … C'est parce qu'il était le porteur du gêne ? C'est lui qui à fait de toi un Enfant de la Lune ? »

C'est l'explication qui me paraît le plus logique. Par rapport à ce qu'elle m'a dis, par rapport à la façon de penser d'un loup-garou, ce sont des éléments qui me confortent dans mon idée. Et maintenant qu'elle a pu voir ma vraie nature, qu'elle l'a réalisé, je me sens plus libre de lui demander ouvertement les raisons pour lesquelles elle recherche son père. Certains pourraient se demander ''Mais qu'est ce que ça peut te faire ? Tu ne la connais que depuis quelques minutes !'' Mais qu'importe, je sais bien que je ne la connais que depuis quelques instants, mais … Depuis que j'ai remarqué sa nature, depuis que j'ai envisagé les raisons de son intérêt envers son père, avec la façon dont elle m'a parlé de lui … Je me suis senti touché par sa quête. Je ne saurais expliqué pourquoi mais je sens que quelque chose de particulier concerne toute cette histoire. Peut-être est-ce juste mon imagination. Ou peut-être est-ce réel. Je n'en sais rien, mais je vais essayer de le découvrir. Et je pense qu'aider cette jeune femme me permettra de mieux comprendre. Penser que tout ça aura été amené juste parce que je me suis dis qu'il ne fallait pas que je la laisse aller mal … Je ne regrette absolument rien. Bien au contraire.

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Comprenant enfin que le jeune homme lui aussi était un loup-garou, la jeune femme lui fait donc des sous entendu pour que celui-ci le lui confirme belle et bien. Elle était contente de savoir que lui aussi était de la partie, qu'il était une créature surnaturel enfin elle espérait pour lui qu'il n'avait pas encore activé sa malédiction pour éviter de devoir se transformer à chaque pleine lune mais, au moins cela leurs faisaient un point commun supplémentaire. La jeune femme attrapa son verre pour en boire quelques gorgées pour se rafraîchir un peu plus, cela lui faisait du bien. La jeune femme venait d'arriver à Mystic Falls que depuis très peu de temps mais, elle savait qu'il y avait d'autres créatures surnaturelles dans cette ville, elle n'attendait tout de même pas à retrouver face-à-face avec un autre loup-garou. Emma demanda donc au jeune homme qu'ils se tutoient pour pouvoir faire davantage connaissance, et puis comme ils ont pratiquement le même âge, cela était préférable à son avis.

- C'est vrai, ça sera plus simple.

Lui répondit le jeune femme à sa question sur le tutoiement. La jeune femme se mit donc à sourire, elle lui parlait beaucoup de sa famille, elle avait tellement vécu beaucoup de chose en si peu de temps. Maintenant, la jeune femme ne voulait plus perdre une seule seconde même si elle savait qu'elle avait plus de famille. D'un côté elle voulait retrouver son père mais, d'un autre non parce qu'il avait laissé sa mère se débrouiller seul de sa fille sans en avoir rien à faire. En plus comme elle se prostituée, il savait très bien qu'elle n'avait pas d'argent, et même ça ne l'a pas hésiter à la quitter la laissant seule avec un bébé sous les bras.

- Donc si je comprends bien, tout cet intérêt pour ton père, tes recherches... C'est parce qu'il était le porteur du gêne ? C'est lui qui à fait de toi un enfant de la lune ?

Lui demanda le jeune homme, il avait tout compris en si peu de temps. Même s'ils se connaissaient que depuis très très peu de temps, Emma avait déjà appris tellement sur le jeune homme, elle se sentait proche de lui sans pour autant savoir expliquer le lien particulier qu'elle ressentait entre eux. Elle se disait probablement que s'était dû au faite qu'ils soient tous les deux des loups-garous mais, elle était certaine qu'il y avait autre chose mais, elle ne savait pas encore quoi, ce qui était pour quelque peu perturbant.

- Oui, tu as tout compris. S'était pas ma mère, elle m'en a jamais parlé alors par déduction, j'en ai pensé que c'était de lui.

Lui dit-elle suivit d'un sourire en coin, elle avala de nouveau quelques gorgées de sa boisson. Emma regarda le jeune homme dans les yeux suivit d'un sourire, en fait même si elle le connaissait que depuis quelques minutes, elle se sentait bien en sa présence, et trouvait qu'il était de bon conseil, peut être qui sait, il pourrait peut être l'aider si elle en aurait besoin. Apparemment vu qu'il avait lui aussi vécu un passé difficile, elle savait pertinemment qu'il ne la jugerai pas, et de savoir ça, sa lui faisait chaud au cœur.

- Tiens, j'ai quelque chose à te montrer.

Elle avait hésité quelques secondes avant de se décider à le lui dire, la jeune femme sortit donc une photo de sa poche qu'elle gardait toujours sur elle.

- C'est la seule chose que la mère m'a donné de mon père...

Lui dit-elle en lui mettant la photo dans les mains.

- Depuis que ma mère est morte, je la garde toujours sur moi.

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Suite à ma question, je vit sur le visage d'Emma un léger sourire animer son visage, puis s'estomper tout aussi vite qu'il était apparu. La lueur des Enfants de la Lune éclairait ses yeux mais seul un être surnaturel était en mesure de le remarquer. Ce qui semblait comme un regard pénétrant aux yeux des simples gens reflétait pour moi toute la puissance de notre nature bestiale.

Oui, tu as tout compris. S'était pas ma mère, elle m'en a jamais parlé alors par déduction, j'en ai pensé que c'était de lui.

Nous avons donc un nouveau point commun, elle et moi. De ce que j'ai pu apprendre par mon grand-oncle, son âme repose en paix, ce sont les hommes qui ont toujours porté le gêne lycanthropie dans ma lignée, au moins sur les sept dernières générations. Avant ça, l'histoire remonte à bien trop loin pour que nous puissions avoir la moindre certitude. S'il y a une chose que je sais, en revanche, c'est que chaque membre de ma lignée ayant appartenu à une meute en était l'Alpha jusqu'à sa mort. Depuis mon grand-père, nous sommes devenus des Loups Solitaires, ne nous rassemblant avec d'autres loup-garous que par pur hasard. Pour autant … Malgré l'amour que je porte à ce mode de vie … Je ressent tellement d'êtres comme moi autour de moi, que je suis certain qu'il serait possible … De fonder une meute. Une famille de loups. Une famille adoptive, mais une famille forte. Et si mes gênes ne me trompent pas, il y a de fortes chances que j'en finisse comme étant l'Alpha. Je préfère balayer ces idées de ma tête, avalant une grande goulée de mon verre et le finissant au passage. J'en commande alors un autre au barman qui n'avait rien de mieux à faire, et il remplit de nouveau mon verre de cet élixir ambré que j'affectionne tant. Sa chaleur commence à envahir ma gorge dans une sensation agréable. Alors que je regarde Emma, celle-ci affiche un léger sourire en coin et avale elle aussi quelques gorgées de sa boisson. Je m'éclaircit alors la voix.

« Nous avons alors encore bien plus de point communs que je n'aurais pu l'imaginer, Emma. »

Je ponctuait alors ma phrase d'un sourire, non pas poli, mais réellement sincère. Je ne saurais expliqué pourquoi, mais bien que nous ne parlions que depuis quelques longues dizaines de minutes, je commençais à me prendre d'affection pour elle. Est-ce dû à notre condition commune de loup ? Je n'en sais rien. Je n'ai que rarement côtoyé d'autres loup-garous au court de ma courte existence. Il y avait mon père, bien évidemment, avec qui j'ai entretenu des relations désastreuses et presque mortelles, et il y a eu … Hayley. Celle qui fut ma Reine. Celle qui m'aura prouvé, contre mes propres pensées, que mon cœur n'était pas mort. Mais avec Emma, c'est différent. Je ne saurais expliqué pourquoi, mais je pourrais presque la considérer … Comme une petite sœur. Je devine à la simple intonation de sa voix qu'elle est loin d'être faible, mais les Anciens seuls savent pourquoi, mais j'ai presque l'impression que nous nous sommes rencontrés pour une raison précise. Comme si je devais l'aider, ou la protéger. Comme si nos destins étaient, d'une façon ou d'une autre, unie. Je vais laisser le temps faire son office, et attendre que le Destin me dicte mes actes, comme je l'ai toujours fait.

Tiens, j'ai quelque chose à te montrer.

Je dois bien l'avouer, par ces simples mots, elle me fait lever un sourcil et attire mon attention. Alors que je la vois fouiller dans sa poche, je me penche légèrement vers elle, m'apprêtant à découvrir ce qu'elle souhaite me montrer. Elle semble chercher pendant de longues secondes, et finalement, elle ressort sa main de sa poche, y tenant quelque chose la main serrée. Ça semble être une photo, mais il m'est encore impossible de voir ce qu'elle représente. Je peux voir une pointe d'hésitation dans son regard.

C'est la seule chose que ma mère m'a donné de mon père ...

Elle plaça alors soigneusement la photo entre mes mains. Je pris une légère inspiration puis posa mon regard sur l'image. C'est alors que me sentit comme happé, emporté dans d'insondables ténèbres … Mon poing libre se serra brutalement, ma mâchoire se crispa, je crût même sentir mes crocs prêts à se dévoiler, alors que mon cœur se mit à se serrer.

Depuis que ma mère est morte, je la garde toujours sur moi.

Sur cette photo, se tenait un homme appuyé contre un arbre. Grand, de longs cheveux sombres, un regard assuré et une barbe taillée de près. Sa pilosité se nappant en quelques rares touches de gris et de blanc montrait qu'il commençait à approcher la quarantaine, sur la photo en tout cas. Je déglutit, ma salive me brûlant la gorge. Ce n'est pas possible … Comment est-il possible que je sois devant … Une photo de mon propre père ?  J'ai l'impression de tomber, encore et encore, dans d'infinis abîmes. Alors que je pensait ne plus jamais avoir à faire face aux souvenirs douloureux de mon enfance, de ce chien bâtard qu'est mon père … Je me retrouve alors à constater qu'une femme qui m'était totalement inconnue il y a une heure encore possède une photo de mon père, qui lui a été donnée par sa mère. L'infâme bâtard … C'était donc pour ça … C'était donc pour ça que ma mère m'avait raconté que mon père partait en voyage aux USA pour des ''affaires urgentes et confidentielles'' … Il avait sûrement dû rencontrer la mère d'Emma lors de son premier voyage et, tombé amoureux, il a dû repartir plusieurs fois pour aller la voir, et il engendra la naissance d'Emma.

« L'ordure … L'infâme bâtard …  »

Laissait-je échapper dans un murmure incontrôlable. Mon visage devint aussi inexpressif que la pierre et mon regard aussi sombre qu'une nuit sans lune. Mes crocs me démangent. Ma mâchoire se crispe. Mon poing se serre. Aucune larme ne monte, tout ce qui anime mon cœur à l'instant présent, c'est la rage, et rien d'autre. Je laisse alors tomber la photo à plat sur le bar, j'attrape mon verre et je le vide d'une traite. Le regard fixé dans le vide devant moi, je fais glisser la photo sur le bar afin de la faire revenir devant Emma, et je me lève, envoyant mon tabouret derrière moi avec un fracas dont je ne suis même pas conscient sur le moment. Je réussit finalement à tourner la tête vers Emma, et je lui lance un regard qui, je l'espère, voudra tout dire. Lui fera savoir que je n'ai pas pu supporter la vision que la photo m'a imposé. Mais un regard dans lequel je lui montre mes excuses pour mon comportement, et le fait que dans quelques secondes, je vais m’éclipser comme un malpropre. Je fouille dans ma poche et parvient à en sortir un billet quelque peu froissé, mais suffisant à régler mes consommations et celles d'Emma. Je m'excuse une nouvelle fois du regard auprès d'Emma, et je commence à avancer vers la porte, lui glissant alors ma carte professionnelle par-dessus son épaule afin qu'elle puisse me contacter, si le cœur lui en dit. Je relève le tabouret écrasé au sol du pied, le remettant dans sa position d'origine, et dit au revoir au gérant de l'établissement d'un geste de main.

De longues minutes plus tard, je passe devant mon appartement … Sans même m'y arrêter. Je continue mon chemin, encore et encore, jusqu'à arriver à la bordure de la ville. Là encore je ne m'arrête pas, ma marche continue encore et encore, suivant des chemins de plus en plus sombre. De douloureux souvenirs revenaient hanter mon esprit, des mémoires salies par mon père, des mémoires de ma défunte mère, tout le regret que je pouvais ressentir et toute la faiblesse que je pouvais avoir en moi à ces moments. Je m'enfonce petit à petit dans la forêt. Dans un pas, je lève un peu plus la jambe et profite de la levée de mon pantalon pour saisir le poignard accroché à ma botte que je lance violemment devant moi, le voyant se planter dans un arbre. J'avance pour placer ma main sur le manche, et avant même que je ne puisse songer à extirper mon couteau de là, l'ouragan de rage qui m'anime se met à inonder mon regard. J'arrache le couteau de l'arbre, et levant les yeux au ciel, je laisse un hurlement s'échapper. Un hurlement déchirant le silence sacré de la nuit. Un hurlement enragé. Un hurlement tourmenté. Un hurlement du passé. Je tombe à genoux, la tête baissée … Et je passe une bonne partie de la nuit, immobile, à tenter de chasser de mon esprit chaque image de mon père, forgeant à petit feu une lame de rage supplémentaire qui alimente la haine que je peux avoir pour cet homme. Pour ce bâtard.

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