Bite me... - Nate & Riley

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Will se débattait, il avait pris en muscle ou quoi ?! Il était en train de me repousser en me tenant par les épaules, et j'avais beau tout tenter pour passer à travers son barrage, je n'arrivais pas à percer sa défense. Il avait une tête bizarre, comme s'il cherchait à capter mon regard, mais je n'en avais rien à faire, tout ce que je voulais c'était lui arracher la tête pour de bon. Je n'en avais rien à faire de son regard, je voulais le mordre et le décapiter en même temps. Je poussais une bonne fois pour toute sur ses mains pour venir le tuer et il se mit à me parler.

« Riley arrête ! C'est Nate putain ! »

… Quoi ? J'arrêtais de forcer sur ses bras et l'observais. Nate ? … Son apparence changea du tout au tout, ce n'était plus Will c'était... Nate. Oh putain. Je venais d'halluciner ?!

« Nate... Oh mon dieu je suis désolée, pardonne-moi... »

Je regardais autour de moi paniquée, j'étais bien dans la forêt à Mystic Falls, pas en Angleterre. J'avais Nate en face de moi... J'avais essayé de le tuer. Il n'avait rien demandé et je l'avais pris pour quelqu'un d'autre, j'avais tenté de le tuer, encore. Il allait me détester. La morsure commençait à faire son petit effet, c'était horrible, je venais d'halluciner une licorne et Will. J'avais failli tuer un type innocent parce que j'avais halluciné. Je reculais et me prenais la tête entre les mains.

« Mais qu'est-ce que j'ai fait... ? »

Je me tournais et allais me poser contre un arbre. Si je commençais à psychoter, ça voulait dire que j'allais bientôt y passer. J'avais surestimer ma résistance, beaucoup trop. Je tremblotais à moitié, j'avais peur d'halluciner encore, et je mourrais de chaud. Je sentais des sueurs froides me glisser dans le dos. Il fallait se dépêcher de trouver Klaus.

Emi Burton

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Feat. Riley Jenkins

Après lui avoir signalé, un peu désespéré, que c'était moi qu'elle tentait de tuer et pas un fantôme surgit de son passé, Riley reprit soudain conscience de l'endroit où elle était et réalisa ce qu'elle était en train de faire. Elle commença par s'excuser avant de partir se poser contre un arbre, elle avait l'air complètement paniquée et perdue. Et pour être honnête, je connaissais ce genre de moment, je savais ce que ça faisait de ne plus être conscient de rien pendant quelques minutes et de revenir d'un seul coup. Personnellement, je ne faisais rien pendant mes absences mais j'imaginais ce que ça ferait si on m'annonçait que j'avais tenté d'assassiner quelqu'un et je compatissais avec Riley, réellement. Peu importe qu'elle soit vampire, je savais ce que c'était de ne pas pouvoir contrôler entièrement son corps, je savais à quel point c'était horrible et je n'allais certainement pas l'abandonner sur place.

Je me rapprochai d'elle et m'assis à ses côtés, l'attirant contre moi aussi doucement que possible. Je passai une main dans ses cheveux, tentant de l'apaiser. Je n'avais pas peur qu'elle me morde ou qu'elle me tue, étrangement mon instinct de survie, tout comme mon côté loup avaient décidés de se taire et de me laisser agir.

« Je ne t'en veux pas Riley, calme toi, je sais ce que c'est de ne pas pouvoir contrôler son corps, sauf que toi c'est temporaire, ça va s'arranger, je te le promets »

J'entendais de là mon frère me faire la morale sur le fait qu'on ne devait pas promettre des choses sans avoir la certitude de pouvoir tenir sa promesse. Je n'étais pas certain que Riley survive, je n'étais pas certain que tout allait vraiment bien se passer, tout pouvait très mal tourner, ça c'était un fait. Mais ce que mon frère oubliait parfois c'était la place de l'espoir, j'avais le droit de promettre ça , puisque je l'espérais sincèrement.

Je levai la tête, on voyait ma maison depuis l'endroit où nous étions, il fallait que nous parcourions ces quelques mètres, le confort améliorait bien souvent les choses, j'étais bien placé pour le savoir.

« Ma maison est juste là »

Je la lui montrai du doigt pour appuyer mes paroles. C'était une maison tout ce qu'il y a de plus classique à Mystic Falls, la grande maison classique des milieux aisés, cadeau de mon grand frère pour mon entrée à la fac. La plupart des autres étudiants avaient eu une voiture mais dans mon cas, une maison restait plus utile qu'une voiture puisque je n'avais toujours pas l'autorisation des médecins pour conduire.

«Tu me laisses te porter ou ça va aller ? »

J'avais décidé d'ignorer mon propre état physique, je ne risquais pas de mourir, elle si, sa survie était plus importante.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Je me broyais les tempes avec mes mains, essayant de garder un minimum de contenance devant le Loup-Garou qui m'accompagnait. Je tremblais un peu, je me sentais sale. Étrangement la seule chose qui me venait à l'esprit c'était que je me sentais dégoûtante, j'aurais tout donné pour me jeter dans un lac ou dans une piscine pour me débarrasser de la terre, du sang et des sueurs froides qui me glissaient dans le dos dans un atroce mouvement de lenteur. Je frissonnais et regardais rapidement l'état de mon ventre, il était presque cicatrisé, ça avait prit son temps mais ça donnait enfin quelque chose.

Je me laissais glisser le long du tronc d'arbre sur lequel j'étais appuyée pour m'asseoir par terre. Je ne pleurais pas mais j'en avais probablement envie. Je n'aimais pas perdre le contrôle de moi-même, et c'était exactement ce qui venait de se passer en essayant d'attaquer Nate. Je m'en voulais, je me détestais, je détestais ce que j'avais tenté de lui faire. D'ailleurs je l'entendis s'approcher de moi, je lui jetais un regard furtif, craignant de péter encore une fois les plombs. Mais ça allait, je n'avais pas eu un autre visage que le sien en tête. C'était sans doute bon signe, en tout cas je l'espérais. Il prit place à côté de moi et m'attirais doucement contre lui. Bizarrement, je me laissais volontiers attirée contre lui. Je posais ma tête contre son torse, il en profitait pour passer une main dans mes cheveux. Je me calmais un peu et me laissais aller, j'étais bien contre lui je n'avais plus envie de bouger, même si j'entendais son sang circuler dans ses veines et que j'avais faim, rien au monde n'aurait réussi à me pousser à le mordre à ce moment-là. Je frissonnais à chaque passage de sa main dans mes cheveux, j'aurais pu rester comme ça toute ma vie, si seulement je n'avais pas une morsure dégueulasse dans le cou.

« Je ne t'en veux pas Riley, calme toi, je sais ce que c'est de ne pas pouvoir contrôler son corps, sauf que toi c'est temporaire, ça va s'arranger, je te le promets. »

Il ne devrait pas promettre des choses qu'il n'était pas spécialement capable de tenir, surtout dans le cas présent où j'étais littéralement en train de mourir dans ses bras. J'arrivais à me calmer et même si lui ne m'en voulait pas, moi je m'en voulais pour mon pétage de câble sortit de nul part. Il me comprenait sur la perte de contrôle, je ne savais pas très bien pourquoi ni comment c'était possible, je lui poserais sans doute la question si j'arrivais à survivre.

« Ma maison est juste là. »

J'essayais tant bien que mal de lever la tête, mais ça tournait trop, je levais simplement les yeux en me concentrant pour voir correctement. Je la voyais aussi, pas très loin, encore plusieurs mètres à parcourir et on y serait, on pourrait appeler Klaus et il me ramènerait peut-être du sang. Peut-être. Il avait une maison classique, dans le genre, maison familial. Je me voyais mal entrer chez lui alors qu'il y avait sa famille et tout. Ils allaient se demander ce qu'il foutait à ramener une vampire chez lui, à moitié morte.

« Tu me laisses te porter ou ça va aller ? »

Je secouais la tête, ma fierté avant tout, désolée Nate. Je voulais marcher toute seule comme une grande.

« Ça va aller Nate t'inquiète... »

Je sortais de ses bras à contre cœur et me remettais debout, je regardais sa maison au loin.

« Ta famille ne va rien dire au fait que tu ramènes un vampire chez toi ? Je pense qu'ils sont plus habitués à ce que tu ramènes des filles normales et en bon état, pas sur le point de crever. »

Je tournais la tête vers lui en attendant sa réponse mais je repris la parole, ce qu'il m'avait dit m'intriguait.

« Pourquoi tu m'as dit que tu savais ce que c'était de ne pas pouvoir contrôler son corps… ? »

Emi Burton

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Feat. Riley Jenkins

Je lui avais demandé si elle voulait que je la porte ou bien si elle voulait marcher toute seule jusque chez moi, comme prévu, elle me répondit qu'elle allait marcher, que ça irait, je ne m'étais pas attendu à une autre réponse de sa part, elle avait sa fierté et pour être honnête, je pense que dans son cas j'aurais agis exactement de la même manière. Toutefois, je ne comptais pas vraiment lui laisser le choix, alors qu'elle s'était écartée de moi, j'avais gardé mon bras autour de sa taille et dés que l'occasion se présenterait j'allais la soulever, j'attendais juste le bon moment. En attendant je l'écoutais me parler et me poser les questions qui lui passaient par la tête.

« Ta famille ne va rien dire au fait que tu ramènes un vampire chez toi ? Je pense qu'ils sont plus habitués à ce que tu ramènes des filles normales et en bon état, pas sur le point de crever. »

Cette question me fit un effet étrange, dans un sens j'appréciais qu'elle s'imagine que j'étais un mec tout à fait banal avec une famille, des copines, une vie sociale et d'un autre côté ça me rappelait tout ce que j'avais perdu, tout ce que je n'avais jamais pu avoir et tout ce que je n'aurais jamais. Je baissais les yeux en me mordant les lèvres, je ne savais pas quoi dire, ni comment le dire. J'étais encore en train de penser à ça qu'elle enchaînait sur une autre questions.

« Pourquoi tu m'as dit que tu savais ce que c'était de ne pas pouvoir contrôler son corps… ? »

Cette question là encore, même si elle m'amenait à évoquer des choses que j'aurais aimé pouvoir oublier, je l'avais vu venir, c'était même moi qui lui avait tendu la perche, qui avait donné le bâton pour se faire battre comme on dit.

Je relevais la tête et me lançais dans l'histoire de ma vie

« Je n'ai pas de famille, juste mon frère mais il n'habite pas ici, je vis seul, donc personne ne dira rien si je ramène un vampire chez moi. Et pour être parfaitement honnête tu vas être la première fille à passer la porte de cette maison. Je ne suis pas du genre populaire ou à avoir beaucoup d'amis, je ne suis pas assez «normal » pour ça. »

C'était vrai, dés que les gens découvraient mes problèmes ils avaient largement plus tendance à fuir qu'à rester à mes côtés.

« Ce qui nous amène à ta seconde question. J'ai eu un accident de voiture quand j'avais 11 ans, mes parents ont été tués sur le coup, mon frère s'en est sorti indemne mais pas moi. Je suis resté dans le coma plusieurs semaines et j'ai gardé des séquelles neurologiques. A ça tu peux rajouter que je me transforme toutes les nuits de pleine lune depuis que j'ai 16 ans et tu comprendras pourquoi je sais parfaitement ce que ça fait de ne pas avoir un contrôle parfait sur son corps. »

Je profitais de cette confidence pour prendre Riley dans mes bras comme une princesse et prendre le chemin de ma maison

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Ma question restait en suspens, Nate pris son temps pour relever la tête et me faire face. Il n'avait pas l'air très bien, j'avais probablement dit quelque chose qu'il ne fallait pas.

« Je n'ai pas de famille, juste mon frère mais il n'habite pas ici, je vis seul, donc personne ne dira rien si je ramène un vampire chez moi. Et pour être parfaitement honnête tu vas être la première fille à passer la porte de cette maison. Je ne suis pas du genre populaire ou à avoir beaucoup d'amis, je ne suis pas assez «normal » pour ça. »

Nous y voilà. J'avais été conne de lui demander ce que sa famille penserait, mais j'aurais été conne de directement lui dire qu'il était seul aussi alors... Le mieux aurait été que je ne pose pas de question. Il n'avait plus que son frère comme famille, qui ne vivait même pas avec lui. Le loup-garou vivait seul dans une grande maison comme celle-ci, je trouvais cette situation extrêmement triste. J'allais donc être la première fille à passer la porte de chez lui, dans un autre contexte j'aurais trouvé ça presque drôle, mais dans la situation actuelle je n'y prêtais pas vraiment d'attention. Il faisait bien ce qu'il voulait de sa vie je n'étais personne pour la juger. En revanche je ne comprenais pas très bien ce qu'il voulait dire quand il disait qu'il n'était pas assez normal. Moi je le trouvais normal, voire extraordinaire. C'était un loup qui regardait Game Of Thrones quand même, c'était notable.

« Ce qui nous amène à ta seconde question. J'ai eu un accident de voiture quand j'avais 11 ans, mes parents ont été tués sur le coup, mon frère s'en est sorti indemne mais pas moi. Je suis resté dans le coma plusieurs semaines et j'ai gardé des séquelles neurologiques. A ça tu peux rajouter que je me transforme toutes les nuits de pleine lune depuis que j'ai 16 ans et tu comprendras pourquoi je sais parfaitement ce que ça fait de ne pas avoir un contrôle parfait sur son corps. »

Je trouvais son histoire horriblement triste. Et ça devait probablement se voir sur mon visage mais je ne voulais pas qu'il pense que je le prenais en pitié. Ce n'était pas le cas, il avait juste eu une grosse vie de merde. On ne se remet jamais vraiment de la disparition de ses parents, surtout lorsqu'on a onze ans et qu'on découvre la vie tout doucement. Il était resté dans le coma et avait désormais des soucis neurologiques, ça ne devait pas être sympa tous les jours. Je comprenais effectivement maintenant pourquoi il comprenait ce que ça faisait de pas avoir le contrôle sur son corps. À la différence que moi ça n'avait été que passager, lui ça l'était depuis longtemps. Je me mordais les lèvres, je ne savais pas trop quoi lui répondre mais je ne voulais pas être mal élevée en gardant le silence. J'allais prendre la parole et improviser sur le tas quand je sentis son étreinte se resserrer autour de ma taille, je ne compris que trop tard que c'était pour me porter. Telle une princesse allant jusqu'à son château. Dans d'autres circonstances ça m'aurait fait sourire mais là... Je grognais un peu et aurais voulu me débattre mais je risquais de lui faire mal alors je restais bien tranquille contre lui. Et puis ce n'était pas désagréable après tout.

« Tu n'étais pas obligé de me porter Nate... »

Si j'avais continué sur cette voie il m'aurait intimé de me taire alors je passais à autre chose.

« T'as vraiment eu une vie de merde. Tu vois souvent ton frère ? »

En lui disant ça comme ça je lui montrais que ça me touchait mais que je ne le prenais pas en pitié et n'allais pas m'étaler sur ce sujet comme une vulgaire gossip girl débile.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Je venais à peine de soulever Riley qu'elle commençait déjà à me dire que je n'étais pas obligé de la porter. Je soupirais doucement, je savais que je n'étais pas forcé de le faire et vu mon caractère j'étais loin d'être le genre de personne à faire des choses parce que je m'y sentais obligé. Si je faisais quelque chose c'était parce que j'en avais envie, rien de plus, rien de moins. Mais bon, je n'allais pas insister là dessus, je fis comme si je n'avais rien entendu.

Je lui racontais ma vie tout en marchant, remarquant qu'elle avait l'air d'avoir de la peine pour moi. Je ne relevais pas, je savais que la plupart des gens ne savaient pas vraiment quoi me dire quand j'expliquais mon accident. Les gens se posaient toujours plein de questions, sur ce que je risquais de mal prendre ou non mais la vérité c'est que je me foutais bien de leur manière de réagir, je n'étais vraiment pas susceptible là dessus. J'acceptais tout, les silences, les excuses, vraiment tout. En revanche, la réaction que Riley eut me surprit vraiment, pas négativement mais disons que c'était original.

« T'as vraiment eu une vie de merde. Tu vois souvent ton frère ? »

Au moins ça c'était la version honnête. Je haussai un sourcil et ne pus m'empêcher d'éclater de rire.

« Euh merci ? »

Pour une fois c'est moi qui ne voyait pas quoi répondre, j'avais appris à gérer les « Désolé pour toi », les gens qui restaient muets mais les gens honnêtes et réalistes qui enfonçaient des portes ouvertes ça je ne savais pas. J'eus beaucoup de mal à retrouver mon sérieux pour répondre à sa question.

« C'est lui qui m'a élevé mais là depuis mon entrée à la fac on n'a pas pu se revoir, il a dit qu'il me rejoindrait mais bon une mutation ça ne s'obtient pas si facilement. En attendant on s'appelle souvent. »

Et il faut avouer qu'il me manquait ce con... J'avais hâte qu'il revienne, même si parfois il m'agaçait à toujours me surprotéger c'était mon frère, et je l'aimais.

Nous arrivâmes enfin chez moi et j'ouvris la porte d'un coup de pied, c'était entre autre pour ce genre de cas que je ne la fermais jamais en partant, et aussi parce que je ne savais jamais où je foutais mes clefs. Avant de passer la porte, je me souvins que je devais inviter Riley à entrer, alors qu'elle était dans mes bras, les règles du vampirisme étaient connes des fois, du coup je déclarais tout seul.

«Tu peux entrer Riley. »

Puis je la portai jusqu'au canapé et la posai dessus délicatement. J'avais envie d'une douche et de prendre mes médicaments et je présume que Riley devait avoir plus ou moins les mêmes envies, heureusement j'avais deux salles de bain ici.

«Je vais aller prendre une douche à l'étage et prendre mes médicaments. La salle de bain en bas c'est la porte avec le petit canard bleu, fais comme chez toi. Si t'as besoin de vêtements, prend une des vestes à capuche qui sont sur les chaises, elles sont propres »

Et avec des motifs Game of Thrones.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Bon j'y avais été peut-être un peu fort en disant la version très honnête et sans doute trop franche vu la tête qu'il a eu après ça... Je souriais timidement comme pour me racheter de mon tact légendaire, lorsqu'il éclata de rire. J'étais décontenancée, je ne savais pas comment réagir.

« Euh merci ? »

Je ne savais pas si je devais sourire ou non, je pensais y avoir été un peu fort mais bon. Sa réaction me laissait perplexe. Il n'arrêtait pas de rire, j'aurais voulu lui dire d'arrêter mais j'avais peur de dire encore une connerie donc je me contentais de me taire et de le regarder, étonnée. Nate prit son temps avant de retrouver son calme.

« C'est lui qui m'a élevé mais là depuis mon entrée à la fac on n'a pas pu se revoir, il a dit qu'il me rejoindrait mais bon une mutation ça ne s'obtient pas si facilement. En attendant on s'appelle souvent. »

Depuis son entrée à l'université il ne l'avait pas revu ? Ça faisait très longtemps, dans quelques mois à peine ça ferait un an. Son frère attendait une mutation, je me demandais bien en quoi. Enfin, le temps qu'il finisse de me raconter tout ça nous étions arrivé chez lui, j'aurais sans doute l'occasion de lui poser des questions plus tard. Il se rendit compte que s'il ne m'invitait pas à entrer je ne pourrais pas passer le seuil de la porte. Il me permit donc d'entrer et je découvrais enfin l'intérieur. Une maison classique, propre, bien rangée. Je ne m'attendais pas à ce qu'un homme soigne aussi bien son intérieur mais c'était tout à son honneur de faire taire les clichés. Je souriais un peu, et Nate me déposait sur son canapé, d'une façon très délicate dont je lui en étais reconnaissante.

« Je vais aller prendre une douche à l'étage et prendre mes médicaments. La salle de bain en bas c'est la porte avec le petit canard bleu, fais comme chez toi. Si t'as besoin de vêtements, prend une des vestes à capuche qui sont sur les chaises, elles sont propres. »

Je ne peux pas aller dans la douche avec toi ? Mince alors.

« Canard bleu ? D'accord, merci. »

Je regardais Nate partir vers les escaliers et se rendre à l'étage, je restais un peu sur le canapé le temps de réfléchir à comment allait se passer la suite et si j'arriverais à me tirer jusqu'à la salle de bain avec le petit canard bleu. Après réflexion, je regroupais le restant de mes forces pour trouver la porte avec le canard, attrapant au passage un sweat à capuche noir de mon hôte.

Après moult recherches... Non je plaisante, j'ai rapidement trouvé, j'entrais dans la pièce. Blanche, baignoire, placards, et grand miroir. Très grand. Légèrement narcissique le Nate, pour quelqu'un qui vivait seul, une glace de cette taille là n'était pas utile. Je souriais et fermais la porte derrière moi. Je déposais le sweat sur le meuble et cherchais du regard un tas de serviettes propres, sans grand succès. J'allais devoir fouiller alors... J'ouvrais chacun des placards pour y trouver un drap de bain, quelque chose quoi. Je tombais sur un placard remplis de médicaments, ça devait être sa pharmacie. Il y en avait un bon paquet en fait, je comprenais mieux l'ampleur de ses problèmes depuis son accident. Je refermais précautionneusement la porte et cherchais ailleurs. Je trouvais ses petites affaires à lui, déodorant, parfum, rasoir... Je souriais bêtement et sniffais. Il sentait bon en plus.

Au bout d'un moment de recherches je tombais enfin sur le placard à serviettes. Le seul avec un coquillage rose sur la porte, j'aurais du y penser. Je riais doucement et en attrapais une blanche. Je mis l'eau en route et me déshabillai, j'étais dans un sale état quand même, et mes fringues étaient bonnes à jeter. Peut-être pas le jean qui pouvait être récupérer si j'arrivais à virer le sang... Je me glissais dans la baignoire, sous le jet d'eau chaude. Je grimaçais en sentant l'eau sur mon ventre mais ça me permettait de virer tout le sang, séché ou pas. Quant à la morsure, plus ça allait, plus elle s'infectait, c'était immonde. Le contact de l'eau était insupportable, j'évitais de trop passer dessus.

Bref, je sortis de la douche et me regardais. Oui à poil. J'étais propre, ça faisait du bien, j'avais dû piquer du gel douche à Nate, je sentais l'homme maintenant. Si je voyais Jan aujourd'hui, et qu'il arrivait à sentir l'odeur, il allait se demander où est-ce que j'étais partis traîner encore. J'enfilais le sweat noir et... C'était Game Of Thrones. Oh gosh, j'allais l'embarquer avec moi, il n'était pas question que je le lui laisse. J'ouvrais de nouveau le tiroir et lui piquais une brosse à cheveux pour décoiffer ma crinière de vampire croisée lionne. Bon, je me retrouvais à poil sous la veste d'un type que je connaissais depuis quelques heures seulement, dans un autre contexte ça aurait été plutôt habituel, même si j'avais tendance à me barrer en pleine nuit, là... J'étais simplement tombée d'un arbre.

Je sortis de la salle de bain et avançais doucement, bien que son sweat me fasse carrément une robe, j'avais quand même un peu de pudeur, je préférerais éviter de me retrouver toute nue devant lui. Je retournais jusqu'au salon et trouvais Nate assis sur le canapé, torse nu, à peine séché, avec quelques gouttelettes d'eau qui roulaient de son cou jusqu'à son torse. Par pur réflexe je me mordis les lèvres doucement, d'une manière imperceptible. Bon ce n'était pas qu'un réflexe, il était sexy à mourir ce type mais je ne risquais pas de l'admettre. Je calais rapidement mes cheveux pour cacher l'état de mon cou et m'asseyais sur le canapé à côté de lui, sans me retrouver avec le derrière à l'air.

« Merci pour la douche, ça fait du bien un peu. Du coup ça fait un an que t'as pas revu ton frère, il bosse dans quoi pour que ça mette autant de temps pour qu'il ait une mutation ? »

Je regardais autour de moi, c'était un peu un moment... Bizarre. Je me raclais la gorge et sortit mon portable de la poche de son sweat.

« Du coup... On appelle Klaus après ? »

Question con, je sais. Très con même. Je commençais à jouer avec mon téléphone dans les mains.

Emi Burton

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Feat. Riley Jenkins

Après m'être assuré que Riley avait bien entendu ce que j'avais dit et l'avoir entendu s'interroger sur le canard bleu, je partis en direction de la salle de bain de l'étage, celle avec le canard jaune. Il ne faut pas croire que j'avais de si mauvais goûts que ça en matière de décoration intérieur, un médecin avait juste eu la merveilleuse idée de dire à mon frère que j'avais besoin d'un environnement cadré. Concrètement quand j'ai vu que mon nouvel espoir de guérison était une armée de petits canards, j'ai compris que j'étais foutu.

Souriant à cette pensée, j'entrai dans la salle de bain et me regardai dans le grand miroir au dessus du lavabo, certains diraient que je suis narcissique, et ils auraient totalement raison. J'avais beaucoup de défauts, une multitude de problèmes mais ce qu'on ne me retirerait pas, c'est que j'étais sexy et que je le savais. En l'occurrence cette fois, l'image que me renvoyait le miroir n'était pas super glamour mais je ne m'étais pas franchement attendu à mieux, j'avais de la terre et de l'herbe plus ou moins partout même dans mes cheveux et j'étais couvert de sang, celui de Riley. Je notais aussi que j'avais l'air épuisé,mes cernes étaient plus marquées que jamais, on aurait dit que je revenais de l'enfer. C'était plus ou moins l'idée.

Je me glissai dans la douche, restant bien plus longtemps sous l'eau chaude que ce qui était acceptable mais tant pis, j'avais besoin de me sentir propre et de me détendre un peu. J'avais besoin d'un peu de temps pour moi avant de retourner aider Riley.
En soupirant je me décidai enfin à sortir de là, jetant un nouveau regard vers le miroir, c'était mieux, j'avais toujours l'air fatigué mais j'étais propre, ça faisait une grande différence. Je pris rapidement mes médicaments puis attrapai un simple jean avant de redescendre, ne prenant même pas le temps de me sécher complètement. Je détestais porter des t-shirt ou des hauts de toute façon. Sauf dans les situations où une tenue correcte est exigée, je passais mon temps torse nu, avec le temps j'étais même devenu presque totalement insensible au froid.
Je m'assis sur le canapé, ramassant au passage mon téléphone sous un des coussins, envoyant rapidement un message à mon frère pour le rassurer, lui dire que j'allais bien (premier mensonge) et que la pleine lune s'était bien passée (second mensonge). Heureusement que je n'étais pas Pinocchio.

Peu de temps après, Riley me rejoint, elle aussi avait l'air mieux après une douche, et je dois admettre que ma veste lui allait bien, ça la rendait encore plus sexy. Je me mordis les lèvres en me giflant mentalement, je n'allais quand même pas me mettre à fantasmer sur une personne que j'avais plus ou moins condamné à mort, c'était stupide.
Elle me remercia pour la douche, me demandant au passage quel métier exerçait mon frère pour que sa mutation soit aussi longue. Ensuite elle me demanda quand on allait appeler Klaus.

Je devais admettre que j'étais un peu inquiet à l'idée de rencontrer Klaus. J'avais mordu un vampire qu'il appréciait, il pouvait très bien m'arracher le cœur ou la tête pour me punir. Et même si parfois je maudissais ma vie, je n'étais pas prêt à la perdre. Je n'avais pas non plus spécialement envie de devenir hybride, se transformer quand on le voulait uniquement devait être génial mais ça impliquait de vivre éternellement. Je n'étais certes pas prêt à mourir mais je ne voulais pas d'une vie éternelle, pas dans mon état de santé actuel en tout cas. Je remarquais que j'avais les mains qui tremblaient, ma nervosité devenait beaucoup trop visible à mon goût, je secouai la tête me concentrant sur Riley.

« Logan , je veux dire mon frère, est chirurgien, c'est pour ça que ça prend du temps. Et appelle Klaus maintenant. »

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Je n'arrêtais plus de faire tourner mon portable entre mes mains, c'était devenu un tic et j'étais obnubilée par ça. Obnubilée jusqu'à ce que je remarque que Nate assis à côté de moi avait des légers tremblements aux mains. Ça m'intriguait, je fronçais les sourcils, j'avais envie de lui tenir la main mais vu la situation je ne pensais pas que les contacts physiques non-nécessaires étaient une bonne idée. Je pinçais les lèvres, c'était vraiment une sale journée. Ce type était sexy comme pas possible, sympa, il vivait seul... Mais il m'avait mordue. C'était désespérant. J'aurais pu lui sauter dessus, mais non. Il reprit la parole, je sursautais en sortant de ma réflexion.

« Logan , je veux dire mon frère, est chirurgien, c'est pour ça que ça prend du temps. Et appelle Klaus maintenant. »

Je hochais la tête en silence et composais le numéro de Klaus. On allait rire, ou pas.

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J'étais allongée sur le canapé de Nate, faisant en sorte qu'on ne puisse pas voir sous son sweat à capuche quand même. Je venais de boire un peu de sang de Klaus Mikaelson, selon lui c'était suffisant comme ça. Il avait quitté la maison du loup-garou sans plus de cérémonie, tout du moins, pas devant moi. J'étais complètement hors service, le temps était passé trop vite d'un coup, et je n'étais pas passé loin de trépasser. Je somnolais à moitié sur le canapé, serrant un coussin contre ma tête. Nate prenait du temps, je me sentais seule.

Le sang de Klaus faisait son effet, je me sentais engourdie et mon cou semblait complètement anesthésié. Je n'avais jamais été mordue par un loup-garou auparavant et je découvrais les joies de la guérison. J'avais envie de dormir, j'étais épuisée, la douche que j'avais prise quelques heures plutôt m'avait à moitié endormie. D'ailleurs...

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A force de somnoler j'avais finis par m'endormir. Je me réveillais en sursaut, ne sachant plus où j'étais, ni ce que j'avais fait. J'observais les lieux un peu paniquée et me rappelais peu à peu la situation délirante dans laquelle je m'étais fourrée. Je portais rapidement ma main à mon cou pour vérifier l'état de ma morsure. Il n'y avait plus rien, j'avais beau toucher, ma peau était redevenue aussi douce que du satin, rien à dire. Je souriais d'étonnement et remarquais que j'avais une couverture posée sur moi. Je mourrais de chaud à présent, c'était forcément Nate qui était venu la déposer sur moi pendant que je dormais. C'était trop mignon, et, bizarrement, j'avais retrouvé de la joie de vivre. Je regardais autour de moi, le loup-garou était assis sur la table, toujours dans la même tenue, une canette de pepsi à la main.

Je souriais et sortais de la couverture, je m'étirais les bras en l'air, me ravisant un peu après seulement, en me souvenant que je n'avais rien en dessous du sweat et qu'on n'était pas passé loin du drame. Je rejoins Nate près de la table. Je lui piquais sa canette des mains et en bu une gorgée. Non je n'avais aucune gêne. Je m'asseyais à côté de lui et le regardais.

« Je n'ai plus aucune marque de morsure, et je pète la forme. »

Je me repassais machinalement la main dans le cou, juste un réflexe.

« Merci pour la couverture. »

Je lui en étais reconnaissante même si j'avais plutôt chaud maintenant, mais son attention était mignonne.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Riley appela Klaus et me signala qu'il arrivait dans les minutes à venir, c'était une chance qu'il soit bien à Mystic Falls et pas plus loin, je doutais franchement que Riley ait pu tenir encore bien longtemps mais je m'abstins de tout commentaire. J'étais trop préoccupé par l'angoisse que je ressentais, j'avais au moins réussi à contrôler les tremblements de mes mains pour me donner une apparence stoïque et sûr de moi, ce n'était toutefois qu'une apparence, un simple masque.

Intérieurement j'étais terrifiée, terrifiée à l'idée de me faire tuer mais encore plus à l'idée de ne pas me faire tuer paradoxalement. Le fait que Klaus cherchait des loups pour en faire des hybrides était connu de tous et si il ne me tuait pas je savais que je serais condamné à finir comme ça. Si j'avais laissé Riley jouer avec mon cœur, au sens propre, on n'en serait pas là. J'entendis des coups frappés à la porte et j'allai ouvrir, tombant nez à nez avec l'hybride originel, pour le peu que ça me rassurait, j'étais plus grand que lui.

Je l'invitai à entrer, sachant déjà que je le regretterais et que je ne serais plus jamais en sécurité après avoir dit ça. Je le suivis à l'intérieur et le regardai donner son sang à Riley et parler avec elle, j'ignorais de quoi ils parlaient et de toute façon ça ne me concernait pas, je n'étais pas franchement porté sur les ragots et les commérages.
Klaus revint vers moi et me fit signe de le suivre à l'extérieur. Je m'exécutais sans rien dire, une fois dehors il me demanda pourquoi j'avais mordu Riley, je lui dis la vérité, à savoir que c'était une question de survie, que la transformation allait commencer et qu'elle avait encore sa main sur mon cœur, je présume qu'il avait déjà dû se transformer, il devait comprendre que je n'avais pas eu le choix, c'était elle, ou moi.
Et, puisque j'avais encore ma tête sur mes épaules, mon cœur dans ma poitrine et qu'il enchaînait sur d'autres questions, je présumais qu'il me laissait la vie sauve. Je répondis à tout très honnêtement, même lorsqu'il me demanda comment j'avais déclenché la malédiction, sujet que j'évitais en général. Puis il partit et je rentrai à l'intérieur de la maison, fermant à clef derrière moi exceptionnellement, pour le peu de sécurité que ça pouvait m'apporter.

Je m'approchai du canapé et vis que Riley s'était endormie, je déposai délicatement une couverture sur elle et allai m'asseoir sur la table, avec une canette de Pepsi à la main. J'avais toujours désespéré tout le monde avec mon incapacité à m'asseoir sur des chaises mais je n'y pouvais rien, j'avais toujours trouvé les tables plus confortables, en somme, je n'étais pas sortable au restaurant. Je souris à cette pensée, et remarquai des petits mouvements du côté de la vampire.

Elle me rejoint près de la table et piqua ma canette, je grognais vaguement pour la forme mais la vérité c'est que j'étais heureux de la voir vivante et en bonne santé, enfin. Elle me remercia pour la couverture et je haussai simplement les épaules.

« C'était normal, t'avais l'air d'avoir froid »

Je ne savais pas quoi dire d'autre, pour sauver une vampire au lieu de la laisser mourir, je venais plus ou moins de me condamner tout seul, je n'allais pas franchement danser la polka sur la table. Je soupirais bruyamment à la place, resserrant mes genoux contre mon torse.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

J'observais Nate, il n'avait pas l'air super bien. Contrarié ou perturbé, je ne savais pas exactement et je n'étais pas une experte en expression faciale, surtout chez les loups-garous. Il me répondit que c'était normal pour la couverture, que j'avais l'air d'avoir froid, il ramena ses genoux contre lui et soupira bruyamment. Je fronçais les sourcils, qu'est-ce qu'il s'était passé ?

« Ça n'a pas l'air d'aller. »

Oui, bravo Riley, tu as les yeux en face des trous, tu vois bien qu'il n'a pas l'air bien. Préoccupé peut-être. J'entrais sur un terrain glissant là, mais allez, on se jetait à corps perdu, après ce qu'il avait fait pour moi je pouvais bien tenter l'expérimentation de deviner ce qu'un homme pensait. Ben oui, avant d'être un loup c'est un homme, et jusqu'à preuve du contraire moi j'ai un vagin, les hommes sont plutôt difficiles à comprendre pour nous les femmes. C'était peut-être à cause de tout ce qui s'était passé. Il avait du inviter deux vampires chez lui, c'est sur que niveau sécurité il y avait mieux. Ça laissait la possibilité à Klaus de s'inviter chez lui comme il voulait, et je savais combien les gens aimaient se dire qu'une maison c'était un sanctuaire de sécurité. Tout au moins contre les vampires et... Les hybrides maintenant.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé quand j'étais endormie ? Je suis désolée d'ailleurs, pour tout ça. T'as dû inviter deux vampires à rentrer chez toi mais... Si ça peut te rassurer, c'est pas mon genre de m'inviter chez les gens. »

Je me tournais vers Nate et lui posais une main sur le genou, j'étais vraiment désolée pour tout ça. Si j'avais su faire taire mon ego, il n'aurait jamais eu besoin de me mordre et ramener Klaus ici. Je me mordis les lèvres et baissais les yeux, j'étais fautive après tout. Je ne lui avais apporter que des ennuis. Je lui repiquais une gorgée de pepsi et tentais le regard de chat potté pour qu'il ne m'en veuille pas.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

J'étais toujours en train de paniquer intérieurement, à la limite de la crise de paranoïa quand Riley releva à voix haute le fait que je n'avais pas l'air d'aller très bien. Je me forçai à lui sourire un peu et à sortir de mes pensées, comme pour la rassurer, ce n'était pas si grave en soi, pas la peine d'inquiéter tout le monde pour si peu.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé quand j'étais endormie ? Je suis désolée d'ailleurs, pour tout ça. T'as dû inviter deux vampires à rentrer chez toi mais... Si ça peut te rassurer, c'est pas mon genre de m'inviter chez les gens. »

Juste après avoir prononcé cette phrase elle posa sa main sur mon genou, un tel geste d'affection venant d'elle me surprit mais je ne dis rien, posant simplement ma main sur la sienne. Ce n'était pas pour elle que je m'inquiétais, je lui faisais confiance, je me doutais bien qu'elle n'allait pas entrer chez moi tout le temps, c'était vraiment Klaus le problème. Et je refusais qu'elle se sente coupable pour ça, j'avais décidé de la sauver en appelant Klaus et c'est moi qui l'avait mordue, à un moment donné je devais apprendre à assumer mes conneries et à accepter les conséquences.

« Après t'avoir donné son sang, Klaus m'a demandé de le suivre dehors. Il m'a demandé pourquoi je t'avais attaquée, je lui ai expliqué mes raisons et je présume qu'il a dû me trouver des circonstances atténuantes puisqu'il ne m'a pas tué »

J'inspirais avant de continuer, reprenant au passage la canette des mains de Riley

« A la place il m'a posé plein de questions, il m'a demandé d'où je venais, ce que je faisais ici, j'avais l'impression d'être à un entretien d'embauche à la con, il m'a même demandé comment j'avais déclenché la malédiction »

Nouvelle pause, je bus plusieurs gorgées, j'espérais que Riley ne me demanderait pas trop de détails là dessus, je savais qu'en tant que vampire elle avait dû elle aussi tuer des gens et pas qu'une fois mais quand même...

« Il se dit partout que Klaus cherche des loups pour en faire des hybrides. Je suis pas con, je sais pourquoi il m'a laissé en vie, et maintenant que je l'ai invité à entrer j'ai aucun moyen de lutter contre ça. Il va me transformer...Et je veux pas »

Définitivement je ne voulais pas, je serrais ma main nerveusement sur celle de Riley

« La vie éternelle c'est peut être cool pour les autres mais pas pour moi, pas dans mon état de santé actuel en tout cas »

Une vie humaine à se gaver de médicaments passait encore mais une éternité ça ressemblait plus à l'enfer qu'autre chose .

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Au fil du temps, Nate avait posé sa main sur la mienne. C'était étrange d'avoir ce contact avec lui, c'était simple et doux, jusqu'ici à part au moment où il m'avait attirée contre lui pour que je me calme dans la forêt, nous n'avions plus eu de véritable contact par simple envie, sans y être forcé. Je souriais à cette pensée tout en activant mes yeux de chat potté.

« Après t'avoir donné son sang, Klaus m'a demandé de le suivre dehors. Il m'a demandé pourquoi je t'avais attaquée, je lui ai expliqué mes raisons et je présume qu'il a dû me trouver des circonstances atténuantes puisqu'il ne m'a pas tué. »

Le chat-potté-mode avait lamentablement échoué, j'étais dépitée. Nate n'avait même pas remarqué, pour tout dire, il n'avait même pas levé les yeux vers moi. Mais bon... Il était préoccupé par Klaus apparemment. L'Originel lui avait demandé pourquoi il m'avait mordue et LouLou avait expliqué la situation, Klaus ne l'avait pas tué en plus, mais il n'avait toujours pas l'air mieux. Je ne comprenais pas.

« A la place il m'a posé plein de questions, il m'a demandé d'où je venais, ce que je faisais ici, j'avais l'impression d'être à un entretien d'embauche à la con, il m'a même demandé comment j'avais déclenché la malédiction. »

Ah, il venait de subir un interrogatoire pour le moins sympathique si je puis dire, comme il disait « un entretien d'embauche à la con ». Klaus s'était intéressé à son cas, et c'est vrai que dans la conjoncture actuelle des choses, que Klaus s'intéresse à la vie d'un loup-garou était mauvais signe pour le-dit loup.

Le loup en question fit une pause pour boire un peu de pepsi. Je détestais le suspens, qu'on soit clair, mais je ne disais rien et restais bien sagement à attendre qu'il termine de me raconter le problème avec l'hybride.

« Il se dit partout que Klaus cherche des loups pour en faire des hybrides. Je suis pas con, je sais pourquoi il m'a laissé en vie, et maintenant que je l'ai invité à entrer j'ai aucun moyen de lutter contre ça. Il va me transformer...Et je veux pas. »

Nate était en train de me broyer la main sans s'en rendre compte, je ne m'en plaignais pas, mais il devait vraiment être stressé à ce sujet. Il avait même l'air nerveux. Être hybride pour un loup-garou c'est quitte ou double. Soit leur vie est bien meilleure comme elle est, soit... Ils regrettent complètement. Et la plupart du temps, ils sont asservis à Klaus se sentant inconsciemment redevable de leur avoir offert l'immortalité et la possibilité de contrôler leur transformation. Ça avait un côté pratique il fallait l'admettre, mais de là à le vouloir complètement...

« La vie éternelle c'est peut être cool pour les autres mais pas pour moi, pas dans mon état de santé actuel en tout cas. »

Je fronçais les sourcils, c'est vrai que je savais qu'il avait quelques petits soucis à cause de son accident, et ça me faisait penser que j'avais trouver tout un arsenal de médicaments dans sa pharmacie en plus.

« Je peux te demander quelque chose ? »

Bon je suppose que je n'avais pas besoin de son approbation non plus, quand je voulais savoir quelque chose je demandais, c'est tout.

« Pourquoi est-ce que tu as autant de médicaments dans ta pharmacie ? Dans la salle de bain du bas. »

C'est en disant cela que je m'en rendais compte que sans explication de ma part ça pouvait très fortement faire penser à une folle qui fouille chez les gens.

« Je suis tombée dessus en cherchant une serviette en fait... »

Et c'était la vérité en plus.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Après avoir fini d'expliquer à Riley ce qui n'allait pas, je réalisais qu'inconsciemment j'avais broyé sa main pendant toute ma tirade. Elle avait de la chance d'être vampire, si elle avait été humaine elle aurait eu plusieurs fractures, remercions encore une fois la force des loup-garou pour ça. Je desserrais un peu ma main, il fallait vraiment que j'apprenne à contrôler mes émotions, je ne pouvais pas me laisser submerger comme ça constamment. Imaginons que je devienne hybride, si je me transformais à la moindre contrariété, ce serait un peu gênant. La voix de Riley me sortit de mes pensées.

« Je peux te demander quelque chose ? »

Je m'abstins de lui signaler que rien que cette phrase était déjà une question en elle-même et j'attendis la suite, je savais bien qu'elle n'attendrait pas ma permission pour continuer, on n'était pas à l'école ici, elle n'avait pas à lever le doigt pour que je l'autorise à parler.

« Pourquoi est-ce que tu as autant de médicaments dans ta pharmacie ? Dans la salle de bain du bas. »

Je haussais un sourcil, surpris. Je me demandais comment et pourquoi elle était tombée là dessus. En soi ça ne me choquait pas qu'elle ait fouillé mes affaires, je n'ai rien à cacher, je me demandais juste la raison, la curiosité en étant une acceptable bien entendu. Comme si elle avait lu dans mes pensées elle se justifia tout de suite après.

« Je suis tombée dessus en cherchant une serviette en fait... »

Je souris, je comprenais mieux maintenant, dans la précipitation j'avais totalement oublié de lui signaler où étaient les serviettes, c'était normal qu'elle ait fouillé, elle n'allait pas se secouer les fesses en espérant sécher naturellement quand même.

Enfin il fallait peut être que je songe à lui répondre un jour, ça me faisait bizarre de devoir lui expliquer mes problèmes en détail, je n'avais pas l'habitude d'en parler, en dehors de l'hôpital je tentais de me comporter comme une personne en bonne santé, jusqu'à ce qu'une crise foute tout en l'air bien sûr, ce qui arrivait irrémédiablement.

«Je t'ai déjà expliqué que j'avais eu un accident de voiture quand j'étais petit et que j'avais gardé des séquelles. Je suis soudainement devenu hyperactif puis ensuite j'ai eu des absences et des maux de tête fréquents. C'est à cause de ça que j'ai énormément de médicaments, parce que ça fait 11 ans que j'enchaîne les traitements les uns après les autres. Et ce sont tous des échecs ou alors quand ça marche ils ne font effet que quelques mois ou les effets secondaires sont trop lourds pour que je puisse vivre normalement »

Comprendre qu'ils me transforment en vrai zombie.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Face à mon aveu, Nate se mit à sourire, il devait se rendre compte qu'il avait oublié de me signaler dans quel placard il avait rangé les serviettes pour la douche. Bon après j'aurais peut-être pu capter que c'était rangé dans le placard avec le coquillage jaune, mais imaginez si c'était des trucs vraiment personnels ? Cela dit il prit son temps pour me répondre au sujet de la tonne de médicaments que j'avais trouvé dans le placard à pharmacie.

« Je t'ai déjà expliqué que j'avais eu un accident de voiture quand j'étais petit et que j'avais gardé des séquelles. Je suis soudainement devenu hyperactif puis ensuite j'ai eu des absences et des maux de tête fréquents. C'est à cause de ça que j'ai énormément de médicaments, parce que ça fait 11 ans que j'enchaîne les traitements les uns après les autres.[...] »

Je me mordis les lèvres, ça devait être dur pour lui de subir tout ça et de devoir prendre autant de médicaments depuis ses 11 ans. Je me demandais son âge d'ailleurs, il faudrait peut-être que je le questionne sur ça. Au moins la dessus il n'avait pas besoin d'entrer dans des détails qui font mal au cœur et qui blessent. Je comprenais mieux cela dit ce qu'il me disait au sujet des absences, c'était dû à l'accident même si ça je le savais déjà, et ça faisait partie de ses nombreuses séquelles... Je lui caressais la main machinalement, en signe de réconfort. Ça devait être dur pour lui tout ça, se forcer à prendre des médicaments, subir des absences, des maux de tête, et d'être hyperactif. Pourtant à ce moment-là, je le trouvais bien calme, il devait réussir à se contenir.

« [...]Et ce sont tous des échecs ou alors quand ça marche ils ne font effet que quelques mois ou les effets secondaires sont trop lourds pour que je puisse vivre normalement. »

Je fis une grimace en l'entendant me dire ça, je resserrais ma main sur la sienne. Son histoire était encore plus triste que je l'imaginais et je me sentais mal pour lui. Aucun médicaments ne faisaient d'effet, ou seulement sur une durée limitée, ou pire, avec des effets secondaires insupportables. Il devait supporter ses problèmes de santé tous les jours... Ce qui voulait dire que si jamais Klaus le ciblait pour devenir hybride, il risquerait probablement de vivre avec tous ses problèmes pour l'éternité. C'était horrible de concevoir une situation pareille, il fallait que je discute avec Klaus pour connaître ses futurs plans au sujet de Nate, ou au moins son ressentis sur sa rencontre. C'était périlleux comme situation pour moi mais le loup-garou m'avait sauvé au péril de sa vie... A mon tour. Mais avant...

« Wow, je vois. Je comprends mieux pourquoi tu disais que tu me comprenais pour les absences et tout ça... Le sang de vampire n'a jamais été utile ? »

Je ne m'étais pas posé la question mais en 200 ans de vie vampirique je n'avais jamais vu une maladie neurologique se guérir avec du sang de vampire, je doutais franchement de l'efficacité de celui ci sur Nate. Il avait peut-être déjà essayé, il fallait que j'en sache plus. Mais bon, avant de parler sang de vampire, je voulais parler boisson. Parce que la canette de pepsi était vide, alors...

« Par contre euh... Tu n'aurais pas quelque chose à boire ? »

Et si c'était de l'alcool, c'était encore mieux. Avec toutes les émotions de la nuit et la mâtiné, il était temps de sonner l'heure de l'apéro à mon goût. Sauf s'il ne buvait pas d'alcool, je me contenterais de lait.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Riley me caressait la main doucement, comme pour m'apaiser, j'appréciais le geste et posais ma tête contre son épaule. En 10 ans j'avais largement eu le temps de m'habituer à la situation, en parler ne me faisait plus rien, j'espérais encore secrètement pouvoir guérir un jour ou au moins observer une amélioration de mon état mais sinon je ne vivais pas mal avec les inconvénients, je refusais juste de me les taper pour l'éternité, faut pas pousser mémé dans les orties...ni pépé dans les orgies.
Enfin, peu importe, j'écoutais Riley me dire que maintenant elle comprenait mieux pourquoi je lui avais dis que je savais ce que ça faisait d'avoir des absences, puis je l'entendis me demander quelque chose de très étrange ou tout du moins d'inattendu. Elle me demanda si j'avais déjà tenté le sang de vampire. Je haussai un sourcil, interloqué, je savais bien que le sang de vampire permettait la guérison mais pour moi ça permettait éventuellement d'accélérer une cicatrisation, pas de résorber des séquelles neurologiques...Si le sang de vampire pouvait guérir de graves maladies, ça me paraîtrait très étrange qu'on n'en ai jamais entendu parler jusqu'ici, vu la folie des scientifiques, je ne doutais pas que certains se soient déjà amusés sur des vampires, mais ça je m'abstins de le formuler à voix haute. A la place je demandais juste à Riley si elle était sûre de ce qu'elle avançait, si elle avait déjà vu des cas similaires

« Du sang de vampire ? J'ai pas essayé non...Je pensais pas que ça marchait pour ce genre de cas. T'a déjà vu ça ? »

Riley m'avait également demandé si j'avais quelque chose à boire. A contrecœur je me décollai doucement d'elle et allai dans la cuisine qui était juste en face.

« Tu veux boire quoi ? Avec ou sans alcool ? »

Techniquement je n'étais pas censé boire vu mes antécédents médicaux et les traitements que je prenais mais de temps à autre je m'autorisais quand même à prétendre être normal le temps d'une soirée. Ces jours là je ne me prenais juste pas mes médicaments, ça ne mettait pas vraiment ma santé en danger de toute façon. Tout au plus j'avais mal de tête le lendemain comme les gens normaux en pire mais rien de dramatique, pour quelques heures de normalité volées ça et là, j'étais largement prêt à payer ce prix.

Emi Burton

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Feat. Nate Jónsson

Cependant l'idée de boire du lait après la nuit éprouvante que je venais de passer ne m'enchantait guère, alors je priais pour qu'il ait au moins une bière, quelque chose dans ce style. Mais avant de penser à boire, il tourna la tête vers moi.

« Du sang de vampire ? J'ai pas essayé non...Je pensais pas que ça marchait pour ce genre de cas. T'a déjà vu ça ? »

Pour être honnête je ne pensais pas non plus que ça pouvait fonctionner. Jamais je n'avais entendu parler de guérison miracle, alors le sang de vampire devait être inutile pour ce genre de cas. Je haussais simplement les épaules et lui faisait non de la tête. À quoi bon tourner autour du pot ? Ça n'en valait pas la peine, je n'allais pas lui faire espérer un remède miracle que j'avais simplement suggéré bêtement, comme ça.

Nate se décolla lentement de moi et se rendit dans la cuisine. Très franchement, je ne m'étais pas privée. Un homme sexy à mourir qui se promène torse nu chez lui, avec simplement un jean et un tatouage sur un des pectoraux... On ne crache pas dessus, encore moins maintenant étant donné que je pétais la forme grâce au sang de Klaus.

« Tu veux boire quoi ? Avec ou sans alcool ? »

Ah, la fameuse question. Celle pour savoir quelle genre de personne vous êtes de base. Enfin moi je l'interprétais de cette manière, après... Chacun pense comme il veut. Je sautais doucement de mon perchoir pour venir me glisser dans la cuisine avec lui. Je m'appuyais sur le comptoir, les mains derrière le dos et le regardais.

« Avec alcool, si tu as ce qu'il faut. Mais toi tu peux boire avec tes soucis ? »

C'est vrai qu'avant de me poser la dessus je n'avais pas réfléchis à la question mais peut-être qu'il n'avait pas le droit de boire d'alcool. Je fronçais les sourcils, pensive.

« Enfin je prendrais ce que tu prendras. »

Je me rattrapais aux branches comme je pouvais hein. Je me mordis les lèvres et regardais autour de moi, c'était partit pour l'observation de la cuisine. J'avais eu le loisir de zieuter dans la salle de bain et vite fait dans le salon, alors la cuisine... J'en profitais. La curiosité me tuera apparemment, mais bon, ça me passait au dessus, j'étais toujours en vie -façon de parler- depuis plus de 200 ans, j'étais tranquille ça se voyait.

« Sinon pour répondre à ta question sur le sang de vampire, honnêtement je ne pense pas que ça marcherait. De toute ma... Longue vie, je n'ai jamais entendu parler de guérison miraculeuse de maladie incurable ou de cancer et autres. Après je t'ai dit ça parce que je cherchais une solution, c'était sur un coup de tête. »

Un coup de tête que je regrettais un peu mais ce qui était dit était dit, voilà. Je n'aimais pas spécialement aborder ce sujet avec lui, j'avais compris à quel point il vivait mal tout ça, mon but n'était pas de remuer le couteau dans la plaie.

Emi Burton

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Feat. Riley Jenkins

J'avais la tête dans le frigo, attendant que Riley me dise ce qu'elle désirait boire quand elle finit enfin par me répondre qu'elle préférait les boissons alcoolisées, me demandant au passage si j'avais le droit de boire vu ma santé lamentable. Elle me répondit également à propos du sang de vampire et comme prévu elle me dit qu'elle ne pensait pas que ça pouvait marcher, c'était juste une idée comme ça, qui lui avait échappée.

Son ton un peu gêné ne m'avait pas échappé, je levais les yeux au ciel discrètement, parfois la délicatesse dont faisait preuve les gens quand ils apprenaient pour mon état m'agaçait un peu....Je n'aimais pas qu'on fasse de ma maladie un tabou, un sujet à ne pas évoquer, ce n'était pas si dramatique honnêtement, un peu handicapant et douloureux d'accord mais pas dramatique, je ne vivais pas mal avec, j'avais eu le temps de m'y habituer.
Alors certes, c'était très gentil de sa part de s'inquiéter de ce genre de détails mais je n'aimais pas ça, je n'aimais pas avoir l'impression qu'on me traitait différemment à cause de mes problèmes, c'était peut être une question de fierté mal placée mais peu importe, c'était comme ça c'est tout.
Je décidais toutefois de ne pas lui signaler méchamment et de lui expliquer calmement quand je lui amènerai sa boisson, avec elle j'avais décidé de faire des efforts, bien sûr en tant que loup il y aurait toujours des dérapages dans mon caractère mais ce que je pouvais contrôler, je devais le contrôler. J'attrapais la bouteille de vodka et la rejoint.

« Vodka. Et non, techniquement je ne dois pas boire mais de temps en temps je le fais quand même, si je ne prends pas mes médicaments ce n'est pas trop risqué. J'aime prétendre être normal malgré tout tu comprends ? D'ailleurs en parlant de ça, s'il te plaît, arrête d'avoir l'air aussi gênée quand tu dois évoquer ma maladie. C'est pas un tabou, ni quelque chose que je vis mal, c'est handicapant parfois, douloureux quand j'ai des crises mais je vis normalement sinon. Et c'est déjà bien non ? De vivre »

Je souris et bus plusieurs gorgées avant de reprendre la parole.

« Et tant pis pour le sang de vampire, c'est pas très grave, de toute façon te vexe pas mais ça doit pas être super au niveau du goût »

La vodka c'est mieux.

Emi Burton

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Feat. Nate Jónsson

Nate avait toujours la tête dans son frigo, moi j'attendais sagement qu'il en sorte après lui avoir dit que je préférais l'alcool au petit lait chocolaté qu'on trouve dans les briques de Nesquick par exemple. Après avoir fouillé sans grande conviction, il sortit enfin la tête de là, une bouteille de vodka à la main. C'était parfait, même si la bière ou le whisky c'était bien aussi, je n'étais pas difficile. Il me rejoint sur le bord du comptoir.

« Vodka. Et non, techniquement je ne dois pas boire mais de temps en temps je le fais quand même, si je ne prends pas mes médicaments ce n'est pas trop risqué. J'aime prétendre être normal malgré tout tu comprends ? D'ailleurs en parlant de ça, s'il te plaît, arrête d'avoir l'air aussi gênée quand tu dois évoquer ma maladie. C'est pas un tabou, ni quelque chose que je vis mal, c'est handicapant parfois, douloureux quand j'ai des crises mais je vis normalement sinon. Et c'est déjà bien non ? De vivre. »

Je venais de comprendre qu'il avait très mal interprété ma gêne, je m'en voulais d'autant plus maintenant. Je savais ce que c'était d'être montrée du doigt, je vivais ça depuis que j'étais devenue un vampire, ce n'était pas moi qui allais m'amuser à prendre des pincettes avec quelqu'un de soit disant « différent ». Je ne voulais vraiment pas qu'il pense que j'étais ce genre de personne à avoir de la pitié pour tout et n'importe quoi.

Il fallait qu'il sache que la seule chose qui me faisait pitié c'était la maltraitance sur les animaux, le reste je m'en fichais plutôt, ou j'étais beaucoup plus modérée dans mes réactions. Je pinçais les lèvres en le regardant boire quelques gorgées directement au goulot de la bouteille de vodka. Il la buvait pure en plus, il avait tout compris à la vie le petit Nate. Il souriait, c'était au moins ça.

« Et tant pis pour le sang de vampire, c'est pas très grave, de toute façon te vexe pas mais ça doit pas être super au niveau du goût. »

J'ouvrais la bouche en « O », et lui piquais la bouteille des mains. Si, j'étais vexée maintenant. Le sang de vampire c'est très bon et même le sang tout court. Celui d'Aaron par exemple... Je chassais la dernière image que j'avais eu de lui de ma tête pour me concentrer sur Nate, qui n'était pas mal dans son genre aussi. Je lui souriais et bu quelques gorgées avant de corriger ma faute.

« Toute ma vie j'ai été pointée du doigt soit parce que j'étais trop pâle quand j'étais humaine, soit parce que j'étais un vampire, doublée d'une folle à tendance nymphomaniac et psychotique. Tu crois vraiment que c'est moi qui irait éprouver de la pitié pour toi ? »

Dis comme ça, ça faisait très genre « tu es pathétique, et j'en avais bien conscience », mais je pris le temps de reprendre une gorgée de vodka. La chaleur de l'alcool descendait jusque dans mon estomac, c'était toujours aussi plaisant comme sensation.

« Ce que je veux dire c'est que je n'ai pas de pitié pour les gens, même pour ceux qui sont considérés comme différents. Pour moi tu es normal. Tu es hyperactif et tu as des maux de tête, oui et ? Je suis une vampire et je bouffe des gens. Tu n'es pas en sucre, je ne vais pas te traiter comme un bisounours parce que tu as eu un accident il y a une dizaine d'années. Tu marches, tu bois, tu manges, et t'as failli me tuer, je serais bien la dernière des imbéciles de prendre des pincettes pour te parler. »

Et c'est vrai qu'avec Nate je n'en prenais aucune, avec lui j'étais naturelle et je disais simplement ce que je pensais. Je tournais la tête vers lui et lui fis un bisou sur la joue.

« La gêne que tu as ressentis ce n'est pas par rapport à tes soucis, c'est parce que j'ai parlé trop vite alors que je me doutais bien que le sang de vampire ne donnerait aucun résultat. Genre, j'ai vraiment parlé trop vite. Du coup je me suis sentis débile et je m'en suis voulue de t'avoir parler d'une solution que tu avais probablement déjà envisagé, et que tu devais savoir infructueuse. »

Je lui souriais, pour lui montrer que oui, parfois, il m'arrivait d'être un peu débile et à la ramasse malheureusement. Mais je restais quand même moi, et mon ego ne se taisait jamais. Jamais.

« Quant au goût du sang de vampire, sache que c'est délicieux. Surtout le mien. »

Je balançais mes cheveux sur le côté pour me remettre bien droite, fière comme un paon et lui tendis la bouteille. Qu'il boive et qu'on se bourre la tronche à deux, avec de la vodka pure. Si on ne profite pas de sa vie, d'autres le feront à notre place, et ça, ça craint.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Après que j'eus finis de parler, Riley me prit la bouteille des mains, buvant à son tour quelques gorgées directement au goulot, visiblement l'un comme l'autre avions décrété que boire dans un verre c'était pour les faibles...Ou pour ceux qui ont le courage de faire la vaisselle, ce qui n'était pas du tout mon cas. Elle me sourit avant de prendre la parole.

« Toute ma vie j'ai été pointée du doigt soit parce que j'étais trop pâle quand j'étais humaine, soit parce que j'étais un vampire, doublée d'une folle à tendance nymphomaniac et psychotique. Tu crois vraiment que c'est moi qui irait éprouver de la pitié pour toi ? »

Je haussai un sourcil, je me doutais que ce n'était pas ce qu'elle avait voulu dire mais dit comme ça, ça sonnait vraiment étrange...Derrière son message de compassion, c'était comme si elle venait de me dire que j'étais vraiment pathétique, ce n'était probablement qu'une maladresse de la langue, alors je ne dis rien, la laissant continuer après qu'elle se soit enfilé à nouveau plusieurs gorgées de vodka.

« Ce que je veux dire c'est que je n'ai pas de pitié pour les gens, même pour ceux qui sont considérés comme différents. Pour moi tu es normal. Tu es hyperactif et tu as des maux de tête, oui et ? Je suis une vampire et je bouffe des gens. Tu n'es pas en sucre, je ne vais pas te traiter comme un bisounours parce que tu as eu un accident il y a une dizaine d'années. Tu marches, tu bois, tu manges, et t'as failli me tuer, je serais bien la dernière des imbéciles de prendre des pincettes pour te parler. »

Pour une fois j'avais eu raison de ne pas m'emporter immédiatement, c'était effectivement juste une maladresse de sa part, le message était bien celui que je pensais. Malgré ma différence elle ne comptait pas me traiter comme un handicapé, elle aussi était différente à sa manière. Je souris, ça faisait du bien d'entendre ça, j'étais tellement habitué à être traité comme un infirme par tout le monde que j'en avais presque oublié qu'il restait des gens qui étaient capable de comprendre que ce que je vivais n'était pas si dramatique. Concrètement elle l'avait dit, je marchais, buvais, mangeais, bref j'étais en vie et c'est probablement tout ce qui devrait compter.
Elle tourna la tête vers moi et me fit un bisou sur la joue, même si le contact me surpris puisque je n'en avais plus l'habitude, je me mis à sourire et passais un bras autour de sa taille.

« La gêne que tu as ressentis ce n'est pas par rapport à tes soucis, c'est parce que j'ai parlé trop vite alors que je me doutais bien que le sang de vampire ne donnerait aucun résultat. Genre, j'ai vraiment parlé trop vite. Du coup je me suis sentis débile et je m'en suis voulue de t'avoir parler d'une solution que tu avais probablement déjà envisagé, et que tu devais savoir infructueuse. »

Cette fois je me mis même à rire doucement, j'avais mal interprété les raisons de sa gêne et finalement elle n'avait même pas à se sentir mal, on disait tous des choses sans vraiment y réfléchir et ce n'est pas moi et mon impulsivité qui allions nous offusquer pour si peu. Elle ajouta ensuite que le sang de vampire était délicieux, mais même avec tous les espoirs de persuasion du monde elle ne risquerait pas de me convaincre, pour moi le sang était un liquide visqueux au goût de métal, rien de bien appétissant, contrairement à la vodka qu'elle me tendait.

J'attrapais la bouteille de ma main libre et bus quelques gorgées avant de reprendre la parole.

« Faut pas te sentir gênée pour si peu, je suis un loup-garou, je passe ma vie à parler trop vite et à agir sans franchement prendre le temps de réfléchir, je suis franchement mal placé pour dire quoique ce soit sur l'impulsivité des autres, en plus toi ça partait d'une bonne intention »

J'avais un grand sourire aux lèvres, allez savoir s l'alcool faisait déjà effet ou si c'était simplement le fait de me sentir enfin normal et accepté qui me rendait si heureux.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Bizarrement j'étais plutôt fière de mon petit effet, je lui avais fait comprendre que ce n'était sûrement pas moi qui allait le prendre en pitié parce que les autres gens le faisaient, le prenant pour un handicapé ou je ne sais quoi. Ce n'était pas mon style, je ne prenais personne en pitié. Sauf les enfoirés qui me poussaient à bout en insistant et en pensant qu'ils avaient raison alors que je leur mettais les preuves sous le nez. Ceux là étaient le comble de l'agacement et de la crétinerie, il me sortait par tous les orifices et j'avais pitié de leur cerveau stupide. Mais là n'était pas la question, Nate était un homme intelligent qui savait parler et écouter, je n'avais pas besoin de me taper le front pour qu'il comprenne quand je disais quelque chose.

D'ailleurs, après le bisou surprise que je lui avais fait, il avait sourit et avait passé un bras autour de ma taille. Je n'allais pas le nier, un peu d'affection faisait du bien, après la nuit et l'horreur que j'avais vécu à cause des hallucinations et de la douleur, j'avais vraiment besoin de quelque chose de doux. Nate venait de taper en plein dans le mile, je me laissais aller contre lui et posais ma tête sur son épaule, j'étais bien comme ça, je n'avais pas envie de bouger. Il attrapa la bouteille de vodka que je lui tendais et en bu quelques gorgées en silence avant de reprendre la parole.

« Faut pas te sentir gênée pour si peu, je suis un loup-garou, je passe ma vie à parler trop vite et à agir sans franchement prendre le temps de réfléchir, je suis franchement mal placé pour dire quoique ce soit sur l'impulsivité des autres, en plus toi ça partait d'une bonne intention. »

Je souriais en l'écoutant parler, je m'étais toujours demandé ce que c'était d'être un loup-garou. Peut-être qu'ils avaient la hantise d'être à la pleine lune ? Comme la hantise qu'on ressent quand on doit aller chez le dentiste... Oui j'allais chez le dentiste, aussi étonnant que ça puisse être, j'aimais avoir de dents bien blanches, sans tartre et caries. Vu toute la malbouffe que je m'enfilais, il valait mieux de toute façon. Un vampire chez le dentiste, qui pourrait y croire ? Pas grand monde.

Cela dit Nate et moi avions ce point en commun de parfois parler trop vite, lui c'était sans doute plus souvent que moi, mais moi ça m'arrivait quelque fois. Comme lorsque je lui ai sortit qu'il avait vraiment une vie de merde. En soit ce n'était pas pour critiquer mais juste une constatation, j'étais même sûr qu'il ferait fureur s'il écrivait un court résumé de sa vie sur le site de VDM. Je doute quand même qu'il en ait vraiment l'envie.

« Comment tu vis le fait d'être un loup-garou ? »

J'avais comme l'impression de ne pas avoir été bien claire dans ma question, je préférais préciser.

« Genre, la pleine lune, les humeurs changeantes, l'impulsivité et l'agressivité ? Ce n'est pas trop pesant pour toi ? »

Avant lui je n'avais jamais eu le loisir de sympathiser avec un loup-garou, autant en profiter pour en savoir plus sur eux. Enfin là, c'était lui. Et lui je l'aimais bien, même s'il avait failli me tuer.

Bon d'accord j'avais tenté de le tuer la première, j'avoue.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Après que j'eus passé mon bras autour de sa taille, Riley se colla un peu plus à moi et posa sa tête contre mon épaule. Je lui caressais doucement le dos, sans la moindre arrière pensée dans mes gestes, j'avais juste décrété qu'après la violence de notre rencontre et de la nuit qui avait suivi, un peu d'affection n'allait pas nous tuer, en plus j'étais encore épuisé à cause de la transformation, je n'étais pas franchement dans un état idéal pour penser à plus que de l'affection. Sa voix me sortit doucement de mes pensées.

"Comment tu vis le fait d'être un loup-garou ?"

Je haussai un sourcil, un peu interloqué, on se serait cru chez un psy là, je ne voyais pas trop où elle voulait en venir et elle dus le remarquer puisqu'elle se reprit presque immédiatement.

"Genre, la pleine lune, les humeurs changeantes, l'impulsivité et l'agressivité ? Ce n'est pas trop pesant pour toi ?"

C'était plus clair comme ça déjà. Maintenant je voyais où elle voulait en venir. Je pris le temps de réfléchir toutefois. Je dois avouer que je ne m'étais jamais vraiment posé la question. J'avais un principe assez simple dans la vie, quand j'avais un problème, si je pouvais y changer quelque chose, je le réglais, sinon ce n'était pas un problème. Et comme ma lycanthropie, tout comme mon état de santé échappaient à mon contrôle, je les avais classés dans la seconde catégorie sans me poser plus de questions. Mais objectivement c'était tout de même vrai que parfois être aussi agressif et impulsif pour un rien était pesant et dur à assumer socialement, et je ne parlais même pas de la douleur de la transformation. Si avec le temps j'avais appris à ne plus hurler pour ne pas rameuter toute la ville, et si effectivement ça prenait moins de temps qu'auparavant, la douleur, elle, ne s'était jamais calmée, parfois j'avais même l'impression que c'était pire à chaque fois. En comparaison mes crises étaient presque des moments de bonheur, c'est pour dire. Je me décidais à lui expliquer tout ça et en retour je lui poserais la même question pour le vampirisme. Après tout l'immortalité avait probablement ses défauts aussi, puisque la perfection n'existait pas dans la nature.

«Si, objectivement ça l'est. Parfois j'aimerais bien arrêter de m'emporter aussi facilement, j'aimerais bien être capable de pouvoir prendre du recul et être immédiatement objectif. J'aimerais bien ne plus surveiller le calendrier lunaire constamment, sachant qu'en plus la douleur de mes transformations n'a jamais diminuée, si tu ne m'as pas entendu c'est juste parce que j'ai appris à arrêter de hurler. Mais bon, puisque je ne peux rien y changer je l'ignore juste, je vis avec et puis c'est tout, lutter contre soi-même ne sert absolument à rien. Et être un vampire alors, ça a ses désavantages ? »

A part le fait de mourir si un loup-garou décide de les mordre.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

Depuis qu'il avait glissé son bras autour de ma taille et que je m'étais simplement laissé aller contre lui en posant ma tête sur son épaule, Nate avait commencé à me caresser le dos. C'était doux, il arrivait à me bercer, et nous étions crevés je pense. Enfin surtout lui, passer la nuit à gambader dans les bois en chassant le sanglier puis sauver une vampire qui avait tentée de le tuer juste avant, sans jamais dormir entre temps, ça devait être horrible. Alors que moi, j'avais fait la marmotte sur mon arbre avant de me casser la gueule de ma branche, et j'avais dormi sur son canapé. Enfin, nous en étions là, assis dans sa cuisine à boire de la vodka et parler de nos vies misérables.

A l'instinct j'aurais dit que la première question que je lui avais posé, à savoir s'il vivait bien le fait d'être un loup-garou, avait du le laisser perplexe. Si on m'avait demandé ce que ça faisait d'être un vampire, tout bêtement, j'aurais répondu qu'avoir la vie éternelle c'était cool et que je n'échangerais ça pour rien au monde. Mais être un loup-garou c'était quand même très différent. Comme je voulais mes réponses, je précisais instantanément pour qu'il comprenne mieux ma question. Et il prit un certain temps de réflexion avant de me répondre. J'avais tout mon temps. Ou peut-être pas, en revenant dans cet état, Jan allait se poser des questions.

« Si, objectivement ça l'est. Parfois j'aimerais bien arrêter de m'emporter aussi facilement, j'aimerais bien être capable de pouvoir prendre du recul et être immédiatement objectif. J'aimerais bien ne plus surveiller le calendrier lunaire constamment, sachant qu'en plus la douleur de mes transformations n'a jamais diminuée, si tu ne m'as pas entendu c'est juste parce que j'ai appris à arrêter de hurler. »

Je frissonnais, je ne pouvais pas imaginer l'ampleur de la douleur qu'il ressentait à chaque transformation mais ce qu'il décrivait simplement ne me donnait pas envie. Je n'avais jamais envié les loups-garous, ils sont mortels, ils se transforment à la pleine lune dans d'atroces souffrances et craignent l'aconite. Et en plus ils doivent tuer quelqu'un pour devenir un loup, et, n'oublions pas le meilleur dans tout ça, ils sont irascibles, impulsifs, colériques, et d'après la légende, bien souvent insupportables. Après tout, moi qui pensais que ce n'était qu'une particularité bien à Klaus, c'était peut-être finalement son côté loup-garou qui nous rappelait à l'ordre.

« Mais bon, puisque je ne peux rien y changer je l'ignore juste, je vis avec et puis c'est tout, lutter contre soi-même ne sert absolument à rien. Et être un vampire alors, ça a ses désavantages ? »

Subjectivement, non. Objectivement, oui. J'adorais ma vie de vampire, j'adorais l'idée de vivre éternellement, j'adorais l'idée de n'avoir besoin de rien d'autre que de sang quelque fois. De pouvoir se venger quand ça nous chantait, de pouvoir tuer des gens, jouer avec leurs nerfs, ne pas avoir besoin de manger de la nourriture humaine, ne pas être malade. Bref, la liste des avantages à mes yeux était vraiment très longue, très, très, très longue.

Aux yeux des autres c'était autre chose.

« Honnêtement je n'y ai jamais vu d'inconvénients, j'aime trop être une vampire. Je trouve que j'ai une vie parfaite. Après... Mon avis n'est que purement subjectif, vu la vie de merde que j'avais avant c'est un peu normal que je trouve celle-ci parfaite. Mais si je devais vraiment citer des inconvénients... Déjà pour devenir vampire il faut mourir, ce n'est pas super agréable. Au niveau des émotions, le moindre état d'âme devient un tsunami de culpabilité, alors quand tu tues quelqu'un parce que tu avais trop faim, si tu te mets à culpabiliser pour ça, tu fais une dépression pendant quelques jours, pour certain ça peut se compter en semaine. »

D'après ce que je savais sur la famille Salvatore, le cadet Stefan, était ce type de mec. Je trouvais ça stupide. Et je regardais ma main, avec ma bague en argent ornée d'une petite pierre en lapis-lazuli.

« Si on s'expose au soleil sans bijou de jour, on crève, grillé comme un steak au barbecue. Hum... Parfois la soif de sang est vraiment super intense, certain compense avec des émotions plus fortes, le sexe, le plaisir de bouffer de la nourriture humaine, ce genre de chose. Les gens les prennent pour des boulimiques et critiquent, mais s'ils savaient que les vampires faisaient ça pour éviter de les égorger je pense qu'ils se garderaient de tous commentaires. »

Les concernés se reconnaîtront, je levais la main dans ma tête.

« Si tu as des amis humains, s'ils ne sont pas au courant de ta nature tu vas rapidement devoir te séparer d'eux, s'ils le savent tu auras le droit à une vie humaine d'amitié. Pour les vampires nostalgiques, l'éternité c'est long. On évite le bois, on préfère rester en vie. Sauf pour les suicidaires. Après euh... Les morsures de loup-garou ça peut nous tuer, et ça fait mal. »

Je rigolais en disant cela et levais la tête vers Nate, je le taquinais gentiment, rien de méchant.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Je venais de demander à Riley ce que ça faisait d'être un vampire et je devais admettre que ce n'était pas juste une question due à ma curiosité, j'étais certes un peu curieux d'en savoir plus sur les vampires mais je voulais aussi savoir ce que ça faisait d'être comme eux. Être hybride c'est être à moitié vampire, donc autant savoir à quoi s'en tenir non ?

« Honnêtement je n'y ai jamais vu d'inconvénients, j'aime trop être une vampire. Je trouve que j'ai une vie parfaite. Après... Mon avis n'est que purement subjectif, vu la vie de merde que j'avais avant c'est un peu normal que je trouve celle-ci parfaite. Mais si je devais vraiment citer des inconvénients... Déjà pour devenir vampire il faut mourir, ce n'est pas super agréable. Au niveau des émotions, le moindre état d'âme devient un tsunami de culpabilité, alors quand tu tues quelqu'un parce que tu avais trop faim, si tu te mets à culpabiliser pour ça, tu fais une dépression pendant quelques jours, pour certain ça peut se compter en semaine. »

En gros si je résumais elle aimait cette vie, nettement mieux que celle d'avant mais être vampire impliquait de mourir et de ressentir toutes ses émotions en dix fois plus intenses. Je soupirais, en gros quand je serais hybride j'allais me retrouver avec mon impulsivité de loup-garou multipliée par dix... Ce n'était déjà pas franchement joli à voir à la base alors je n'osais même pas imaginer ensuite.
Je secouais la tête, me concentrant sur une autre partie de son discours, elle avait évoqué rapidement sa vie d'avant et sans savoir vraiment pourquoi j'avais envie de l'interroger à ce sujet et d'en savoir plus, je me demandais d'ailleurs quel âge elle avait vraiment, quelles époques elle avait traversé, ça me fascinait, je me sentais tellement jeune avec mes 21 ans.

« Si on s'expose au soleil sans bijou de jour, on crève, grillé comme un steak au barbecue. Hum... Parfois la soif de sang est vraiment super intense, certain compense avec des émotions plus fortes, le sexe, le plaisir de bouffer de la nourriture humaine, ce genre de chose. Les gens les prennent pour des boulimiques et critiquent, mais s'ils savaient que les vampires faisaient ça pour éviter de les égorger je pense qu'ils se garderaient de tous commentaires. »

J’acquiesçais, ça je le savais c'était la base de ce que Logan m'avait dit sur les vampires, leurs bagues de jour et leur soif de sang. Par contre je ne savais pas qu'ils avaient des moyens de la contrôler, ils avaient de la chance, j'aimerais bien que le fait de me taper une nana, ou de m'enfiler un McDo à la pleine lune empêche ma transformation. Je souris à cette pensée, si il y avait un Dieu des loup-garou quelque part, je penserais à lui soumettre ma requête.

« Si tu as des amis humains, s'ils ne sont pas au courant de ta nature tu vas rapidement devoir te séparer d'eux, s'ils le savent tu auras le droit à une vie humaine d'amitié. Pour les vampires nostalgiques, l'éternité c'est long. On évite le bois, on préfère rester en vie. Sauf pour les suicidaires. Après euh... Les morsures de loup-garou ça peut nous tuer, et ça fait mal. »

Je me mis à rire, ça va je le savais que je l'avais mordu mais ce n'était quand même pas ma faute si elle avait décidé de foutre sa main dans ma poitrine alors que j'étais en pleine transformation cette andouille.

Je lui fis un bisou sur la joue à mon tour

«Et on en fait quoi des vampires suicidaires qui tentent d'arracher le cœur d'un loup-garou qui se transforme ? »

C'était de bonne guerre. Je la serrais un peu plus dans mes bras.

« C'est peut être indiscret mais concrètement, tu as quel âge en fait ? Comment tu es devenu vampire ? »

Après ça, je n'allais pas me vexer si elle me demandait qui j'avais tué pour devenir loup, pourquoi et comment.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Nate Jónsson

J'étais toujours assise à côté de mon nouvel ami, enfin je supposais qu'on avait dépassé le stade du « tu me bouffes, je te bouffe », je lui expliquais les grandes lignes d'une vie de vampire que certains critiquaient au plus haut point, alors que moi je la savourais pleinement. Mais c'était compréhensible, j'adorais le fait de ne jamais mourir pour de bon, pas que j'ai peur de ça mais... Je ne sais pas, je voulais simplement vivre pour l'éternité. Si jamais j'en avais marre de toute façon je pouvais toujours me suicider. Nate lisait peut-être dans mes pensées. Il rigola à ma référence de notre rencontre et m'embrassa sur la joue.

« Et on en fait quoi des vampires suicidaires qui tentent d'arracher le cœur d'un loup-garou qui se transforme ? »

Erm, on n'en fait rien. Il resserra son étreinte autour de moi, je n'y voyais aucun inconvénient très sincèrement, j'étais bien contre lui et l'envie de bouger ne m'effleurait même pas l'esprit.

« C'est peut être indiscret mais concrètement, tu as quel âge en fait ? Comment tu es devenu vampire ? »

Il ne voulait pas mon poids et le bonnet de mon soutiens-gorge aussi ? Je riais en y pensant. Me demander mon âge... Il parlait du vampirique ou de l'humain ? Et comment j'étais devenu vampire, c'était une longue histoire. Trop longue peut-être. Par moment j'avais les idées floues en y pensant, c'était désagréable.

« Tu veux mon poids et ma taille de soutiens-gorge aussi ? »

Bien sûr je lui avais répondu ça en rigolant, je ne voulais pas être méchante ou sarcastique, j'étais juste taquine.

« J'ai 223 ans. Mais je suis morte à 23 ans. Des fois je me sens vieille et puis je me rappelle que j'ai toujours mon corps de jeune femme de 23 ans, toujours en pleine forme, et ça va mieux. Après pour ma transformation... »

Je me remettais les idées en place pour lui en parler correctement sans pour autant tomber dans le racontage de vie.

« Hum... J'ai été transformée en 1815 par Kol Mikaelson, un des vampires originels. À l'époque c'était encore les mariages forcés, j'étais en âge pour ça et mon père ne m'avait pas laissé le choix, il avait décidé de me coller avec un Lord. Un "Lord" qui me frappait et me rabaissait dès que nos parents respectifs avaient le dos tourné, c'était l'horreur. Un soir j'étais partie me coucher, lui est rentré complètement saoul, j'étais bien tranquillement dans ma chambre quand il est entré comme une furie, impatient de passer à la lune de miel si tu vois ce que je veux dire... »

Et ce n'était pas l'un des meilleurs moments de ma vie, c'était horrible. Il était complètement fou. Je jouais avec mes mains et mes doigts, tic nerveux, je faisais tourner ma bague autour de mon index. Mais une fois encore mes souvenirs étaient comme floutés, j'avais l'impression de rêver. Je repris mon récit.

« Je l'ai repoussé, il avait son arme sur lui et il jouait avec, le coup est partit dans mon cœur. Le bruit a alerté Kol puisque sa chambre n'était qu'à quelques mètres de la mienne, il a viré William et m'a donné de son sang. Je me suis réveillée quelques heures plus tard, quand il m'a expliqué la situation je n'ai pas hésité une seule seconde. À partir de ce moment-là je ne suis jamais retournée en Angleterre. Je ne sais pas ce que ma famille est devenue, ni mon espèce de fiancé. »

Autrement dit : ainsi va la vie. Je soupirais, me frottant les cuisses avec les manches de la veste trop longue de Nate. Je me demandais s'il allait me laisser la garder d'ailleurs... J'espérais que oui, elle était confortable et super jolie.

« Ça t'embête si je te demande comment est-ce que tu es devenu loup-garou, et ton âge ? »

Ben oui j'étais polie quand même.

« Au fait... J'aurais le droit de garder la veste ? »

Je levais la tête vers lui.... Yeux de chat potté, effet galaxie.

Emi Burton

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Bite me...

Feat. Riley Jenkins

Je venais de demander à Riley son âge exact et comment elle était devenue vampire. Je savais que c'était souvent considéré comme mal élevé de demander son âge à une femme mais ma curiosité avait été trop forte, c'était la première fois depuis longtemps que je communiquais vraiment avec quelqu'un en dehors de mon frère, ce n'était pas un crime de vouloir mieux connaître cette personne.

« Tu veux mon poids et ma taille de soutiens-gorge aussi ? »

Qu'est ce que je disais ? Je lui souris avec mon air le plus innocent possible, j'avais de la chance, avoir les yeux bleus me rendait souvent plus crédible dans le rôle du petit innocent mignon. Cela dit soyons honnêtes, je voulais bien savoir sa taille de soutien-gorge quand même.

« J'ai 223 ans. Mais je suis morte à 23 ans. Des fois je me sens vieille et puis je me rappelle que j'ai toujours mon corps de jeune femme de 23 ans, toujours en pleine forme, et ça va mieux. Après pour ma transformation... »

La vache...223 ans ça faisait beaucoup quand même, elle avait dû voir plein d'époques différentes, connaître plein de personnes, découvrir plein de culture, en fait l'immortalité, c'était comme un road trip mais sans durée limitée. Quand je voyais les choses sous cet angle ça me faisait presque accepter le fait que je puisse devenir hybride, puis ensuite je repensais à mon placard rempli de médicaments et je me rappelais pourquoi ça ne me tentait pas franchement comme solution. Mais peu importe, j'écoutais Riley attentivement, ce qui était un exploit, en général j'avais toujours des micro-absences quand on me parlait mais pas cette fois.

« Hum... J'ai été transformée en 1815 par Kol Mikaelson, un des vampires originels. À l'époque c'était encore les mariages forcés, j'étais en âge pour ça et mon père ne m'avait pas laissé le choix, il avait décidé de me coller avec un Lord. Un "Lord" qui me frappait et me rabaissait dès que nos parents respectifs avaient le dos tourné, c'était l'horreur. Un soir j'étais partie me coucher, lui est rentré complètement saoul, j'étais bien tranquillement dans ma chambre quand il est entré comme une furie, impatient de passer à la lune de miel si tu vois ce que je veux dire... »

Je laissais échapper un léger grognement et je savais que mes yeux avaient pris une teinte d'un bleu légèrement plus sombre, comme à chaque fois que quelque chose me révoltait, je détestais les hommes qui s'en prenaient aux femmes sans raison. Oui, sans raison, parce que désolé pour les féministes mais si une femme me colle une droite, je ne vais pas retenir mon poing sous prétexte qu'elle possède des ovaires et pas des testicules. Mais en l'occurrence dans le cas de Riley elle était innocente et son mec était un enculé.
Voyant qu'elle était nerveuse, je posais mes mains sur les siennes pour l'apaiser et qu'elle se calme.

« Je l'ai repoussé, il avait son arme sur lui et il jouait avec, le coup est partit dans mon cœur. Le bruit a alerté Kol puisque sa chambre n'était qu'à quelques mètres de la mienne, il a viré William et m'a donné de son sang. Je me suis réveillée quelques heures plus tard, quand il m'a expliqué la situation je n'ai pas hésité une seule seconde. À partir de ce moment-là je ne suis jamais retournée en Angleterre. Je ne sais pas ce que ma famille est devenue, ni mon espèce de fiancé. »

Je grognais encore, à croire que mon côté loup avait très fortement envie de s'exprimer,mais il allait attendre quelques minutes, elle n'avait pas encore terminé.

« Ça t'embête si je te demande comment est-ce que tu es devenu loup-garou, et ton âge ? »

Mon âge ça ne posait pas de problème mais dire comment j'étais devenu ce que je suis allait être très bizarre, seul mon frère savait, personne d'autre n'avait jamais su et j'avais peur qu'elle pense que j'étais un monstre mais dans un sens en plus de 200 ans elle avait quand même dû commettre plus de meurtres que moi qui n'avait tué qu'une seule personne...

« Au fait... J'aurais le droit de garder la veste ? »

Je souris, ça restait la question la plus simple ça, en plus ses yeux de chat potté ne me donnaient pas franchement le choix.

« Oui, tu peux la garder, de toute façon je n'aime pas porter de vestes, j'ai toujours préféré vivre torse nu »

Et c'était vrai, pour des raisons que j'ignorais, et probablement un peu parce que j'étais bien foutu et que je le savais, j'avais toujours détesté cacher mon torse.

« Ton histoire est horrible...Dommage que ton espèce de fiancé soit probablement mort depuis longtemps, sinon je l'aurais tué moi-même de mes propres mains. Mais du coup, vu que tu as été transformé par un originel directement, ça change quelque chose pour tes facultés de vampire ? »

Quoi, j'étais curieux, et puis j'étais un loup-garou moi, je n'y connaissais pas grand chose au vampirisme, en parlant de ça d'ailleurs...

« Sinon, j'ai 21 ans et j'ai déclenché ma malédiction quand j'en avais 16. Exceptionnellement ce soir là j'étais sorti avec mon grand-frère dans un restaurant, il m'avait forcé à aller un peu ailleurs parce que je refusais de plus en plus d'avoir de contacts avec le monde extérieur à cette époque là. Quand on est sortis, des mecs sont venus l'emmerder, Logan voulait leur donner ce qu'ils voulaient faire profil bas mais je me suis jeté sur un des mecs. Pendant la bagarre il a mal encaissé un de mes coups, il est tombé sur la nuque et il est mort. J'étais mineur et on a plaidé la légitime défense, j'ai pas eu de problèmes avec la justice, mais maintenant je me transforme à chaque pleine lune, j'ai été puni quand même, en quelque sorte »

Emi Burton

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