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 "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]

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MessageSujet: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeLun 28 Déc - 21:58






 I'm hurt. All the time, without any letup. Thomas & Paige





Paige était arrivée en ville depuis quelques semaines déjà, elle commençait même à s'habituer à la petite ville pas si tranquille que ça de Mystic Falls, comme elle s'était finalement habituée à Chicago.

Finalement, finalement, il nous faut bien du courage pour être adulte.

C'était une de ces soirées, assez nombreuses il faut bien l'avouer, où les souvenirs ou plutôt l'absence de ses souvenirs, tiraillaient la jeune femme. « Tu bois pour oublier ? Non, je bois pour me souvenir. » Où avait-elle entendu ça déjà ? Sûrement dans un téléfilm ou une série sans importance. Elle ne regardait pas souvent la télévision mais cette réplique-ci l'avait marquée.

Parce que c'était exactement ce qu'elle faisait. Elle buvait pour oublier sa solitude constante. Elle buvait pour oublier son mal-être. Et elle buvait surtout pour se souvenir de l'effet qu'elle ressentait quand la douleur partait. C'était les seuls moments où elle se sentait bien. Non, pas bien. Bien était un trop grand mot.

C'était passable disons. Mais le pire était le lendemain matin, au réveil, tout lui revenait en pleine face : ce qu'elle fuyait... Et la gueule de bois en guise de cerise sur le baba au rhum. Mais qu'importe, vraiment peu importe, ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de boire et de goûter à nouveau à ces quelques minutes de plénitude pendant lesquelles elle fermait son cerveau à la douleur de sa vie.

Ce soir, elle avait donc décidé d'aller au Mystic Grill, encore. Elle entra dans l'enceinte du bar qu'elle commençait à bien connaître déjà et s'installa au comptoir, commandant directement un whisky pur. On verrait plus tard pour le coca. Genre demain, avec aspirine.

A sa gauche se trouvait un homme qu'elle n'avait encore jamais vu au Mystic Grill, ni dans les rues de Mystic Falls quand elle y repensait. Etait-il nouveau en ville comme elle ? Elle le détailla attentivement et une chose lui frappa l'esprit : il était en train de faire exactement comme elle. Il noyait quelque chose dans son verre de whisky... Tiens, comme elle, amusant.

A savoir s'il noyait sa peine, ses souvenirs ou n'importe quoi d'autre... Il n'y avait qu'un seul moyen de le découvrir.

Paige – J'essaye d'oublier ma vie entière, il y a quelque chose en particulier que tu noies dans ce bourbon ?

Ce n'était pas une chose qu'elle faisait souvent, de parler à quelqu'un comme ça mais elle était sûre que cet homme attendait la même chose qu'elle de ce verre devant lui. Et des autres à venir.
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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeMar 29 Déc - 0:45



" I'm hurt. All the time, without any letup."

« Paige & Thomas »

Encore une soirée comme toutes les autres. Après le boulot, je me rends au Mystic Grill, je me pose au comptoir, je discute avec le patron et le barman, et je me noie comme toujours dans cet ambre sacré qu’est mon verre de whisky. Hormis quelques exceptions, les jours se suivent et se ressemblent depuis mon arrivée à Mystic Falls. J’ai quitté la dramatique fatalité de ma vie en Irlande, ma terre de sang, la terre de mes ancêtres, pour regagner la réaliste monotonie d’une vie calme et simple de dessinateur aux USA. Ce n’est clairement pas le rêve américain, mais ma petite vie débrouillarde me convient. Les seules choses qui changent vraiment ? Je ne sais pas, peut-être le fait que cette ville attire un nombre incalculable de créatures surnaturelles. Comme moi, et d’autres loup-garous. Je peux les sentir. Il y a aussi des sorcières, je doute qu’Heaven soit la seule. Et puis il y a ces satanés vampires … Les seuls qui se propagent comme un virus … Les seuls morts-vivants d’ailleurs. Enfin bon. Quand je viens ici, boire mon verre, je ne peux m’empêcher de penser à tout ça. Qu’est ce qui aurait été le plus simple ? Être en Irlande, en étant l’un des seuls êtres surnaturels de Dublin, être regardé comme un monstre et devoir supporter mon père à jamais ? Ou être ici, entouré d’êtres magiques, à mener une vie simple mais à devoir se tenir sur ses gardes à chaque instant pour ne pas se faire briser soudainement la nuque ? Je n’arrive jamais à être sûr. La plupart du temps, je me dis que finalement, la vie que je mène ici est plutôt calme et relativement correcte, mais à chaque fois que je ressent une trop fort présence surnaturelle autour de moi, je révise quelque peu mon jugement, à me dire que finalement, je n’ai peut-être pas choisi le meilleur endroit d’exil. Mais je fais avec. J’ai choisi d’être maître de ma nouvelle vie, j’assumerais les conséquences de mes choix. Mais alors que je sors de mes pensées, je remarque que le vieil homme qui était précédemment installé à ma droite n’est plus là, et qu’il a laissé place à une jeune femme. Blonde, des yeux clairs marqués d’un maquillage noir plutôt appuyé … Encore une bien jolie demoiselle. Mais que vois-je ? Noirait-elle quelque chose dans un whisky elle aussi ? Je soupire. Il faut vraiment que j’arrête cette manie d’analyser les gens qui m’entourent. Un jour, ça va m’attirer des ennuis. Je me replonge alors dans l’hypnotisme de mes pensées, reprenant leur fil. Mystic Falls est vraiment une ville qui regorge de mystères en tout genre. J’y ai rencontré des gens qui ne peuvent laisser indifférents. J’y ai fait de belles rencontres. Et de moins bonnes. Mais je n’arrive pas à savoir jusqu’où tout cela me mènera. Et ce n’est pas quelque chose qui me plaît. J’aime généralement savoir ce à quoi je dois m’attendre. Mais à Mystic Falls, un lendemain ne sera jamais comme quiconque  le dessinerait. J’entends soudain une voix venir titiller mes oreilles, une voix relativement douce mais qui semble légèrement cassée par une émotion.

J’essaye d’oublier ma vie entière, il y a quelque chose en particulier que tu noies dans ce bourbon ?

Je relève donc légèrement la tête et la tourne vers ma droite, où j’aperçois la fameuse jeune femme qui s’est quelque peu tournée vers moi afin de m’interroger. L’espace d’un instant, tout un tas d’images repassent dans ma tête, comme à chaque fois que j’essaie de les noyer. Un très léger sourire apparait alors sur mon visage, plus comme un rictus que comme un réel sourire.

«  Bien trop de choses. Toute ma vie n’est pas bonne à jeter, mais faire la liste de ce qui le serait prendrait assez de temps pour réchauffer nos verres »

C’est cette fois un sourire plus sincère que j’affiche cette fois. Mais il est vrai qu’il y a beaucoup de choses que j’aurais aimé oublier … Mais je me contente de vivre avec. De rester droit sur mes jambes, d’avancer quoi qu’il arrive. C’est la seule façon pour moi de réellement me construire, de réellement montrer que je ne suis pas enchaîné à mon passé. De montrer que je suis libre de ma propre histoire. Ou serait-ce une illusion que je m’efforce de garder sur mes yeux ? Jamais je ne le saurais, et jamais je ne voudrais le savoir. Quitte à ce qu’il y ait un mur au bout du chemin, je préfère foncer tête baissée et me faire violemment frapper par la réalité plutôt que de craindre une chute d’un précipice qui n’est peut-être qu’illusoire. Et si je continue comme ça, je vais finir par ne plus me comprendre moi-même. Ça serait triste, quand même.

« Je me motive à avancer, qu’importe les obstacles qui tentent de me faire tomber. C’est ma façon à moi de rester vivant, et ce whisky, c’est mon carburant. »

C’est ce qui s’appelle mettre des formes. J’aurais pu me contenter de dire que je ne suis qu’un simple gars qui échappe à son passé en se réfugiant chaque soir dans quelques verres d’alcool et en priant pour ne pas péter les plombs, mais dis comme ça, ça sonne mieux. J’essaie de me convaincre que c’est vraiment comme ça que je vois les choses. D’une manière un peu plus joyeuse. Sinon, si je me laisse envahir et enterrer par mon passé, il n’y aura plus rien à faire de moi. Alors j’avance coûte que coûte. Je lutte contre les chaînes qui me traînent vers mes propres hantises. Je lutte encore et toujours contre ces forces qui ne feraient de moi qu’une bête assoiffée de sang. Je lutte pour rester libre d’être celui que je veux vraiment être. Je lutte. Et je bois. Je bois beaucoup.



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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeSam 9 Jan - 12:26






I'm hurt. All the time, without any letup. Thomas & Paige





La jeune femme ne savait même pas pourquoi elle avait posé cette question à cet homme qu'elle ne connaissait même pas, encore un peu et elle passait pour une folle dépressive. C'était peut-être le cas d'ailleurs, elle se souvenait de certaines pensées qu'elle avait eue à l'égard de son existence, peut-être était-elle juste bonne à être enfermée ? Sinon, comment expliquer le dégoût ultime que son reflet dans le miroir lui procurait ?

Pourtant elle essayait de se remettre petit à petit, elle essayait mais ce n'était pas suffisant certainement. Elle avait déserté la ville dans laquelle elle avait grandi malgré elle et essayait de se créer une nouvelle vie dans cette nouvelle ville de Mystic Falls. Mais des années et des années de souffrance ne peuvent être effacées d'un claquement de doigt, c'était bien encore trop fort et bien trop ancré en elle pour qu'elle devienne une autre femme du jour au lendemain.

Elle avait besoin d'aide, elle avait besoin d'un entourage stable et protecteur. Elle commençait lentement à accepter cette idée et c'était certainement cette petite chose, cette petite voix dans son for intérieur qui l'avait poussée à aborder l'homme au whisky, elle était sûre qu'ils se ressemblaient tous les deux.

- Bien trop de choses. Toute ma vie n’est pas bonne à jeter, mais faire la liste de ce qui le serait prendrait assez de temps pour réchauffer nos verres.

Un whisky qui se réchauffe ? C'était une idée assez étrange qui arracha un petit sourire à la jeune femme. Au moins, il avait la chance de ne pas vouloir foutre toute sa vie en l'air même si Paige ne s'était pas trompée, elle et lui faisaient exactement la même chose, la tête dans leur verre.

- Je me motive à avancer, qu’importe les obstacles qui tentent de me faire tomber. C’est ma façon à moi de rester vivant, et ce whisky, c’est mon carburant.

Rester vivant. Paige ignorait si elle voulait réellement rester vivante, whisky ou pas. Elle buvait du whisky parce qu'elle préférait le goût du whisky plutôt que celui du rhum mais elle était capable d'avaler n'importe quel alcool susceptible de monter dans son cerveau et le remplir. D'ailleurs, elle finit son verre en un cul sec avant d'en commander un autre dans la foulée.

Paige – J'ai été abandonnée à la naissance, j'ignore pourquoi, et personne n'a voulu m'adopter durant toutes ces longues années à l'orphelinat.. J'ai fugué, quelques fois, j'ai été retrouvée, les 95% du temps, jusqu'à cette fois où je leur ai échappée assez longtemps pour qu'ils abandonnent les recherches, blasés. Même les services sociaux n'en ont rien à faire de moi, ha.

Le flot de paroles se déversait sans s'arrêter, elle racontait encore et encore sans se soucier finalement d'à qui elle le racontait. L'alcool lui montait enfin à la tête et elle lançait son histoire à la face de cet homme comme si elle vomissait dans une cuvette.

Paige – Parfois, j'aimerais ne jamais avoir vu le jour.

L'autre verre de whisky de la jeune femme arriva enfin devant elle, l'occasion de s'en remettre une couche dans le gosier. Elle secoua la tête, remettant ses idées en place par la même occasion.

Paige – Désolée, je... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je m'appelle Paige.
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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeLun 11 Jan - 17:51



" I'm hurt. All the time, without any letup."

« Paige & Thomas »

Lutter est ma seule solution pour parvenir à rester celui que je veux être, et ne pas devenir une simple bête aux crocs gorgés de sang. J'avale alors une belle gorgée de whisky histoire d'aider à faire passer mes sales pensées, comme toujours, quand la douce voix de la jeune femme à mes côtés vient à nouveau chatouiller mes tympans.

J'ai été abandonnée à la naissance, j'ignore pourquoi, et personne n'a voulu m'adopter durant toutes ces longues années à l'orphelinat.. J'ai fugué, quelques fois, j'ai été retrouvée, les 95% du temps, jusqu'à cette fois où je leur ai échappée assez longtemps pour qu'ils abandonnent les recherches, blasés. Même les services sociaux n'en ont rien à faire de moi, ha.

Visiblement, elle aussi aura vécu une enfance agitée. A sa façon. Elle n'aurait donc jamais connu ses parents, mais au moins, elle n'aura pas vécu toute son enfance à voir ses parents se déchirer mutuellement, passer leur temps à risquer de se tuer l'un l'autre, et elle ne se sera pas remonté contre son père, elle ne lui aura pas mené une guerre comme j'ai pu mener contre le mien. Elle ne se sera pas sentie trahie par sa mère comme j'ai pu l'être le jour de … L'incident. Elle n'aura pas vécu une enfance ravagée par une guerre familiale comme celle que j'ai pu connaître. Mais elle n'aura pas connu d'enfance familiale tout court. Elle n'aura jamais réellement eu de famille. Elle n'a l'air d'avoir vécu qu'entouré d'étrangers, et je la plains, sincèrement. Je ne peux même pas imaginer ce qu'à pu être cette enfance. Mais elle est toujours là. Elle se tient toujours debout. Preuve qu'elle est capable de s'en sortir et qu'elle tient ne serait-ce qu'un minimum à sa vie.

Parfois, j'aimerais ne jamais avoir vu le jour

Malgré l'air grave de ces mots, je me permets de ne pas vraiment y croire et j'affiche un léger sourire en coin. Très léger. A peine remarquable. J'avale une nouvelle fois une bonne lampée de whisky, achevant ainsi mon verre et profite que le barman apporte un nouveau verre à la jeune femme pour en demander un nouveau également. Je la vois secouer la tête.

Désolée, je... Je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Tiens, j'ai l'impression d'avoir entendu ça il n'y a pas très longtemps, de la bouche d'un certain Tyler … Amusant.

« Comme j'ai pu le dire à un homme assez récemment, vous n'avez fait que laisser l'alcool parler pour vous et libérer des paroles que vous auriez sans doute préféré garder pour vous. Je ne peux vous en vouloir pour ça.  »

En la regardant dans les yeux, je ressent un fourmillement dans mes mains, un fourmillement qui m'est familier … J'ai ressenti ça il y a quelques temps … Je me souviens, c'était ce soir où j'ai arraché la gorge d'une bonne dizaine de vampires … Cette soirée où j'ai sauvé Heaven … C'est le même fourmillement que j'ai ressenti à ses côtés … Cette jeune femme serait-elle … Une de ses semblables ?

Je m'appelle Paige.

« Thomas. Enchanté, Paige. »

Spontanément, je prends doucement la main de la jeune femme pour lui laisser un baise-main, une habitude qui reste ancrée en moi, et je la relâche doucement juste après. C'est très ancien comme geste, je suis sans doute l'un des seuls à le faire, mais c'est une habitude que j'ai pris durant mon adolescence, alors que je vivais chez mon grand-oncle. Le village dans lequel nous vivions était un village plutôt ancien, bercé de traditions et de vieilles habitudes, mais allez savoir pourquoi, c'est ce que j'aimais. J'aurais aimé vivre dans des temps anciens. Des temps chevaleresques. Mais qu'importe.

« L'absence de votre famille a dû être douloureuse à supporter alors que vous n'étiez qu'une enfant, mais … Regrettez-vous sincèrement, parfois, d'être venue au monde ? Ne vous demandez vous pas pourquoi vous êtes toujours parmi les vivants ? Si vous êtes assise ici ce soir, si nous tenons cette discussion, ce n'est pas un hasard. C'est bien parce que vous tenez, ne serait-ce qu'un minimum, à votre vie. Comme tout être censé.  »

Je ne sais pas pourquoi, mais ces paroles pourraient la rassurer, éventuellement. Je n'ai absolument aucune raison de vouloir la faire sourire, ou de vouloir la faire aller mieux … Je suppose que c'est le simple fait que je n'aime pas voir une jeune femme déprimer.

« Si ce n'était pas le cas, croyez-moi, vous auriez déjà pris votre aller simple pour l'autre côté par vos propres moyens. »



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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeDim 24 Jan - 21:20






I'm hurt. All the time, without any letup. Thomas & Paige





Paige avait déblatérer encore et encore sur son passé sans même se rendre compte qu'elle avait ouvert la bouche et le flot de parole ne s'était pas certainement pas arrêté quand elle s'en était enfin aperçu, non, ce serait trop beau. Les vannes étaient ouvertes et rien n'aurait pu les arrêter à cet instant.

L'absence de votre famille a dû être douloureuse à supporter alors que vous n'étiez qu'une enfant, mais … Regrettez-vous sincèrement, parfois, d'être venue au monde ? Ne vous demandez vous pas pourquoi vous êtes toujours parmi les vivants ? Si vous êtes assise ici ce soir, si nous tenons cette discussion, ce n'est pas un hasard. C'est bien parce que vous tenez, ne serait-ce qu'un minimum, à votre vie. Comme tout être censé.

Et voilà le retour de flammes... Elle n'était clairement pas prête à entendre ça, pour autant, ce n'était que la stricte vérité qui sortait de la bouche de cet homme qu'elle ne connaissait depuis que... Quoi, une heure à tout casser ? A ce moment, elle se trouvait pathétique. Elle avait beau tout faire pour paraître dure, elle était aussi molle qu'une guimauve et on pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, preuve en était avec Thomas.

Si ce n'était pas le cas, croyez-moi, vous auriez déjà pris votre aller simple pour l'autre côté par vos propres moyens.

Paige resta silencieuse un petit moment après ces mots. Ces mots si justes venant d'un parfait inconnu. Le destin est bizarre non ? Il vous fait rencontrer pile la bonne personne au bon moment et même si vous n'avez pas envie d'entendre ce que cette personne vous dit, le destin se fiche de vos envies. Et c'est beaucoup mieux comme ça, inconsciemment, les paroles de Thomas faisaient beaucoup de bien à la jeune femme, elle ne se l'avouait qu'à moitié mais elle aimait la vie plus que tout au monde.

Elle pris son verre et approcha son tabouret de celui du jeune homme. Loin d'elle l'idée de le draguer ou quoi que ce soit dans le même genre, elle prenait juste peu à peu conscience qu'il pouvait bien être quelqu'un qui la comprenait. Voir mutuellement si le courant passait, elle aimerait bien.

Paige – Tutoie-moi. Tu veux que je te dise, Thomas ? Je vais sûrement pas me souvenir de cette conversation demain mais je commence à t'apprécier, t'as l'air cool.

Elle sortit son portable et nota rapidement la rencontre entre Thomas et elle pour s'en souvenir le lendemain, à force d'oublier des choses au cours de ses soirées, elle était devenue prévoyante sur ce sujet.

Paige – Tu as un numéro, Thomas ? J'aimerais te revoir à un moment où je serais sobre. Plus que maintenant en tout cas.

Etant donné qu'elle commençait à boire assez tôt dans la journée en général, cette notion de sobriété était assez abstraite chez elle mais elle pouvait au moins être plus consciente de ces faits et gestes qu'en cet instant. Quand elle y pensait, son comportement était vraiment dangereux, quand elle commençait à être dans cet état, elle pouvait bien se faire agresser par un tueur local qu'elle lui donnerait une veine de bon cœur. Qu'est-ce qu'on a dit déjà ? Pitoyable.

Paige – C'est pas dans cet état que je me préfère, promis. Je me rattraperais autour d'un café.
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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeJeu 28 Jan - 17:36



" I'm hurt. All the time, without any letup."

« Paige & Thomas »

Peut-être ai-je été un peu dur dans mes paroles. Peut-être ai-je été un peu dur en lui disant que si elle ne tenait vraiment pas à la vie, elle serait partie d'elle-même. Mais même si j'ai été dur … Je ne m'en veux absolument pas. Je n'ai fait que dire ce que je pensais, et je pense sincèrement que c'est le genre de paroles réalistes dont elle pourrait avoir besoin. Alors que je l'observe dans un moment de silence, je peux lire dans son regard la surprise suite à mes mots, et je rends finalement compte que j'ai dû toucher juste là où il fallait. Elle se rapprocha alors de moi. Et alors qu'elle me demande de la tutoyer, je hoche la tête en souriant.

Tu veux que je te dise, Thomas ? Je vais sûrement pas me souvenir de cette conversation demain mais je commence à t'apprécier, t'as l'air cool.

Ce sont des paroles qui me vont droit au cœur et qui me font afficher un nouveau petit sourire. Je profite d'un petit instant de blanc pour commander un nouveau verre et je porte rapidement mon attention sur Paige, alors que celle-ci est en train de pianoter sur son téléphone.

Tu as un numéro, Thomas ? J'aimerais te revoir à un moment où je serais sobre. Plus que maintenant en tout cas.

« Bien sûr. Ça sera un plaisir de te revoir, surtout en pleine forme »

Je lui donne alors mon numéro, qu'elle enregistre assez rapidement malgré les verres qu'elle a pu avaler. Quelque chose me laisser fortement à penser qu'elle a l'habitude.

C'est pas dans cet état que je me préfère, promis. Je me rattraperais autour d'un café.

« Avec plaisir. »

Mon nouveau verre arrive, et je m'empresse de le porter à mes lèvres, fermant un court instant les yeux pour profiter de cette boisson divine. Alors que je repose mon verre, je ressent de nouveau ces fourmillements qui me tourment … Je commence sérieusement à me poser des questions. Je regarde rapidement autour de moi, cherchant à localiser la source de ces fourmillements, mais impossible de savoir s'ils viennent de Paige, comme je le pense, ou d'ailleurs, tant il y a de monde ici. Je n'arrive pas à savoir … J'essaie de ne pas y penser, de les laisser s'évader afin qu'ils ne me dérangent plus. Malgré tout, ces fourmillements ne sont pas anodins … Il y a de la magie dans l'air … Je ne peux m'empêcher de garder un œil méfiant aux alentours.

« Quand j'y pense, je t'envie quelque peu, d'avoir grandi sans réelle famille … Quand on voit les lambeaux de la mienne … Un père alcoolique et ultra-violent, une mère qui m'aura retourné la tête … Et tout le reste. Rien de bien fameux …  »

Alors que je repense à mon père, cet espèce d'ordure, je ne peux m'empêcher de passer ma main sur la cicatrice qui décore mon visage, au niveau de mon œil droit … Je n'arrive pas à croire qu'il ai vraiment pu me faire ça. Mon propre père. J'avale une grande lampée de whisky  pour tenter de faire passer … Ça. C'est douloureux, parfois, quand j'y repense. Et je suis marqué à vie. Si bien physiquement que mentalement. C'est quelque chose que je ne pourrais jamais oublier … Pas même le jour où je me tiendrais au-dessus de la tombe de mon père. J'agrippe alors la croix qui pends à mon cou pendant un court instant, pensif.



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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeVen 29 Jan - 17:50






I'm hurt. All the time, without any letup. Thomas & Paige





Jamais la jeune femme n'aurait pensé que cet homme aurait mis le doigt sur sa blessure aussi vite. Elle était tellement ancrée profondément dans son âme que Paige était certaine que son aura devait être noire, aussi noire que ses pauvres poumons que le tabac n'aidaient pas. Il faut dire aussi que cela faisait un moment qu'elle fumait, depuis l'année de ses 15 ans pour être précis.

En tout cas, les paroles de Thomas avaient été directement droit au cœur de la jeune femme, la choquant au plus profond de son être. Néanmoins, elle savait au fond d'elle qu'il avait raison, elle ne voulait pas l'admettre, voilà tout. Elle se mit à tripoter un de ses bijoux, un collier surmonté d'une jolie pierre, un grenat. Enfin, c'est ce que lui avait dit un bijoutier, elle n'était pas experte après tout et très facile à berner.

Elle venait de demander son numéro à Thomas quand il accepta de lui donner, elle s'en réjouit intérieurement. Nulle question de séduction ni même de quelconque pouvoir sur les hommes, elle était bien une des seules filles de son âge à ne pas savoir comment user de ses attributs. Et de toute façon, elle ne pensait pas à Thomas de cette façon, elle aurait plutôt vu Thomas en grand frère.

La jolie blonde en était rendue à cette pensée quand Thomas l'interrompit.

Quand j'y pense, je t'envie quelque peu, d'avoir grandi sans réelle famille … Quand on voit les lambeaux de la mienne … Un père alcoolique et ultra-violent, une mère qui m'aura retourné la tête … Et tout le reste. Rien de bien fameux …

Elle encaissa le coup silencieusement en se réfugiant dans sa bière. Si elle avait parlé de sa vie à cet inconnu naturellement, elle n'était pas douée du tout pour écouter. Enfin, non, pas pour écouter mais pour réagir convenablement. Pourtant à cet instant, elle aurait aimé être un peu plus douée dans les relations humaines.

Paige – Je pense que... Je pense qu'aucune des deux solutions n'est la meilleure et qu'un enfant devrait être entouré d'une famille qui l'aime et qui le protège coûte que coûte.

Oui, c'est ce qu'elle avait toujours pensé. Elle le pensait quand elle voyait des enfants adoptés par une gentille famille venue chercher un petit frère pour leur fils unique ou un seul enfant parce qu'un des deux était stérile. Elle avait toujours assimilé l'orphelinat à une poubelle et les familles qui adoptaient à des clochards qui cherchaient à manger dans les ordures. Pourtant, elle n'avait fait qu'envier ces enfants choisis.

Paige – Être sans famille, c'est comme être prisonnier. Prisonnier d'un désert informe, empli de sable, de sable et encore de sable... Et vouloir à tout pris atteindre un hôtel 4 étoiles. Mais avoir une famille qui ne convient pas du tout à nos attentes, je suppose que c'est comme trouver l'hôtel recherché et s’apercevoir que ta chambre est dans l'écurie et remplie de bestioles.

Une métaphore plutôt imagée et moindre par rapport à ce qu'il en était réellement. C'était une démonstration des piètres talents de Paige pour rassurer les gens.

Paige – J'avais une peluche quand j'étais petite, un renard avec un poil brun, adorable. Il m'accompagnait partout, je l'avais appelé Riri. C'est lui qui m'a donné envie de continuer à me lever chaque jour dans cette chambre qui n'était pas la mienne.

Elle se tourna d'un coup vers Thomas, grand sourire aux lèvres.

Paige – C'est pas très gai tout ça, non ? Je crois que je commence à en avoir marre de me complaire dans mon malheur. Mais je ne sais pas faire autre chose.
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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeVen 29 Jan - 22:06



" I'm hurt. All the time, without any letup."

« Paige & Thomas »

Alors que mes derniers mots m'échappent, je peux voir Paige se réfugier quelques instant dans son verre d'alcool … Puis je peux entendre une nouvelle fois sa voix s'élever légèrement. Je suis bien d'accord avec elle, un enfant devrait grandir, baigné dans l'amour d'une famille qui le chérirait avec tendresse. Je passe rapidement ma main sur mon visage. J'écoute attentivement Paige alors qu'elle me fait une métaphore extrêmement imagée et extrêmement vraie sur l'absence d'une famille, ou bien le fait de ne pas supporter la sienne. Je ne peux m'empêcher de marmonner quelques mots en observant mon verre.

« A ceci près que la fameuse écurie se rapproche plutôt d'un enfer empli de misère où le Diable s'offre une réelle délectation en admirant la puissance de la part vulnérable de ton être ... »

Je n'ai plus qu'à espérer qu'elle ne m’aie pas entendu enfoncer le clou …

J'avais une peluche quand j'étais petite, un renard avec un poil brun, adorable. Il m'accompagnait partout, je l'avais appelé Riri. C'est lui qui m'a donné envie de continuer à me lever chaque jour dans cette chambre qui n'était pas la mienne.

Je la vois soudainement se tourner vers moi, arborant un grand sourire.

C'est pas très gai tout ça, non ? Je crois que je commence à en avoir marre de me complaire dans mon malheur. Mais je ne sais pas faire autre chose.

« La bonne chose, c'est que tu commences à t'en lasser. »

Je ne saurais expliquer pourquoi mais … Entendre une phrase aussi simple que celle-ci me fait plaisir. Ça me fait chaud au coeur de me dire que pour une fois que je laisse certaines de mes déchirures se rouvrir, je n'ai aucunement besoin de serrer les dents. Je le supporte plutôt bien. La présence de Paige n'y est pas pour rien. C'est agréable de pouvoir aider quelqu'un a calmer son malheur, aussi peu que ce soit, et d'avoir au même moment une oreille qui écoute un minimum. Le pire dans tout ça, c'est que je ne serais même pas en train d'exagérer si je disais que ça me libérait de mon quotidien empli de sang et de lutte. Pas toujours facile d'être un loup.

« C'est vrai. L'horloge tourne, et ça doit bien faire au moins une chandelle qu'on ne parle que de mauvaises choses. »

Je crois que ce jour va être à marquer sur le calendrier, comme le premier jour où j'ai manqué de mots. J'avale encore une grande gorgée de whisky, asséchant mon verre dans mon geste, et je repose  mon regard sur Paige. Encore ces picotements et ces démangeaisons dans les mains … Je n'ai plus aucun doute cette fois, et je n'aurais même pas besoin de jouer à la loterie pour savoir si j'ai vraiment raison. Je suis presque certain de sa nature. Pour autant … Je n'ai aucune envie de la passer au fil de mon épée. Contrairement à la plupart de ses semblables, je n'ai aucune envie de la faire baigner dans son propre sang. Bien au contraire, je pense qu'elle serait capable de faire en sorte … Que je m'attache à elle. Ça ne serait pas étonnant. Je commande encore un verre, oui, encore. Heureusement que je tiens bien l'alcool.

« Que signifie ce collier ?  »

Au moment où je lui demande, je pose la main sur ma croix celte, un pendentif en acier décoré d'un motif celte pourpre et d'une pierre noire en son croisement. Elle symbolise beaucoup pour moi. Et je porte une forte importance aux symboles. Et connaître la signification des symboles des autres … M'intéresse souvent.



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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeSam 30 Jan - 13:24






I'm hurt. All the time, without any letup. Thomas & Paige





Le hasard est parfois dangereux, il est incontrôlable et il n'en fait qu'à sa tête. Et parfois, il met une étoile sur notre route. A peine arrivée, le Mystic Grill était l'endroit où Paige avait fait deux rencontres totalement opposée, c'était ici qu'elle avait échangé ce baiser avec Adrian et où elle venait de rencontrer Thomas. « Le bar est le meilleur endroit pour connaître une ville. » C'était ce qu'elle avait dit au blondinet et elle s’apercevait que c'était encore plus vrai que ce qu'elle pensait.

A la seule différence qu'elle aurait du rajouter que c'était aussi le cadre idéal pour faire des rencontres aussi fortuites qu'impromptues. Au fur et à mesure que le temps passait avec Thomas, la jeune femme avait terminé sa bière, elle commanda un mojito avec beaucoup de menthe.

- A ceci près que la fameuse écurie se rapproche plutôt d'un enfer empli de misère où le Diable s'offre une réelle délectation en admirant la puissance de la part vulnérable de ton être ...

Paige frissonna devant la véracité de cette image. Elle fut reconnaissante à Matt de lui apporter son verre à ce moment précis et en pris directement une gorgée qui, malgré la tonne de glace pilée, lui réchauffa tout son intérieur.

Les minutes passent et la conversation s'oriente sur des sujets plus convenables, ou du moins, ils essayent de l'orienter dans cette direction jusqu'à la question fatidique de Thomas.

- Que signifie ce collier ?

Immédiatement, la jeune étudiante porta à nouveau ses doigts à son cou où ce petit bijou se balançait sur sa peau nue. Et les souvenirs l'assaillirent : l'orphelinat, ce donjon où elle se sentait comme une prisonnière de guerre au Moyen-Âge, où même les tissus des vêtements laissaient plus penser à des camisoles de force qu'à des vêtements d'enfants et ce collier. Elle sourit tout de même parce que ce collier était une des seules choses qui lui restait.

Paige – Il était dans mon couffin quand ils m'ont trouvée, bébé. Ils pensent que ce sont mes parents qui me l'avait laissé avant de... partir. La direction de l'orphelinat l'a gardé dans mes affaires pendant des années, ils me l'ont donné quand j'ai été assez grande. C'est un bout de ma famille en quelque sorte.

Et c'était on ne peut plus vrai puisque ce qu'elle ne savait pas, c'était que sa mère avait exactement le même collier autour du cou, la seule différence était que le sien était orné d'une décoration en platine.

Au même moment, un homme entra dans le bar, un énorme bouquet de roses à la main. On aurait pu trouver ça d'un romantisme exacerbé si ce n'était pas seulement le gagne-pain de cet homme. Il approcha chaque « couple » de personnes pour leur demander s'ils en voulaient une, peu acceptèrent, et Paige ne fit pas parti de ceux qui le firent.
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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeDim 31 Jan - 20:08



" I'm hurt. All the time, without any letup."

« Paige & Thomas »

Rien qu'à la voir attraper son collier au moment où je lui en parle, je devine immédiatement que c'est un bijou et un symbole extrêmement important pour elle.

Il était dans mon couffin quand ils m'ont trouvée, bébé. Ils pensent que ce sont mes parents qui me l'avait laissé avant de... partir. La direction de l'orphelinat l'a gardé dans mes affaires pendant des années, ils me l'ont donné quand j'ai été assez grande. C'est un bout de ma famille en quelque sorte.

Je me doutais que c'était quelque chose de précieux pour elle, mais à ce point … Je ne l'aurais jamais deviné. Je n'aurais jamais pensé qu'elle puisse avoir cette histoire, et que ce bijou ai autant de force pour elle. Au moment où elle finit de me raconter cette histoire, j'entends un homme entrer dans l'établissement. Un étranger portant un gros bouquet de roses. Je le connais de vue, c'est un espèce de vendeur à la sauvette qui approche les couples et qui leur propose ''Rose 2'' dans un accent indien horripilant. Alors qu'il s'approche de nous et qu'il n'a même pas eu le temps d'ouvrir la bouche, je lui lance un regard noir  pour le repousser rapidement. J'avale une nouvelle gorgée de mon whisky.

« Pour te laisser un tel bijou, tes parents devaient tenir très fort à toi … Et je me permets de croire qu'ils ne t'ont laissé que parce qu'ils n'avaient pas le choix. »

Au même moment, je sers dans ma main ma croix celte, en prenant une grande inspiration. De lourds souvenirs me reviennent une fois encore, mais je tente de les faire passer. Je tente de les faire s'évanouir dans un soupire. Avec l'enfance que j'ai eu, je me demande bien souvent si je n'aurais pas été plus heureux dans un orphelinat, justement. Je me demande parfois comment aurait été ma vie sans mon monstre de père. Je me demande parfois comment aurait été ma vie sans ma mère qui, malgré tout l'amour que j'éprouvais pour elle, m'a fait devenir fou et a provoqué …  L'incident. Je me demande à quoi aurait ressemblé ma vie si j'étais né de ces mêmes parents, mais si ceux-ci m'avaient laissé dans un orphelinat, à grandir seul. J'aurais sans doute été quelqu'un de plus posé, de plus contrôlé, mais de moins assuré car j'aurais probablement affronté moins de problèmes, moins de conflits et moins de violence. Mais ce ne sont clairement pas les choses que je pourrais savoir. Je ne pourrais jamais qu'imaginer, mais jamais je ne pourrais réellement savoir à quel point ma vie aurait été différente. Qu'importe. Je ne compte pas me mettre à vivre dans le regret. J'ai toujours supporté l'horreur de ma jeunesse, et je n'ai pu en ressortir que grandi. J'avale encore une gorgée de ma boisson, il n'y a pas à dire, pour me calmer, c'est sans doute l'une des meilleures solutions que je connaisse.

« Tu as déjà essayé de revoir tes parents, depuis que tu es adulte ? Essayé de prendre contact avec eux, leur montrer que tu t'en es sortie. »

Ça pourrait lui faire du bien, de revoir ses parents. Encore faut-il qu'elle soit capable de les retrouver. Moi ? Je n'espère clairement pas revoir mon père. Ma mère, aucune chance … Putain, pourquoi il faut que je repense à ça moi ? Je sèche le reste de mon verre d'une traite, et j'en demande un autre au barman. Je commence à ressentir les effets de mes quelques verres, je commence à sentir que le contrôle de mon corps n'est plus aussi naturel qu'il ne l'est d'habitude, je sens que mon esprit commence à vaciller et je sens que si ça continue, je vais avoir de plus en plus de mal à repousser la douleur de mes souvenirs … Mais je dois continuer à lutter, malgré la faiblesse que m'impose l'alcool. Je ne dois pas en être victime. Je dois résister, encore et encore, comme je l'ai toujours fait … Et comme je continuerais éternellement à le faire.



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MessageSujet: Re: "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]   "I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs] I_icon_minitimeLun 1 Fév - 10:33






I'm hurt. All the time, without any letup. Thomas & Paige





Les heures avaient passées vite depuis le premier verre d'alcool de la jeune femme et elle commençait maintenant à vraiment sentir les effets.. Quelle misère, les lumières de la lampe dansaient devant elle comme la flamme d'une chandelle. Elle reporta son attention sur le loup en face d'elle qui semblait avoir une certaine tendresse à son égard. Nulle question d'amour entre eux, juste deux êtres brisés par la vie et la puissance du destin qui se rencontrent.

La conversation dérive sur le collier qu'elle porte autour du cou, la seule chose qui lui vient de ses parents, elle le tripote directement par réflexe. Que ses parents ne lui aient laissé qu'un objet est une autre déchirure pour elle mais Thomas n'est visiblement pas du même avis.

- Pour te laisser un tel bijou, tes parents devaient tenir très fort à toi … Et je me permets de croire qu'ils ne t'ont laissé que parce qu'ils n'avaient pas le choix.

Elle haussa les épaules, elle ne voyait pas ça comme ça mais il est vrai que les paroles de Thomas venaient de lui montrer un autre aspect de la question... Elle en voulait à ses parents de l'avoir abandonnée mais jamais elle ne s'était dit qu'ils n'avaient pas choisis de faire ça et que ça avait dû les faire souffrir aussi.

Non, elle s'était contenté d'avoir une dent contre eux, voir plusieurs et a avoir un goût amer, comme du sang, dans la bouche dès qu'elle pensait à eux. Enfin... Paige interrompit son flot de pensées et constata que Thomas était dans le même état qu'elle, certainement en train de revisiter de vieux souvenirs.

Paige – Thomas ?

Aucune réponse. Il doit vraiment être à fond dans ses pensées, Paige se demande si ce n'est pas un peu dangereux de le laisser dans ses souvenirs à ce point mais se voit mal le secouer. Finalement, au moment où elle s'était décidé à le secouer légèrement, Thomas sort de sa torpeur.

- Tu as déjà essayé de revoir tes parents, depuis que tu es adulte ? Essayé de prendre contact avec eux, leur montrer que tu t'en es sortie.

Ah tiens, c'est vrai qu'elle n'y avait jamais pensé. A vrai dire, elle y avait bien pensé une fois mais ça ne s'était pas passé comme prévu et depuis elle avait abandonné.

Paige – Oui, j'ai essayé une fois, j'ai volé mon dossier dans le bureau de la directrice pour avoir les informations sur mes parents mais... Oh, elle devait s'y attendre, ce n'était pas les bonnes informations. Je me suis retrouvée chez un vieux immonde qui m'a ouvert en slip et un fusil à la main. J'ai demandé quand même et il m'a certifié n'avoir jamais eu d'enfants.... D'un côté, j'étais contente que ça ne soit pas lui. Et je suis sûre qu'il ne m'a pas menti, je peux pas expliqué pourquoi, je l'ai... senti.

La jeune femme avait terminé sa phrase avec une voix plus basse, elle ne savait pas si Thomas était très terre à terre ou si il acceptait les choses inexplicables. Maintenant, elle avait envie de parler de Thomas, ce n'était pas juste qu'ils ne parlent que d'elle et ce qu'elle avait vu quelques minutes auparavant du jeune homme la poussait à vouloir l'aider comme il le faisait avec elle.

Paige – Tu te demandais si ta vie aurait été meilleure d'une certaine façon, si tu avais été dans ma situation ?

Devant le regard de Thomas, elle haussa les épaules.

Paige – Excuse-moi, c'est peut-être pas ça. Je commence à être un peu fatiguée après tout ça, je t'envoie un message pour se revoir plus tard, j'aimerais continuer à discuter avec toi sans dire n'importe quoi. Bonne nuit, Thomas.

Elle lui fit la bise et sortit du bar en marchant d'un pas vif vers son appartement vu qu'elle n'avait pas vu le temps passer et que la nuit était tombée et bien tombée. Elle reverrait Thomas, c'était certain.
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"I'm hurt. All the time, without any letup." [ft. Thomas A. Jacobs]
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