"Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather
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Sujet: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Jeu 29 Oct - 2:48
"Sometimes, just let you go"
Heaven & Adam
La nuit est claire, pour un 31 octobre, nous avons de la chance et je pense que je ne serais même pas sortie s'il avait plu. J'ai eu beau chercher dans toutes mes excuses les plus folles, je n'ai pas trouvé de raison suffisantes pour rester à la maison et pourtant, dieu sait que je me sens mal à l'aise dans ce genre d'endroits. Toutes les femmes ici sont magnifiques, tous les hommes sont beaux à tomber, tout le monde sourit, tout le monde est à l'aise et il y a moi. Petite sorcière, droite et fière en apparence. Les filles me regardent à peine, je passe, comme d'habitude, pour la fille imbue et sûre d'elle mais je ne devrais pas me plaindre, c'est l'effet recherché.
J'ai passé des heures à trouver cette fichue robe, comme toutes les demoiselles ici présentes j'imagine et j'ai fini par dénicher celle-ci. Fines bretelles en dentelles argentées, haut moulant sertie de petites pierres bleues très clairs, bas évasé tirant vers un dégradé de bleu nuit sur le bas, pas de doute, je n'aurais pas pu trouver mieux. Je peux même dire que je me trouve plutôt canon et Riley était d'accord avec moi, même si j'aurais largement préféré qu'elle soit là.
Posée dans un coin de cette grande salle de danse, ma main se ressert sur le petit papier sur lequel j'ai noté le nom de l'homme que l'on m'a décerné comme cavalier pour cette première valse, "Adam Porter". Parfait inconnu pour moi mais il faut dire qu'à part Azriel, Riley et Kaleb, je ne connais pas grand monde à Mystic Falls. Mon regard passe d'homme en homme, espérant apercevoir le dit-Adam, cherchant sa partenaire de danse, à savoir moi. Je ne sais même pas comment je vais pouvoir le reconnaître, je ne vais pas non plus me promener avec une pancarte marqué "Adam Porter" comme pour les touristes dans les aéroports. Et si je faisais un sort de localisation ? Ce serait plus simple. Mais non c'est stupide, je n'ai rien lui appartenant et je ne visualise même pas son visage.
Au bout d'un moment, lassée, je m'avance vers le milieu de la piste. Plusieurs hommes ont l'air de cherché leur "double" pour cette première valse, je reconnais quelques têtes dont je sais qu'elles ne s'appellent pas Adam. Un brun attire mon attention, à quelques pas d'un couple, je prends mon courage à deux mains et l'interpelle.
Heaven - Excusez moi, vous êtes Adam Porter ?
Le jeune homme devant moi lève un sourcil, visiblement intrigué, je crois que c'est une mauvaise pioche pour Heaven...J'aurais dû rester dans mon coin de salle.
Homme - Non désolé.
Je le remercie rapidement, gênée et ne peut m'empêcher de grogner. Je n'ai décidément aucune patience et ce système de tirage au sort me prend la tête, et si ce mec n'arrivait jamais ? J'aurais l'air fine, seule, au buffet, à manger des toasts en espérant grossir jusqu'à exploser. Je lève les yeux au ciel, un peu désespéré et décide de retourner dans mon coin, là bas au moins, je voyais la salle. En passant près des couples, je repère un homme, seul. Bon, c'est ma dernière tentative, je m'approche, légèrement tendue.
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Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Ven 30 Oct - 0:38
"Sometimes, just let you go" × ft. Adam & Heaven
La musique se faisait déjà entendre, d’où il était. Il n’avait pas encore passé la grande porte d’entrée qu’il capta l’ambiance de la petite fête derrière. Une musique classique, un orchestre symphonique, quelque chose de très élégant. Une de ces réceptions à laquelle il ne se serait jamais vu aller, il y a encore quelques mois. Quelque chose de trop bien pour lui – quelque chose de trop « Rika », certainement. Quelque chose de trop noble, de trop aristocratique, quelque chose de trop tout ça. Il avait sorti le beau jeu : son plus beau costume, lui donnant contre toute attente un air élégant ; oui, oui, Adam, notre Adam, l’Adam maladroit, agité, curieux. Comme toutes les autres personnes présentes ce soir, il attirait l’attention : il sentit les différents regards s’attarder sur lui, sur son habillement, sur toutes les préparations qu’il avait réalisé pour cette soirée si particulière. Il ne savait rien de qui il allait rencontrer là-bas, ni même s’il allait valser avec une personne qu’il connaissait ; il avait entendu dire que les valses étaient aléatoires, et que l’on se voyait une ou plusieurs partenaires. C’était presque comme un défi qu’il se lançait à lui-même ; lui, l’éternel timide, l’éternel romantique, l’éternel maladroit, danser avec des inconnues, et paraître pour l’archétype parfait du prince charmant. Quelque chose de très nouveau pour lui, quelque chose de très compliqué, quelque chose d’ardu, voire même d’impossible.
Il sourit en se demandant s’il allait croiser Tennessee, après tout ce qui s’était passé. Ou Emma, peut-être, la demoiselle qui avait déjà… laissé une empreinte, une marque très forte, en lui. Lorsqu’il pénétra enfin dans la salle, il remarqua… Qu’il ne connaissait personne, absolument personne. Bouffée de stress : non seulement les étudiants étaient ici, mais aussi des adultes venant de Mystic Falls, des hommes et des femmes qu’il n’avait jamais du rencontrer auparavant, depuis ses quelques deux semaines passées ici. Il reconnut vaguement quelques visages, pour les avoir déjà croisé dans les couloirs, mais il se dit que trouver ses partenaires allaient être une mission bien compliquée… Il se dirigea vers l’endroit qui l’intéressait le plus, dans la salle : le buffet, bien sûr. De là, il aurait certainement une vue d’ensemble de la salle. Alors qu’il observait les personnes ici, il eut une idée de génie : se souvenant du nom de sa première cavalière, il dégaina son fidèle allié, son Smartphone, et chercha son nom sur Facebook. Il eut une première idée de son apparence, assez vague, ne voyant pas grand-chose. Et puis, à bien y réfléchir, elle serait certainement bien différente, ce soir : tenue de soirée, robe, maquillée, coiffée, parée et apprêtée, il ne croiserait certainement pas la demoiselle qu’il avait vu sur cette photo de profil… mais une autre, bien différente, cachant derrière tous ces artifices sa spontanéité et ce qu’elle était réellement.
Alors que les premiers couples se formaient, il décida qu’il était peut-être temps de la chercher. Il avait une ébauche, au moins, de ce à quoi elle ressemblait : cheveux bruns-châtains, yeux bleus, pâle, ne semblait pas très grande. Parfait. Combien de personnes dans cette salle répondait à cette description ? Un bon quart. Génial.
« … Porter ? »
Il se réveilla d’un bon à l’évocation de son nom. Quelque part, autour de lui. Il l’avait entendu. Il regarda tout autour de lui, pour être sûr de ne pas rater le son de la voix de la demoiselle si elle l’appelait de nouveau. Rien. Tout ce qu’il vit, c’est une femme, seule, entourée de plusieurs couples. En l’observant, il se dit qu’elle était très belle. Quelque chose en elle la rendait très sauvage, sûrement son regard ; ses deux prunelles dévisageaient et dévoraient à peu près autant les hommes de la salle, sans même qu’elle ne se rende compte, certainement. L’air aguicheur, se mordant presque les lèvres – d’énervement – elle regardait autour d’elle, à la recherche de son partenaire. Adam réalisa que les deux prunelles étaient d’un bleu océan, et que ses cheveux châtains faisaient ressortir encore plus son teint de peau très pâle, voire même nacré. Là, il comprit alors que la demoiselle qui venait de capter son regard était la demoiselle qu’il recherchait, la demoiselle avec qui il allait participer une bonne partie de la soirée ; la seule et unique Heaven C. Weather. Qu’était le C. ? Aucune idée ; il s’intéressait plus à la première partie de son nom. Heaven. Bien choisi, effectivement ; elle était une de ces demoiselles tout-à-fait belles et charmantes, peu importe l’œil qui les jugeait : le genre de femmes qui plaisait à tout le monde, sans exception, ces personnes qui avaient une chose unique en elles. Dans le regard, peut-être, ou dans leur façon de se déplacer, dans leur grâce féline, dans leur préciosité. Elle s’approcha, doucement, un petit air frustré au visage. Il lui fit un sourire charmeur en la voyant venir.
« Adam Porter ? »
Yep, il avait eu de la chance.
« Le seul et unique… Mademoiselle Weather. »
Il avait décidé de se la jouer prince charmant – quelque chose qui, habillé ainsi, lui allait à peu près. Depuis quand était-il devenu un homme à femmes, déjà ?
« Je dois bien avouer que j’ai de la chance… et que vous portez très bien votre prénom. »
Il planta son regard dans les deux perles azurées, séduit et conquit. Là, il se rapprocha d’elle, et lui tendit la main, un petit sourire en coin.
« M’accorderiez-vous cette danse ? »
Il connaissait la réponse, évidemment ; oui. Il savait aussi que toutes ses séances d’entraînement pour apprendre la valse allaient enfin payer – lui qui pensait que jamais il n’aurait à danser une valse avec une aussi belle créature, eh bien, le voilà dans le faux… –, et il savait aussi qu’il n’aurait pas pu rêver d’un meilleur tirage. Quoique, il aurait pu avoir Emma. C’est vrai. Mais avec un peu de chance, il la croiserait ici.
« A moins que vous ne préfériez tout d'abord porter un toast à cette belle soirée qui semble si bien commencer... »
Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Lun 2 Nov - 23:51
"Sometimes, just let you go"
Heaven & Adam
Commençant sérieusement à m'agacer toute seule, mes mains se croisent et se décroisent, je commence à être tendue et connaissant mes antécédents et mon caractère c'est plutôt mauvais signe. C'est bien pour ça que si ma tentative se résume par un échec cuisant, je vais sûrement rentrer et jurer contre Riley et tous les dieux qui m'ont fait venir ici. Heureusement pour moi, ma dernière tentative a l'air d'être la bonne, le jeune homme en face de moi me sourit gentiment.
« Le seul et unique… Mademoiselle Weather. »
Sans le vouloir, un soupir de soulagement passe mes lèvres. Ce n'est pas vraiment comme si je mourrais d'envie de valser avec le prince charmant de la soirée mais j'ai pris tant de temps à me préparer...Bon j'avoue, je n'ai jamais vraiment pu me la jouer princesse quand j'étais petite et là j'avais l'impression de devenir le genre de filles que j'ai toujours voulu être. Pour autant, je voyais les contes de fées de façon différente qu'avec un tirage au sort. J'aurais dû arriver, croiser le regard DU prince, le seul, l'unique et entre lui et moi serait né un lien, quelque chose d'inexplicable...Bref, je suis vraiment incorrigible, dans le monde moderne, les liens sont poussés, c'est comme ça, il faut que je m'y fasse.
« Je dois bien avouer que j’ai de la chance… et que vous portez très bien votre prénom. »
Les paroles de mon cavalier me tirent de mes rêveries et je ne peux m'empêcher de sourire en entendant ces quelques mots. Ma "mère" me disait tout le temps la même chose, que j'étais son petit paradis et que je portais bien mon prénom. Entendre ces quelques mots me pousse à me concentrer réellement sur Adam et pourtant, vous savez à quel point c'est difficile pour moi de m'intéresser à un homme autrement que pour lui mettre mon genou entre les deux jambes. Pour autant, je dois bien dire que celui là ne me donne absolument aucune envie de violence particulière. Brun, avec un visage plutôt enfantin, ce jeune air contraste parfaitement avec sa tenue, un costume sobre mais extrêmement classe et je dois avouer qu'il est du genre attirant. Cependant, je ne pense pas que la situation soit vraiment naturelle pour lui, il a l'air du genre simple, sensible et pas du tout précieux et fils à papa comme la plupart ici. Je ne vais pas me plaindre, c'est exactement le genre d'homme qui peut me plaire et pour danser, autant que mon partenaire soit à mon goût !
« M’accorderiez-vous cette danse ? »
Mes yeux se baissent machinalement sur la main qu'il me tend avec douceur mais je ne peux empêcher un frisson de me parcourir l'échine, j'ai toujours cette réaction quand un garçon fait un mouvement vers moi. J'imagine que ce sont des séquelles que je vais mettre du temps à effacer. Pour autant, en plus des séquelles, je crois que le frisson traduit un peu de stress...Je ne sais pas vraiment danser en réalité. Je ne suis pas le genre de filles parfaites ayant préparé cette soirée depuis des mois ou sachant danser dès le berceau. J'hésite à lui répondre, je dois paraître parfaite et élégante, il est temps de soigner mes mouvements, tous autant qu'ils sont.
« A moins que vous ne préfériez tout d'abord porter un toast à cette belle soirée qui semble si bien commencer... »
Un nouveau sourire se dessine sur mes lèvres fines, c'est exactement le genre de phrases que je m'attendais à entendre ici et je ne peux pas m'empêcher de penser que ce n'est pas exactement le Adam que j'aurais pu rencontrer dans d'autres circonstances. Le prince charmant est beau en façade mais c'est une première rencontre, j'espère voir un cavalier plus naturel dans les prochaines minutes. Mais qu'est-ce que je raconte ? Rien n'est naturel ici, ni lui ni moi. C'est d'ailleurs pour ça que je lui souris gentiment, essayant d'être naturelle même si je ne suis pas stupide, je sais bien que tous les artifices jouent en ma faveur.
Heaven - Après t'avoir cherché dans cette foule de couples tous plus mignons les uns que les autres, je t'avoue que je prendrais bien un verre !
A cet instant précis, j'ai envie de me frapper. Riley le ferait d'ailleurs ! Ce n'est absolument pas ce qu'une demoiselle de ce genre de soirées ferait ! Elle aurait dit quelque chose du genre "J'accepterais volontiers un verre du plus bel homme de la soirée". Enfin bref, quelque chose qui ne me ferait pas passer pour une désespérée essoufflée, ce que je suis, évidemment.
Heaven - Si j'avais dû choisir entre tous ceux à qui j'ai demandé s'ils étaient toi, je pense que je t'aurais choisi toi. Alors oui, cette soirée commence de la meilleure des façons !
Qu'est-ce que je raconte mon dieu..Et je le tutoie en plus ! Je n'ai vraiment jamais été doué pour les rapports humains. Je n'ai plus qu'à prier pour qu'Adam soit du genre tolérant et patient. Je le plains un peu. Fais ton plus joli sourire Heaven.
Heaven - Euh...Ca ne dérange pas que je tutoie au moins ? Je suis désolée, c'est venu naturellement, je peux arrêter si ça pose un problème...
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Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Sam 7 Nov - 0:04
"Sometimes, just let you go" × ft. Adam & Heaven
Il y a des fois où l’on s’étonne assez fortement soi-même : Adam s’était étonné de l’accueil qu’il avait réservé à la demoiselle devant lui. Certes, elle portait très bien son prénom… D’ailleurs, c’était ça, le souci : devant une si jolie belle cavalière, il n’avait flanché en rien. Il s’était contenté de l’accueillir tel le plus charmant des princes l’aurait fait. Quelque chose de nouveau pour le timide souffrant d’angoisse sociale qu’il était : mais que lui arrivait-il depuis qu’il était à Mystic Falls ? Un autre Adam semblait émerger de sa chrysalide. Etrange… Et, visiblement, cet accueil sembla plaire à la demoiselle, qui accueillit sa petite présentation avec un soupire de soulagement. Bien, déjà, une bonne chose de faite : elle ne semblait pas intimidée à l’idée de danser avec un inconnu, ni même complètement indifférente aux charmes d’Adam, ce qui allait aider à créer une connexion entre les deux pour le moment tant attendu de la valse ; difficile de danser avec un ou une partenaire qui nous rebute, n’est-ce-pas ? En même temps, cela paraissait peu probable : plus Adam s’attardait sur les alentours, et plus il pouvait remarquer que personne ici ne lui était répulsif ; une soirée pour le chic du chic, le gratin de la société, pas les plus riches, mais simplement les plus classes, élégants, et beaux. Comme si cela avait été le critère d’invitation principale : la beauté entière de Mystic Falls s’était donné rendez-vous au Whitmore College.
Après un soupir de soulagement, la seconde réaction d’Heaven fut de sourire au petit compliment qu’Adam lui avait adressé. Quelque chose de très flatteur, somme toute très classique, mais c’était ce que son père lui avait toujours dit : les demoiselles aimaient fortement tout ce qui était cliché. Elles aimaient les mots, paraît-il : il fallait leur dire les choses, clairement. Il fallait énoncer le compliment. Le répéter. Trouver un autre moyen de le dire. Le répéter. Trouver un moyen encore de le dire mieux, puis le répéter. Il fallait le chanter, l’écrire dans un poème, le dire, le fredonner, le chantonner. Il fallait le répéter. A bien y réfléchir, il n’était pas sûr que les femmes uniquement étaient intéressées par ça ; lui aussi aurait bien aimé être complimenté de la sorte par la demoiselle. Mais les rôles n’allaient pas encore s’inverser : il était de coutume pour les hommes de faire le premier pas, ou même les premiers pas, et si la damoiselle ne semblait pas résolue à répondre au damoiseau, alors il se devait de continuer et de poursuivre dans ses efforts. Aussi allait-il poursuivre : détaillant la demoiselle qui le détaillait d’ailleurs au même moment, il lui tendit la main. Elle ne réagit pas : elle ne recula pas, ne fit rien transparaître sur son visage, hormis cette douce anxiété trop chère et trop connue aux yeux d’Adam pour qu’il ne la reconnaisse pas.
Comme une manière d’alléger l’atmosphère et de calmer le stress d’Heaven, il l’invita à porter un toast tout d’abord. Ce n’était pas exactement ce qu’il aurait en temps normal – eh, tu voudrais pas un coca, ‘tiotte ? –… mais il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il était peut-être mieux d’être un peu plus formel que d’ordinaire. Au vu des circonstances, son ton léger de d’habitude n’était peut-être pas le plus adapté… à moins qu’elle ne décide pour lui qu’il fallait être plus proche et familier l’un de l’autre. Ce qui ne le dérangerait pas véritablement, pour être tout-à-fait honnête. Sourire de la princesse, qui décide d’enfin prendre la parole. Elle le tutoya : parfait. Elle accepta son offre de prendre un verre : parfait. Elle remarqua son allusion aux couples mignons : oh que oui, ils étaient mignons, tous bien accordés… Et tous si superficiels, à la fois. Il se mit à sourire et laissa un petit rire s’échapper. Elle reprit la parole : enfin, le compliment tant attendu se fit entendre. Là, tout doucement, il sentait qu’il allait pouvoir paraître moins formel que ce qu’il n’avait cru au départ. Et… Apparemment, de ceux qu’elle avait choisi, il était celui qui lui plaisait le plus. Ma foi, pas étonnant : tout le monde sait qu’Adam Porter a le physique d’un Dieu Grec. Je n’ai pas dit quel Dieu du Panthéon, après tout…
Elle lui demanda si elle pouvait le tutoyer. Il se sentit puissant, à ce moment : alors c’était ça, ce que ses amis ressentaient, lorsqu’ils parlaient à une personne angoissée qui perdait ses moyens et parlait beaucoup trop vite, ayant l’impression totale et permanente d’avoir faire une grosse bêtise ? Il comprenait mieux l’effet que cela faisait de lui parler en voyant Heaven : elle n’était pas si différente de lui, finalement. Lorsqu’il sentit qu’elle avait fini de parler, il fit un petit sourire, et son regard afficha à la fois de la compréhension et… De l’attendrissement ?
« Va pour le verre, alors, Heaven. Pas de souci pour le tutoiement, je n’attendais que ça… Cela me fait bien rire de te voir si stressée et perdue ; cette place est la mienne, d’habitude… »
Sourire qui en dit long sur quel genre de personne il était : incertaine, timide, anxieuse... Il recula de deux à trois pas, puis s’écarta, montrant de son bras le buffet où ils allaient pouvoir s’abreuver. Galanterie la plus totale. Son sourire en coin en disait long ; il allait s’amuser avec elle. Non pas comme le faisait les deux garçons, mais il sentait d’ores et déjà que c’était une bonne rencontre, et qu’Heaven était une personne plutôt agréable à côtoyer au quotidien. Il espérait la revoir après cette valse…
« … Et je te retourne le compliment : je n’aurais pas voulu une autre cavalière pour cette valse si particulière… Pour ma première valse. »
Il avait presque l’air gêné en disant cela, mais il gardait le sourire : il savait danser, valser, il avait pris des cours, mais il s’agissait véritablement de sa première valse… officielle, si on pouvait appeler ça comme ça. Elle s’avança, puis il la suivit, fermant la marche. C’était un spectacle amusant que de voir Adam comme celui qui dominait et protégeait ; lui, un homme ? Vraiment ? Quoiqu’un homme ne devait pas forcément être la créature virile et écervelée des Romans Médiévaux…
« Dis-moi en plus sur toi, Heaven. Qui es-tu, d’où viens-tu, et que fais-tu ? J’aime connaître les personnes à qui je m’adresse ; désolé d’être si curieux. »
Dit-il, presque pour justifier cette curiosité. Il saisit son verre et le tendit en direction d’Heaven, pour trinquer. Il buvait rarement autre alcool qu’une bière, et n’aimait pas forcément tout ce qui était pétillant, champagne, etc, mais il savait faire un effort pour les grands évènements. C’était un grand évènement.
Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Jeu 12 Nov - 0:17
"Sometimes, just let you go"
Heaven & Adam
Je sens l'une de mes mains trembler très légèrement et durant mon court flot de paroles, j'ai senti les mots s'emballer et surtout, s'accélérer. C'est mauvais signe. Quand je suis stressée, je parle vite, personne ne me comprend, c'est une des façons les moins discrètes de prouver son anxiété. Heureusement pour moi, Adam ne semble pas être le genre de garçons à me descendre plus bas que terre s'il se sent supérieur. Je crois même voir une petite lueur de compréhension dans ses yeux mais en même temps, je sens une légère coloration rose me monter aux joues. Du nerf Heaven, tu n'es plus une gamine ! Et de toute façon, qui te dit qu'il a remarqué quoi que ce soit ?
« Va pour le verre, alors, Heaven. Pas de souci pour le tutoiement, je n’attendais que ça… Cela me fait bien rire de te voir si stressée et perdue ; cette place est la mienne, d’habitude… »
C'est pas vrai je suis vraiment la pire des nouilles...Soyons clairs, au moins, les choses sont fixées. Je suis angoissée, stressée, il l'a remarqué et visiblement, ça ne le dérange pas. C'est plutôt un bon point mais ce qui commence sérieusement à me donner mal à la tête c'est ce peu de ressemblances avec la Heaven que je suis normalement. Je suis une sorcière, une femme forte, indépendante, avec un caractère à la con, associale et plutôt sans cœur alors je me le demande bien : « qu'est-ce que je fous » ? Dans un sens, si d'habitude, la place de stressé est la tienne, il comprend peut être ce qui se passe dans mon cerveau. Et d'ailleurs...Comment ça, il n'attendais que ça, le tutoiement ? ...Je crois que je vais rougir encore plus, sauvez moi.
« … Et je te retourne le compliment : je n’aurais pas voulu une autre cavalière pour cette valse si particulière… Pour ma première valse. »
Il va vraiment falloir, pour ma santé mentale, qu'il arrête les compliments. Je n'en ai pas l'habitude.De toute façon, je n'ai pas l'habitude qu'un homme s'arrête à mon sujet autrement que pour me proposer une nuit avec lui, une bière à la main. Autant vous dire que le dernier qui a fait ça n'a pas pleurer longtemps. Enfin bref, il y avait bien Azriel, il était tellement gentil, même trop. Et Michael...Ne pensons pas à Michael. Surtout pas. Mais Adam est vraiment d'un genre particulier et je n'ai vraiment pas l'habitude qu'on prenne soin de moi au point de me laisser passer devant. J'ai vraiment besoin de sortir un peu plus.
« Dis-moi en plus sur toi, Heaven. Qui es-tu, d’où viens-tu, et que fais-tu ? J’aime connaître les personnes à qui je m’adresse ; désolé d’être si curieux. »
Là par contre, plus de rose, ni de rouge, juste un sourire amusé. Il essaie de se justifier d'une question qui pourtant est la première à me mettre si à l'aise. Je prend le verre qu'il me tend, préparant ce que je vais pouvoir dire. « Bonjour, je suis une sorcière qui a passé une partie de sa vie en asile suite à un salaud qui m'a brisé le cœur et m'a fait perdre mon bébé. Sinon, j'aime bien les chamallows ». Hum...Je suis sûre qu'il y a un meilleur moyen de dire ça.
« Trinquons. »
Pour la première fois depuis très longtemps je trinque avec un homme, le sourire aux lèvres et boit une gorgée de ce champagne pas mauvais ma foi. Je sais qu'il attend ma réponse, j'espère juste ne pas le décevoir avec le pathétisme de ma vie actuelle.
Heaven – Qui je suis réellement est un peu dur à expliquer, j'ai eu pas mal d'expériences compliqués et...Quelques capacités spéciales, pour couronner le tout mais je peux au moins te dire que je viens de Los Angeles et que je suis journaliste ce qui est déjà un bon point j'imagine !
Intérieurement, je prie pour qu'il ne m'en demande pas plus sur mes « capacités » (comprenez pouvoirs) et sur mes expériences (comprenez asile et bipolarité) parce que je ne saurais pas quoi lui répondre. Après tout, Riley est la seule personne ici à connaître ma vie dans les détails et c'était déjà assez compliqué pour moi de lui raconter.
Heaven – Je sais que ça va paraître stupide mais...J'espère que mes manières sont...Enfin tu vois...Adaptées à la situation. Pour tout te dire, je n'ai jamais appris à me comporter en société, c'est vraiment nouveau pour moi. C'est un autre monde.
Je m'en veux de paraître aussi faible mais c'est plus fort que moi, j'ai la sensation de ne pas avoir besoin d'être agressive, forte et sûre d'elle devant Adam. Il a un regard très doux qui me met à l'aise sans le vouloir. Il n'est pas d'une beauté impressionnante, pas d'une carrure énorme, pas le genre de mecs auprès de qui je dois paraître parfaite...En résumé ? Il est parfait pour mes premiers pas dans ce genre d'univers.
Heaven – Tu sembles être bien plus à l'aise que moi, tu as l'habitude ? Après tout, moi non plus je ne connais rien de toi.
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Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Sam 14 Nov - 23:11
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C’était plutôt plaisant pour le jeune homme de voir la demoiselle ainsi réagir à chacun de ses faits et gestes. Il se sentait… plus confiant. Un sentiment qu’il ne ressentait que rarement. Cela le changeait de d’habitude. Il avait l’impression à la fois de lui plaire et d’en imposer. Pour lui, il y avait une différence certaine – mais subtile – entre le charisme et l’attrait ; une personne pouvait être belle sans posséder un charisme incroyable, ou l’inverse, une personne que l’on estime pas faire partie des canons de beauté pouvait être incroyablement attachante et impressionnante. Pour lui, il ne faisait partie d’aucune de ces deux catégories… Et pourtant, à la lumière des derniers évènements – Tennessee, Emma, et maintenant Heaven – il se disait avoir un certain charme. Il détailla une fois encore la demoiselle ; elle semblait si honteuse d’elle. Il aurait cru se revoir dans son appartement, lorsqu’il s’était retrouvé seul avec Tennessee dans sa chambre. Il s’était trouvé faible et cruellement fragile, il avait eu cette désagréable impression d’avoir besoin – un besoin vital – d’une autre personne pour ne serait-ce que respirer. Il avait détesté ça, aussi comprenait-il le rouge montant au joue d’Heaven. Il lui dit, gentiment, calmement, qu’elle laissait transparaître une certaine angoisse. Il souriait ; après tout, était-ce si grave ? Cette valse n’était qu’un instant dans la vie des deux jeunes, et il était clair qu’ils allaient bien vite oublier tout ça – l’alcool aidant.
Ce n’est plus tant le rouge qui lui monte aux joues lorsqu’Adam lui dit qu’il espérait pouvoir la tutoyer et lorsqu’il lui avoue qu’il la trouve très belle, mais plutôt l’écarlate des camélias. Oui, c’est cela : Heaven, en ce moment, ressemblait à un beau camélia japonais. Il se mit à sourire. L’image était… assez particulière, bien qu’un peu vrai, sur le coup. Elle sourit d’un air amusé lorsqu’Adam lui demanda qui elle était, et lorsqu’il décida qu’il était temps d’en savoir plus sur elle. Il lui tendit un verre, qu’elle accepta. Heureusement qu’on se trouvait dans cette salle bondée de monde et qu’il s’agissait d’un évènement particulier – ou on aurait pu se poser des questions en voyant un parfait inconnu offrir de l’alcool à une jeune demoiselle si élégante. Elle semblait réfléchir sur ce qu’elle pouvait dire ; décidemment, elle était vraiment stressée… Même lui était plus spontané qu’elle, y compris dans ce genre de situation incroyablement gênante et intimidante. Il l’écouta avec attention.
Ce qu’elle lui dit, toutefois, le troubla énormément. Lui qui était venu à Mystic Falls pour trouver des créatures surnaturelles, et qui s’attendait à une chasse très longue et pleine de rebondissements, il ouvrit grand la bouche. Il allait parler… Puis se tut. Puis, il décida de parler à nouveau… Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il n’en croyait pas ses oreilles. Sérieusement, venait-elle de lui dire ce qu’il avait entendu ? Et qu’avait-il entendu, d’abord ? « Coucou, je suis une Sorcière. » Oui, c’est bien ce qu’il avait entendu, définitivement. Il sentit ses jambes devenir lourdes, et eut presque l’impression de tomber par terre, fesses les premières. Puis, il se calma. Lentement. Qu’allait-il répondre à tout ça ? Il n’en savait rien. Il voulait en savoir plus ; mais cela serait certainement très compliqué, et maladroit, et mènerait à un malaise plus que sûr. Il n’y avait qu’une seule chose à faire pour en savoir plus : la suivre et enquêter sur elle. Pour l’instant, il allait jouer le jeu du parfait cavalier souhaitant épargner à sa belle demoiselle de parler de choses qui pourraient être compliquées. Il apprit après qu’elle était une journaliste, et qu’elle venait de Los Angeles. Cela faisait… loin. Et c’était une grande ville, plus grande encore que la Nouvelle-Orléans. C’est étrange qu’elle soit si timide et perdue, alors même qu’elle venait d’une des plus grandes villes au monde.
Elle s’excusa ensuite de ses manières ; elle n’était pas sûre de savoir se comporter en société. Adam rit lorsqu’il entendit cela ; c’était si… Ironique. C’était l’anxieux social, timide, stressé, angoissé et hyperactif qui allait donner des leçons de vie en société à la fille venant de Los Angeles. Monde parallèle. Il la laissa terminer ; elle semblait se calmer et s’apaiser petit-à-petit. Aucun son n’était pourtant sorti de la bouche d’Adam : elle s’était calmée toute seule, simplement en regardant Adam dans les yeux. Elle lui demanda s’il avait l’habitude de ce genre de réception. Mon Dieu, si elle savait… Il sourit, avant de dire, toujours de son ton très doux :
« Moi, avoir l’habitude de ce genre de réception ? Mon Dieu, non… Pour te dire la vérité, ce matin, j’étais dans le même état que toi. Je tremblais et j’étais à la limite de la crise d’angoisse à l’idée de me dire que j’allais rencontrer ici toutes les personnes hautement placées dans la société. Mais… Finalement, ce ne sont que des hommes comme les autres. Les gars ont tous le même costume noir très classe et cher, horriblement cher, et les demoiselles ont toutes des robes différentes et se ressemblent toutes, à l’exception de quelques-unes qui n’ont pas l’air d’appartenir à ce monde si surfait… Dont toi. »
Il l’avait complimenté non pour la rassurer, mais simplement pour lui dire la vérité : il avait été invité ici car il était en troisième année, et qu’il se devait de montrer l’exemple, de venir danser avec les autres. Il avait accepté l’invitation car il avait voulu voir ce à quoi ressemblait l’élite de Mystic Falls, l’élite parmi laquelle pouvait se dissimuler ceux qu’il cherchait. Et, finalement, il avait croisé une autre personne, une personne bien différente de tous les autres présentes ici, et il en était très heureux.
« Tes manières ? On va dire qu’elles ne sont pas véritablement adaptées à ce genre de monde… Même si pour une première fois, c'est déjà plutôt pas mal. Mais les miennes ne sont pas non plus adaptées, tu sais, pour être honnête. Je ne vais pas souvent en soirées mondaines. Angoisse sociale. J’essaye d’éviter les salles bourrées de monde, surtout si je me sens seul… Mais avec toi, ça n’est pas le cas. J’ai l’impression d’avoir trouvé une des rares personnes ici qui me ressemble… »
Large sourire, encore une fois. Heureusement qu’elle avait été là, Heaven, sinon le bal aurait été… moins intéressant.
« Ce qu’il y a à savoir de moi… Hm… Adam Porter, étudiant en Littérature, troisième année, 21 ans. Je viens de la Nouvelle-Orléans, j’ai du déménager pour des raisons familiales. A mes heures perdues, je joue du Piano, et je me surprends à chanter sous la douche. Je dois dire que j’ai plutôt une belle voix. » dit-il, sous le ton de la plaisanterie, voulant faire sourire la belle – il espéra faire mouche.
Il marqua une courte pause, pendant laquelle il en profita pour boire une autre gorgée. Il n’aimait pas vraiment le champagne, ça lui irritait la gorge et lui faisait avoir des frissons.
« Plutôt étonnant, que ce soit la demoiselle originaire de Los Angeles, qui ignore tout de ce monde si élitiste et fermé. »
Il sourit, pour lui faire comprendre que ce n’était pas du tout une attaque ou quelque chose de ce genre, mais seulement une touche d’humour un peu taquine.
Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Dim 15 Nov - 23:34
"Sometimes, just let you go"
Heaven & Adam
La musique vient de changer, passant à un slow encore plus doux que le précédent et je commence à prendre véritablement en compte la danse que je vais devoir faire. Alors que je regardais l'un des couples, mes yeux reviennent vers ceux d'Adam et je finit nez à nez avec l'un de ses plus jolis sourires, encore une fois.
" Moi, avoir l’habitude de ce genre de réception ? Mon Dieu, non…"
Je ne peux m'empêcher d'être heureuse d'entendre ça, je n'avais vraiment pas envie de tomber sur le mec qui connait la drague et les bonnes manières sur le bout des doigts, habitué d'une ambiance d'apparences et de faux luxe. Je n'arrête pas de penser au fait qu'Adam est vraiment le type d'hommes que je voulais pour le bal d'Halloween, je ne sais pas exactement comment le tirage au sort a été fait mais j'ai eu énormément de chance. Je me souviens de la dernière "fête" à laquelle je suis allé. J'étais avec Michael à ce moment là et il avait insisté pour que je l'accompagne à l'anniversaire d'une de ses amies de promo, à contre-coeur, j'y étais allé, pour lui faire plaisir. Il m'avait présenté à tout le monde, avait parlé de la "femme de sa vie" et autres stupides mensonges mais aussi fou que cela puisse paraître, je garde un bon souvenir de ce soir là. Danser, les yeux dans les yeux, avec l'homme que j'aimais...Toute ma gêne n'est rien face à cette image.
"Pour te dire la vérité, ce matin, j’étais dans le même état que toi. Je tremblais et j’étais à la limite de la crise d’angoisse à l’idée de me dire que j’allais rencontrer ici toutes les personnes hautement placées dans la société. Mais… Finalement, ce ne sont que des hommes comme les autres. Les gars ont tous le même costume noir très classe et cher, horriblement cher, et les demoiselles ont toutes des robes différentes et se ressemblent toutes, à l’exception de quelques-unes qui n’ont pas l’air d’appartenir à ce monde si surfait… Dont toi."
La voix d'Adam me tire de mes rêveries d'un passé dans lequel j'étais heureuse (du moins je crois) et je me rend compte que mon cavalier a sûrement passé autant de temps à se préparer que moi mais également que nous avons la même vision des choses. Il n'est pas un habitué de ces soirées, moi non plus, les gens ne sont qu'apparences... En bref, je ne peux qu'espérer le revoir en dehors de tout ça, au naturel. Je suis sûre, pour la première fois depuis longtemps, qu'on pourrait bien s'entendre. Je crois que mon sourire sincère veut tout dire. Je n'avais pas fait de sourire sincère depuis Riley et l'Eglise...Mon dieu j'en ris encore quand j'y pense.
« Tes manières ? On va dire qu’elles ne sont pas véritablement adaptées à ce genre de monde… Même si pour une première fois, c'est déjà plutôt pas mal. Mais les miennes ne sont pas non plus adaptées, tu sais, pour être honnête. Je ne vais pas souvent en soirées mondaines. Angoisse sociale. J’essaye d’éviter les salles bourrées de monde, surtout si je me sens seul… Mais avec toi, ça n’est pas le cas. J’ai l’impression d’avoir trouvé une des rares personnes ici qui me ressemble… »
Ce qui est bien avec Adam, c'est qu'il pense la même chose que moi sans que j'ai besoin de le lui demander. Bon dans un sens, j'ai aussi appris que mes manières sont ridicules (il n'a pas dit ça mais c'est comme ça que je le ressens) mais que visiblement, ça lui plait. Enfin ce n'est pas vraiment que ça lui plait mais ça lui ressemble. Nous sommes donc deux invités ridicules qui essayons de se fondre dans la masse sans y arriver. En bref ? Nous sommes pitoyables. Mais ce qu'il y a de bien, c'est que nous sommes deux à l'être. J'ai quasiment envie de lui faire un câlin mais il ne faudrait pas abuser non plus.
« Ce qu’il y a à savoir de moi… Hm… Adam Porter, étudiant en Littérature, troisième année, 21 ans. Je viens de la Nouvelle-Orléans, j’ai du déménager pour des raisons familiales. A mes heures perdues, je joue du Piano, et je me surprends à chanter sous la douche. Je dois dire que j’ai plutôt une belle voix. »
Je ne peux m'empêcher de rire en l'entendant, je crois que c'était le but recherché. Et vous vous souvenez de mon imagination débordante ? Et bien j'ai l'image d'Adam, dans la douche, à chanter. Oui, nu, tout à fait. Um, s'il est aussi bien foutu qu'il est beau et gentil, c'est une vision plutôt agréable. Mais qu'est-ce que je raconte ?
« Plutôt étonnant, que ce soit la demoiselle originaire de Los Angeles, qui ignore tout de ce monde si élitiste et fermé. »
Encore une fois, c'est Adam qui me sort de mes rêveries, s'il savait que cette fois, elles le concernaient, sans doute qu'il sourirait un peu moins. Ou un peu plus, sait-on jamais ! En tous les cas, je ne peux m'empêcher de sourire à sa remarque. Je suis une exception de la nature, c'est qu'on me disait toujours. Et puis Los Angeles, ce n'était qu'une destination parmi tant d'autres, j'aurais pu aller n'importe où, tant que je m'éloignais de mes parents et de Michael. La preuve, je suis à Mystic Falls aujourd'hui, c'est bien moins classe et chic.
Heaven - Je me suis installé à Los Angeles par défaut à l'époque tu sais et je sortais rarement. J'étais sociable avant.
Mais depuis que je suis sortie de l'hôpital, tout a changé. Mon sourire s'éteint en y repensant, je n'ai jamais pu oublier les cris de souffrances derrières les portes fermées, les calmants et les punitions, les lavages de cerveau, les "solutions"...Les "solutions"...Un flash passe devant mes yeux, je me sens partir en arrière et attrape la première chose qui me passe sous la main...La main d'Adam. Je reste comme une idiote un quart de seconde avant de le lâcher.
Heaven - Excuse moi, j'ai eu un vertige...On devrait aller danser avant que le tirage au sort ne nous sépare !
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Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Sam 21 Nov - 0:09
"Sometimes, just let you go" × ft. Adam & Heaven
Plus le temps passait, et plus Adam était sûr d’une chose : la demoiselle l’appréciait beaucoup, et était très heureuse de l’avoir pour cavalier. Il n’avait pas à se plaindre non plus ; il était tombé sur la bonne personne, la seule qui lui ressemblait, certainement. Un couple bien assorti et pourtant très étrange en ce lieu ; allaient-ils faire tâches entre toutes ces personnes si habituées à ce style de vie ? De toute façon, à bien y réfléchir, Adam avait toujours été un peu maladroit et en trop, le genre de gars qui s’invitait sans le vouloir et semblait être complètement décalé. Une fois de plus ou de moins, cela ne changerait rien ; et puis, il avait au moins la consolation de ne pas être le seul perdu ici. Merci, Heaven. Elle se perd dans un des sourires d’Adam, et lui répond par un autre sourire à chacune de ses phrases. Elle était adorable, si décalée, c’en était amusant et mignon. Il manque de rire en voyant la mine déconfite d’Heaven après son speech sur ses manières ; eh, il ne voulait pas dire qu’elle manquait de grâce, non, mais qu’elle avait un charme différent des canons de cette haute société. C’est différent, tout à fait différent. Il sent bien, cependant, qu’elle comprend l’intention derrière ses paroles, et qu’il n’a pas besoin de se justifier plus qu’outre mesure. Il ne dit mot, et continua de lui parler et de la regarder.
Elle rit à sa blague – qui n’était pas d’un très haut niveau, nous parlons d’Adam après tout – puis semble se perdre un peu. Elle lui explique qu’elle ne vivait à Los Angeles que par défaut (est-ce seulement possible, de vivre dans une si grande ville, offrant tant de possibilités, sans jamais en profiter ni sans jamais être distrait par le bruit, l’ambiance, les drag-queens, et tout ce qui existait là-bas ? Même le reclus, hyperactif, angoissé socialement qu’était Adam était sûr qu’il y passerait un bon temps, et qu’il se perdrait à errer dans les casinos tous plus grands les uns que les autres. Il sent un contact agréable ; sa main droite. Elle lui a pris la main. Pendant presque une dizaine de secondes, il a presque une absence. Faisait-elle le premier pas, d’une façon aussi brusque, maladroite ? Remarquez, la drague maladroite, Adam connaissait, il était un spécialiste. Il réalisa bien rapidement que ce n’était pas réellement ce qui arrivait ; il la vit basculer en arrière, le regard vide. Il ne reconnaissait que trop bien ce qui lui arrivait ; il était un habitué de ses malaises et vertiges passagers. Il la retient, serrant sa main, pas trop fort, mais juste avec assez de poigne pour faire en sorte qu’elle ne bascule pas plus vers l’arrière. Avant qu’elle ne puisse en placer une, il posa sa main gauche sur son épaule, et il se rapproche un peu d’elle. Elle pouvait certainement sentir son souffle sur son visage, ou sur son cou. Oui, définitivement, il était proche.
« Ca ne va pas ? Eh ? Heaven ? Tu as besoin d’air, d’eau ? »
Généralement, il avait besoin de respirer seul à l’abri de tous les bruits du monde. De l’air bien frais. Mais c’était peut-être différent pour elle ; il était un cas plutôt à part, un cas plutôt aggravé. Elle le rassura, lui disant que ce n’était rien, s’excusant d’avoir eu un vertige. Depuis quand devait-on s’excuser d’avoir un vertige, de s’être senti mal, d’avoir pensé à quelque chose de mauvais ? Ah, oui, elle s’excusait de lui avoir touché la main, sûrement. Cela ne lui avait pas spécialement déplu, même s’il ne ressentait rien de ce genre pour la demoiselle. Le visage d’Emma lui revenait, encore et encore. Il adressa un sourire et un regard réconfortant à Heaven.
« Hey, pas de souci pour ça, ne t’excuse pas… Tu es sûr que tout va bien ? »
Il ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiet, bien sûr. Il avait vécu bien trop de fois pour voir une personne souffrir comme lui. Devant son insistance, il lâcha l’affaire. Force de caractère d’Adam ? Proche de zéro. Il reprit sa main, et fit quelques pas en arrière, l’attirant tout doucement vers elle. Il entendit la musique et en saisit le rythme.
Il ne savait pas trop où poser ses mains. Il n’avait pas posé de limites, ni discuté de ça avec elle. Avec ses professeurs, sa mère, il savait exactement où poser ses mains. Mais avec Heaven… ? Trop hautes, trop basses ? Etait-elle du style nonne, ou un peu plus relâchée ? Il aurait certainement dit relâchée, mais pas autant que plusieurs demoiselles qu’il avait pu connaître. Il posa sa main droite sur le dos d’Heaven, vers le centre de celui-ci, n’osant pas descendre jusqu’à la courbure, l’attirant encore plus à elle. De sa main droite, il saisit celle d’Heaven, et les éloigna d’eux. Posture classique de la valse. Avant de commencer à bouger, il approcha son visage de l’oreille d’Heaven, et, doucement, très doucement, il lui dit :
« Si quelque chose ne te va pas, si je vais trop vite, ou trop lentement, dis-le moi, surtout… »
Puis, tout doucement, il fit les premiers pas, les premiers mouvements. Il suivait le rythme – très calme – de la chanson, qu’il connaissait très bien. Une des préférées de son père et de sa mère, de souvenir. Il se souvint les avoir vu, une fois, danser et valser sur cette chanson. S’il avait trouvé cette scène très ridicule à l’époque, il comprenait désormais à quel point les moments de complicité entre deux âmes ne pouvaient pas être compris par les autres. Ils devaient être simplement admirés. Il se souvint, désormais, du regard qu’ils s’échangeaient : la douceur et l’amour de celui de son père, la passion et l’intensité de celui sa mère. Dans leurs yeux, il pouvait lire un sentiment très fort. L’amour, le partage, le respect, l’envie de vivre avec l’autre encore, même après tout ce temps. Ils se mettaient à nus, sachant très bien qu’ils s’abandonnaient aux bras de l’être aimé. Adam accéléra sans le vouloir un peu le rythme, bien que tout cela restait très lent. Ses yeux se remplirent de larmes, se souvenant enfin du visage si radieux de sa mère ; il la voyait belle, forte, il la voyait être une mère et une femme. Il ne la voyait plus en train de mourir, apeurée, ensanglantée.
La vision de cauchemar avait laissé place à un doux rêve comme il en faisait rarement.
« Désolé, je me suis souvenu de quelque chose… ne fais pas attention. »
Il cligna des yeux, fortement, comme pour faire disparaître les larmes.
« J’aime bien cette chanson. Pas toi ? »
Que dire de plus que la vérité… Elle le ramenait à une époque si douce, si paisible…
Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Sam 28 Nov - 2:25
"Sometimes, just let you go"
Heaven & Adam
« Hey, pas de souci pour ça, ne t’excuse pas… Tu es sûr que tout va bien ? »
Sa voix me parraissait encore loin et je ne suis pas sûre que ce soit uniquement à cause de la musique. Les flashs qui me venaient en tête s'effacent et finalement, après m'être excusé auprès d'Adam pour ce moment de faiblesse carrément pitoyable, nous nous rendons tous les deux sur la piste de danse. Je sens le stress commencer à monter tout doucement en me retrouvant au milieu de tous les autres couples, les grandes effusions, très peu pour moi. Heureusement qu'Adam est là, j'ai l'impression de ne pas être toute seule. Enfin, nous arrivons au milieu de la piste de danse et mon partenaire prend les devants pour une danse que je ne connais absolument pas, à savoir une valse, tout simplement. Doucement, il me montre la position à utiliser pour la valse, j'avale ma salive et l'écoute attentivement quand il vient doucement me parler, tentant de concurrencer la musique qui prend toute mon attention.
« Si quelque chose ne te va pas, si je vais trop vite, ou trop lentement, dis-le moi, surtout… »
Je souris doucement, touchée par ses attentions et avec un signe de tête lui fait signe que tout va bien. Doucement, il amorce quelques pas et m'entraine avec lui et je dois bien avouer que petit à petit, le charme de la danse opère et je me sens transportée. Pendant un instant, je vois même Michael face à moi à la place d'Adam, pendant ce moment où nous étions heureux, amoureux, jeunes et en pleine possession de nos vies. Un tour, puis un autre, je reviens encore plus en arrière, nous venions de nous installer ensemble, le monde nous tendait les bras et nous étions si impatients de la découvrir...Encore un tour, je vois notre rencontre. Encore un, un de plus, deux de plus...Mon esprit revient sur terre, dans cette salle de danse où je profite d'une soirée que je n'aurais pas pensé vivre un jour, au bras d'Adam qui...A les larmes aux yeux. Je me mords la lèvre, décontenancée, si nous n'étions pas en pleine valse, j'essaierais sûrement de l'aider, quoi qu'il se passe mais là, seul la musique se fait entendre, les couples se contentent de danser, les yeux dans les yeux et moi qui ne suis pas censée m'inquiéter du sort et des humeurs d'un autre, je m'inquiète pour Adam, il a été tellement gentil avec moi.
« Désolé, je me suis souvenu de quelque chose… ne fais pas attention. »
D'un sourire complice, je tente de le rassurer, de lui montrer que ce n'est rien. Après tout, il m'a rassuré quand j'ai eu mon vertige. Un autre garçon m'aurait sûrement regardé bizarrement et je serais sûrement partie en courant, humiliée, pensant fort à Riley qui m'aurait grogné dessus parce que de toute façon on s'en fiche de ce que pensent les autres. Sans elle je suis perdue et si je n'avais pas eu Adam, ma soirée se serait très mal passée. Je lui dois bien ça. Mon cavalier cligne rapidement des yeux pour faire partir les larmes qui se formaient au coin de ses yeux, je lui sers un peu plus la main, juste pour lui montrer que tout va bien.
« J’aime bien cette chanson. Pas toi ? »
C'est dingue mais ce n'est qu'à ce moment là que j'ai commencé à m'intéresser sérieusement à la musique qui passait. Avant ça, l'ambiance entière me portait, me transportant dans mes souvenirs mais maintenant que je m'y intéresse, la musique est parfaitement dans l'ambiance de cette grande soirée. Douce, un rythme de valse parfaite, elle accompagne parfaitement nos mouvements. Seulement voilà, au bout d'un moment, évidemment, la musique se termine, nous nous éloignons donc de la foule pour se retrouver près du buffet, à l'endroit où nous étions juste avant de commencer à danser. Je passe une main dans mes cheveux, heureuse de cette première et regarde Adam qui a repris contenance.
Heaven – Je confirme que tu sais danser, tu as même réussi à ce que je ne t'écrases pas les orteils, bravo !
Je rigole doucement mais en réalité, j'espère surtout que mon humour stupide saura détendre l'atmosphère et aider Adam à penser à autre chose. Je passe une excellente soirée, meilleure que ce que je pouvais espérer, j'ai envie qu'il en soit de même pour lui. Finalement, après avoir réfléchi un peu, je décide de reprendre la parole pour discuter un peu, il a encore l'air un peu tendu.
Heaven – Tu connais du monde par ici ?
Je suis presque certaine de l'avoir vu regardé dans la salle pendant la danse et d'avoir croisé le regard de certaines personnes. Evidemment, je ne les connais pas, je ne connais personne ici. Peut être que si je souris, j'arriverais à me faire des amis. Oh mon dieu tuez moi, on dirait une adolescente en manque d'affection et d'amis. Je n'ai pourtant besoin de personne, les amis, les amours, ce n'est que secondaire. Ce qui m'intéresse en ce moment c'est mon frère, Kaleb et le moyen de gagner plus de pouvoirs pour le retrouver. Je ne devrais pas m'intéresser autant aux autres. Soit dit en passant, je n'ai pas encore vu le fameux Klaus.
Heaven – C'était une très belle danse en tous les cas, merci pour tout.
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Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Dim 29 Nov - 17:22
"Sometimes, just let you go" × ft. Adam & Heaven
Adam s’inquiétait pour la jeune Heaven. Elle insistait pour danser, mais elle semblait avoir eu une sorte de vertige, un léger malaise. Il la comprenait très bien, ça lui arrivait si souvent. Il prit sa main, à la fois pour la rassurer et pour la mener vers la piste de danse, et commença à danser, lui assurant qu’il irait à son rythme, ne voulant pas la brusquer et voulant à tout prix qu’elle se sente bien et en paix dans ses bras. Elle sourit suite aux doux mots qu’il lui avait presque susurré à l’oreille, et lui répondit par un petit signe de tête. Il n’allait ni trop vite ni trop lentement : la danse était belle, et il aimait valser avec elle. Elle n’avait pas beaucoup d’expérience, elle l’avait prévenue, mais il trouvait qu’elle s’en sortait très bien. Le rythme était volontaire doux et lent ; Adam aurait pu aller plus vite, et danser comme les autres autour d’eux le faisaient, faisant tourner leur cavalière, mais il n’en voyait pas l’intérêt, à part pour imposer de la pression à Heaven. Et puis, après tout l’alcool qu’il avait ingurgité, il n’était pas sûr de pouvoir particulièrement tenir un rythme plus soutenu, en vérité. Lorsqu’il repense à sa mère, il voit le regard d’Heaven se poser sur le sien : doux, compréhensif, mais en même temps perdue. Il lui sourit et sèche ses larmes, avant de lui dire que tout va bien, qu’il a juste eu un mauvais souvenir. Mauvais ? Non, bien au contraire : c’était le plus beau souvenir qu’il aurait pu avoir de sa mère. Elle lui sourit, complice. Adorable, Heaven.
La danse continue, et le ‘’couple’’ improvisé semble être en pleine osmose. Ils allaient et venaient au rythme de la musique, et leur complicité se voyait dans leur regard. Adam appréciait Heaven ; pas comme il appréciait Emma, non, ses sentiments pour la Chamberlain étaient bien plus forts, mais il voyait Heaven comme une très belle rencontre – pouvant déboucher sur quelque chose de plus important. Il avait envie de la décontenancer un peu, de l’étonner et de la faire sortir de cette sorte de catatonie qu’elle s’était imposée. Elle avait l’air très timide et réservée, et pourtant il savait qu’en elle se cachait une personne bien plus forte que ça, une personne qui savait prendre les devants. Il se sentait un peu comme ça, parfois, alors il pouvait bien la comprendre : il se savait plus fort que ce qu’il affichait la plupart du temps, mais il n’arrivait jamais à faire sortir sa vraie personnalité, celle du gars sur qui on peut compter plutôt que celui qu’on doit rassurer à quatre heures du mat’ après un cauchemar. Il se détestait, parfois, d’être si faible alors qu’il pourrait être si fort ; et il ne voulait que personne d’autre ressente ce sentiment si contradictoire et si destructeur. Il lui parla de la chanson, elle lui serra un peu plus la main. Ella sembla acquiescer. Quelques instants plus tard, les dernières notes se firent entendre. Ils allèrent alors se replacer près du buffet, dans un silence et calme religieux. Elle lui adresse quelques doux mots, passe ses mains dans ses cheveux. Heaven, essaierais-tu de le draguer ?
« Haha, merci du compliment ! J’ai été tenté de t’écraser les orteils plusieurs fois pour que tu arrêtes de me regarder comme si tu allais me dévorer, mais finalement, je me suis senti plutôt flatté ! » dit-il en souriant puis en éclatant finalement de rire ; elle était vraiment drôle et gentille, Heaven Weather. Ouais, il l’appréciait.
Il reprenait tout doucement contenance, tâchant d’oublier les larmes d’il y a quelques minutes. Après tout, elles étaient des larmes de joie et de nostalgie, il ne devait pas se laisser dépasser comme ça, ou encore inquiéter Heaven qui avait déjà bien du mal à gérer cette journée si nouvelle et étrange pour elle. Elle lui demande s’il connaissait du monde ici ; que devait-il répondre ? « Oui, je suis amoureux d’une fille que j’ai vu deux fois, et y’a un connard qui me tourne autour et je sais pas trop quoi penser de lui ! » ? Hm… Oui, non, il allait tourner ça autrement, tout de même.
« Pas vraiment, je suis arrivé il y a peu, moi aussi. En fait… Je connais qu’une seule personne, vraiment, ici. Emma Chamberlain, je sais pas si tu la connais, c’est une fille très gentille. Je lui ai renversé un chocolat chaud dessus et on a quand même sympathisé… haha… »
Il n’allait pas lui parler de Tennessee – ça ne servait à rien. De toute manière, il n’était pas sûr de ce qu’il allait dire. Il ne le connaissait pas vraiment, après tout. Et puis, l’autre se foutait certainement éperdument de lui.
« Et toi, au fait ? Tu connais des gens, ici, depuis que tu es arrivée ? »
Il lui sourit suite au compliment qu’elle lui avait fait.
« Merci à toi, Heaven. Sans toi, cette soirée n’aurait eu aucun charme. Vraiment. »
C’était peut-être presque trop gentil et avec trop de sous-entendus pour lui ; il voulait lui faire comprendre qu’il l’appréciait, certes, mais pas qu’il voulait flirter avec elle.
« Ca te dirait qu’on se revoit, un de ces quatre ? »
Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Mar 22 Déc - 22:56
"Sometimes, just let you go"
Heaven & Adam
Alors que la danse est totalement terminée et que je reprend même un petit four, Adam me regarde, souriant à présent. Ses larmes de tout à l'heure ne sont plus qu'un souvenir et il sourit même à mon humour totalement stupide. Pour une fois que quelqu'un qui ne s'appelle pas Riley Jenkins rigole à mes conneries, je crois que je peux le marquer sur mon calendrier. Il m'expliqua rapidement qu'il avait essayé de m'écraser les orteils (ce n'est pas très sympathique) mais pour bonne raison.
« pour que tu arrêtes de me regarder comme si tu allais me dévorer, mais finalement, je me suis senti plutôt flatté ! »
Je sens la chaleur monter en moi, preuve que le rouge me monte aux joues. Je ne matais pas ! Bon..Peut être un peu de là à le dévorer du regard, il y a un pas ! Heureusement, alors que je le pensais totalement sérieux, il explose de rire, preuve d'une simple blague. Franchement, je préfère ça. Pour autant, alors que mes questions sont totalement enfantines, Adam a l'air plutôt troublé, cherchant ses mots. Je peux le comprendre, peut-être y a-t-il sa copine dans l'assistance (ou son copain, je ne sais pas s'il est hétéro après tout !) alors en parler à une fille qu'on vient de rencontrer c'est pas forcément évident. Un instant, je me dis que je n'aurais pas dû être aussi curieuse mais je me sens à l'aise avec Adam alors évidemment, j'ai envie d'en savoir plus, de le mettre à l'aise lui aussi ! Au bout de quelques instants qui me semblent une éternité, il hoche la tête.
« Pas vraiment, je suis arrivé il y a peu, moi aussi. En fait… Je connais qu’une seule personne, vraiment, ici. Emma Chamberlain, je sais pas si tu la connais, c’est une fille très gentille. Je lui ai renversé un chocolat chaud dessus et on a quand même sympathisé… haha… »
Un sourcil curieux (mais surtout intéressée) se lève et je mange mon petit four en regardant Adam. Ce petit rire nerveux juste à la fin était la preuve criante d'un intérêt intense, cette Emma Chamberlain serait-elle la petite amie de mon cavalier ? Je sens le scoop ! Je suis vraiment une fille curieuse, tout m'intéresse. Evidemment, en temps normal, j'évite de me mêler de la vie des gens, ils sont heureux sans moi, je suis heureuse sans eux. Heureuse est un bien grand mot mais au moins je ne risque pas de souffrir de leur faute. Depuis ma sortie de l'asile je tente de me détacher au maximum des autres, pour ma propre sécurité. Ainsi, seule Riley échappe à la règle mais on ne peut pas échapper à Riley.
D'un joli sourire, Adam me demande si je connais des gens ici. Je me retiens de rire, c'est justement ce à quoi je pensais. Je ne sors pas beaucoup, mon boulot me prend un temps monstre et je suis totalement associable. Je n'ai personne avec qui sortir, personne qui m'obligerait à rencontrer des gens. Et puis je n'en ai pas envie. C'est vrai que ce soir, je me sens d'humeur à faire connaissance et à me comporter comme une jeune femme normale qui rêve du prince charmant et sourit à ceux qui l'entourent mais dès demain, cette apparence laissera place à la Heaven réservée et solitaire qui marche la tête haute, snobant les autres et se faisant mal regardé dans la rue. Je ne compte plus le nombre de fois où on m'a traité de pétasse.
« Ca te dirait qu’on se revoit, un de ces quatre ? »
Toute à mes pensées, j'entends à peine Adam quand il me dit que sans moi, la soirée n'aurait eu aucun charme mais mon éternel sourire revient sur mes lèvres. Quand je parle d'éternel sourire je ne parle pas de ce sourire gentil qui fait fondre la moitié de la salle. Je ne parle pas d'une fille lumineuse, positive, qui a la vie devant elle, qui pense à l'amour et qui rend les gens de bonne humeur. Non non, je parle d'un sourire de fille sûre d'elle même si je n'ai pas envie qu'Adam me voit comme une fille superficielle. Peut être que d'ici quelques jours, on ne se reverra plus mais autant garder un bon souvenir. En plus il me propose de le revoir, il faut vraiment que je sois moins méfiante.
Heaven – Et bien écoute ça me ferait plaisir de te revoir oui !
Alors que je l'observe toujours, attendant une réponse de sa part ou toute autre chose qui me permettrait de rebondir, un serveur passe et se prend les pieds dans ma robe. Réflexe purement magique, je fais léviter son plateau qui atterit dans mes mains alors que le serveur s'écroule au sol. Baffouillant quelques excuses, il se relève et récupère son plateau avant de partir. Même avec tout l'espoir et à la rapidité du monde, il est absolument impossible qu'Adam n'ait pas vu ce qu'il vient de se passer, il est juste devant moi. Honteuse, je baisse la tête, je n'ai pas vraiment envie de voir la peur dans ses yeux. A chaque fois que mes pouvoirs se sont exprimés, les gens en face ont prit peur, me traitant de monstre et s'en allant en courant pour être sûrs d'être en sécurité. Je me sens triste...J'aurais espéré que cela se passe autrement avec Adam. Il ne bouge pas, je vois ses pieds, sûrement est-il en train de réfléchir à la meilleure chose à faire et à l'issue de secours la plus proche.
Heaven – Pardon...J'aurais préféré que tu ne vois pas ça...
Si cela doit être mes derniers mots pour conclure cette soirée qui se passait si bien jusque là, ainsi soit-il. Je vais avoir des choses à raconter à Riley moi...
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Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Mer 23 Déc - 0:21
"Sometimes, just let you go" × ft. Adam & Heaven
Adam était heureux. Sa toute petite crise passagère était passée, et il avait passé une soirée exceptionnelle en la compagnie d’Heaven. Il l’appréciait énormément, vraiment. Elle avait pour lui une sorte de révélation ; et il espérait l’avoir impacté autant qu’elle l’avait impacté. Non pas qu’il en était amoureux, non, mais elle était de ces personnes qui semblaient le comprendre, être exactement comme lui, si incompréhensibles dans leurs attitudes. Tantôt aimables, tantôt timides, tantôt agressifs… Des gens qui ont tout simplement peur d’aborder les autres. Il se mit à blaguer à la vanner un peu, la taquinant sur le fait qu’elle le dévorait du regard – ce qui était à la fois vrai et faux ; si elle ne le dévorait pas, elle l’avait toutefois bien analysé, et elle connaissait certainement par cœur l’emplacement de ses grains de beauté – et sur le fait qu’il ne lui avait pas écrasé les orteils malgré son envie persistante de le faire ; après tout, il ne fallait pas briser ce moment si doux, si beau et si pur. Il la vit devenir rouge, encore une fois : pas étonnant, toute la soirée, le jeune homme s’était amusé à jouer avec les prunelles et les joues de la demoiselle, réussissant parfois à leur faire prendre une certaine teinte écarlate. Adam avait toujours été comme ça, après tout : il aimait beaucoup taquiner les personnes qu’il… aimait. Heaven était tout à fait le genre de personnes avec qui il aimerait être, tout le temps. Il espérait vraiment qu’elle ne l’oublie pas après cette soirée et cette si courte valse…
Elle semble réfléchir, puis lui demande s’il connait des gens par ici. Lui parlant très rapidement d’Emma, il la voit prendre soudainement vie, le fixer droit dans les yeux, un grand sourire au visage, tout en mangeant – avec une certaine grâce et élégance, devait-il avouer – son petit four. Il en aurait presque pris un, lui aussi, mais il était trop occupé à analyser la réaction d’Heaven. Qu’est-ce-que c’était que ce regain d’attention, tout d’un coup ?
Visiblement, le Petit Prince avait du mal à voir pourquoi Heaven s’était tant excitée à l’évocation du nom d’Emma. Aller, Petit Prince, voilà un petit indice : ragots ! OH MON DIEU NON- elle ne pensait quand même qu’il s’agissait de sa petite amie, si ? Rah ! Adam l’avait simplement rencontré deux fois, et la deuxième fois, il avait pris un certain vent alors qu’elle s’était enfuie. Difficile de la considérer comme une petite amie, eh… Il se précipita, peut-être un peu trop, à essayer de démentir ce que pensait Heaven, ce qui donna une phrase à peu près incompréhensible : bref, du Adam, quoi.
« Non mais non euh on n’est pas vraiment enfin j’en sais rien je crois pas ? »
Bravo !
Adam s’arrête dans son explication, fixe le vide, inspire, et fais le vide. Avec un grand sourire, il demande à Heaven si elle aussi connaissait des gens ici. Ca s’appelle le pire changement de sujet au monde, et Adam est passé pro dans cette compétence. Elle ne lui répond que non, que son travail lui prend un peu trop de temps pour qu’elle puisse rencontrer des gens. Dans la tête d’Adam, c’était surtout parce qu’elle était un peu trop pour son propre bien comme lui : du genre à fuir les contacts humains. Il ne la comprenait que trop bien sur ça ; lui aussi avait cette angoisse permanente de mal faire, de mal agir, de dire une bêtise, ou faire quelque chose qui blesserait ou ennuierait l’autre. C’était terrible, cette constante angoisse sociale… Puis, il se jeta : il lui proposa de se revoir. Non pas pour un rendez-vous galant, mais juste pour passer plus de temps ensemble. Il appréciait vraiment bien Heaven, et il voulait s’en faire une amie, tout simplement. Elle accepta, avec un grand sourire, ce qui soulagea littéralement Adam. Un blanc de dix secondes, durant lequel ils s’observaient droit dans les yeux, l’un l’autre. Presque trop romantique, et presque trop cliché, surtout.
Soudain, l’impensable se produisit. Un serveur passe par là, et ne semble pas faire attention à la robe d’Heaven, et lui trébuche dessus. Le plateau qu’il porte va se renverser sur Adam… Jusqu’à ce qu’une force invisible ne le bloque, et vienne le placer, doucement, lentement, dans les mains d’Heaven. Certes, Adam avait toujours haï la physique, mais il avait assez de connaissances dans ce domaine pour savoir que ce n’était pas quelque chose de tout à fait normal. Il repensa à ce qu’elle lui avait dit avant, quand ils se sont rencontrés : ‘’quelques capacités spéciales’’, hein… Oui, Adam voyait et cernait de quelles capacités spéciales elle parlait. Elle fixe le plateau, puis, lentement, remonte le visage vers le regard d’Adam, dont l’intensité n’a pas baissé d’un iota. Elle baisse le regard, encore, et murmure une excuse. ‘’Pardon… J’aurais préféré que tu ne vois pas ça…’’. Il porte la plateau, et le rend au serveur, qui se perd en excuses. Il lui fait signe de partir – il n’a rien vu – et regard Heaven une petite dizaine de secondes. Déboussolée et perdue : elle se dit sûrement qu’elle vient de perdre Adam, hein ? Il pose une main sur son bras, et la fait coulisser jusqu’à sa main, qu’il saisit. Elle lève le regard à nouveau, et le regarde, étonnée qu’il ne se soit pas enfui.
« Tu me fais confiance ? Suis-moi, j’ai quelque chose à te montrer. »
Elle sembla acquiescer, et, doucement, lentement, il la conduit vers l’extérieur. Là où ils sont, il ne peut pas la rassurer, et lui faire comprendre que ce qui vient de se passer n’était pas grave. Ils marchent une petite minute, dans un silence pesant, Adam ne voulant pas gâcher la surprise qu’il va lui faire, et Heaven n’osant trop rien dire. Arrivés aux jardins, Adam vérifie que personne ne se trouve dans les environs, et l’invite à se tenir juste à côté de lui, ce qu’elle fait. Alors qu’elle allait poser une question, il lève le bras en direction de ce qui semble être quelques branches. Il est dur de voir, sans lumière.
« Avant, il y avait ici un bosquet fleuri magnifique, mais avec l’arrivée de l’hiver, il a perdu toutes ses fleurs. Maintenant, regarde… »
Les branches semblent se mouvoir, bouger. Elles craquent, puis grandissent. Des bourgeons commencent à réapparaître, et des fleurs éclosent, des roses même. Une dizaine de secondes plus tard, Adam baisse le bras : le bosquet est complètement réapparu, fleuri de nouveau. Il s’approche, et en saisit une rose, sans épine. Il se retourne alors sur Heaven, et lui tend.
« Avec moi, tu peux être celle que tu es vraiment, Heavy’. »
Il lui avait dit ça avec un petit sourire sincère.
Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Mer 23 Déc - 2:10
"Sometimes, just let you go"
Heaven & Adam
Je fixe mes pieds, gênée, espérant qu'il écourte mon calvaire, me traite de folle et s'échappe rapidement. C'est tout de même dommage, tout se passait si bien et là, à quelques minutes de se quitter, mes pouvoirs décident de réagir pour moi. Si seulement j'avais su me contrôler mais c'est encore quelque chose que Kaleb ne m'a pas appris. Les secondes passent, je crois que ce sont les plus longues de ma vie et au bout d'un long moment, je sens la main d'Adam se poser sur mon bras et glisser jusqu'à ma main. Je relève les yeux vers lui, étonnée, pourquoi n'est-il pas parti ? Tout homme normalement constitué devrait avoir paniqué ou me traiter de folle. Certes, dans mon dossier médicale, j'ai la mention « bipolaire » mais j'ai des médicaments pour ça ! D'accord je m'emporte. Je ne peux m'empêcher de le regarder avec curiosité. Ce mec vient de voir une démonstration criante de mes pouvoirs de sorcières, que fait-il encore face à moi ? A-t-il des tendances asiles et Harry Potter ? Son regard reste fixe, je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense avant qu'il n'ouvre la bouche, une fois de plus.
« Tu me fais confiance ? Suis-moi, j’ai quelque chose à te montrer. »
Comment ça « tu me fais confiance ? » ?! Comment je suis censée savoir si je fais confiance avec qui mon seul contact a été de danser une valse ? Certes, la valse était parfaite, la compagnie et je crois qu'une vraie complicité commence à se développer entre nous mais peut-on parler de confiance ? La seule personne à avoir ma confiance c'est Riley et elle a dû batailler pour ça. On entre pas dans le cœur d'Heaven Weather si facilement ! Je m'emporte encore mais acquiesce doucement ce qu'Adam semble prendre pour un « oui ». Evidemment que non, je ne lui fais pas confiance, je ne le connais pas et puis on se croirait dans Aladdin. « T'as confiance en moi ? ALORS SAUTE ! ». Non je ne saute pas ! Je ne suis pas suicidaire ! Et puis pourquoi il me tient la main lui aussi, il ne peut pas fuir comme tous les autres ? C'est tout de même vachement plus simple.
Adam m'attire à l'extérieur, je le suis, que voulez-vous que je fasse d'autre hein ? Arrivés dehors, le froid me saisit immédiatement et je ne comprends pas pourquoi Adam ne me lâche pas. Veut-il être loin des autres quand il m'annoncera, solennelemment, que je suis folle et bonne à brûler au bucher ? Pas besoin de faire toute cette cérémonie ! Au final nous arrivons dans un jardin qui ne ressemble plus à grand chose à cause de l'hiver. Finalement, au bout d'un moment, Adam s'arrête. Il n'y a personne autour de nous et je commence à me demander ce qu'il cherche à faire. Peut être veut-il me brûler au bucher lui-même ? Ce serait une fin de soirée vraiment pourrie.
« Avant, il y avait ici un bosquet fleuri magnifique, mais avec l’arrivée de l’hiver, il a perdu toutes ses fleurs. Maintenant, regarde… »
Je l'écoute attentivement me parler des fleurs et de l'hiver sans vraiment comprendre ce qu'il me veut. Est-ce qu'on a vraiment le temps pour de la poésie ? Je tente de regarder l'arbre qu'il me montre mais sans lumière, c'est plutôt compliqué. Je plisse les yeux tandis que les branches commencent à bouger, à se tordre...Elles poussent. Des bourgeons apparaissent et quand mon partenaire de valse descend le bras, l'arbre est refleuri. Mes yeux s'écarquillent, qu'est-ce que je viens de regarder, très exactement ? Je crois halluciner et le temps que mes pensées se mettent en ordre, Adam décroche une rose qu'il me tend. Cliché ? Je ne connais pas ce pokémon.
« Avec moi, tu peux être celle que tu es vraiment, Heavy’. »
Mes deux yeux sont grands ouverts, je regarde Adam et attrape la rose dans mes mains, comprenant enfin ce qu'il se passe. Ce mec, en face de moi, doux, gentil, mignon, adorable...Est comme moi. Je viens de rencontrer un sorcier, évidemment, je ne pouvais pas tomber sur un humain, c'est trop banal. Maintenant que je sais, je comprends mieux sa réaction au bal, ce pourquoi il n'a pas fuit en courant. Vous savez quoi ? Je suis une putain de chanceuse. Un rire nerveux me prend tandis qu'Adam attend une réaction de ma part. Je le regarde un instant...puis deux...puis trois...Et finalement lui saute au cou comme on reverrait un vieux pote. Le soulagement que je viens de ressentir est indescriptible, la seule personne que j'ai eu envie de connaître vraiment depuis Riley est comme moi, comprends ce que je suis et m'autorise, en plus, à l'être totalement. Je pourrais presque en chouiner si je n'avais pas oublié comment on fait. Après plusieurs secondes à trépigner, accroché au cou d'Adam qui doit, cette fois ci, me prendre pour une folle, je le lâche et remet mes cheveux en place (je suis peut être folle mais je peux sûrement éviter de ressembler à Bellatrix). Je le regarde avec les yeux brillants, je ne vais pas finir ma soirée seule et triste à me dire que j'ai gâché ma seule chance d'avoir un ami ! Happy time.
Heaven – Désolée j'ai...Roh bordel j'arrive pas à y croire ! Alors toi aussi ?!
Dites moi, si vous ne me connaissiez pas, quel âge me donneriez-vous ? Vu comment je trépigne sur place, pas plus de 15 ans. Adam me regarde avec un sourire amusé, je pense pas qu'il s'attendait à quelque chose d'aussi spontané, moi qui ai plutôt l'habitude d'être réservé. Mais le côté imprévisible fait aussi parti de mon dossier médical après tout. J'explose finalement de rire en le regardant, laissant toute la pression redescendre. Je savais que j'avais un bon feeling le concernant !
Heaven – Je savais bien que t'étais pas comme les autres !
Mm ? Apparence, élégance et bon goût vous dites ? Oh peu importe ! La nuit passera après ça et demain matin je pourrais récupérer mon masque hautain qui me tient protégée, pour l'instant, carpe diem. Je n'ai jamais suivi cet adage, on peut bien commencer un jour. Une heure plus tard, nous sommes toujours là Adam et moi, assis sur un banc à discuter de notre nature commune de sorciers. Je baille un coup, commençant à fatiguer mais je n'ai pas envie de partir, je ne reverrais peut être pas Adam avant un petit bout de temps, j'ai envie de profiter. Pouvoir se détendre, parfois, ça fait du bien et mon cavalier du soir m'en donne l'occasion. Avec tout ça, je n'ai même pas eu le temps de lui poser des questions sur Emma ! Ce sera pour une prochaine fois, tant pis, j'adore touours autant les scoops, ne vous y trompez pas. Je le regarde, un peu fatiguée. Nous avons pas mal parlé et le temps finit par tourner. J'ai deux articles à rendre demain alors il va VRAIMENT falloir que je lâche ce pauvre Adam qui doit en avoir marre de m'entendre parler.
Heaven – Il est tard il faut vraiment que je rentre et puis tu vas enfin pouvoir avoir une autre compagnie que la mienne !
Je rigole très légèrement, détendue. Je sort mon portable de ma poche que je lui tend, souriante. Il est ouvert à la page du répertoire, à présent, le sort en est jeté.
Heaven – Tu accepterais de me laisser ton numéro ?
Qui êtes-vous et qu'avez vous fait d'Heaven Weather ?
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Sujet: Re: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather Mer 30 Déc - 19:49
"Sometimes, just let you go" × ft. Adam & Heaven
Et plus le temps passait, plus l’osmose se renforçait. Un peu comme si ces deux là s’étaient attendus toute une vie et toute une existence, pour finalement se retrouver autour d’une valse, d’une communion entre leur âme. Un sourire ne pouvait plus quitter le jeune homme, qui ne s’était pas attendu à cette rencontre en se retrouvant au bal. Il y eut un moment de flottement, de pause, alors qu’il venait de ranimer un arbre mort sous les yeux d’Heaven, qui ne devrait pourtant pas être étonnée, elle qui avait, cinq minutes avant, ramené un plat à elle alors qu’elle était à trois mètres de celui-ci. Elle attrapa la rose que lui avait tendue Adam – il était d’humeur plutôt romantique, ce soir, décidemment – et sembla enfin comprendre les événements qui s’étaient enchaînés sous ses yeux. Si le fou rire qui prend le contrôle de son corps veut dire qu’elle comprend. Après une petite minute de gêne pour Adam qui semble, à son tour, ne pas comprendre ce que Heaven attend, elle se jette tout simplement, de la plus pure et la plus belle des façons, dans ses bras. Rassuré de ne pas avoir halluciné au bal – il avait commencé à croire qu’elle n’avait rien fait de particulier, et qu’il avait révélé sa nature de Sorcier à une humaine véritable –, il enserre Heaven de ses bras et serre son étreinte à son tour, après quelques secondes de choc. Heaven venait-elle véritablement de le prendre dans ses bras ? La demoiselle timide d’il y a quelques instants venait de disparaître, apparemment, laissant place à une femme plus assurée. Adam ferma ses yeux, et posa son front sur l’épaule de la demoiselle. Lui aussi, il se sentait libéré d’un poids. Et lui aussi, il était heureux ; plus heureux qu’il ne l’avait jamais été, peut-être.
Elle s’éloigne – à regrets d’Adam – et remet ses cheveux en place. A cet instant, Adam avait eu envie de lui dire que même les cheveux décoiffés, elle était magnifique. Les yeux brillants – non, non, elle n’allait pas pleurer, quand même ? Adam n’était absolument pas prêt à la réconforter, là, tout de suite, et il se serait mis à pleurer avec – elle lui adresse un sourire et… des excuses. Ah, oui, de l’avoir pris dans ses bras. Correction : la demoiselle timide n’avait pas disparu. Elle était même encore bien présente, au plus grand bonheur d’Adam, qui allait pouvoir la taquiner sur ça encore un peu plus. Il sentait que la soirée ne faisait réellement que commencer… Et qu’ils allaient passer un bon temps ensemble. Il se contenta d’acquiescer au « alors toi aussi ! » que lui avait lancé Heaven, après tout, la réponse était évidente, même s’il comprenait l’état de choc de la demoiselle. A sa place, il aurait été dans la même situation qu’elle, et aurait dit exactement la même chose, certainement. « Pas comme les autres ! » oui, effectivement, on parlait d’Adam, là. Ils s’assoient sur un banc à côté, et Adam prend la parole avant Heaven.
« Pas comme les autres ? Ah, ouais, ça me définit bien, ça… »
Le temps se rafraîchissait un peu, aussi insista-t-il pour qu'elle prenne sa veste. Ils parlent pendant plus d’une heure, et Heaven semble se métamorphoser un peu plus. Non pas qu’elle n’était pas un magnifique papillon avant ça, non ; elle a toujours été une sublime créature. Mais c’est surtout son comportement qui change : elle semble prendre l’avantage, presque, et c’est elle qui mène la discussion. A moins qu’Adam ne la laisse prendre de l’aisance et de la confiance ? Venant de lui, ça ne serait pas étonnant, aussi bienveillant qu’il était envers ses amis. Oui, amis. Il était peut-être trop rapide dans sa pensée, mais au vu du regard d’Heaven, il ne pensait pas avoir tort. Il remarque avec joie qu’elle ne lui pose pas de questions sur Emma – ouf ! Il s’en était presque voulu d’avoir parlé d’elle, toute à l’heure. Il n’était pas vraiment prêt de parler d’elle après ce qui s’était passé récemment… Et puis, ce n’était pas la chose la plus adaptée à faire que de parler de la fille qu’il aimait à une amie qu’il venait à peine de rencontrer. D’autant plus qu’il n’était pas véritablement sûr de ce que ressentait Heaven, en fait. Au vu de son regard, de ses étoiles dans les yeux, il pouvait presque lire « il est mignon adorable intentionné je l’adore je le veux je l’achète ». Ma foi, il n’aurait pas dit non, là, sur le moment. Il adorait la demoiselle, et passer plus de temps avec elle était un projet ma foi envisageable, quitte à délaisser sa deuxième cavalière de la journée – la dénommée Kyra Kingslayer. Le temps finit par tourner, hélas, et elle retient un bâillement, même si Adam ne loupe pas ça, la trouvant légèrement mignonne, lui adressant un sourire songeur et qui se voulait être charmeur. Elle sort son portable et lui tend. Il comprend le message derrière, et, acquiesçant plusieurs fois de la tête – comme les petits chiens dans la voiture – il se saisit du portable.
« Avec plaisir ! »
Il nota alors son numéro, écrivant sobrement « Adam Porter ». Sur le sien, il aurait plutôt « Heavenyyy’♥ » plus volontiers, mais soyons discret, tout de même.
« J’ai hâte de revoir, Heav’ ! J’espère que je t’ai pas trop fatiguée haha… »
Un dernier sourire, avant que les deux ne soient séparés par le destin – et par l’heure qui tournait.
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Sujet: "Sometimes, just let you go" Adam Porter & Heaven C. Weather 
Jeu 29 Oct - 2:48
