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 Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika

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MessageSujet: Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika   Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika I_icon_minitimeJeu 29 Oct - 0:07

Wake Me Up When October Ends
Klaus & Rika

Summer has come and passed The innocent can never last
Green Day

Il était de ces villes étranges aux parfums mystérieux, aux ruelles sombres et aux créatures insoupçonnées. Mystic Falls en faisait partie et, sur son court séjour, Rika avait déjà pu constater que tout ce qui paraissait normal ici bas ne l’était jamais. Des parcs emplis de cette sorcellerie inspirée des ancêtres, des caves vieilles de plusieurs siècles utilisées pour y emprisonner monstres et abominations, de vieux bâtiments aux façades repeintes mais qui portaient encore les cicatrices des conflits qui avaient animés cette ville. Des paroles comme des notes de musiques s’échappaient des lèvres d’hommes et femmes aux regards d’une couleur presque hypnotiques. Eux, faisaient la loi indirectement sur ces terres qui étaient leurs terres. Ils en connaissaient tous les coins, tous les défauts et tous les secrets qui feraient briller d’émerveillement les yeux de n’importe que enfant. Leurs vies étaient telle celles de ces héros de mythes et de légendes, pleines de magie, de mystères, d’aventures, de trahisons, de victoires d’anthologies et de morts. Que la grande faucheuse soit citée en dernière dans cette liste était presque une faute. En effet, ces créatures hors du commun ne seraient rien sans elle. Lors du baiser glacial de la femme drapée de noir, ces hommes et femmes avaient connus un nouveau souffle, leurs sangs avait pris un chemin nouveau dans leurs corps préservés des tracas des humains, leurs regards s’était alors figé dans une froideur qui faisait trembler même les dieux. La petite étincelle d’émotion qui faisait briller les prunelles des humains au moins une fois dans leur misérable vie s’était noyée dans le sang de ces êtres nouveaux qui semblaient constamment porter le deuil derrière leurs visages parfaits. Connus à travers le monde entier, on les appelait les originels. Cette fratrie avait enfantée d’une nouvelle espèce construite à son image, les vampires. Dans cette famille, il y avait celui que tous redoutaient, celui qui avait arraché le cœur de la grande faucheuse, celui né loup et qui avait vécu comme hybride. Jamais il n’avait laissé indifférent un être dont il avait croisé le chemin. Il inspirait haine, courage, vengeance et peur à tout homme. Dans sa vie, cet homme avait créé de nombreux autres vampires et même, des rumeurs pourraient vous le chuchoter, des hybrides. Jamais aucun de ses élèves n’avait pu égaler le maître. Chaque nouveau spécimen n’était qu’un pantin désarticulé dans ses mains, un dessin fragile dans le sable que le plus léger des vents pourrait effacer, un être qui, sûr le simple désir de son créateur, ne serait plus qu’abstraction. Cet immortel, c’était Niklaus Mikaelson, première calamité de ce monde.

Quant à Rika, elle ne l’avait croisé qu’une seule fois, lorsqu’elle parlait à son frère, Kol Mikaelson, juste après son arrivée en ville. Dire qu’il lui avait laissé une empreinte indélébile serait mentir tant la jeune femme n’était que de glace par rapport aux autres êtres qu’ils soient vivants ou mort. Néanmoins, ce serait également proférer un mensonge que d’affirmer qu’une petite once de curiosité ne s’était pas allumée en elle. Sans doute était-elle victime d’une certaine fascination morbide pour cet être unique. En réalité, la vampire ne le connaissait que par les dires de son frère et encore, elle n’avait pas vraiment écouté la moitié. Tout ce qu’elle savait se résumait à quelques histoires macabres et à des adjectifs détaillant une puissance peu banale voir même effrayante. Par contre, il était impossible de penser que son cœur allait s’emballer comme celui de toutes ces femmes dont les lèvres s’entrouvraient pour la force qui émanait de l’aura d’un homme, le besoin de sécurité certainement. Depuis plus de six-cent ans, elle était bien loin de ces soucis qui secouaient les vies des autres. Hors de question que cela change à cette époque folle pour un homme qui symbolisait à lui seul la déliquescence d’un monde. Si toute la descendance des sœurs de Rika avait donné une belle noblesse en Suède, on pouvait considérer également que son sang était précieux. Donc, celle qu'on pouvait qualifier de noble n’avait pas particulièrement peur de cet originel. En fait, elle n’avait pas peur du tout. Son enfance particulière l’immunisait contre les violences de force, les seules qu’elle craignait étaient les violences intimes. De plus, elle ne comptait pas lui faire d’ennui et n’avait strictement rien avoir avec lui. Lorsque son frère Kol l’avait invitée à séjourner avec eux, elle avait poliment refusé. Il n’y avait donc aucune raison qu’elle ait une quelconque accroche avec l’hybride.

Toutes ces réflexions dansaient dans son esprit depuis trois jours. Il y avait ce bal d’halloween organisé par l’université de la ville d’à côté. Ce genre de festivité n’intéressait pas la vampire de passage. Moins elle se mêlait aux gens, mieux elle se portait. Sauf que le thème avait réussit à dessiner un léger sourire sur son visage d’albâtre. Les participants étaient invités à danser sur le thème des fêtes données au seizième siècle. C’était une époque qu’elle avait connu vu son âge avancé. Il lui restait d’ailleurs quelques vêtements du siècle, pièces de collection qu’elle entretenait particulièrement ou plutôt, dont ses serviteurs prenaient le grand soin. C’était donc l’occasion rêvée de leur offrir un souffle de vie le temps d’une nuit. Un problème se posait, ils n’étaient plus du tout au goût du jour. En effet, la mode avait bien changée depuis et le tissus n’était plus de si bonne qualité surtout en comparaison avec ce que l’on pouvait trouver aujourd’hui. Rika fit donc le choix de faire importer de son village, par le biais de son fidèle serviteur, une de ses plus belles pièces. La ville regorgeant d’anciennes familles, elle n'eut pas de difficultés à trouver un bon tailleur que l’hypnose su convaincre de redonner une seconde vie à la pièce de son choix. Le résultat fut donc à la hauteur de ses espérances.

Quant à ses réflexions au sujet de l’hybride, elles étaient nées du fait que les organisateurs du bal proposaient de s’inscrire pour une valse avec un inconnu tiré au sort. Ne connaissant que peu d’hommes dans cette ville, la vampire se prêta au jeu. Lorsqu’elle vu que Klaus Mikaelson lui avait été attribué, son regard hivernal s’était de nouveau animé d’une certaine lueur. Ce bal promettait d’être des plus intéressants même si elle doutait qu’il ait reconnu son nom à elle. Son implication pour sa tenue de soirée n’était pas veine. Après tout, une belle robe précieuse charmerait peut-être le serpent pour l’empêcher de mordre.

Debout devant son miroir, elle détaillait son reflet. La voilà prête pour cette fameuse soirée. Sa robe était dans les tons froids, très froids. Un véritable corset blanc aux laçages bleus polaire enserrait sa taille trop fine des filles nées pendant la famine, alors qu’un voile aussi léger que celui que la lune déposait actuellement sur la ville laissait entrevoir ses jambes à partir de la mi-cuisse, il ne fallait pas non plus être vulgaire. Le décolleté était carré, comme celui de beaucoup de robes de l’époque et disposait que quelques véritables diamants – facéties de la pièce d’origine - qui ornaient le peu qu’on voyait de sa poitrine, elle n’avait ainsi besoin que d’un collier bleuté très fin. Ses épaules étaient cachées mais pas ses bras, découvrant ainsi bracelets et bagues en or blanc. Ses pieds étaient habillés d’escarpins si légers qu’ils feraient pâlir d’envie Cendrillon. Ses cheveux blonds demeuraient libres et légèrement ondulés pour l’occasion. Son visage n’était pas vraiment maquillé, juste des quelques ombres qui faisaient ressortir ses yeux azur et son teint de poupée. Rika était vraiment satisfaite du résultat et comptait bien transformer la photo prise par son serviteur en véritable tableau qu’elle admirera une fois revenue dans son petit chez elle bercé par l’hiver. Elle ne prit pas de veste. Aussi fraiches que pouvaient être les nuits ici, elles n’étaient rien en comparaison des jours qu’elle avait pu connaître dans ses campagnes scandinaves. Ce fut également son serviteur qui la conduisit jusqu’au lieu du bal et attendra bien gentiment dans la voiture qu’elle revienne. La vampire n’avait pas de pochette. A quoi bon ? Elle n’utilisait jamais de téléphone et n’avait pas de papiers d’identité. En effet, ce serait compliqué de convaincre un de ces fonctionnaires cartésiens qu’elle avait réellement six-cent-cinquante-trois ans et non pas vingt-six comme son éternel visage d’enfant le laissait croire.

Une fois de plus, la foule grouillante la dégoûta. Ces filles vulgaires montées sur talons aiguilles, maquillées de manière à cacher leur laideur innée, ces garçons déjà ivres, ces couples échangeant leurs liquides dans des baisers poisseux afin d’attirer l’attention, tout ceci tordit son visage dans une grimace et elle dut lever le regard pour contempler la salle qui ne l’impressionnait pas vraiment. C’était une salle de bal pour la populace, avec quelques décorations en papier, une petite statue qui devait n’être faite que de plastique, une scène improvisée pour un groupe qui passait pour l’instant des musiques classiques. Elle ne doutait pas qu’avant les douze coups, la musique se transformerait pour donner plus d’énergie aux cadavres ambulants qu’étaient ces ivrognes, heure qui sonnerait également son départ. Pour l’instant, il n’y avait pas encore trop de monde et l’air était facilement respirable. Ses yeux se promenèrent sur la foule naissante et surtout sur ceux qui se tenaient à l’écart, certainement ceux qui attendaient leur fameux partenaire mystère. Certains se connaissaient et discutaient tranquillement et d’autres se faisaient loups solitaires. Parmi ceux-ci, il y avait son fameux cavalier. Elle cessa sa progression et  en profita pour le décrypter de son regard hivernal quelques instants.

La majorité des gens diraient qu’il s’agit d’un homme comme un autre mais, elle savait qu’il n’en n’était rien. Ses traits étaient ceux des guerriers d’il y a mille ans, ceux qui ne connaissaient de la peur que celle qu’ils inspiraient aux autres. Néanmoins, elle y voyait également ceux très doux d’un enfant. Cet homme était un véritable paradoxe. Assez grand, il disposait également d’une belle carrure. Après tout, c’était le croisement étrange d’une lignée de loup-garou et d’une race de vampires originels. Son costume était sûrement fait sur mesure et dans un tissu assez noble vu l’air fier qu’il lui donnait, c’était un costume classique en trois pièces agrémenté d’une cravate ébène nouée en un habile nœud winsdor, un incontournable, dont la fin était cachée dans le gilet boutonné comme il le fallait. Visiblement, son regard était pesant vu qu’il la remarqua. Rika choisit donc d’avancer vers lui et en profita pour essayer de deviner la couleur ses yeux qu’elle estimait entre le vert et le bleu, avec toujours cette profondeur qu’avaient les statues d’albâtre de la Grèce antique, symboles de perfection inatteignable. Une fois assez proche de celui que le Destin avait désiré mettre sur son chemin, peut-être comme un obstacle, elle inclina légèrement la tête en signe de respect. Les révérences d’autre fois n’étaient plus d’actualité et empreinte de peur, ce qu’elle ne ressentait absolument pas à son contact. La vampire sentait simplement cette aura de puissance et se demandait alors quelle impression elle pouvait elle-même dégager. N’ayant pas assez pris les opinions des autres en compte au cours de sa longue de vie, elle ne pouvait le savoir. Néanmoins, son visage dépeignait une certaine sérénité presque interdite et son regard hivernal levé vers celui qui la dépassait d’une dizaine de centimètres montrait du respect mais sans doute une certaine défiance honnête. Sauf que cette défiance était toujours présente dans ses yeux face à un étranger et, Dieu seul pouvait savoir qu’il était compliqué de se défaire de cette étiquette d’inconnu potentiellement menaçant ou au mieux ennuyant. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait fait le choix de vivre loin de tout, dans son cocon de glace.

Rika parla simplement. De toute façon, elle ne pourrait pas y échapper. Son accent était toujours présent mais elle faisait un effort pour l’adoucir, sans l’effacer, il faisait partie intégrante de ce qu’elle était, de ses origines norvégiennes et anciennes. Sa voix était donc sûre et elle choisit de ne pas trop hausser le ton malgré la musique, trouvant que c’était vulgaire de forcer sur sa voix ou de crier, surtout dans un contexte qui se voulait élégant.

« Je crois pouvoir dire sans me tromper que c’est moi que vous attendez ce soir »





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Chris Durden
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MessageSujet: Re: Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika   Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika I_icon_minitimeDim 8 Nov - 17:22

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Wake me up when October ends.

  Klaus × Rika




J'apprécie ce genre de soirée. La danse, la musique, les jolies filles et l'alcool. Cela fait plusieurs minutes que je suis accoudé au bar, près de la piste de danse, un verre à la main. L'ambiance est plaisante et j'évacue toutes ces mauvaises idées qui me prennent la tête depuis des jours sans que je puisse les en faire sortir. Ici, elles me laissent tranquilles. Je remarque les quelques petits anachronismes visibles dans la salle mais ne m'attarde pas réellement dessus. Cette soirée, je la consacre au plaisir, et à la tranquillité. Pour l'occasion, je me suis habillé de façon classe et distinguée, comme à chaque fête de ce genre. Un costume trois pièces qui m'accompagne depuis de nombreuses années, mais restant toujours aussi élégant. Il a toute fois subit quelques modifications pour n'éveiller aucun soupçon et le faire paraître plus récent. Le porter me rappelle de nombreux événements pas si lointains auxquels j'ai participé. J'en garde des souvenirs qui sont, encore aujourd'hui, frais dans mon esprit. Un siècle est un battement de cil dans la vie d'un vampire originel.

Je passe mon regard d'une personne à une autre dans la salle, remarquant plusieurs jeunes femmes avec qui j'aurai probablement une conversation au cours de la soirée. Je me tiens droit et avale une gorgée de mon breuvage. Je ressens soudainement un regard insistant et rivé sur moi. Du coin de l'oeil, je vois d'où il provient et tourne légèrement la tête en direction de la jeune femme blonde qui ne m'est pas totalement inconnue. Il ne me faut qu'une fraction de secondes pour me souvenir de qui il s'agit. Rika ? Il me semble que c'est son prénom. Jeune blonde à l'accent marqué et européen ayant eu une discussion avec mon petit frère il y a quelques mois. Conversation que j'ai d'ailleurs plus ou moins perturbée alors que je revenais au manoir que j'ai personnellement aménagé pour notre famille. Je ne saurais dire ce qu'il y a chez cette femme qui m'a marqué, mais elle me semble bien plus difficile à cerner que la plupart des vampires centenaires que j'ai déjà rencontrées.

Elle s'approche de moi d'un pas assuré et finit par s'arrêter non loin de moi, assez proche pour que je l'entende sans utiliser mon ouïe de vampire. Elle parle simplement, d'un ton élégant collant avec l'ambiance de la soirée, qui était tout de même perturbée par certaines personnes qui auraient bien besoin de réviser leurs cours d'histoire.

- Je crois pouvoir dire sans me tromper que c'est moi que vous attendez ce soir.

Il est peut-être réducteur de dire que je n'attends qu'elle de cette soirée, mais il est tout de même agréable de savoir qu'une des danses qui me sont réservées se déroulera à ses côtés. Je n'aurai peut-être pas à valser avec une des nombreuses jeunes humaines de vingt ans ayant troqué leur robe élégante contre paillettes et strass qui semblent être à la mode en ce XXIe siècle. Et élégante, ma première partenaire l'est. Sa robe lui sied parfaitement et fait ressortir la couleur à la fois profonde et froide de ses yeux. J'admire cette personne, sûre d'elle, élégante. Je dois pourtant reconnaître que notre première rencontre ne m'a pas particulièrement été agréable, mais pensant avoir compris une partie de sa personnalité, je crois ne pas me tromper en disant que c'était probablement volontaire.

- Je suppose que c'est le cas. Je dois dire que la surprise aurait pu être bien plus désagréable.

Je lui ai répondu le sourire aux lèvres, de manière simple et accueillante. Entendant les premières notes de musique résonner dans la salle de danse, je lui tends la main, marquant ici le début de notre valse et l'invitant donc dans le même temps à rejoindre les autres valseurs.
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MessageSujet: Re: Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika   Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika I_icon_minitimeLun 9 Nov - 22:01

Wake Me Up When October Ends
Klaus & Rika

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Sans vraiment le vouloir, leur premier contact lui revint à l’esprit. La situation avait été d’une banalité hors du commun, elle discutait avec son frère et l’hybride était venu marquer son territoire en interrompant leur conversation comme si l’étrangère représentait une quelconque menace. L’attitude ne lui paraissait pas un non-sens mais souffrait d’un terrible manque de classe et de savoir vivre. Résultat, Rika n’avait pas été des plus agréable, elle se méfia autant de lui qu’il se méfia d’elle. Lorsque Klaus était rentré dans son manoir, la centenaire avait rapidement conclut la conversation, déclinant poliment l’invitation de Kol à séjourner chez les Mikaelson. Avant de partir, elle l’avait prié de transmettre les politesses d’usage à son grand-frère, ne désirant pas le faire de vive voix.

Soit le Destin lui voulait quelque chose de mettre à nouveau cet homme sur son chemin, soit elle était victime d’une malchance cruelle car les possibilités que cette relation lui apporte quoi que ce soit de positif étaient infimes en comparaison avec tous les problèmes qu’il pourrait lui attirer. Avec un peu de chance, il ne se souvenait pas d’elle. Non, cette hypothèse ne tenait pas la route au vu du comportement de son cavalier. Il la reconnaissait, elle en était certaine.

« Je suppose que c’est le cas. Je dois dire que la surprise aurait pu être bien plus désagréable »

Ce devait être sa manière à lui de faire les compliments d’usages dans les bonnes familles. Que voilà une formulation pas banale mais, elle ne comprenait pas en quoi cette situation était une surprise. Si elle avait été mise au courant de l’identité de son compagnon d’un soir, sans doute l’avait-il été aussi. Ou alors le système s’avérait plus complexe. Qu’importe, il ne jugeait pas sa présence désagréable, que de flatteries, s’il continuait ainsi, il allait la faire rougir. Ah, ironie merveilleuse quand tu nous tiens. Il avait un sourire aux lèvres et semblait tenter de paraître agréable. Deux misanthropes essayant d’être gentils, s’en était presque burlesque. Non, Rika n’essayait pas vraiment d’être gentille, elle ne pris même pas la peine d’également afficher un sourire faux, gardant son visage de porcelaine intact comme celui des poupées, uniquement illuminé par son regard hivernal.

Lorsque les premières notes s’élevèrent dans la salle, il lui tendit la main, l’invitant ainsi à l’accompagner sur la piste. N’aurait-il pas été plus sage de lui tendre son bras ? Peut-être voulait-il faire preuve de modernité. Mauvaise idée, tout acte qui dépassait le début du 20ème siècle était, à ses yeux, vulgaire. « Allons Rika, ne sois pas désobligeante avec lui, après tout, tu aurais être bien plus désagréable », se dit-il, la formulation de Klaus lui restant en travers de la gorge. Elle prit donc sa main très légèrement, comme si elle voulait garder l’opportunité de vite s’en aller sans être retenue. Elle se laissa entraîner comme il le fallait vers la foule parsemée de valseurs. La vampire en profita pour faire remarquer :

« Je crains que l’agréabilité soit comme la cruauté, une histoire de perspective. Si je ne suis pas désagréable, tant mieux, ce n’était pas le but. Vous ne l’êtes pas non plus, tâchons donc d’être agréables l’un pour l’autre. Ce serait un objectif intéressant pour cette soirée ne croyez-vous pas ? »

Pour faire de Rika quelqu’un d’agréable, il faudrait bien plus qu’une soirée. Il fallait même y réserver quelques siècles entiers. Une fois au milieu de la piste, la vampire réalisa qu’elle allait devoir danser avec lui et donc se laisser toucher. Ce fut comme une révélation maintenant qu’elle n’était plus qu’à quelques secondes de la danse. Oh mais quelle idée avait-elle encore eu de venir ici. Néanmoins, elle se ressaisit, chassant l’angoisse naissante comme elle avait appris à le faire au fil des siècles. Elle garda sa main dans la sienne, entrelaçant leurs doigts, posant sa main libre sur son épaule. Leur proximité n’était vraiment pas agréable pour elle. C’était même quelque chose qui la révulsait bien qu’elle n’avait pas vraiment prévu que tout ce temps passé loin de tout aggraverait son anxiété.

Visiblement perturbée, elle ne sut pas où regarder dans un premier temps, craignant que son regard ne traduise son malaise. Mais qu’était-elle en train de faire ? C’était ridicule, elle qui avait traversé les hivers, qui avait survécu à tout, était mal à l’aise par la simple présence trop intime d’un homme. Tout ça, c’était à cause de la présence théorique dans la ville de Melker. C’était lui qui l’angoissait tant, la réduisant à l’état de petite fille apeurée, telle qu’il l’avait épousé plus de six cents ans auparavant. Hors, ce n’était pas avec lui qu’elle était, d’ailleurs, il n’était même pas présent dans la salle et, même s’il fallait le répéter un millier de fois, ce n’était pas avec lui qu’elle était. Rika décida de reprendre consistance en regardant son cavalier dans les yeux. Il avait des yeux clairs bien qu’un peu nébuleux. Rien avoir avec l’ébène de l’iris de son ancien mari. Ce simple détail la détendit d’une manière presque incroyable et un léger sourire étira ses lèvres. Ce fut même un sourire franc qui éclaira son visage, soulignant l’éclat naissant dans ses yeux glaciaux alors qu’elle regardait Klaus. Oui, la cruauté et l’agréabilité était véritablement une histoire de perspective quand on voyait à quel point elle était à l’aise auprès de celui que beaucoup surnommerait première et principal des calamités alors que le simple souvenir de celui dont elle avait partagé les draps la glaçait. Comme quoi, le monstre n’existe que dans le regard de celui qui le voit.
Inconsciemment, elle resserra sa prise sur sa main et sur son épaule et initia le premier pas de leur danse avant de se laisser guider comme il le fallait. La musique était aussi douce que légère, l’emportant doucement. Cela faisait des siècles qu’elle n’avait pas dansé et, elle tentait ne pas être trop maladroite. Ce ne fut pas bien difficile une fois que le couple éphémère trouva son rythme, sa propre synchronisation. Cette scène aurait pu être parfait si, à peine une minute après le début de la valse, elle ne sentit pas un coup dans son dos. Par réflexe, elle se dégagea et se retourna le regard brûlant de colère. La cause de cet incident était une petite insolente au décolleté plongeant et aux talons trop hauts pour ses capacités d’équilibre. Elle riait de sa propre maladresse, sans doute déjà ivre. Cette attitude ne plaisait pas du tout à la vampire qui attendait au moins des excuses. Oui, elle n’aurait jamais tenu plus d’une demi-heure dans une véritable soirée étudiante.

« Han ça va c’est fun ce style ringard, pète un coup quoi »

La réaction de Rika fut surprenante pour quiconque ne la connaissait pas et la claque qu’elle infligea à la malapprise en face d’elle la fit vaciller. Elle serait sans doute tombée si la vampire ne l’avait pas très rapidement redressée et renvoyée d’un coup dans les bras de son singe de compagnie.  Celui-ci ouvrit la bouche pour protester et fut également honoré de disposer d’une belle marque rouge de cinq doigts sur le visage. Ces humains n’avaient aucune politesse et leur langage la répugnait tout simplement. La colère fit fondre son regard de glace et emplit son aura à tel point que le couple d’idiots s’éloigna. Le plus drôle fut que l’homme de service emmena sa chérie encore sous le choc plus loin en lui murmurant de ne plus s’approcher de cette folle, voulant à tout prix avoir le dernier mot. Néanmoins, son insolence fondit lorsqu’il croisa le regard de la créatrice de son tatouage facial temporaire et il baissa les yeux. Ce dernier détail satisfit Rika  et elle revint dans les bras de l’hybride, tout de même encore furax. Elle crut bon de préciser :

« Pendant longtemps, les humains ne m’ont inspirés que du mépris. Plus je vieillis, plus ils deviennent stupides et là, ils me révulsent. Ils sont vulgaires et se complaisent dans leur médiocrité. Je vais finir par abimer mes bijoux », dit-elle avant de rapidement remettre droite sa bague en diamant et reprendre la valse. Elle s’était un peu emporté, la constatation était facile à faire vu la forte présence de son accent dans ces quelques phrases.

Il lui vint à l’esprit qu’elle serait peut-être tombée sur ce singe lors d’une valse. Oh la la, le carnage que ça aurait été. Lui aussi il aurait appris à voler. Sa colère retomba d’un coup, le feu s’était éteint, emporté par l’hiver. Rika se reconcentra sur son interlocuteur et se souvint de ce que son petit frère lui avait raconté pendant toutes ces soirées perdues dans la bibliothèque assis près d’un feu apaisant. Comme elle n’avait pas le sentiment de danser avec un monstre, elle choisit d’aborder le sujet même si elle savait très bien que ce n’était pas une bonne idée. Sa voix avait retrouvé tout son calme habituel et elle fit de nouveau attention à son accent tranché.

« Pour revenir à un sujet plus complexe que le genre humain, Kol m’avait beaucoup parlé de vous. Ses récits auraient même dû figurer dans les légendes. Néanmoins, comme je vous l’aie dit, la cruauté est une histoire de perspective. Et, même si beaucoup vous qualifierait de première et principale des calamités, et que Kol m’a surtout conté vos exploits, j’ai l’impression que vous portez beaucoup de ces cicatrices qui ne se voient que dans le regard. »

Mais, peut-être qu’elle se trompait et qu’elle dansait avec un de ces êtres sculptés par les flammes de l’enfer dont rien ne pouvait expliquer les origines d’un comportement de prédateur.






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Chris Durden
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MessageSujet: Re: Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika   Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika I_icon_minitimeDim 22 Nov - 19:01

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  Klaus × Rika




Il sentit les doigts de la vampire se poser sur les siens. Ils étaient légers comme de petites plumes. Il ressentit directement le malaise de sa partenaire de danse, mais décida de ne faire aucun commentaire à ce sujet. Du moins, pas pour le moment. Il l'emmena lentement en direction de la piste de danse, voyant du coin de l’œil que l'aura de ce couple faisait son effet. Alors qu'ils avançaient à leur rythme, il entendit la voix de la jeune femme, s'il pouvait la qualifier ainsi, venir à ses oreilles.

- Je crains que l'agréabilité soit comme la cruauté, une histoire de perspective. Si je ne suis pas désagréable, tant mieux, ce n'était pas le but. Vous ne l'êtes pas non plus, tâchons donc d'être agréables l'un pour l'autre. Ce serait un objectif intéressant pour cette soirée ne croyez-vous pas ?
- Je pense que la soirée n'en serait que bien meilleure. Je n'en espérais pas tant, je suis heureux de voir qu'il est possible de la rendre plus sympathique.

Il est vrai qu'en mettant les pieds dans cette salle, Klaus espérait s'amuser, mais il se surprit à apprécier la soirée bien plus qu'il ne le pensait. Ils continuèrent leur petit chemin et se placèrent au milieu d'un espace vide. Il posa sa main droite sur le dos de la blonde et leurs doigts s'entrelacèrent. Il y eut un petit silence, tout le monde avait trouvé sa place. Ce fut un court instant, mais ce laps de temps fut suffisant pour lui faire remarquer que sa cavalière n'était pas vraiment mentalement présente. Son regard parcourait la pièce sans jamais se fixer sur une chose en particulier, et jamais il ne se posait sur lui. Il se demanda d'abord s'il était la cause directe de ce malaise, mais tout cela lui semblait bien plus compliqué. Il vit une petite lumière dans les yeux de sa partenaire quand celle-ci parvint enfin à les poser sur son visage. La musique reprit de plus belle. Les danseurs partirent tous au même moment et les spectateurs pouvaient admirer le résultat. Klaus aussi était étonné de voir que les jeunes étudiants de l'université comme les habitants des villes environnantes savaient parfaitement s'accorder. Il appréciait la musique, les danses, et voir que celles-ci n'avaient pas encore été oubliées au XXIe siècle améliora un peu plus son humeur. Il regardait Rika dans les yeux quand il vit un sourire apparaître enfin sur son visage.

- Vous n'êtes donc pas faite que de glace.

Ils continuaient à danser quand le couple fut secoué par une jeune fille qui vint bousculer la blonde. Klaus sentit les mains de Rika se détacher de lui et il vit son regard se noircir un instant avant qu'elle ne se retourne vivement. Sa colère était telle que la réaction de la jeune insolente lui fit perdre son sang froid. Sa main vint se claquer violemment sur l'étudiante, puis sur son partenaire. Klaus regardait la scène, un grand sourire aux lèvres, amusé de cette réaction qu'il comprenait amplement et lui rappelait quelques souvenirs, ou plutôt une jeune femme qu'il eût connu. Le couple s'éloigna et la peur que la blonde leur infligeait était palpable. Plusieurs personnes s'étaient arrêtées de danser pour admirer la scène, avides de scandales et de sensations.

- Pendant longtemps, les humains ne m'ont inspirés que du mépris. Plus je vieillis, plus ils deviennent stupides et là, ils me révulsent. Ils sont vulgaires et se complaisent dans leur médiocrité. Je vais finir par abîmer mes bijoux.
- Je vois que les bonnes manières sont une priorité chez vous. J'aime ce type de réaction, cela valide l'image que je m'étais faite de vous le jour de notre rencontre, vous êtes une femme de caractère.

La vampire se replaça dans les bras de l'hybride et leur danse repris, indiquant aux voyeurs que le spectacle était terminé. Tous reprirent le rythme perdu pendant quelques instants. Alors qu'ils dansaient, la blonde reprit la parole, cette fois bien plus calme, la tension s'était grandement apaisée et son accent avait à nouveau presque disparu.

- Pour revenir à un sujet plus complexe que le genre humain, Kol m'avait beaucoup parlé de vous. Ses récits auraient même dû figurer dans les légendes. Néanmoins, comme je vous l'ai dit, la cruauté est une histoire de perspective. Et, même si beaucoup vous qualifieraient de première et principale des calamités, et que Kol m'a surtout conté vos exploits, j'ai l'impression que vous portez beaucoup de ces cicatrices qui ne se voient que dans le regard.

Le sourire du bel hybride s'atténua légèrement en entendant cela. Il sentait que le sérieux allait reprendre sa place dans la conversation, et il ne savait pas si évoquer son passé était une bonne façon de s'éloigner de tout ce qui le hantait le reste du temps. Néanmoins, il ne souhaitait pas pour autant laisser sa cavalière sans réponse et s'autorisa à lui dire le strict minimum de son histoire. Elle devait déjà savoir plusieurs choses à son sujet, à l'écouter, Kol l'avait avertie de qui était son monstre de frère.

- Do you want to know how I got these scars ? dit-il calmement.

Il ne savait pas vraiment par où commencer. Son histoire était compliqué, et il refusait de détruire cette bonne humeur qui avait enfin fait son apparition après des jours de recherche.

- À vous écouter, mon frère vous a déjà beaucoup parlé de moi. Il doit sans doute peint le tableau d'un monstre, ce que je suis probablement aux yeux de tous. Il a des raisons de parler de moi sous de tels termes. Des actes de cruauté, j'en ai effectué. Ce qui a fait de moi une personne comme ça ? Probablement mon père.

Il parlait simplement, ne perdant pas sa bonne humeur et ne tombant surtout pas dans le mélodramatique, il ne voulait pas faire de lui un martyr ou autre figure à plaindre, il ne faisait que raconter quelques faits.

- Il a passé des siècles à me poursuivre pour mettre fin à mes jours. Il a tenté de m'éradiquer. Mais il n'y est pas parvenu. Je lui ai montré une fois de plus que tenter de transformer la vie d'un enfant en cauchemar n'empêchait pas celui-ci de se forger le caractère d'un tueur. Et un jour, je l'ai tué.

Il avait terminé sa phrase avec tout de même une pointe de fierté dans la voix, qu'il ne pouvait pas vraiment dissimuler. Après tout, ce jour-là, il avait prouvé aux yeux de tous qu'il était imbattable. Il avait démontré que son corps comme son esprit étaient immortels.

- Je serais curieux de savoir ce que mon frère a dit, très exactement, à mon propos. Mais j'aimerais également en savoir plus sur vous. Une femme dotée d'un tel caractère doit bien posséder une histoire plus complexe qu'il n'y paraît. J'ai également cru ressentir un léger malaise de votre part, or, vous ne semblez pas me craindre le moins du monde, j'en déduis donc que cela vient d'ailleurs.

Elle avait repris beaucoup de confiance en elle, et ce à une allure folle, mais la curiosité le poussait à lui demander plus de détails. Il cherchait les raisons de ce malaise et de cette froideur. L'hybride était étonné de voir que son pouvoir sur les femmes semblait être paré par cette belle dame qui ne lui avait décroché qu'un sourire depuis que leurs regards s'étaient croisés. Klaus n'était clairement pas habitué à ce genre d'ambiances, et ça ne l'amusait pas simplement, il voulait comprendre.
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MessageSujet: Re: Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika   Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika I_icon_minitimeMer 25 Nov - 22:35

Wake Me Up When October Ends
Klaus & Rika

Summer has come and passed The innocent can never last
Green Day

Cette danse n’était, au final pas si désagréable. Elle avait eu la chance de tomber sur un partenaire avec un certain savoir vivre. La seule chose qui lui avait déplut, ce fut sa remarque sur son sourire. Elle le fit immédiatement disparaître, reprenant son air froid et détaché qui lui sied à la perfection. Il avait également tenté de la complimenté en la qualifiant de femme de caractère. C’était un pléonasme, n’importe quelle demoiselle capable de penser avait son caractère, chacune était capable de tout, quelque soit l’opinion d’un homme à son sujet. Elle ne répondit donc pas, il ne méritait pas d’explications, il n’était qu’un homme. Son opposée lui fit remarquer qu’il n’avait pas tant l’air du monstre qu’il voulait être pour cacher la douleur d’être vu comme un monstre. Bien sûr, la formulation de ses phrases fut un peu différente mais, elles n’exprimaient en aucun cas une question. Il n’y avait pas besoin de le faire, n’importe quel homme voyait toujours une occasion pour parler de lui-même. Narcisse avait engendré tout un sexe …

Do you want to know how I got these scars?

Son petit sourire hautain s’était fané sans pour autant complètement mourir. S’il avait tant envie de raconter ses exploits, autant le laisser faire. Un geste de la tête l’invita donc à continuer.

« À vous écouter, mon frère vous a déjà beaucoup parlé de moi. Il doit sans doute peint le tableau d'un monstre, ce que je suis probablement aux yeux de tous. Il a des raisons de parler de moi sous de tels termes. Des actes de cruauté, j'en ai effectué. Ce qui a fait de moi une personne comme ça ? Probablement mon père. »

Rika ne réagit pas à ses propos. Kol n’avait pas tellement parlé en mal de son frère, ses récits avaient surtout été factuels. Il était facile de voir que son interlocuteur revendiquait fièrement son statut de « monstre » puisqu’on ne lui avait pas laissé le choix mais, que dans le fond, il aurait bien fait le choix. Bien qu’il parlait comme un adulte, elle voyait en lui les mots d’un enfant : Oui j’ai fait une bêtise ! Mais c’est quand même lui qui m’a obligé, je suis gentil dans le fond maman …

« Il a passé des siècles à me poursuivre pour mettre fin à mes jours. Il a tenté de m'éradiquer. Mais il n'y est pas parvenu. Je lui ai montré une fois de plus que tenter de transformer la vie d'un enfant en cauchemar n'empêchait pas celui-ci de se forger le caractère d'un tueur. Et un jour, je l'ai tué. »

La pointe de fierté dans sa voix la dégoûta profondément, lui donnant envie de s’écarter mais, elle ne le fit pas par pure politesse. Pour une femme ayant perdu trois enfants de manière atroce, une relation œdipienne aussi abjecte ne pouvait être que contre nature. En six cents ans, jamais elle n’avait pu comprendre les parents qui s’en prenaient à leurs enfants ou l’inverse. Bien que sa propre famille l’ait vendue à l’âge de douze ans contre un sac d’or, elle n’avait jamais tenté de vengeance, posant même des fleurs sur les tombes de chaque génération au fil du temps. Le détail qu’elle remarqua rapidement fut l’absence de la raison du comportement de son père. L’hybride avait-il provoqué sa colère d’une quelconque façon sans pouvoir l’avouer une dizaine de siècles plus tard ? S’il était innocent il l’aurait précisé le plus possible.

« Je serais curieux de savoir ce que mon frère a dit, très exactement, à mon propos. Mais j'aimerais également en savoir plus sur vous. Une femme dotée d'un tel caractère doit bien posséder une histoire plus complexe qu'il n'y paraît. J'ai également cru ressentir un léger malaise de votre part, or, vous ne semblez pas me craindre le moins du monde, j'en déduis donc que cela vient d'ailleurs. »

Penser que Rika racontait son histoire était bien naïf. Sans compter qu’il n’était qu’un homme perturbé, un enfant battu dans le corps d’un homme battant. Même Kol n’avait pu apprendre le moindre détail sur elle après des mois de cohabitation. Elle ne répondit tout simplement pas, se contentant de continuer à danser et à fixer son cavalier.

Ce ne fut que lorsque la musique s’arrêta qu’elle se défit de son étreinte pour poser une main sur son visage, le forçant ainsi à lui accorder toute l’attention qu’elle méritait :

« Votre frère n’a jamais parlé de vous comme d’un monstre. Vous aimez porter ce rôle, l’afficher, le crier sur tous les toits comme si cela pouvait justifier les horreurs que vous avez subit enfant. Vous dire : « Oui, je suis horrible, c’est pour ça que j’ai été puni » est bien plus simple que de se demander constamment pourquoi est-ce que tout ceci vous est arrivé à vous. Vous pensez sans doute que vous comporter comme un monstre vous évitera de nouvelles souffrances mais, c’est faux. »

Cette réflexion, Rika la maîtrisait complètement, ayant passé des siècles à la travailler. Était-elle un monstre ? Non, elle n’était qu’une éternelle enfant jouant à la poupée avec de véritables vies.

« Quant à mon histoire, je ne crois pas qu’elle soit réellement intéressante à vos yeux. Sachez seulement que si j’éprouve encore un malaise, comme vous dites, après six cents ans, c’est que je suis bien placée pour parler d’enfants meurtri. Dans toute votre gloire qui vous auréole, vous place dans la lumière, vous savez très bien dans le fond que cette puissance est un fardeau. Comme une épée que l’on doit sans cesse manier, une épée sans manche où l’on se déchire les mains à chaque fois qu’on l’utilise. Ce sont ces cicatrices invisibles dont je parlais. Je me moque de ce qui a fait de vous ce que vous êtes, je suis intriguée comment vous faites de vous aujourd’hui ce que vous serez demain »

Elle termina sa conclusion en s’approchant, glissant comme un murmure à son oreille :

« Vos légendes sont aussi fascinantes qu’effrayantes. Ne laissez pas un reflet monstrueux ronger votre âme jusqu’à ce que vous deveniez l’arme de votre propre chute, vous satisferiez tous ceux qui vous voient à travers ce reflet »

Déjà certaine qu’il n’allait pas l’oublier de si tôt, prise d’un excès de confiance, elle choisit d’un peu plus marquer l’empreinte qu’elle avait laissé sur l’originel. Mieux que des mots, un geste pouvait parfois faire passer un message bien mieux que le plus grand des écrivains. Ce que Rika fit, nul doute qu’elle ne tarderait pas à le regretter mais, si elle avait réussit à le faire après six cents ans, c’était peut-être qu’elle n’était plus tant une enfant meurtri que ça.

La vampire au cœur de glace se recula donc légèrement pour de nouveau fixer son interlocuteur dans les yeux. Son acte la surprit elle-même, peut-être déjà rassurée par l’ébauche de rapprochement qu’elle avait esquissée en posant sa main sur son visage. Doucement, elle embrassa l’hybride, posant ses lèvres douces sur les siennes quelques secondes. A ce moment, elle sentit son cœur prendre un rythme bien différent. Ou plutôt, elle le sentit battre comme si elle était vivante. Son geste avait été tendre, en rien provocateur, sans arrières pensées, juste un baiser tendre.







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MessageSujet: Re: Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika   Wake Me Up When October Ends ♪ Klaus & Rika I_icon_minitimeDim 24 Jan - 23:19

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La musique s'arrêta. Les danseurs cessèrent tout mouvement. L'hybride regardait sa cavalière dans les yeux. Elle recula légèrement et posa une maison sur son visage, ce qui le fit hausser les sourcils. Il ne la connaissait que depuis peu de temps, mais il était certain que cela n'était pas dans les habitudes de la blonde.

- Votre frère n’a jamais parlé de vous comme d’un monstre. Vous aimez porter ce rôle, l’afficher, le crier sur tous les toits comme si cela pouvait justifier les horreurs que vous avez subit enfant. Vous dire : « Oui, je suis horrible, c’est pour ça que j’ai été puni » est bien plus simple que de se demander constamment pourquoi est-ce que tout ceci vous est arrivé à vous. Vous pensez sans doute que vous comporter comme un monstre vous évitera de nouvelles souffrances mais, c’est faux.

Klaus ne sut quoi penser sur l'instant. Jamais personne n'avait tenté de l'analyser de la sorte. Il était simplement dans l'incompréhension. Cette rencontre était réellement étrange à ses yeux, imprévisible, surtout.

- Quant à mon histoire, je ne crois pas qu’elle soit réellement intéressante à vos yeux. Sachez seulement que si j’éprouve encore un malaise, comme vous dites, après six cents ans, c’est que je suis bien placée pour parler d’enfants meurtris. Dans toute votre gloire qui vous auréole, vous place dans la lumière, vous savez très bien dans le fond que cette puissance est un fardeau. Comme une épée que l’on doit sans cesse manier, une épée sans manche où l’on se déchire les mains à chaque fois qu’on l’utilise. Ce sont ces cicatrices invisibles dont je parlais. Je me moque de ce qui a fait de vous ce que vous êtes, je suis intriguée comment vous faites de vous aujourd’hui ce que vous serez demain.

Il fronça très légèrement les sourcils. Le blond avait beau se creuser la tête, il ne parvenait pas à trouver une réponse à tout cela. Les seules réactions qu'il avait face à ce discours étaient faites de sentiments contradictoires, tels que la colère et le soulagement. Il ne pouvait s'expliquer tout cela. La belle vampire s'approcha et lui murmura quelques mots.

- Vos légendes sont aussi fascinantes qu’effrayantes. Ne laissez pas un reflet monstrueux ronger votre âme jusqu’à ce que vous deveniez l’arme de votre propre chute, vous satisferiez tous ceux qui vous voient à travers ce reflet.

Ses actes immoraux et cruels n'avaient jamais été expliqués de la sorte. Pas avec ces mots. Pas avec cette certaine douceur inédite. L'hybride n'était absolument pas habitué à ce genre de réaction, il n'était, aux yeux de sa partenaire de danse, pas le seul fautif dans toute cette histoire. Au contraire, peut-être sentait-il qu'elle le considérait comme une victime plus qu'un coupable. Et c'était bien là que se trouvait la racine du problème qu'il avait décelé il y a quelques dizaines de secondes de cela. Il n'aimait pas être vu comme une victime. Il n'aimait pas entendre que sa force présumée était en fait ce qui pourrait causer sa chute. Son image de monstre était peut-être la seule chose sur laquelle il se reposait sans cesse. Voir la crainte dans les yeux de ses ennemis et de ses victimes lui procurait un sentiment de puissance jouissant. Tout était remis en question en quelques minutes seulement. Il n'avait toujours pas repris la parole quand la belle vampire le surprit une nouvelle fois. Alors qu'il regardait le bleu profond et glacial de ses yeux, ses lèvres sentirent celles de la Belle Dame Sans Merci. Sans vraiment en comprendre la raison, il lui rendit ce baiser, le prolongeant de quelques secondes. Il se recula d'un pas, se détachant de ce tendre instant.

- Au cours de ma longue vie, j'ai participé à bien des bals. J'ai partagé quelques minutes de mon existence avec de parfaites inconnues sur les plus belles musiques des plus belles époques. Cette danse aura néanmoins été la plus surprenante et marquante de toutes, je dois bien le reconnaître. Vous êtes une femme belle et intelligente. Mais comprenez bien que je suis pas une sorte de chien battu à secourir. Cette image que l'on a attachée à mon nom ne s'est pas faite que sur de simples rumeurs, ou sur des mensonges. Tout est vrai. Les meurtres de sang froid, la manipulation, la traîtrise, voire parfois même la torture. Cette aura de puissance que les autres voient en moi est elle aussi bien réelle, et elle est le résultat de tout ce que j'ai accompli de mauvais.

Il prit délicatement la main de la vampire et y déposa un simple baiser.

- Ne tentez plus d'analyser chacun de mes actes ma chère, laissez donc le monde me dessiner sous les traits d'un monstre, d'une bête. Ce n'est pas un reflet, c'est la réalité. Et je m'y suis fait.

Il lâcha les doigts de la dame et tourna les talons. Après seulement deux grandes enjambées, il cessa de bouger. Une seconde de battement, le temps d'une réflexion, le temps de laisser la colère et le doute remonter à la surface après qu'il se soit battu de longues minutes pour les étouffer, et il s'était retourné. Il parcouru la même distance à vitesse vampirique et posa une main dans la nuque de la blonde avant de l'embrasser de nouveau, pendant quelques instants. L'hybride ne mit aucun mot sur ce qui lui était passé par la tête. Il lui laissa un dernier regard pour bien laisser entendre qu'il n'avait en aucun cas fait ça avec une quelconque arrière pensée négative, puis retira sa main du doux visage de sa partenaire de danse avant de quitter la salle d'un pas assuré.
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