Where the Hell am I now ? - Rylynn and Mina

 La forêt, la nuit, les étoiles, la lune…Quel plaisir de se promener ici, non ? Et bien NON ! D’abord, maintenant, la lune, je m’en méfie ! Moi, je suis un mythe, les sorciers, c’est un mythe, les originels, ce n’était pas un mythe, mais maintenant, on le sait qu’ils existent et sincèrement, je pensais qu’on était déjà bien assez, mais non, il y a ces chiens puants et ça… Non, je n’aime pas, je dirais même plus, ça m’insupporte ! Et quand je vois cette lune, je le supporte encore moins ! Je déambulais dans la forêt, mon magnifique maillot blanc souillé de sang et, comme expliqué qu’à l’instant, j’avais très faim et j’étais très énervée !
Au détour d’un arbre… « Au détour d’un arbre » c’est joliment dit et complétement stupide ! Je rencontrais cet homme un peu hébété et surtout, c’était une poche de sang ambulante ! J’avais faim, j’avais mal, j’allais le tuer !
Je me plantais devant lui, les marques de ma faim ancré sur mon visage et les crocs légèrement sortis.  Je ne voulais pas faire dans la dentelle, j’avais passé une mauvaise soirée et lui, il allait adoucir le tout. Les poings serrés, le corps bien ancré dans le sol, je le regardais avec une envie non dissimulés.

- Rends moi service, ne crie pas, ne me fais pas courir.

/ FLACH BACK ON /
J’étais tranquille dans ma magnifique maison. J’avais passé un bon moment dans mon bain, j’étais détendue. Ma chambre était mon sanctuaire, elle était décorée comme à l’époque de ma vie humaine. Sans doute était-ce là un lien que je voulais garder vivant, en souvenir de Nicolae, de mon mari, de l’ancienne Mina. Il y avait un mannequin sur lequel j’avais installé la robe somptueusement verte, brodée à la main, décorée de soie et de diverses choses trop somptueuse pour moi à l’époque, mais c’était un cadeau de mon vampire, de mon amant, je l’avais gardée. Je ne la mettais plus, non, les temps avaient trop changé et puis c’était une douleur de la voir. Pourquoi la garder et la mettre en évidence dans ce cas ? Parce que je dois être masochiste et que les moindres parcelles d’humanités qui existent ou existaient, je tente de les garder. Ou bien, est-ce mon côté matérialiste tout simplement.
Continuons, continuons. J’ouvris le dressing,  et nue, je regardais mes vêtements pour savoir ce que je porterais. Sous-vêtements : Check, bon, je ne vois pas l’utilité, mais c’est toujours joli de la dentelle ! Pantalon de cuir qui me fait un superbe fessier : check ! Maillot blanc, très moulant, dessinant mes courbes et ouvert sur mes épaules : Check ! Talon aiguille d’une supère marque : Check ! J’oubliais la veste se soir.
Ainsi, j’étais parée pour ma virée et je me trouvais, sexy et superbe, j’étais donc plus confiante qu’à l’habitude. Bon, à savoir comment je rencontrais mes assaillants, aucunes idées. C’est le pieu de bois dans l’épaule qui m’alerta. Un grognement sorti de ma bouche et après avoir vu d’om venait le coup, je me retrouvais, très rapidement, en face de cet espère de chasseur à la noix. Je n’avais rien fait à part me balader, je n’avais encore attaqué personne et me prendre en traite, je ne supportais pas. Attention, je prends souvent les gens en traitre, mais qu’on me le fasse, ça non ! Je saisi ma proie par le coup et celui-ci m’envoya, avec une arbalète de fortune, un autre pieu, cette fois dans le ventre. Un autre grognement et s’en était fini de cet humain inutile. J’avais rencontré, combattu et surtout, aperçu de loin des vrais chasseurs, s’en était pas un. La curiosité me poussa à regarder dans son portefeuille et vit une photo de ma victime avec une autre victime. Une vengeance pour venger sa sœur/sa copine ? Soit, il l’avait rejoint maintenant. Je regardais l’état de mon maillot et j’étais découragée, je l’aimais beaucoup ce joli petit haut, moi. Capricieuse, je donnais un coup de pieds, violent dans le corps sans vie de mon pseudo agresseur et celui-ci finit sa course, avec un sacré fracas, sans un arbre. J’aurais pu, par décence, l’enterrer. Mais si j’étais gentille, ça se saurait !
FLACH BACK OFF

J’étais donc devant cet homme, humain ou quelque chose du genre, je voyais surtout le sang qu’il pourrait m’apporter et m’en léchais, délicatement mais non sans sous-entendu, les lèvres. J’étais devant lui, ensanglantée étant quelque peu plus faible qu’à l’accoutumée. C’était d’ailleurs, la dernière fois que j’attendais avant de me nourrir. Mes plaies commençaient à refermer, mais je ne pouvais pas rester dans cet état : sale et affaiblie. Non, j’allais en faire mon quatre-heures.

- Tu es là, mauvais moment, mauvais endroit.
J’avais tellement faim, j’avais tellement envie de me venger de cet homme qui m’avait blessé…Bon, soit, je l’avais déjà fait, mais je m’étais laissée distraire, j’avais été imprudente. Il n’avait pas l’air apeuré, il n’avait pas l’air effrayé, mais surtout, il parlait d’une manière si étrange. Cet homme était bizarre, mais là, ce qui m’intéressait, c’était son sang ! Son sang pourrait me guérir et qui sait, calmer le flot de colère qui m’irradiait. Sa main s’approcha de mon visage, il s’adressait à moi avec une façon étrange, mais surtout, il ne saisissait pas le danger. Il avait une façon d’être, une façon d’agir et de parler avec totale impudence. Mon envie se fit lire sur mon visage, mes yeux, mon visage… Avant un quelconque mouvement de la part de cet homme, je lui saisis le poignet l’approcha de moi avec cette force qui me caractérise. Ni une, ni deux, mes crocs se plantèrent dans sa nuque. J’aspirais avidement son sang et je sentais mes plaies cicatriser et ma rage se calmer.
Quelques minutes s’écoulèrent et je le regardais en souriant, j’étais rassasiée, j’aurais pu le tuer, oui, c’était facile, il ne pouvait rien contre, mais contre toute attente, je me décollais de lui. Son sang avait dégouliné sur le bas de mon visage et sur mon maillot, se mélangeait, son sang et le mien. Pourquoi je ne l’avais pas tué donc ? C’était tout simple, c’était un ingénu incompréhensible, mais sa façon de parler… Je n’avais jamais entendu parler quelqu’un ainsi, même à mon époque. J’avais une chance que ça ne soit qu’un hurluberlu de plus, mais j’avais vu tellement de chose grotesque et étonnantes dans ma vie que je ne m’étonnais de plus rien.
- Qui es-tu ?
Je regardais son cou et sa plaie dégoulinée. J’avais envie de le finir, de le jeter sur le bas-côté de la route et de rentrer chez moi, bien tranquillement. Si je le laissais ainsi, c’était sa mort. Je n’avais pas bu beaucoup, mais la colère m’avait poussé à quelque peu exagéré sur la morsure. Je n’avais pas fait un travail très propre, c’était une mauvaise plaie qui pourrait lui causer des soucis. Je n’avais rien pour faire un garrot. Sans doute était-ce parce que j’avais été prise par surprise par la raclure de chasseur que j’étais dans une optique moins terrible où bien, encore, je me ramollissais. Je m’ouvris le poignet légèrement et lui tendit.
- Bois. Tu éviteras de mourir. Si tu refuses, tu vas mourir. Je ne le proposerais pas deux fois.
Pathétique, pensais-je de moi-même. Néanmoins, je savais que j’étais entourée de chasseurs, de chiens puants et d’autres vampires, si ceux-ci décider que mes proies étaient trop voyantes, j’aurais quelques ennuis et je voulais rester tranquille.

Ça fait mal ? Non, sérieusement, il pense sincèrement que se nourrir est un plaisir partagé ? Les humains qui se nourrissent de porc, de vache, il faut bien les tuer, non ? Chez nous, c’est pareil ! Le spectacle qui s’offra à mes yeux, me fit pousser un léger grognement. Cette langue, je ne la connaissais pas, cette chose bizarre qui se passa m’inquiéta.  C’était un sorcier ? Je reculais d’un pas. Il pouvait m’anéantir trop facilement et je ne pourrais surement pas me défendre. Il fallait que je le tue ! Sordide contrée ? Et voilà qu’il recommençait ! Son langage, cette fois compréhensible, mais à la fois, complétement surfait et irréaliste.
« Ça fait mal … Comment se fait-il que vous ayez des crocs aussi point... OH PARDON ! J'ai complètement oublié de me présenter, où sont mes bonnes manières ? Je suis Rylynn Crowley, surnommé « Le Mystique » par mon peuple. Je suis, en tout cas j'étais, Roi de Bretagne. Et vous êtes ? »
- Mes crocs ? Je suis une vampire idiot ! Ce n’est pas compliqué à comprendre, non ? Et toi, tu es une de ces espères de raclure de sorciers !
Il avait vu mes crocs, je l’avais mordu, j’avais aspiré son sang, qui commençait à sécher au coin de ms lèvres. Le Mystique ? Roi de Bretagne ? C’était quoi son problème à lui ? C’était sa technique dès qu’il rencontrait quelqu’un ? Draguait une fille ou, encore plus pervers, décelait une créature magique et faignant d’être un attardé fini, la tuer ? Alors pourquoi ne l’avait-il pas encore fait ?
- Roi de Bretagne ? J’ai l’air d’une idiote ? Tu vas me faire croire que tu es un roi de Bretagne d’il y a quoi…1000 ans ?
Je rigolais légèrement en le regardant. Mon rire, mon assurance, ma supériorité… Il ne me faisait pas peur, non, mais j’étais inquiète. Je n’avais rencontré que peu de sorciers et je n’avais pas envie d’être un cobaye pour son imagination, une victime. Je l’avais mordue, j’avais failli le tuer, allait-il se venger ? Non, il m’avait l’air stupide et hébété. Je n’avais rien à craindre de sa part, du moins, je l’espérais.

J’écarquillais les yeux légèrement quand il me dit que c’était…Fascinant. Il raconté des histoires à ses enfants…Il avait dont des enfants et il n’était pas avec eux ? C’était un homme indigne. Fascinant…Non, vraiment, ce n’est pas croyable qu’il me dise ça. C’était un sorcier… Les sorciers connaissent les vampires non ?  Il croyait vraiment aux histoires qu’il racontait ? Il n’y avait pas d’asile dans Mystics Falls ? Déjà, parce qu’il avait sûrement dû rater son traitement, mais aussi, parce que ça ferait un super garde-manger. Combien de gens nous trouver fascinant ? Nous étions des monstres buveurs de sang, nous n'avions pas de cœur, pas d'humanité, nous n'avions rien de fascinant. Nous étions un mythe, mais qu'est-ce qu'un mythe pour un sorcier ? Nous n'avons sans doute pas de cœur, mais un sorcier qui s'amuse avec des forces qu'il ne comprends pas, c'est d'une telle idiotie et c'est dangereux.  
- Mais c’est pas possible…Tu sors d’où toi ? Tu es vraiment un imbécile… J’aurais dû te tuer.
Mais pourquoi je ne l’avais pas fait en fait ? C’était incompréhensible… Je devais perdre la tête. Cette manière de ce gratter la tête était totalement…surfait. On avait l’impression qu’il surjoué. Folle ? Maintenant, il me traitait de folle, n’avait-il pas vu de quoi j’étais capable ? Cette supposition ? En plus de me traiter de folle, il me traitait de menteuse ? Bon, comment lui faire comprendre qu’on était en  2014 ? Même si c’était un fou, il fallait que je le fasse en douceur. Cette manière d’être avec lui avait le don de m’énerver, pourquoi je n’étais pas moi ? Pourquoi je ne l’avais pas tué ? Pourquoi je perdais mon temps ?! Je sortis mon téléphone portable de la poche arrière de mon pantalon et lui montrait l’écran pour qu’il y voit lui-même la date. Il semblait incrédule est bien loin des hommes que j’avais pu rencontrer avant. Lui, ne me regardait pas comme une femme, ne me regardait pas comme un monstre. A vrai dire, il ne me regardait pas et ça me poussait à me poser des questions : Son histoire était-elle vraie ? Etait-il se roi ?
- Tu vois bien par toi-même. 2014. Bon, tu habites où ? Je vais te ramener.
C’était sans doute ce côté sorcier qui me faisait m’occuper de lui. Sait-on jamais, il n’est peut-être pas seul et je n’avais pas envie de souffrir milles tortures d’un groupe de sorcier. Je regardais autour de moi, dans le doute. S’il y avait d’autres personnes, je les sentirais. Je ne savais de quoi était réellement capable un sorcier, je n’en avais pas rencontré auparavant. Il y avait bien eu celui qui a ensorcelé mon alliance, mais je ne sais rien de lui, même pas son nom. 300 ans après, je ne le retrouverais pas, mais je voulais retrouver sa progéniture pour savoir si vraiment, Nicolae était mort. Je regardais ce Rylyyn en face de moi et me suis mise à penser qu’un sorcier, de son coté, c’était toujours positif. Un garde-fou qui pourrait surveiller mes arrières, ensorcelé qui je voudrais. Bon, soit, il fallait qu’il soit puissant, mais, sait-on jamais.

Ses yeux me fixaient, ça en était presque dérangeant. Etait-ce vraiment la première fois qu’il voyait un vampire ? Oui, bien sûr, sinon, il ne serait plus là pour se présenter devant moi comme un être plein de… Cet être est indescriptible au final et me tape sur les nerfs. Sa réaction face à mon téléphone m’interloqua. Il devait être un fabuleux comédien, ou bien était-il juste…vrai. J’avais vu l’arrivée de ces appareils, ça ne m’avait pas choqué, mais imaginer quelqu’un qui débarque d’un endroit inconnu, sans souvenir et qui découvre ça ? Plus que perturbant. Il me prit mon téléphone des mains et c’était comme si je n’existais plus. Il n’y avait que lui et cet infime objet dans ses mains. Comme réponse à sa question, je fis un signe de tête. Je le laissais seul dans sa découverte. Je le regardais avec attention, captant le moindre mouvement de son visage, ses respirations, ses attentions, j’essayais de savoir si vraiment, il ne me mentait pas.
- Incroyable ? C’est la technologie mon ami.
J’en avais vraiment assez de son attitude. Ne pouvait-il pas faire autre chose qu’avec excès ? Il semblait choquer, perturber et il semblait ne pas en croire ses oreilles. Comme si entendre cette année… 1000 ans, c’était impossible. Comment, ou et pourquoi 1000 ans ? Dans quel endroit avait-il été gardé ? Où cela, ici, à Mystics falls ? Mais cette ville n’existait pas encore à l’époque… Pourquoi autant de temps ? Ca n’était pas logique.
« QUOI ?! Deux mil quatorze ?! Mais … Ça veut dire … Que j'étais mort depuis un millénaire ?! »
- Tu vas me faire croire que tu me dis la vérité ?
Son visage avait changé, ses expressions aussi. Il n’était plus l’huluberlu qui exagère chacun de ses gestes et mouvements, non, il semblait tellement insipide. Je posais ma main sur son épaule, juste à côté où son sang avait séchés. J’en avais presque oublié son gout, à ce Rylyyn. Sur mon visage, à nouveau, l’envie de sang se fit voir, mais je l’occultais presque immédiatement. Il semblait perdu et allait mettre ça sur le compte de…Je ne sais pas, mais à l’instant, je n’allais pas le laisser seul, ni le tuer.
- Parles moi de toi, Rylyyn. Qui es-tu ?
Ma voix était presque douce, plus douce qu’à l’ordinaire, je n’étais plus ce monstre qui voulait son sang. Je n’étais pas non plus une femme des plus douces, mais, j’étais juste quelqu’un de présent et je pense, que si jamais il dit la vérité, il aura besoin de quelqu’un.

Il commença sa diatribe et je n’avais pas envie de le couper. Soit il me mentait et je le tuerais, soit…Il commença à parler et je ne pouvais que le croire car il semblait lui-même y croire. Il n’était donc pas le monstre sans cœur qui avait délaissé sa famille, il les avait perdus. Je ne savais que trop bien ce qu’on pouvait ressentir quand on voyait la personne que l’on aime, mourir sous ses yeux. Je lui aurais bien dit, que non, on ne brulait plus de sorcier à notre époque, mais il parlait de la sienne. Etait-il possible que les légendes soient vrais et que les mythes, les horreurs faites aux être magiques, soient vrais ?
Il s’assit au pied d’un arbre et bien que je ne bougeais pas, je ne le quittais pas du regard. Il semblait absorber dans son histoire, je ne voulais rien couper. Aurais-je du faire quelque chose pour cet homme qui semblait désemparé ?
- Qu’est-ce donc que cet autre monde ? Et cette femme, qui était-elle ?
La fin de sa phrase me fit esquisser un sourire. Il ne semblait pas choqué parce que j’avais fait. Etait-ce parce qu’il était dans les méandres de son histoire ? Il semblait dans un tout autre monde, encore un autre.
- Ne vous plaigniez pas, j’aurais pu vous tuer. Soyez reconnaissant.
Son histoire m’avait touché. Je ne pensais pas cela possible. Depuis combien de temps je n’avais pas été touché par une histoire ? Depuis combien de temps n’avais-je pas considéré quelqu’un ? Il me semblait perdu et par certaine façon, je le comprenais. Vraiment. J’avais perdu l’amour de ma vie, mort devant mes yeux. J’ai erré et erre encore dans une vie qui n’est pas mienne. Sans odeur ni couleur ? Il n’était pas le seul. Moi, j’étais dans la vraie vie, oui, mais c’était similaire. Sans sentiments ? Il prêchait une convaincue.
- J’ai une grande maison, tu sais. Si jamais tu veux un toit au-dessus de ta tête.
Je ne savais pas pourquoi je lui avais proposé. Sans doute parce que quand Nicolae est mort, j’aurais voulu que quelqu’un soit là. Lui, il venait de revenir d’entre les morts, pourquoi ne pas…Lui tendre la main ? Et accessoirement, il ne connait pas la veine de venus, je pourrais donc le mordre et lui faire oublier très facilement. Je ne sais pas si sur un sorcier, ça fonctionne, mais on verra bien.

A nouveau, il se répété, « Sombre, sans couleur, sans odeur, sans saveur, sans sons ».


HRP : On passez chez Mina ?