We're in a bad mood - Nate & Hope

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We're in a bad mood

Mon bipper venait de me tirer d'un sommeil profond. L'alarme assourdissante du petit objet m'avait fait sursauter, j'ouvrais les yeux, paniquée. Je roulais dans les draps pour l'atteindre et pour regarder la raison de tout ce vacarme. C'était le Dr Bishop. Je soupirais et passais une main sur mon visage, j'étais vraiment très fatiguée. Je levais la tête vers mon réveil, il était 4:45 du matin... Je n'avais dormis que cinq heures alors que je revenais d'une journée harassante. Je fis un effort pour me redresser et regardais autour de moi, l'aube n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez à travers les stores... Je baillai doucement et me rendis dans la salle de bain, il fallait quand même que je me dépêche.

En sortant de la salle d'eau, je jetais un œil à la chambre de ma colocataire, ou du moins, j'écoutais à la porte. J'entendais sa respiration régulière, rien à signaler d'anormal pour aujourd'hui. Rachelle était ma coloc' depuis mon arrivée à Mystic Falls, il y a environ un mois. Elle cherchait quelqu'un pour partager son grand appartement au loyer extrêmement cher, disons que je tombais à pic. Oh, bien sûr, elle ignore tout de ma nature et de ce que je traficote chaque soir de pleine lune. Officiellement je suis chez mes parents, en famille.

Je roulais sur la route principale en direction de l'hôpital, oui, c'était bien là-bas que je travaillais. J'y passais chaque jour de ma vie. Lorsque ma famille décida de m'envoyer en exploration sur les terres de Mystic Falls, je venais tout juste de terminer ma deuxième année d'externat et devais commencer ma première année d'internat. Ma meute y trouva l'occasion parfaite pour m'y envoyer incognito. Ça ne m'enchantait pas plus que ça, mais je n'avais pas le choix, c'était l'Alpha qui commandait. A cause de lui j'avais du quitter ma famille et mon petit-ami, tout ça pour mener une enquête. Avec toute la tonne de travail, je n'avais pas vraiment le temps d'investiguer, mais bon, je me pliais aux règles. Je me garais devant l'hôpital et buvais la dernière goutte de mon café. La journée allait être longue.

J'avais passé la matinée à m'occuper de petits bobo mineur, le Dr Bishop m'avait simplement bipper pour que j'apprenne les rudiments du métier... J'étais d'une humeur massacrante, et la goutte d'eau fut lorsque la pause déjeuné arrivait enfin et que le dernier patient, atteint de gastro-entérite, prit plaisir à vomir sur ma tenue. Mes nerfs étaient en pelote, je rêvais simplement de dormir, de dormir plus de dix heures d'affilées, mais c'était sans doute trop demander. Mes collègues me parlaient mais je ne les écoutais que d'une oreille, à quoi bon les écouter me raconter les interventions auxquelles ils avaient eut le droit d'assister, j'étais restée à la mine, moi.

En début d'après-midi, alors que je pensais pouvoir aller me reposer dans la salle de garde, Bishop se prit plaisir à me bipper de nouveau. C'était un cas important selon lui, très important. Je l'imaginais déjà me parler d'une appendicite... Ce n'était pas comme si c'était la troisième cette semaine. Je soupirais et pris la direction du lieu de rendez-vous. Machinalement je me rendis vers les chambres pour une pré-op... Lorsque je me rendis compte qu'il m'avait demander de venir dans la salle des Scans. Une IRM était prévue, pour un cas « rare » d'après mon superviseur. Ma fatigue ne disparue pas pour autant mais il avait réussi à piquer ma curiosité.

J'entrais dans la salle, le patient avait déjà la tête dans le scanner, de toute évidence, c'était un homme. Bishop me tendit sans ménagement le dossier du patient.

« Enchaînez Stains. »

Cet homme était le charme absolu. Je pinçais les lèvres d'agacement mais ne le montrais pas. Le micro était activé en plus, pas question de m'engueuler avec mon résident devant le patient. Je me raclais la gorge.

« Nate Jónsson, 21 ans, admis en début d'après-midi pour passer un scan. Présente des troubles neurologiques importants suite à un accident de voiture à l'âge de onze ans, les symptômes sont des maux de têtes, des moments d'absence, une hyperactivité accrue provoquant une perte de concentration. »

Enfin un cas intéressant. Tant mieux pour moi mais... Dommage pour le patient.

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Bad Mood

Feat. Riley Jenkins

Je dormais tranquillement quand le désagréable bruit de la sonnerie prédéfinie des iphone me tira de mon sommeil, sans ouvrir les yeux j'attrapais mon téléphone et décrochais, prêt à assassiner la personne qui osait m'emmerder à une heure pareille, quoique si ça se trouve il était déjà midi et je faisais la larve, c'était une option envisageable.

Manque de chance pour les envies de meurtre, ce n'était pas quelqu'un d'assassinable au bout du fil, mais mon grand frère, qui me rappelait que j'avais un rendez vous médical à 13h, au cas où je l'avais oublié. Je grognai vaguement en signe d'approbation et raccrochai. Il avait bien fait de me le rappeler, j'avais effectivement oublié, probablement volontairement oublié d'ailleurs, je commençais à être vraiment lassé des rendez vous médicaux et d'entendre toujours et encore les mêmes choses.
Je finis par me motiver à ouvrir les yeux et regardai l'heure qu'il était, un rire nerveux m'échappa, il était 12h30, autrement dit j'avais une demi-heure pour m'habiller et marcher jusqu'à l'hôpital, puisque bien sûr vu l'ampleur de mes troubles neurologiques je n'étais pas autorisé à conduire. C'était jouable, si mon lit acceptait de me relâcher.

Bref, après une demi-heure de bataille contre ma flemme, j'étais arrivé à l'hôpital, j'avais donné mon nom à l'accueil et j'avais attendu mon tour en râlant, j'aurais voulu être partout sauf ici, j'envisageai même pendant un instant de m'en aller tout simplement. 10 ans à faire des scan une fois par semaine pour des améliorations à peine visible, j'appelais ça une pure perte de temps, je me demandais encore pourquoi je continuais à me plier aux exigences des médecins alors qu'à présent j'étais majeur.

On finit par appeler mon nom, et je me levai pour rejoindre le médecin, il m'expliqua comme chaque semaine la procédure, je ne pris même pas la peine de l'écouter, je savais qu'il était obligé de faire ça, un peu comme les tatoueurs qui réexpliquent à chaque fois ce qu'ils vont faire même aux habitués. En l'occurrence, j'aurais largement préféré être en train de me faire tatouer là. Mais peu importe, machinalement je retirais mes bagues et ma gourmette avant de prendre place sur la table d'examen, au moins l'avantage de l'IRM cérébral, c'est que je pouvais garder mes vêtements, c'était déjà ça de pris. Le plus dur pour moi c'était de rester immobile, je n'y arrivais pas forcément et l'examen pouvait être plus long à cause de ça.

J'avais déjà la tête dans le scanner depuis plusieurs minutes quand j'entendis le docteur parler à quelqu'un, je soupirais il avait encore ramené une interne, ou une externe bref une étudiante quoi, je détestais ça, ça me donnait l'impression d'être une bête de foire. Je l'entendis demander à la petite interne de lire mon dossier, génial, ça aussi je détestais ça, entendre encore et toujours ce que j'avais et comment c'était arrivé. J'étais censé faire comment pour passer à autre chose quand j'entendais parler de mon accident toutes les semaines ?

Bref une fois qu'elle eut fini de décrire les nombreuses tares de Nate Jonsson je pris la parole

« C'est bien tu sais réciter et tu as parfaitement décris les nombreuses tares de la bête de foire que tu es venu observer. Sinon en quelle année on vous apprend à considérer vos patients comme des humains et pas des maladies ? »

Bon, la réponse c'était « jamais » je le savais.

Emi Burton

Invité

We're in a bad mood

Je venais d'énoncer la maladie ainsi que les symptômes du patient, Nate. Accidenté à l'âge de onze ans, le pauvre. Je me souvenais de l'accident de voiture qui avait déclenché ma malédiction, ça avait été l'un des moments les plus horribles de ma vie. Parfois j'en faisais des cauchemars, je revoyais ce sans-abris traverser la route. Une seconde d’inattention et c'était le drame.

Je soufflais et tournais la tête vers le patient à moitié caché par la machine. Dix ans qu'il devait supporter des troubles neurologiques, ça devait être dur psychologiquement. Bishop était en train de bidouiller sur les ordinateurs, je ne comprenais pas très bien la raison de ma présence ici, même si je soupçonnais une envie de me pourrir la vie et de me faire quitter l'hôpital. J'étais désolée pour lui mais il allait devoir me supporter encore longtemps parce que j'étais bien décidée à passer résidente.

« C'est bien tu sais réciter et tu as parfaitement décris les nombreuses tares de la bête de foire que tu es venu observer. Sinon en quelle année on vous apprend à considérer vos patients comme des humains et pas des maladies ? »

Bishop trouva la situation plutôt drôle et ne prit même pas la peine de répondre au patient que je suivais simplement la procédure. Je soupirais silencieusement, mon superviseur se leva de son siège et se mit à me sourire.

« C'est vous qui allez vous occuper de faire passer l'IRM de Monsieur Jónsson, j'ai une intervention dans quinze minutes. Je reviendrais dans deux heures pour les résultats. »

Déjà que Monsieur Jónsson n'avait pas l'air ravi d'être ici vu le ton qu'il avait employé pour me répondre, alors si en plus il devait attendre deux heures après un examen qui dure à peine dix minutes... Je sentais que cette journée était loin d'être finie et que l'homme allongé n'allait pas me rendre la tâche facile... Ce n'était pas la période pour m'énerver, en plus le gêne de loup-garou n'aidait pas à rester zen.

Le médecin quitta la pièce, me laissant seule avec le fameux Nate. Je m'asseyais sur le siège et me passais une main sur le visage. Je tentais de rester calme mais je me voyais déjà tourner le micro vers moi.

« Désolée mais je fais le travail qu'on me demande, et je ne suis pas venue observer je suis venue vous faire passer votre examen. »

Je me retenais de lui répondre que je n'étais pas assistante sociale et que je le considérais comme un patient à soigner, que je n'étais pas ici pour jouer les psychologues. Heureusement je n'avais rien dit de tel.

« Et mon travail c'est de tenter de trouver un moyen pour soigner votre maladie, pas vous prendre en pitié en faisant du social. »

Et merde... Bishop n'était plus là, heureusement pour moi.

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Bad Mood

Feat. Hope A. Stains

J'avais à peine prononcé ma phrase que je le regrettais déjà, la fille ne faisait rien d'autre que suivre la procédure et vu le nombre de scan que j'avais passé, j'en étais parfaitement conscient, je m'étais juste défoulé sur elle parce qu'il fallait bien que je tienne quelqu'un pour responsable. J'avais des circonstances atténuantes à mon agressivité cela dit, j'étais coincé, je n'avais pas le droit de bouger, ce qui pour un hyperactif était une torture et le gêne loup-garou n'a jamais aidé à rester calme. Je soupirais, je ne comptais pas spécialement m'excuser mais j'allais au moins tenter de faire un effort pour être un minimum aimable.

J'entendis le médecin annoncer à son élève, ou du moins je présumais qu'elle était son élève, qu'elle allait s'occuper de me faire passer l'IRM et qu'il reviendrait dans deux heures pour les résultats.
Je bloquais sur le « deux heures » . Sérieusement ? Il croyait que je n'avais que ça à foutre de mes journées ? En l'occurrence je n'avais effectivement que ça à foutre de mes journées, mais ce n'étais tout de même pas une raison pour me faire attendre pendant deux heures des résultats qui, je le savais, seraient plus catastrophiques que jamais. Je soupirais décidant de ne pas relever, de toute façon j'entendais déjà les pas du médecin qui quittait la pièce. J'étais donc seul avec l'interne que j'avais agressé verbalement, formidable.

« Désolée mais je fais le travail qu'on me demande, et je ne suis pas venue observer je suis venue vous faire passer votre examen. »

Jusque là j'étais au courant, j'avais encore des oreilles, mes troubles neurologiques ne touchaient pas mon audition, merci pour moi. Je fis un effort surhumain pour ne pas dire ça à haute voix et respecter ma résolution de me tenir tranquille. D'ailleurs puisque je n'étais pas humain, est-ce que le terme « surhumain » était approprié ? En même temps « surloup-garou » n'existe pas. Hm, peu importe. J'avais encore perdu ma concentration, ça commençait vraiment à être lourd à la longue.

« Et mon travail c'est de tenter de trouver un moyen pour soigner votre maladie, pas vous prendre en pitié en faisant du social. »

Là en revanche je serrais les poings, d''une part c'était terriblement hypocrite de sa part de dire ça, puisque personne ne pouvait soigner ma « maladie », une fois que le cerveau est touché , c'est définitif, et d'autre part je n'avais jamais demandé de pitié, ou de social, j'avais juste demandé un peu d'humanité, je n'étais pas qu'un numéro de dossier merde, j'étais un mec qui avait vu sa vie changer radicalement après qu'un enculé bourré ait percuté la voiture de ses parents, les tuant au passage.
Avant que je ne puisse me retenir j'étais déjà en train de lui répondre.

« Déjà je n'ai jamais demandé à ce qu'on me prenne en pitié, j'ai demandé à être considéré autrement que comme un simple numéro de dossier et une liste de symptômes qui, en parlant de ça ne sont pas possible à soigner, vous devriez le savoir »

Ou alors elle dormait autant que moi en cours, à voir.

Emi Burton

Invité

We're in a bad mood

Je regrettais déjà mes paroles, je risquais de me faire sévèrement savonner par Bishop, mais en plus ce pauvre patient n'y pouvait rien. J'aurais du me mettre à sa place, il était bloqué dans un espèce de cercueil pour passer un examen où il devait être immobile alors qu'il était hyperactif. Il devait supporter tout le jargon médical et des tests depuis dix ans, il avait le droit d'être agacé qu'on lui répète inlassablement la même chose. J'avais manqué de tact.

« Déjà je n'ai jamais demandé à ce qu'on me prenne en pitié, j'ai demandé à être considéré autrement que comme un simple numéro de dossier et une liste de symptômes qui, en parlant de ça ne sont pas possible à soigner, vous devriez le savoir. »

J'avais vu à peu près juste, il en avait simplement marre parce qu'il avait perdu tout espoir. Mais la médecine était là pour ça, elle subissait des avancées chaque année, chaque mois, chaque jour. D'ici là, on pourrait peut-être trouver une solution aux problèmes de Nate. Je soupirais et allumais la caméra pour le voir. Il était plutôt beau, mais il avait l'air un tantinet sur les nerfs. Je me doutais bien que ça venait du fait qu'il devait faire une nouvelle IRM et que je l'avais agacé. Je jetais un œil plus approfondis à son dossier médical.

Il faisait des examens chaque semaines et personne n'avait trouvé une solution à ses problèmes d'hyperactivité et d'absence. Quant aux maux de tête, on lui avait prescrit un panel de médicaments au fil des années, passant de l'ibuprofène aux anti-inflammatoire non stéroïdien. Je restais scotchée devant l'inefficacité des traitements. Ce n'était pas très encourageant, mais je restais persuadée qu'il y avait des pistes pour le soigner. Je soupirais et le regardais de nouveau.

« Vous n'êtes pas qu'un simple numéro de dossier et une liste de symptômes. »

Je n'avais jamais considéré mes patients comme tel, même ceux qui me vomissaient dessus par simple plaisir de voir la petite blonde du service dégoûtée. Je me transformais à chaque pleine lune, il n'y avait aucun risque à ce que je sois révulsée par un petit vomi de rien du tout. À la rigueur l'odeur est déplaisante, mais je peux toujours me changer et prendre une douche dans les vestiaires.

« Même si vous pensez que vous ne pourrez jamais trouver de traitements qui vous soignerait complètement, il faut rester positif. La médecine n'est pas figée, tout avance, on a trouvé des solutions pour des causes à priori perdues... »

Je me demandais si le sang de vampire qui avait des vertus guérissantes pouvait aussi s'occuper des maladies graves, telles que le cancer, Alzheimer, ou les problèmes neurologiques de Nate. Je ne m'étais jamais posé la question jusqu'ici mais bon. Bien sûr, je n'allais pas lui demander s'il avait déjà testé la cure de sang de vampire, il me prendrait pour une vieille folle complètement cinglée.

« Je suis désolée si je vous ai donné l'impression d'être une espèce de mégère sans cœur qui n'était là que pour jubiler devant un cas intéressant. Ce n'était pas mon intention, je ne voulais pas paraître grossière. »

Je n'aimais pas être en froid avec mes patients et je savais reconnaître mes erreurs, j'y avais été un peu fort avec lui.

Invité

Bad Mood

Feat. Hope A. Stains

La fille qui me faisait passer mon examen resta silencieuse après ce que je venais de dire, mais pas un silence qui signifiait qu'elle se foutait totalement de ce que je venais de dire, elle semblait réfléchir. Si pour une fois j'avais réussi à atteindre un médecin et à me faire entendre, c'était déjà une victoire en soi, la plupart du temps on m'ignorait complètement, c'est ça qui m'avait donné l'impression au fil du temps de n'être qu'une simple liste de symptômes et une déception, puisque rien ne marchait sur moi. Le vilain petit canard de la médecine en somme.

« Vous n'êtes pas qu'un simple numéro de dossier et une liste de symptômes. »

Je souris doucement, c'était ce que j'avais besoin d'entendre, juste une petite phrase de ce genre qui me rappelle qu'ici aussi je restais un être humain,même si je n'étais pas techniquement humain mais je me comprends.

« Même si vous pensez que vous ne pourrez jamais trouver de traitements qui vous soignerait complètement, il faut rester positif. La médecine n'est pas figée, tout avance, on a trouvé des solutions pour des causes à priori perdues... »

Même si en théorie ce qu'elle disait était une réalité, que rien n'était jamais pas perdu, après 10 ans de traitements qui soit empiraient mon état soit restaient sans effet, je dois admettre que j'avais arrêté d'espérer qu'un jour quelque chose fonctionne réellement. Un médecin m'avait même dit que je devrais arrêter de me plaindre et m'estimer heureux d'avoir survécu à l'accident. Je n'avais pourtant jamais dit que je n'étais pas heureux d'être vivant, c'était juste mon droit de demander un moyen de vivre sans souffrir, du moins je crois. Autant dire que je n'avais plus jamais vu ce médecin ensuite.

« Je suis désolée si je vous ai donné l'impression d'être une espèce de mégère sans cœur qui n'était là que pour jubiler devant un cas intéressant. Ce n'était pas mon intention, je ne voulais pas paraître grossière. »

Je souris un peu plus, elle s'était excusée et rien que pour ça elle venait de monter très haut dans mon estime . J'avais pour principe de pardonner si la personne faisait l'effort de s'excuser, je savais bien à quel point prononcer ces quelques mots et reconnaître ses torts était une chose difficile.

« C'est rien, c'est moi, après 10 ans à supporter ça je suis devenu moins patient et je ne crois plus vraiment aux miracles non plus, je ne pense pas que j'irais mieux un jour »

Je remarquai alors que j'avais commencé à m'agiter. Contrairement aux croyances populaires, les hyperactifs n'ont pas forcément conscience de leurs mouvements, plus liés à la nervosité qu'autre chose et il ne suffit pas de leur dire d'arrêter pour qu'ils s'exécutent. En bref si votre voisin en cours est hyperactif et tape du pied sur le sol, ça ne sert à rien de l'engueuler si il recommence 5 minutes après que vous lui ayez demandé d'arrêter, il n'y peut absolument rien.

Je commençais aussi à avoir mal à la tête à cause de la lumière blanche, c'était une autre raison pour laquelle mon irm hebdomadaire était une torture.
Je fermai les yeux en espérant que ça passe, je ne cherchais même pas à cacher le fait que ça n'allait pas, j'étais dans un hôpital, ce n'était pas fait pour les personnes en bonne santé théoriquement, je n'avais donc pas à faire semblant.

Emi Burton

Invité

We're in a bad mood

J'observais chacune de ses réactions grâce à la caméra, je ne lui avais pas dit que je l'avais allumée, je devrais peut-être. Observer ses expressions m'aidait à interpréter ses pensées, il avait eu un sourire quand je lui avais répondu qu'il n'était pas qu'un numéro de dossier et une liste de symptômes à mes yeux. J'avais réussi à le toucher et lui faire comprendre que je n'étais pas qu'une sale garce avide de cas excitants pour satisfaire mon Curriculum Vitae. Lorsque je m'étais excusée d'avoir été grossière contre mon gré, son sourire s'élargit sur son visage. Par réflexe j'avais souris avec lui, je ne pouvais pas le quitter des yeux.

« C'est rien, c'est moi, après 10 ans à supporter ça je suis devenu moins patient et je ne crois plus vraiment aux miracles non plus, je ne pense pas que j'irais mieux un jour. »

Il commençait d'ailleurs à trop gesticuler, s'il voulait qu'on termine l'IRM rapidement il allait devoir trouver un moyen de se détendre. Je le voyais fermer les yeux, il n'allait pas bien, et dans cet état je ne pouvais pas lancer le scan, ça ne donnerait rien. Je quittais mon poste et le rejoins dans la salle, je lui signalais ma présence.

« Je suis avec vous dans la salle, je vais m'approcher, ne soyez pas surpris. »

Je m'approchais de lui et même s'il lui était impossible de me voir, je glissais ma main dans la sienne pour le détendre. De l'autre, je lui caressais le dos de la main. Je ne savais pas si ça aurait un véritable effet sur lui mais je voulais tenter le coup, je ne pouvais pas le laisser comme ça. Rester sans rien faire n'aurait fait qu'accroître son agitation.

« Je sais que ça fait dix ans que ça dure, mais parfois il faut des décennies pour pouvoir se débarrasser d'un problème. Et puis on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de médecins sympas, y compris ici... »

Je n'allais pas m'étaler sur le fait que par exemple mon superviseur était une enflure, donc je décidais de revenir sur le sujet principal.

« Il faut toujours avoir de l'espoir, à n'importe quel moment on peut trouver une solution. Il y a eut des essais cliniques pour Alzheimer ou pour le diabète, ils ont tous apportés quelque chose. Certes il n'y a pas de traitement définitif pour le moment mais ce n'est qu'une question de temps à mon avis. Il faut rester optimiste. »

Et je l'étais, tout du moins je l'espérais. Je comprenais qu'il n'en puisse plus après dix ans de galère, surtout qu'à en juger par son dossier nous serions amené à nous recroiser toutes les semaines ou presque. Il fallait que j'arrive à lui rendre plus agréable ses passages à l'hôpital. Je souriais alors qu'il ne pouvait pas me voir, mais c'était l'intention qui comptait.

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Bad Mood

Feat. Hope A. Stains

Je venais de fermer les yeux, dans une tentative désespérer de réduire mon mal de tête quand j'entendis quelqu'un entrer dans la salle, intérieurement j'étais persuadé que j'allais encore me faire engueuler parce que je bougeais, ou pire, je me disais qu'ils allaient encore m'injecter un tranquillisant contre ma volonté.

La personne qui venait d'entrer dans la salle s'annonça, pour ne pas m’effrayer je présume, c'était la jeune femme qui s'occupait de mon examen, je me résignais à finir encore une fois drogué pour qu'ils aient la paix, après tout je n'avais qu'à réussir à rester tranquille pendant plus de 5 minutes.

C'est pourquoi je fus réellement surpris lorsqu'elle me prit simplement la main, tentant de m'apaiser en me la caressant doucement. Je m'étais attendu à me prendre une aiguille dans le bras de force et à la place elle tentait de me calmer, elle prenait le temps d'essayer la manière douce avant la manière forte.A ma connaissance c'était la première fois en dix ans qu'un médecin avait la patience nécessaire pour faire ça. Je lui serrai la main, reconnaissant, tout en l'écoutant me parler.

« Je sais que ça fait dix ans que ça dure, mais parfois il faut des décennies pour pouvoir se débarrasser d'un problème. Et puis on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de médecins sympas, y compris ici... »

C'était exactement ce que je venais de penser, les médecins en général bossaient à la chaîne, sans faire attention aux patients et à ce qu'ils pouvaient ressentir. Peu d'entre eux prenaient le temps de rassurer,ou répondre aux questions des personnes qui venaient les voir. Alors certes il valait mieux un médecin qui nous soigne en nous ignorant, qu'un médecin sympathique qui nous laisse mourir mais il y avait des limites, parfois c'était de la brutalité pure à laquelle j'avais été confronté.
Cela dit, si la personne qui allait à présent s'occuper de mon cas était de mon avis, la torture allait peut être enfin prendre fin. Peut être qu'à ce moment là j'aurais de nouveau un peu de place pour espérer, un peu de place pour l'optimisme qu'elle me demandait d'avoir.

« Je vais essayer, d'être un peu optimiste mais ne le soyez pas trop en ce qui concerne les résultats d'aujourd'hui quand même, ça risque d'être catastrophique »

C'était ma manière à moi de lui faire comprendre que je l'acceptais, que j'acceptais qu'elle m'aide, j'aurais pu la remercier mais je n'étais pas encore capable de faire ça spontanément.
En tout cas, avec son intervention, je sentais que je m'étais calmé, j'avais toujours mal, ça n'allait pas en s'améliorant, mais au moins j'avais arrêté de bouger dans tous les sens, elle allait enfin pouvoir faire son travail.

Emi Burton

Invité

We're in a bad mood

J'avais essayé de lui tenir un discours qui se voulait réconfortant, sincère, et plein d'optimisme. Je ne voulais pas qu'il panique et qu'il soit malheureux pour le restant de sa vie à cause d'un accident qui l'avait plongé dans le coma. Je l'avais lu sur son dossier médical avant que le Dr Bishop ne quitte la pièce. Il se détendit un peu en m'écoutant parler, avant de reprendre.

« Je vais essayer, d'être un peu optimiste mais ne le soyez pas trop en ce qui concerne les résultats d'aujourd'hui quand même, ça risque d'être catastrophique. »

Je ne pu m'empêcher de rire légèrement, je ne m'attendais pas à ce que les résultats d'aujourd'hui soient bons. Je m'attendais à ce qu'on trouve une faille pour pouvoir s'y engouffrer et lui prescrire un traitement adapté et efficace. D'ailleurs je ne manquais pas de le lui dire.

« Ne vous inquiétez pas, je ne m'attends pas à des miracles en vous ayant simplement dit d'être plus optimiste. Mais j'espère qu'avec ce scan nous arriverons à dégoter quelque chose, quelque chose de nouveau en l'occurrence qui nous permettrait de trouver une réelle solution qui fonctionnerait cette fois-ci. »

Je continuais de lui tenir la main avec douceur, il s'était complètement détendu, au moins physiquement parlant. Il ne gigotait plus, je laissais un peu planer le silence le temps de continuer à se détendre.

« Essayez de rester calme, nous avons deux heures devant nous ce n'est pas grave s'il y a besoin d'attendre. Vous me direz quand vous vous sentirez près. Je ferais au plus vite, ça durera entre dix et quinze minutes... Mais vous devez déjà le savoir. »

Réconforter quelqu'un qui venait pratiquement toutes les semaines pour se faire à moité maltraiter par des médecins sans cœur et sans humanité presque, c'était un peu le parcours du combattant. J'espérais que j'étais arrivée à le calmer et qu'il ne bougerait pas quand j'aurais lancé l'IRM, je ne pensais pas qu'il pourrait endurer ça une deuxième fois dans la journée.

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Bad Mood

Feat. Hope A. Stains

Après que j'eus finis de parler la jeune femme se mit à rire, je dois admettre qu'elle avait un très beau rire, du genre communicatif. Je souris immédiatement même si elle ne pouvait pas le voir. J'avoue que ce que j'avais dis était un peu idiot avec le recul, elle se doutait bien qu'un peu d'espoir et d'optimisme n'allait pas réparer mon cerveau comme par miracle, même si pour être honnête, ça m'aurait arrangé que ça marche ainsi.

« Ne vous inquiétez pas, je ne m'attends pas à des miracles en vous ayant simplement dit d'être plus optimiste. Mais j'espère qu'avec ce scan nous arriverons à dégoter quelque chose, quelque chose de nouveau en l'occurrence qui nous permettrait de trouver une réelle solution qui fonctionnerait cette fois-ci. »

Et étrangement pour la première fois depuis longtemps je faisais confiance à un médecin, j'avais confiance en elle, je savais qu'elle n'allait pas se contenter de jeter un œil aux résultats en soupirant, elle allait réellement chercher dans les détails, un indice, n'importe quoi qui pourrait l'aider à me trouver un traitement adapté. Je présume qu'elle agissait ainsi parce qu'elle était jeune,et qu'elle n'était pas encore blasée par tous les cas désespérés qu'elle avait vu passer. C'était une chance pour moi, et je ne devais pas la gâcher en agissant comme un trou du cul. Pour résumer si mon côté loup voulait bien fermer sa gueule au moins une fois dans la semaine ce serait bien.

« Essayez de rester calme, nous avons deux heures devant nous ce n'est pas grave s'il y a besoin d'attendre. Vous me direz quand vous vous sentirez près. Je ferais au plus vite, ça durera entre dix et quinze minutes... Mais vous devez déjà le savoir. »

Et en plus elle me laissait donner moi-même le feu vert quand je serais prêt, j'appréciais vraiment sa délicatesse et sa patience, je m'étais vraiment trompé sur elle, je regrettais de l'avoir agressée. Toujours est-il que j'allais le lui donner tout de suite, plus vite ce serait fait, plus vite je pourrais enfin bouger et plus vite je n'aurais plus la lumière blanche dans les yeux. J'avais l'impression que ma tête allait exploser mais je ne voulais pas vraiment me plaindre pour le moment, je verrais après pour ça.

« Ça va je suis prêt, vous pouvez y aller. Je devrais réussir à ne pas bouger »

Du moins je l'espérais, j'avais déjà dû recommencer plusieurs fois un scan quand j'étais petit et ça avait été insupportable

Emi Burton

Invité

We're in a bad mood

Nate serrait toujours ma main dans la sienne, il était certes, beaucoup plus calme mais j'attendais son consentement pour retourner dans la salle d'observation et lancer le scan. J'espérais que ça se passerait bien, il n'avait sans doute pas besoin d'une crise de panique en plus de ses problèmes actuels. J'essayais d'imaginer ce que cela avait été avant que je ne m'occupe de lui faire passer son IRM, il avait du supporter Bishop qui devait être aussi aimable qu'une porte de grange avec lui... Je soupirais silencieusement et roulais des yeux vers le ciel, ce n'était même plus étonnant de la part de ce tyran.

« Ça va je suis prêt, vous pouvez y aller. Je devrais réussir à ne pas bouger. »

Mon expression changea du tout au tout, je passais d'une expression presque exaspérée à un sourire sympathique. Nate ne pouvait pas me voir mais j'aurais aimé qu'il le puisse.

« Très bien, je vais vous laisser pendant dix petites minutes et je reviens vous sortir de là. »

C'était une promesse de ma part. Je lui lâchais doucement la main pour ne pas lui donner la sensation d'abandon et repartais tranquillement vers la salle. Je le regardais depuis la caméra, il avait l'air beaucoup plus détendu que tout à l'heure, c'était plutôt bon signe pour la suite. Je pourrais lancer le scan sans qu'il panique. Je tirais le micro vers moi et lui parlais d'une voix calme.

« Je vais le lancer, si ça ne va pas on arrêtera tout de suite. »

Après être sûre qu'il m'est bien compris, je lançais le scanner et surveillais tour à tour les résultats que me donnait la machine et la caméra pour voir comment il allait.

Pour le moment je ne signalais rien d'anormal sur son visage, espérant que ça reste comme ceci jusqu'au bout de l'examen. Je ne pensais pas être capable de réussir à le calmer une deuxième fois, bien que, il me restait encore une heure et quarante cinq minutes pour réaliser l'IRM. On pouvait bien s'y reprendre à deux fois si vraiment il n'arrivait plus à se détendre.

Dix minutes plus tard c'était mission réussi, Nate n'avait pas bougé, et j'avais des résultats très nets. Je n'allais pas m'en occuper maintenant évidemment, mais j'avais hâte de pouvoir m'y atteler plus tard. Ma journée avait très mal commencée, mais elle finirait possiblement bien. J'arrêtais le scanner et retournais dans la salle d'examen tout sourire. Je pouvais enfin le sortir de là. J'appuyais sur le bouton d'ouverture et attendais que le petit bruit retentisse. Nate allait sortir.

« Et bien voilà, c'est terminé et ça c'est bien passé, il n'y a pas eu de problème. Bon maintenant il va falloir attendre deux heures que le Docteur Bishop termine son intervention, et il viendra vous voir. »

Il était sortit complètement, et je le voyais en vrai. Il était encore plus beau comme ça.

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Feat. Hope A. Stains

Après m'avoir prévenu qu'elle allait me laisser pendant 10 minutes, elle ajouta qu'elle reviendrait juste après pour me sortir de là avant de me lâcher la main doucement. Étrangement le fait qu'elle prenne le temps de me promettre qu'elle reviendrait me calma encore plus, elle avait assez vite cerné ma personnalité et ma peur de l'abandon. J'étais un solitaire, j'aimais rester dans mon coin et qu'on me foute la paix mais j'avais besoin de savoir que je n'étais jamais vraiment seul. Jusqu'à ma majorité il y a quelques mois j'avais vécu dans la crainte d'être abandonné par mon frère. Il ne m'aurait jamais abandonné de son plein gré certes mais je n'étais pas sourd, je l'avais entendu se disputer plusieurs fois avec les services sociaux qui voulaient me mettre entre des mains plus compétentes que les siennes et même si Logan passait son temps à se battre avec eux, j'avais peur qu'un jour ils gagnent. Heureusement ce n'était pas arrivé.

Elle me parla à travers le micro, me prévenant qu'elle allait lancer le scan et que si ça n'allait vraiment pas elle arrêterait immédiatement. Avoir la possibilité d'arrêter si je ne me sentais pas bien m'aida à rester immobile, avoir une porte de sortie, un moyen de fuir m'avait toujours rassuré. J'étais vraiment sidéré par la facilité avec laquelle elle trouvait les bons mots pour me contrôler. Jusque là seul Logan avait compris ma peur de l'abandon et celle de l'enfermement.
Je réussis à ne pas bouger pendant tout l'examen, pour une fois mes résultats allaient être parfaitement net, c'était probablement bon signe.

Comme promis, la jeune femme revint dans la salle et me sortit immédiatement du scan, je pouvais enfin bouger et respirer librement, je me sentais mieux, à l'exception de mon mal de tête qui ne cessait d'empirer à chaque minute, j'entendais les battements de mon cœur qui résonnaient en écho dans ma tête. Je ne pus m'empêcher de grimacer un peu, avant d'essayer de me relever.
Je dis essayer puisque je faillis m'écrouler et me rattrapai de justesse à la jolie blonde qui était donc mon médecin. J'espérais juste que je ne m'étais pas retenu trop fort à elle, les joies d'être un loup-garou.

« Désolé, je me sens pas super bien »

Euphémisme du siècle.

Emi Burton

Invité

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Il avait des yeux d'un bleu profond, envoûtant, j'aurais pu me perdre dedans pendant des heures, malheureusement mes obligations ne me le permettaient pas. Je me décalais d'un pas pour le laisser se redresser. Cependant, il n'avait pas l'air très bien. Avant même de pouvoir se remettre debout, je le voyais grimacer, ça n'augurait rien de bon. J'aurais aimé pouvoir l'empêcher de se relever mais je m'y pris trop tard, il s'écroulait presque, se retenant de justesse à moi. Ma nature humaine se serait écroulée avec lui, ma nature louve me donna la force de rester debout tout en le soutenant. Je feins quand même l'affaissement pour rester crédible.

« Désolé, je me sens pas super bien. »

J'avais bien remarqué. Je lui souriais pour le rassurer, il n'avait pas besoin de s'excuser. Je l'aidais à s'asseoir sur la table où il avait été allongé, le tenant par les épaules pour éviter qu'il ne s'effondre une seconde fois. Il était très pâle, je passais une main sur son front, il n'avait pas l'air d'avoir de fièvre à première vue. Et bien que ce test ne soit pas le plus utile pour déterminer si le patient a de la fièvre ou non, c'était bien pratique. Bref, j'essayais de capter son regard

« Vous avez mal à la tête ? »

Je ne doutais pas de sa réponse puisque j'avais lu dans son dossier qu'il avait des maux de têtes fréquemment, mais avant de lui donner quoique ce soit je devais avoir sa confirmation. Ah la procédure... Je lui frottais les épaules doucement pour le soulager un peu, même si je doutais franchement des effets productifs de mon geste. Mais qui ne tente rien n'a rien.

Il s'était relevé trop vite, causant un étourdissement en plus de ses maux de tête. Mauvaise idée, j'aurais du être plus prévenante avec lui.

« J'aurais du vous avertir de vous relever lentement si vous n'alliez déjà pas bien. »

Oui, c'était en quelque sorte un reproche à moi-même.

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Feat. Hope A. Stains

J'avais eu de la chance, la jeune femme qui s'occupait de moi avait eu de bons réflexes et avait réussi à m'empêcher de m'effondrer directement sur le sol, elle m'avait pris par les épaules et fait asseoir sur la table d'examen. De mon côté je luttais avec mon mal de tête qui avait encore empiré, ce que j'avais pris pour une simple gêne due à la lumière du scanner, semblait finalement être plus sérieux, j'avais pourtant appris à ne jamais sous-estimer les crises mais j'étais parfois un peu naïf, et surtout je refusais de devenir hypocondriaque et de m'alarmer à la moindre petite douleur, dans des moments comme ceux là je m'en mordais les doigts...Mais c'était comme ça j'attendais toujours de vraiment souffrir pour me plaindre. En l'occurrence, là c'était le cas et pourtant j'osais à peine me plaindre, c'était ridicule à dire, j'étais dans un hôpital, rempli de gens malades mais je refusais d'assumer entièrement ma propre douleur, comme si c'était inapproprié.

Je sentis la main de la jolie blonde sur mon front, elle devait vérifier si j'avais de la fièvre ou non mais je savais que dans l'immédiat ce n'était pas assez élevé pour qu'elle puisse le détecter avec cette méthode, ça n'allait pas durer malheureusement pour moi. Elle essayait de capter mon regard mais je n'arrivais pas à fixer mes yeux suffisamment longtemps dans les siens, je voyais complètement flou, comme si j'avais un voile devant les yeux. Je me les frottais d'ailleurs plusieurs fois, espérant que le monde allait enfin retrouver sa clarté même si je savais que c'était complètement inutile. J'essuyais également d'un revers de main, la sueur qui commençait à perler sur mon front. Il me fallait un médicament au plus vite, mes crises avaient tendance à être non seulement soudaines mais aussi rapides à s'installer, et sans médicaments je restais mal pendant plusieurs heures.Ce n'était pas mortel en soi, juste désagréable et fortement handicapant. D'habitude je ne m'en préoccupais pas, quand ça m'arrivait chez moi je m’allongeais juste dans le noir et dans le silence le plus total, mais là j'étais en public, devant quelqu'un, c'était assez gênant à vivre comme situation ou peut être était-ce juste qu'en vivant seul j'avais oublié ce que c'était que de devoir imposer sa faiblesse à quelqu'un d'autre ?

Malgré la douleur je l'entendis me demander si j'avais mal à la tête, ce à quoi j’acquiesçai d'un signe de tête, ce que je regrettais immédiatement lorsque je sentis la douleur se répercuter dans tout mon crâne, je serrais les dents, retenant un gémissement. Elle ajouta peu de temps après, comme à elle même qu'elle aurait dû me prévenir de me relever lentement. Elle ne devait pas se reprocher ça, depuis le temps je le savais, certes je m'étais relevé un peu rapidement mais ce n'était pas ça qui avait tout déclenché, accéléré les choses peut être mais rien d'autre, elle n'avait pas à se sentir coupable.
Encore une fois j'essuyais mon front et tentai de la regarder dans les yeux pour lui répondre.

«C'est pas votre faute, ne vous en faites pas, c'est habituel, c'est pas très grave, juste violent »

Emi Burton

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L'homme me confirma bien ses douleurs à la tête, je ne devais pas le laisser assis ici, il fallait qu'il s'allonge et plus confortablement que sur cette table. Dans un lit de préférence. Et qu'il puisse boire de l'eau, il risquait de se déshydrater trop vite en restant comme ça. Pendant qu'il tentait de me rassurer en me disant que ce n'était pas de ma faute -alors que ça l'était- et que c'était habituel pour lui, pas si grave mais plutôt violent, je sortis mon bipper pour appeler plusieurs infirmières.

« J'ai prévenu les infirmiers, ils vont rapidement venir. Je vais vous garder en observation pour la journée désolée. »

Je n'ajoutais rien d'autre et me contentais d'éteindre pour de bon le scanner, ça serait déjà ça de fait. Nous attendîmes encore quelques minutes avant qu'un troupeaux d'infirmiers et d'infirmières arrivent pour prendre en charge Nate. Je les accompagnais dans le couloir et dans l'ascenseur pour le mener jusqu'à la chambre où il allait être admis jusqu'à ce soir. En clair, j'allais enchaîner 48h sans sommeil, ça allait être dur, j'allais faire une cure de vitamines pour le restant de la journée.

Nous arrivâmes à la chambre, je laissais les infirmières s'occuper d'installer le jeune homme tandis que je réglais certain papiers d'admission. Les professionnels de santé sortirent de la chambre, je me retrouvais seule avec Nate, encore une fois. Je parcourrais son dossier des yeux pour y lire les traitements qu'on lui avait déjà donné, et qui avaient été inefficaces. Jusqu'ici, tout l'avait été. J'étais face à un mur, je me passais la main sur le front, pour réfléchir. Je n'allais pas le mettre sous morphine quand même ? Non on allait éviter. Je reposais rageusement, mais discrètement quand même, son dossier sur la tablette et allais lui chercher un verre d'eau.

« Il faut que vous buviez, sinon vous allez vous déshydrater et empirer les choses. Et tout à l'heure il faudra manger. Non négociable. »

J'étais prévoyante, il pouvait être récalcitrant et ne pas vouloir se plier à mes recommandations. Le pauvre n'était venu que pour une IRM et finalement se retrouvait bloqué pour la journée.

« J'espère que vous n'avez rien de prévu aujourd'hui, sinon, vous allez devoir annuler je suis désolée. »

A vingt et un ans il devait être en cours ou travailler, j'espérais juste qu'il n'avait pas de rendez-vous important au moins. Enfin bon, je ne pensais pas que quelqu'un puisse prévoir des choses importantes le jour d'une IRM. Je reprenais son dossier et fouillais dans ma tête pour trouver un médicament qui pourrait peut-être le soulager un peu.

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Feat. Hope A. Stains

Devant la dégradation rapide de mon état, la jeune femme m'annonça qu'elle voulait me garder en observation pour la journée et qu'elle avait appelé les infirmiers. J'aurais voulu protester, depuis mon hospitalisation après l'accident je détestais me retrouver dans une chambre d'hôpital mais je n'avais pas le courage de le lui dire, je n'avais pas franchement envie de lutter contre elle ou contre qui que ce soit, je me sentais beaucoup trop mal pour ça. Alors je hochais simplement la tête pour lui signifier que j'avais bien entendu, et bien compris ce qu'elle venait de dire.

Les infirmières arrivèrent, malgré la douleur et ma température qui ne cessait d'augmenter j'insistai pour marcher jusqu'à la chambre, je ne voulais pas avoir l'air d'un assisté. Certains accuseraient ma fierté, il y avait certes un peu de ça mais la vérité c'était qu'après l'accident j'avais dû tout réapprendre, marcher, parler, manger, tout et je m'étais promis de ne plus jamais redevenir aussi dépendant des autres alors tant que mon corps l'accepterait je marcherais, c'était non négociable.

Elles me forcèrent à m'allonger sur un des lits de la chambre, réglant les appareils qui permettaient de surveiller mes signes vitaux mais je ne fis même pas attention à leurs gestes, c'était la dernière de mes préoccupations. J'avais froid, chaud, mal, j'étais à demi conscient de ce qu'il se passait autour de moi et je voulais juste qu'on me laisse seulement avec mon médecin, elle je lui faisais confiance.

Les infirmières finirent enfin par me laisser en compagnie de la blonde, qui lisait attentivement mon dossier, elle avait l'air préoccupé et un peu agacé. Je savais ce qu'il y avait dedans, des pages et des pages relatant tous les échecs des traitements sur moi, c'était loin d'être encourageant, et loin d'être ce qu'on veut lire lorsqu'on est un médecin qui veut soulager son patient. Je me sentais presque coupable alors que je n'y étais absolument pour rien.

Elle reposa le dossier d'un geste un peu trop brusque et revint vers moi avec un verre d'eau à la main.

« Il faut que vous buviez, sinon vous allez vous déshydrater et empirer les choses. Et tout à l'heure il faudra manger. Non négociable. »

Manger et boire ? Elle m'avait bien regardé ? J'avais l'air d'être en état de pouvoir avaler quoique ce soit ? Je connaissais mieux mes crises qu'elle et je savais que ce n'était même pas la peine d'essayer, dans cet état mon estomac n'accepterait absolument rien. Je lui repoussais la main doucement.

« Non, je peux pas, me forcez pas »

Je reposai ma tête contre l'oreiller, je voulais que ça s'arrête, j'avais trop froid et pourtant ma peau était brûlante, j'avais mal, et je ne voulais plus me sentir seul

« Logan »

C'était pathétique mais c'était le seul prénom qui vint à mes lèvres, pourtant Logan ne risquait certainement pas de venir et je ne voulais même pas qu'il vienne.

Emi Burton

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Le jeune homme avait repoussé le verre d'eau que je lui avais apporté, ne voulant pas le forcer pour le moment je reposais silencieusement le verre sur la sorte de table de chevet à côté de lui et retournais feuilleter son dossier. Je le voyais reposer sa tête sur l'oreiller, il était vraiment très mal en point c'était inquiétant et moi... Je n'étais qu'une interne qui débutait sa première année. Certes j'étais à la fin de l'année, et certes j'avais eu deux ans d'externat avant ça, mais je n'avais encore jamais eu ce cas. J'hésitais à bipper le neurologue de l'hôpital mais je ne voyais pas ce qu'il pouvait faire de plus. Et vu l’empressement que Nate avait eu à mettre toutes les infirmières dehors, ou au moins le faire savoir, je doutais franchement que lui amener un autre médecin dans la pièce était une bonne idée.

« Logan. »

Je fronçais les sourcils, Logan ? Je jetais un œil sur son dossier, c'était son grand frère, âgé de dix ans de plus que lui, il était la personne à contacter en cas d'urgence. Je relevais la tête vers mon patient préféré depuis bientôt une heure maintenant.

« Vous voulez que j'appelle votre frère ? »

Je regardais rapidement l'adresse de ce Logan... Montana. Hum. Ça allait être compliqué pour lui de faire le déplacement du Montana jusqu'ici. Nate venait de loin.

Bon, il était de temps de passer à l'action, je ne pouvais pas le laisser souffrir comme ça. Je me frottais les tempes et réfléchissais à toute vitesse pour lui trouver d'autres médicaments qui pourraient juste au moins le soulager un peu, je n'attendais pas de miracle aujourd'hui. En survolant du regard son dossier et tous les traitements déjà tentés pour les maux de tête, je m'apercevais que j'en connaissais un autre qui n'était pas mentionné ici. On pouvait toujours tenter.

« Monsieur Jónsson, je vais aller à la pharmacie de l'hôpital pour chercher un autre traitement que vous n'avez pas testé. Je n'en ai pas pour longtemps, essayez de rester tranquille et de ne pas bouger. Si vous avez besoin de vous rafraîchir, la salle de bain est ici. »

Je lui montrais la porte derrière moi. Je m'assurais qu'il ait bien tout compris et sortis de la chambre en refermant doucement la porte derrière moi. Je pris la direction de la pharmacie et demandais aux infirmiers de me donner le traitement dont j'avais besoin. D'abord récalcitrants, à force de persuasion je réussis à obtenir les flacons. J'espérais que le patient n'aurait rien contre les seringues...

Après avoir récupéré tous ce dont j'avais besoin, je retournais au pas de course dans la chambre du beau brun, il n'avait pas l'air d'avoir bouger.

« Voilà, vous n'avez encore jamais tester ce traitement, je dois vous l'injecter avec une piqûre dans le bras par contre, désolée. »

Je préparais mes affaires tranquillement tout en lui expliquant ce que c'était, et je voulais que ça fonctionne, pour le soulager. Une fois terminé, je m'approchais de lui avec le chariot de matériel, je lui pris le bras en douceur et relevais sa manche de t-shirt. Je pris un coton et du désinfectant pour nettoyer l'endroit où j'allais piquer, je restais douce et rassurante avec lui, il valait mieux éviter de le brusquer, même si je ne risquais pas grand chose... Je préparais la seringue, et piquais avec douceur le bras de Nate, il ne broncha même pas. Je lui injectais le sérum et jetais tout le reste à la poubelle. J'espérais que ça marcherait...

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Bad Mood

Feat. Hope A. Stains

La belle blonde me demanda si je voulais qu'ils contactent mon frère mais je fis signe que non. Logan était resté dans le Montana pour s'occuper de ses patients, je n'allais pas lui demander de venir jusqu'ici juste pour une énième crise qui de toute façon sera passée d'ici quelques heures. Je ne dis pas que je n'aurais pas aimé qu'il me tienne la main et me rassure mais j'étais adulte, je ne pouvais plus exiger sa présence constamment. Et puis je n'étais pas seul, j'avais mon médecin préféré avec moi.

En parlant d'elle je la voyais feuilleter encore et toujours mon dossier, si je devais lui reconnaître une autre qualité, en plus de l'écoute, c'est qu'elle était acharnée. Elle voulait absolument trouver une solution. Soudain je vis son expression changer et elle m'annonça qu'elle connaissait un traitement que je n'avais jamais essayé. Je me doutais qu'il y avait peu de chances pour que mon organisme y réagisse positivement mais ça valait toujours le coup de tenter. Elle me demanda de ne pas bouger et de rester tranquille jusqu'à ce qu'elle revienne, en temps normal ça aurait été mission impossible mais vu mon état ce ne serait pas franchement compliqué.

En attendant qu'elle revienne je remontai la couverture sur moi espérant avoir un peu moins froid puis je fermai un peu les yeux en attendant que mon médecin revienne. J'entendis le clic de la porte qui s'ouvre puis la voix de la petite blonde.

« Voilà, vous n'avez encore jamais tester ce traitement, je dois vous l'injecter avec une piqûre dans le bras par contre, désolée. »

Elle commença ensuite à m'expliquer dans les détails ce que c'était et ce qu'elle allait faire, je souris. D'une part parce que je n'avais absolument pas peur des piqûres, je les sentais à peine, mais surtout parce que j'étais toujours impressionné par sa douceur. Je n'en avais vraiment pas l'habitude.

Elle s'approcha de moi et après avoir remonté ma manche et désinfecté la zone à piquer, elle enfonça doucement l'aiguille dans mon bras. Je ne réagis même pas, c'est uniquement quand elle se retourna pour jeter tout son matériel que je me rappelais soudain d'un léger détail. J'étais un loup-garou, je cicatrisais plus vite que les humains, elle allait forcément le voir et je ne pouvais absolument rien faire pour y changer quoique ce soit, c'était trop tard. Tant pis j'aviserais.

L'avantage des médicaments par injection c'était qu'ils agissaient très vite, je sentais déjà une amélioration, pas grand chose mais suffisamment pour que je sois de nouveau en état de communiquer. Je tournai un peu ma tête sur le côté.

« Merci, d'avoir pris le temps de m'expliquer les choses. Quand je suis sorti du coma, après mon accident, je ne savais plus parler et les médecins qui s'occupaient de moi avaient oublié que ne pas parler ne signifie pas être sourd, ils ne me demandaient jamais avant de me piquer,C'était assez flippant pour un gamin »

Je ne savais pas pourquoi je lui disais ça exactement

« Vous vous appelez comment ? »

Emi Burton

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We're in a bad mood

Je venais de mettre la seringue et le coton à la poubelle, Nate n'avait rien dit. C'était agréable de pouvoir pratiquer des soins quand les patients ne se débattaient pas. Je me souvenais de ma première piqûre, c'était horrible j'avais failli me piquer moi-même. Je tremblais tellement en plus... Tous les autres de la promo me critiquaient et me prenaient pour la débile de service, celle qui ne s'en sortirait jamais parce qu'elle n'était pas assez douée pour éviter de se piquer elle-même. Les premiers mois avaient été les pires pour moi, je subissais les moqueries tous les jours, j'étais la blonde stupide qui n'avait aucun avenir dans ce métier. Jusqu'au jour où mon côté loup-garou s'est rebellé sans que je puisse le contrôler.

Je marchais dans les couloirs d'un pas rapide, avec un tas de dossiers pour Bishop il m'avait bippé trois fois en l'espace d'une minute, ça devait être important. Dans ma course en direction de la chambre où mon cher et tendre supérieur s'était installé, je percutais l'un des autres internes, tous mes dossiers volèrent dans le couloir. Toutes les feuilles s'étaient mélangées, ça allait me prendre des heures à tout remettre en ordre, j'étais au bord de l'implosion. Et cet interne au lieu de m'aider, s'était amusé à justement piétiner mes feuilles et à les envoyer un peu plus loin à chaque pas. Je me relevais précipitamment.

« Tu trouves ça drôle ?! »
« Oui Barbie ! T'as vraiment l'Espoir de rester, Hope ? »

Tout en me parlant il s'approchait, d'une manière sadique, me surplombant de toute sa taille et me critiquant à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Il avait prononcé mon prénom avec trop d'ironie à mon goût. Je fulminais, j'avais les larmes aux yeux, de rage, et lui continuait de me rabaisser plus bas que terre. Je n'en pouvais plus, et ça faisait rire tout le monde... Sans pouvoir me contrôler je l'avais violemment poussé, il était tombé par terre sur les fesses au beau milieu de mes feuilles. Et il avait la bouche en « O ». Depuis ce jour-là, plus personne ne m'avait emmerdé. Bon sauf Bishop, mais lui je n'y pouvais rien.

Je revenais à la réalité, Nate était toujours sur son lit et moi je me tournais vers lui pour lui remettre un peu de désinfectant sur l'endroit où je lui avais planté l'aiguille. Le problème c'est qu'il n'y avait plus aucune marque, je ne voyais même plus où j'avais piqué. Pas de petite goutte de sang ou de rougeurs, je ne comprenais pas. C'était fou. J'écarquillais légèrement les yeux mais ne relevais pas, il était possible que des patients cicatrisent très vite, ou ne marquent pas. Et moi je me voilais la face. Je levais les yeux vers lui en souriant.

« Merci, d'avoir pris le temps de m'expliquer les choses. Quand je suis sorti du coma, après mon accident, je ne savais plus parler et les médecins qui s'occupaient de moi avaient oublié que ne pas parler ne signifie pas être sourd, ils ne me demandaient jamais avant de me piquer. C'était assez flippant pour un gamin. »

Les médecins du Montana, la délicatesse incarnée. Je n'étais qu'à moitié étonnée, il y avait beaucoup de médecins à présent qui faisaient des examens sans même avertir le patient et ne leur expliquaient pas la procédure. J'étais totalement contre ce genre de pratique, je voulais que mes patients sachent ce que je comptais leur faire, s'il refusait je m'abstenais. Sauf si le pronostic vital était engagé. Mais ce n'était pas la question.

« Vous vous appelez comment ? »

Je lui souriais, c'était rare qu'on me demande mon prénom ici.

« Hope. Quant à vos anciens médecins, c'est devenu courant de ne pas annoncer aux patients ce qu'on compte leur faire, je préfère les préparer et leur dire. Mieux vaut être franche. »

Et pour cacher mon étonnement suite à la disparition de la marque de la piqûre, je lui passais un coup de coton, je visais un peu au pif.

« Vous ne marquez pas, ça doit être pratique. »

Je voulais tester sa réaction, j'avais de gros doutes sur sa nature.

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Elle s'appelait donc Hope, je l'observais un peu plus en détails maintenant que je ne voyais plus flou et je décrétais intérieurement que ce prénom lui allait bien, très bien même. Je lui rendis son sourire en l'écoutant m'expliquer que c'était devenu courant aujourd'hui de ne plus prévenir les patients de ce qu'on allait leur faire subir. Elle disait qu'elle n'était pas de cet avis, qu'elle préférait prévenir et être franche. Je préférais ça aussi, c'était peut être pour ça que je la préférais elle à tous les autres d'ailleurs. Elle serait un médecin extraordinaire dans quelques années, déjà maintenant elle était incroyable.

Après m'avoir répondu elle revint vers moi pour désinfecter mon bras à l'endroit où elle avait piqué, je devais admettre que j'étais un peu stressé mais aussi très curieux de voir comment elle allait réagir face à ma cicatrisation beaucoup trop rapide pour être humainement possible.
Elle commença à passer son coton complètement au hasard, je le savais, et je me dis qu'il était possible qu'elle décide de ne pas relever et de se dire que je cicatrisais juste très vite, mais ça ne passa pas comme ça.

« Vous ne marquez pas, ça doit être pratique. »

D'accord...J'avais toujours été très nul pour me rendre compte des intentions des gens et des messages cachés mais pour le coup ça me paraissait relativement clair, elle me testait et ça m'intriguait, je ne comprenais pas pourquoi elle tentait de voir ma réaction une fois mis face aux faits. Est-ce qu'elle savait pour les loups ? Est-ce qu'elle avait un doute sur ma nature ? Est-ce que je devenais juste complètement parano ? Je me mordis les lèvres, cherchant une solution rapide et commençai à répondre avant même d'avoir déterminé la marche à suivre, parce qu'un silence trop long serait forcément suspect...Quoiqu'une hésitation trop marquée le serait également.

«C'est... »

Juste parce que je suis un loup-garou...Ça c'était la version franche mais je ne me voyais pas sortir ça comme ça, alors je tentais une version un peu plus subtile.

«...Génétique. »

Si jamais mon intuition me trompait et qu'elle ne connaissait rien sur les loups, elle considérerait simplement cette cicatrisation rapide comme une anomalie génétique, une petite bizzarerie, en revanche si elle connaissait l'existence des loups elle verrait le discret appel de phare que je lui faisais. J'aimais bien ma stratégie, des fois j'étais intelligent comme mec.
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Emi Burton

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Je venais d'essuyer une tâche de sang invisible sur un endroit de la peau de Nate, mais je ne savais même plus où j'avais piqué. Sa peau était aussi nette qu'avant la piqûre, douce, sans accroc, le genre de peau qui n'a subit aucune agression. Une cicatrisation aussi rapide me paraissait impossible pour quelqu'un... D'humain. Je soupçonnais mon patient d'être une créature surnaturelle... Après le problème c'est que je ne connaissais que deux types de créatures : les vampires, et les loups-garous. Mais s'il était un vampire il n'aurait pas de problèmes neurologiques et ne serait pas obligé de passer sa vie à l'hôpital... En plus il ne portait aucun bijoux, rien ne justifiait son côté vampirique, il faisait encore trop jour et il ne brûlait pas au soleil. Bien que... Les stores étaient tirés et il n'y avait pas de fenêtre dans la salle d'IRM et dans l'ascenseur. Je devais en avoir le cœur net.

Je lui souriais poliment quand il m'expliqua que c'était simplement génétique. Je ne voulais pas qu'il remarque que j'avais moi-même remarqué son hésitation bien trop longue pour être naturelle. Je jetais le petit coton imbibé d'antiseptique dans la poubelle et me dirigeais discrètement vers les stores. Je ne lui avais pas rendu ses effets personnels pour le moment, et il ne pouvait pas passer d'IRM avec des bijoux. Je me sentais stressée et excitée à la fois, mon sourire ne quittait pas mon visage. Cependant, si c'était un vampire, ce qui était en théorie impossible, je rirais moins.

J'étais à côté des stores, je bidouillais quelque chose sur la table, à en juger par ce que je tenais dans les mains c'était une serviette de bain... Je haussais un sourcil et secouais légèrement la tête, je regardais les stores... Il fallait que je tente le coup. J'effleurais d'un coup d'épaule l'un des volets et un rayon de soleil perçait rapidement dans la pièce, en plein sur Nate. Je me tournais et observais sa réaction, le rayon lui touchait les jambes. Il ne bougea même pas, il était aussi calme et le soleil ne semblait même pas le déranger. Ce n'était pas un vampire, j'étais extrêmement soulagée, mais ça voulait aussi dire qu'il était potentiellement un loup-garou. Et sa phrase « c'est génétique », je sentais ça comme un indice. Mais pourquoi prendrait-il le risque de se dévoiler à une parfaite inconnue ? Je fronçais les sourcils et retournais auprès de lui.

« Génétique ? »

Il aurait fallu que je le blesse légèrement de manière faussement innocente, le problème c'est que s'il ne cicatrisait pas, il risquait de faire un procès à l'hôpital, il fallait que j'évite de faire des folies.

« J'ai déjà entendu parler de ça, oui. Certaines personnes sont capables de se régénérer seule. »

Je voulais voir sa réaction, j'avais bien sûr entendu parler de cela puisque j'étais l'une des premières concernées. Mais ça, il ne le savait pas.

Invité

Bad Mood

Feat. Hope A. Stains

J'observais Hope discrètement, depuis que je lui avais répondu que ma capacité à me régénérer rapidement était génétique, elle se comportait vraiment bizarrement, un sourire ne quittait plus son visage et elle avait l'air complètement plongée dans ses pensées.
J'avais envie de lui dire clairement que j'étais un loup-garou, mais si je me méprenais complètement sur ses réactions j'aurais l'air totalement stupide, et je passerais pour un fou en plus du reste. Je n'étais pas très doué en communication humaine et je ne pouvais pas révéler mon secret sur un coup de tête, Logan me tuerait si je faisais quelque chose d'aussi inconscient, je l'entendais déjà d'ici.
Pourtant j'avais beau tenter de rationaliser les choses, me répéter que j'étais nul en interprétation et que je me trompais, j'avais vraiment une forte intuition, la fille en face de moi savait pour l'existence des créatures surnaturelles j'en avais la certitude.

Mais c'est seulement lorsqu'elle commença à fixer les stores que j'en eus la confirmation. Je compris rapidement qu'elle voulait voir si je n'étais pas un vampire avant d'envisager d'autres solutions. Pour un loup c'était quand même insultant de se sentir comparé à un buveur de sang mais ce n'était probablement pas le moment opportun pour râler là dessus, dans l'idée je devais la laisser faire et observer ses réactions pour vraiment savoir à quoi m'en tenir. Je soupirais donc discrètement, la laissant jouer avec les stores et prétendre qu'elle n'avait pas fait exprès d'en bousculer un d'un coup d'épaule.
Le soleil illumina la pièce et le rayon frappa mes jambes. En voyant que je ne faisais pas pschit au contact de la lumière, Hope parut soulagée et je dus lutter pour ne pas éclater de rire et me foutre ouvertement d'elle. Pour moi ça ne faisait plus aucun doute, je ne savais pas ce qu'elle était mais elle était au courant pour l'existence du surnaturel et elle était contente que je ne sois pas un buveur de sang. Soit c'était une chasseuse et elle était contente de ne pas avoir à me foutre un pieu dans le cœur, soit elle était aussi loup-garou et elle était juste contente que je ne sois pas son ennemi. Dans les deux cas de toute façon elle ne risquait pas de me faire de mal c'était toujours ça de pris.

Après tout son petit manège avec les stores elle me répondit simplement qu'elle avait déjà entendu parler de régénération spontanée avant, sans développer plus que ça. C'est à ce moment précis que mon côté loup décida de se manifester et ma patience de partir se faire enculer. Je soupirais une nouvelle fois et avant que je puisse réaliser ce que j'allais dire j'étais déjà en train de parler.

« Oui et moi je fais partie de la catégorie de ceux qui n'ont pas de crocs, ou du moins pas à temps complet, plutôt une fois par mois, c'est plus clair comme ça ? »

Et merde, dans le genre subtil et patient c'était loupé, par contre c'était très loup-garou comme manière de s'exprimer, ça ne faisait pas le moindre doute.

Emi Burton

Invité

We're in a bad mood

J'avais désormais presque la certitude que l'homme qui se tenait sur ce lit, mon patient, Nate, était un loup-garou. Il cicatrisait bien trop rapidement pour être un humain, et son humeur irascible ne présageait pas le Yoga comme activité principale. J'étais à côté de lui, je savais que j'aurais du le laisser, que j'aurais du aller rendre visite à d'autre patients ou juste aller chercher ses résultats avec l'IRM, mais je ne voulais pas sortir d'ici. J'étais comme irrémédiablement retenue dans cette chambre avec lui, et je ne voulais pas m'en aller. Pourtant je n'avais plus rien à faire dans la chambre, je devais me résoudre à m'en aller et le laisser se reposer mais...

« Oui et moi je fais partie de la catégorie de ceux qui n'ont pas de crocs, ou du moins pas à temps complet, plutôt une fois par mois, c'est plus clair comme ça ? »

En l'entendant dire ceci, je levais les yeux rapidement vers lui et restais de marbre. Je n'étais pas certaine qu'il soit sérieux, ça semblait trop énorme pour être vrai. Il se révélait comme ça, aussi facilement ? Je le fixais dans le bleu des yeux, cherchant à sonder son esprit. Je savais bien que c'était aussi utile que de faire des prières pour Dieu lorsqu'on est dans le milieu de la science, mais c'était instinctif je n'y pouvais rien. Cependant s'il était vraiment un loup-garou, ça expliquait pourquoi j'avais été aussi attirée par lui dès le début, même lorsqu'on se chamaillait alors qu'il était sur la table, prêt pour l'IRM.

Je détournais le regard, je ne savais vraiment pas comment réagir. Est-ce que je devais lui dire pour moi ? Ou est-ce que je devais feindre l'innocence et lui faire croire que je n'étais qu'une faible et fébrile petite humaine sans défense ? Non, cette idée me donnait la nausée. Je n'avais jamais eu honte de ma nature et n'avais jamais été effrayée à l'idée de devenir un loup-garou, je ne serais jamais l'une de ces personnes cherchant à refouler leur nature. Soupirant un grand coup, je pris la décision de ne pas lui révéler ma véritable nature, je préférais d'abord en discuter avec lui.

« C'était plutôt cash comme manière de m'avouer que vous êtes un loup-garou. Pas très subtil. »

Mais au fond, je ne pensais pas que Nate soit le genre d'homme à faire dans la subtilité, il disait ce qu'il pensait comme ça lui venait, encore plus quand son côté lycanthrope prenait le dessus. J'étais tellement habituée à ce type de caractère que je ne relevais même plus les sauts d'humeur typiques des loups-garous. J'étais même tout l'inverse, il fallait vraiment me pousser à bout pour que je devienne colérique et que mon côté loup prenne le dessus sur moi. Ça avait toujours étonné les gens autour de moi, mais mon statut de loup-garou je ne l'avais jamais refusé, je savais que ça m'arriverait un jour je n'en avais aucun doute, et je le vivais très bien. C'était peut-être pour ça que mon tempérament restait calme et discret, je n'étais pas du genre à péter des câbles, j'acceptais la fatalité de mon existence. Chaque pleine lune, je me transformais en louve. Et Nate aussi.

« Pourquoi me l'avouer ? »

C'est vrai après tout, pourquoi m'en parler ? Il me faisait confiance à ce point ? J'aurais pu être dangereuse pour lui. D'ailleurs je ne manquais pas de lui faire remarquer.

« Je pourrais très bien être dangereuse pour vous. »

Maintenant que je savais sa nature, je me posais tout un tas de questions sur lui, comment avait-il déclenché la malédiction, si son frère était lui aussi un loup-garou, où est-ce qu'il se transformait, est-ce qu'il appartenait à une meute... Mais je taisais toutes ces questions, je ne voulais pas que ma curiosité déborde de trop, je devais être prudente sur ce coup là.

Invité

Bad Mood

Feat. Hope A. Stains

Alors que je venais de révéler à mots à peine cachés que j'étais un loup-garou, mon interlocutrice leva rapidement les yeux vers moi. Elle n'avait aucun émotion visible sur le visage et elle semblait sonder mon regard. Je ne comprenais pas pourquoi mais je la fixais en retour. Il y avait au moins une chose sur laquelle j'étais fixée vis à vis de sa réaction, c'est que j'avais vu juste, elle connaissait l'existence du surnaturel, sinon elle aurait appelé en urgence le neurologue, pensant que je délirais complètement, or elle n'avait rien fait de tel.

Elle détourna le regard en soupirant, je ne savais pas franchement ce qu'il s'était passé dans sa tête, j'avais des milliers de questions à lui poser mais avant-même que la première puisse franchir mes lèvres elle commença à parler.

« C'était plutôt cash comme manière de m'avouer que vous êtes un loup-garou. Pas très subtil. »

Je haussai un sourcil, me mordant l'intérieur des joues pour ne pas éclater de rire. J'étais un loup-garou, elle l'avait compris et elle venait de me parler de subtilité ? J'avais vraiment une tête à être subtil ? J'étais le pur cliché du loup garou, j'avais un contrôle de moi-même extrêmement limité et je pouvais devenir agressif rapidement pour des broutilles...Dans un sens ce n'était pas plus mal que je ne conduise pas, j'aurais été capable d'en venir aux mains avec quelqu'un pour un simple refus de priorité ou un clignotant oublié.

Elle continua à me parler me demandant pourquoi je lui avais avoué ça, sachant qu'elle pourrait très bien être un danger pour moi. C'était assez simple en soi, mon côté loup en avait eu marre de jouer au chat et à la souris et je n'avais pas eu le temps de retenir les mots de sortir de ma bouche. Quant au danger qu'elle pouvait représenter je ne voyais pas vraiment. Les chasseurs de vampires chassaient les vampires et les hybrides dans les cas extrêmes, et je n'avais jamais entendu parler de chasseurs de loup-garou, on n'était ni dans Le Petit Chaperon Rouge, ni dans Teen Wolf ici.

« Hm...Je dois vous avouer que je n'avais pas spécialement prévu de dire ça comme ça mais moi et la subtilité on n'est pas vraiment amis...Cela dit je ne vois pas vraiment quel danger vous auriez pu être pour moi. Soit vous étiez une humaine classique et vous m'auriez juste pris pour un fou, soit vous étiez un chasseur de vampire et vu que je n'en suis pas un, ni un hybride, je suis tranquille. Et c'est tout puisque je n'ai encore jamais entendu parler de chasseurs de loup-garous...En somme le risque était juste de me faire prendre pour un dingue, et je ne suis vraiment, mais alors vraiment pas à ça près. Vous êtes quoi du coup ? »

Si elle répondait juste « Une femme » je sautais par la fenêtre.

Emi Burton

Invité

We're in a bad mood

Trois mille questions, ou presque, venaient de me traverser l'esprit. Pour la première fois à Mystic Falls, et en plusieurs mois, je rencontrais enfin un loup-garou, quelqu'un comme moi. J'étais contente mais anxieuse en même temps. L'arrivée ou la présence de loups pouvait attiser l'intérêt de Klaus Mikaelson, et je préférais éviter, je ne voulais pas devenir une hybride malgré moi... Enfin, le jeune homme en face de moi réussit encore à me surprendre, décidément cette journée allait rester gravée.

« Hm...Je dois vous avouer que je n'avais pas spécialement prévu de dire ça comme ça mais moi et la subtilité on n'est pas vraiment amis...Cela dit je ne vois pas vraiment quel danger vous auriez pu être pour moi. Soit vous étiez une humaine classique et vous m'auriez juste pris pour un fou, soit vous étiez un chasseur de vampire et vu que je n'en suis pas un, ni un hybride, je suis tranquille. Et c'est tout puisque je n'ai encore jamais entendu parler de chasseurs de loup-garous...En somme le risque était juste de me faire prendre pour un dingue, et je ne suis vraiment, mais alors vraiment pas à ça près. Vous êtes quoi du coup ? »

Alors cette révélation avait été du pur hasard, ou presque. Disons plutôt que quelques mots s'étaient échappé délibérément. Il ne voyait pas quel danger je pouvais représenter... Ça se voyait qu'il ne connaissait pas les meutes de loups-garous vivant en Louisiane et aux alentours, on pouvait parfois assister à des guerres des clans sans merci, c'était dévastateur pour la survie de l'espèce. En même temps, Kalispell dans le Montana, si je ne l'avais pas lu sur son dossier je n'aurais jamais soupçonné l'existence même de cette ville... Il n'était probablement pas issu d'une meute et ne devait pas savoir que les loups pouvaient s'entre-tuer. C'était plutôt ridicule à mon avis puisque les vampires avaient pris le dessus depuis que les bagues de jour s'étaient répandues. Nous n'avions plus d'avantage sur eux, et beaucoup des notre avaient subit des attaques de vampires et autres choses du genre.

Je l'écoutais continuer de me parler, il me disait qu'il n'était plus du tout à ça près de se faire prendre pour une dingue. Je lui souriais, plus je le connaissais, plus je l'appréciais. Et je voyais déjà Bishop me hurler dessus, que je ne devais pas tisser de lien avec des patients. Mais là ce n'était pas pareil, déjà c'était un patient cool, mais en plus c'était un loup-garou, c'était un soulagement pour moi d'un côté de me sentir moins seule. Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas parler de ça à qui que ce soit puisque je n'avais pas le droit de retourner dans la meute tant que je n'avais pas plus d'informations sur l'hybride...

Il m'avait demandé ce que j'étais. J'aurais aimé pouvoir faire comme les vampires pouvaient le faire, changer mon visage pour le lui faire comprendre, mais nous les loups-garous, à moins d'être hybrides, nous ne pouvions pas changer nos yeux de couleur alors... Je devais lui dire tout bêtement ce que j'étais. Une louve.

« Une louve. »

Pourquoi tourner autour du pot ?

« Et j'aurais pu être dangereuse pour vous parce que justement, les loups ne sont pas toujours en bons termes et peuvent se haïr. »

Je saluais cette dinde de Hayley Marshall à l'occasion, louve et détestable. Tout comme Tyler Lockwood. La preuve vivante que nous pouvions être dangereux pour nous-même.

« Beaucoup de loups-garous ont connu la mort à cause des guerres de meutes qui peuvent sévir. Je ne suis pas du genre à y prendre partis, je suis plutôt du côté de la survie de l'espèce fortement menacée par la percée des vampires depuis des décennies. Mais si j'avais été ce genre de personne, ce n'est pas moi qui suit allongé sur un lit d'hôpital avec un mal de crâne infernal. Ça va un peu mieux d'ailleurs ? »

Oui, en dehors de la découverte que je venais de faire, je m'inquiétais toujours de son état. J'espérais que le médicament que je venais de lui administrer allait vraiment le soulager pour au moins un certain temps. Et par réflexe je venais de lui prendre la main, ce n'était pas obligatoire de ma part de faire ça, mais je ne m'en étais même pas rendue compte. Si je la retirais comme ça, il allait se poser des questions, alors je feignis l'indifférence, comme si c'était normal. Bon en même temps ça l'était un peu puisque je me préoccupais de son état de santé. Mais je n'en revenais pas, je voyais enfin un autre loup. J'avais envie de sauter de joie.

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