Viens me faire face

J’avais une vie tout à fait banale. Ma meilleure amie était riche et je vivais de façon très modeste, ça aurait pu nous séparer, mais non, ça nous a réunis. Je rencontrais mon tendre mari et bien que ça ne soit pas passionnel, c’était bien pour une fille comme moi. Je ne pouvais pas entreprendre d’avoir un comte pour mari, pas comme Lucy.
Bref revenons à ce qui nous intéresse, bien que ça ne m’enchante pas forcement de me replonger dans ses terribles souvenirs.
Mon mari, qui ne l’était pas encore, était parti dans un pays reculé pour rejoindre un comte pour pouvoir travailler pour lui et le faire venir dans ma douce Angleterre et pour ne pas me retrouver seule avant la rentrée des classe, Lucy m’invita chez elle. J’étais institutrice et je devais me reposer pour donner envie à mes élèves. J’étais passionnée par mon travail, j’étais douce, gentille et un tant soit peu inintéressante. Lucy était tout le contraire de moi, impétueuse, nymphomane, exubérante. Nous avions tout pour ne pas nous entendre, et pourtant. J’étais fiancée et à l’époque, nous ne pouvions pas montrer nos chevilles, alors imaginé une femme fiancée danser avec un autre homme…Et pourtant. Lucy me mit dans les bras d’un homme des plus charmants, attentionné, cultivé, intéressant. Il me fait rêver, mon Nicolae. Ca n’était pas une aventure que nous entretenions, pas réellement, du moins, pas au début. Je ne savais rien de lui, en fait, j’en avais beaucoup, mais je ne connaissais pas sa vraie nature, jusqu’à ce qu’il est faim. J’étais inquiète, terrifiée même, mais…Je le laissais s’abreuver de moi. Une fois, deux fois… Ça devenait sérieux et je culpabilisais vis-à-vis de Jonathan. Lui et moi, nous nous mariâmes dans une petite chambre d’hôpital lorsqu’il revint de son périple, plus fou et déranger qu’il ne l’avait jamais été. J’entrepris de ne jamais revoir Nicolae, j’étais une femme mariée à présent. Tout ça ne se passa pas comme prévu et dieu seul sait, que si j’avais su ce qu’il se passerait, sans doute aurais-je fais la plus idiote des bêtises.
Lucy dépérissait de jour en jour, sa mère venait de mourir et aucuns des médecins présent ne trouver de solutions. Un jour, le médecin venu exprès pour Lucy, vit les traces sur mon cou et vi les même traces sur Lucy. Je ne savais pas qu’il avait entrepris de tuer tous les vampires.
Nicolae avait un ami sorcier qui entreprit d’initier un lien mental entre Nicolae et moi et lorsque le chasseur le sut, il s’en servit pour tuer Nicolae.
Nous avions un plan : Je quitterais mon mari et je passerais toute l’éternité avec Nicolae, c’était mon but et mon vœux le plus cher. Nicolae devait faire semblant de mourir et devait me rejoindre. Il me transforma en vampire, c’était tout ce que je désirais. Jonathan me rebutait, il était violent dans ses mots, n’avait plus rien de l’homme que j’avais apprécié. C’était facile de tomber amoureuse de cet homme plus que parfait qui m’offrait l’immortalité à ses côtés.
Il me transforma, donc et alla se battre contre les chasseurs. Il utilisa sa rapidité pour faire semblant d’avoir disparu. Ce qu’il ne savait pas, c’est que la transformation avait bien été effective et que prise d’une peine et d’une rage énorme, je tuais mon mari et ses amis. Ils ne s’attendaient pas à ce que je sois ce qu’ils redoutaient. Je pris un malin plaisir à tuer mon mari, je le torturais car il avait pris mon cœur. Je ne compris pas pourquoi Nicolae n’était pas revenu vers moi…
Les années ont passé et j’étais devenue riche. J’avais héritée de la fortune colossale de Nicolae et des rentes de Jonathan.
A présent, je suis là, seule et avançant dans le monde à la tête de ma fortune. Je suis une femme d’affaire, qui donne de son argent pour aider dans les projets des autres. Une mécène, oui. On pourrait croire que j’ai le cœur sur la main, n’est-ce pas ? Mais, non, je n’ai plus de cœur, je suis juste une coquille avide de sang et d’argent. Je tue quotidiennement, c’est un de mes hobbies. Je jongle entre mon métier et mes meurtres…J’ai une vie triste, je le conçois et je ne veux pas changer. Le seul objet de mon passé que je garde est mon alliance, pourquoi me direz-vous ? Car le sorcier de Nicolae l’a ensorcelé pour que je puisse affronter le soleil. C’est assez ironique. Mon amant et amoureux passionné a fait ensorcelé l’alliance de mon mari pour que je puisse survivre. Je le garde, oui, mais cette ironie, ce mal-être que je ressens ne me permet pas de la porter. Du moins, j'aime ma vie de vampire et j'aime le mythe de monstres de la nuit, c'est pourquoi, il m'arrive de ne pas la porter, de la laisser chez moi. Ça me rappelle que j'ai eu mal et que je ne veux pas ravoir mal. Ça ne durera pas, je le sais, c'est toujours par période et... Je suis dans cette période de colère, de douleur qui ne veut rien garder de son passé outre la vie éternelle.