I need help ft. Mina M. Harker

C’était une journée calme. J’avais passé la majeure partie de la journée à travailler, à regarder les dossiers que l’on m’envoyait, à signer des chèques, à vérifier les remboursements, à travailler sur les contrats. Une journée des plus studieuses en somme. Comme qui dirait bien ennuyeuse. Vérifier chaque alinéa de chaque contrat, vérifier auprès des banque les solvabilités de ceux qui veulent mon aide, vérifier qu’ils ont des près, que les projets sont viables, que tout est bon et que je ne paie pas à perte. Je ne crains pas la faillite, j’ai assez de bien, d’argent, d’investissements pour que mes arrières soient assurés. Parfois, je me dis que mon argent pourrait aider les plus démunis, aidé pour une famille autre que celle de mon valet. Je ne suis pas du genre à aider les autres sans quelque chose en retour. Je fermais mon dernier dossier et soupirais. Il fallait que je prenne l’air. Si je n’étais pas concentré, je pourrais faire des erreurs de choix et ça, je ne le voulais pas.
Je me levais de mon siège et allait à la fenêtre de mon bureau. La journée n’était pas fini, je pourrais faire autre chose, je pourrais me nourrir et rentrer chez moi. Non, je ne voulais pas rentrer.
Je ne voulais pas penser, je ne voulais pas réfléchir, alors je me mis en route. Je passerais par chez moi enlevé mon tailleur pantalon, je prendrais ma voiture et irait faire un tour quelque pars. Partir sans réfléchir.
Je pris donc la route de chez moi, à pieds, en passant par la forêt. Au loin, je distinguais deux odeurs, un vampire et une autre, la même odeur que Thomas, un loup. Je ne m’en occupais pas, pourtant, je sentais le cœur de l’un des deux s’accélérait. Usant de cette ouïe qui est mienne, j’entendis une voix féminine demander s’il y avait quelqu’un. C’était inutile ce genre de phrase. Pourtant, j’étais sûre que c’était le loup qui semblait paniqué, mais pourquoi un loup paniquerait en face d’un vampire ? Le cœur de la louve s’intensifiait, je l’entendais courir, elle paniquait. M’avait-elle entendue ? Non, j’étais loin, je ne bougeais pas, ça n’était pas de moi dont elle avait peur. L’autre vampire se rapprochait. Quelques secondes après un silence de plomb, la voix féminine poussa des cris et chose inouïe chez moi, je me mis à courir dans sa direction. J’arrivais presque instantanément auprès des deux protagonistes. Ce vampire l’étrangler. Sérieusement ? Il n’y avait pas mieux pour tuer un loup ? J’aurais pu partir et la laisser mourir. Lui ou elle, ça n’était pas mon problème. Néanmoins, j’étais membre de l’équation maintenant. Je ne voulais pas que ces congénères apprennent que j’avais laissé cette louve mourir. C’était la mort pour moi.
Je levais les yeux au ciel avant de m’élancer vers les deux. Je pris le vampire par le col et le tirait fortement en arrière. Mes crocs se plantèrent dans la peau du vampire. Avant de le tuer, j’avais faim. Après quelques secondes, j’enlevais mes crocs et lui tordit le coup. Rapide, facile. Parfait. Ce vampire tomba à mes pieds, inconscient. Mon pieds vint tomba avec fracas dans son cou et d’un revers de main, je lui arrachais la tête. Il ne pouvait pas être plus mort.
Je relevais le regard vers la louve et l’observais. Elle n’était pas seule. J’entendais, je sentais quelques choses en plus chez elle. Elle était enceinte.
Je ne voulais pas être dans un autre problème à présent. Je l’avais sauvé, c’était déjà bien assez. Je lui tournais le dos et commençait à partir sans demander mon reste.

A peine avais-je pris la décision d’aller vers elle, vers ce problème, que je le regrettais aussitôt. Je ne regrettais pas d’avoir tué mon congénère, non, mais je regrettais d’avoir sauvé cette louve, enceinte par-dessus le marché. Je n’avais jamais tué de femme enceinte et je ne comptais pas commencer aujourd’hui. Et ce même-ci c’était un loup qui pouvait me tuer. Je voulais partir, je ne voulais pas m’attarder ici avec elle. D’une certaine manière, je la jalousais parce que je n’avais jamais été enceinte et que je ne pouvais plus l’être. J’avais eu la fibre maternel à une époque et Nicolae m’avait privé de cet état d’hébété pendant 9 mois, il m’avait privé de porter et donner la vie et d’être mère. Je ne le regrettais pas chaque jours qui passait, mais en 300 ans, j’aurais pu voir évoluer ma descendance, j’aurais eu quelqu’un à m’accroché, quelqu’un pour me ramener sur le droit chemin, mais non, je n’avais jamais eu ça et je ne l’aurais jamais. Je n’aurais jamais quelqu’un d’autres à qui je tenais autant qu’à mon mari et Nicolae.
Je n’avais pas usé de ma vitesse et je le regrettais lorsqu’elle m’aborda.
- Merci pour votre aide. Vous m'avez sauvé la vie.
Je m’arrêtais et soupirais. Pourquoi je prenais du temps pour elle ? Ah …Oui.
- Je ne l’ai fait pas pour toi. Mais pour l’enfant que tu portes. Dans d’autres circonstances, je t’aurais tué aussi, sois en certaines.
J’appréciais le vouvoiement et je n’osais imaginer dans quel état elle pouvait se trouver, j’étais un prédateur et je pouvais la tuer très facilement.
Je lui adressais un regard en coin et soupirais à nouveau. Parfois, continuer sa route était la meilleure solution pour ne pas se retrouver dans une situation gênante. Cette enfant, car de mon point de vue elle l’était, me semblait terrifié.
- Ca va aller ?
Je pensais à elle, mais aussi à la santé du bébé. Un enfant n’avait pas pâtir du monde dangereux dans lequel il vivrait.

Comment peut-on savoir si on va bien ou pas ? Cette enfant est ennuyeuse. Je suppose que j'aurais été dans le même état si j'étais enceinte et que j'avais manqué de mourir. Je n'étais plus cette femme, je n'avais plus de compassion pour ce genre de chose. J'étais vide de tout et ça m'allait fortement bien. Qui a dit que seul éteindre ses émotions compte pour être vide ? Vide de toutes émotions, compassion, gentillesse. Être celle qui tue sans remord. Pourtant, je venais de la sauver.
Comment j'avais su ? Sentir ? Ou plutôt entendre le deuxième cœur qui bat à travers elle. Elle va donner la vie à cette petite chose. Elle semblait désemparé et elle ne donnait pas la vision qu'elle était prête pour ce qu'il va se passer. Pourquoi je m’inquiétais pour elle et pour son enfant.
- Ton cœur. Vos cœurs.
Je n'avais pas envie de prendre mon temps pour elle, mais, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à me détacher pour l'instant. Elle me tendit la main et se présenta. Hayley Marshall. Je la regardais avec un air presque de pitié, sans pour autant la touché. Je ne comprenais pas ce qu'elle pouvait vivre dans son état, je ne l'avais jamais été. Mais pourquoi était-elle seule dans la foret, dans son état ?
- Pourquoi tu n'es pas chez toi ?
Mon regard se baissa sur son ventre et je pouvais sentir le cœur de son enfant. Je n'avais jamais prêté attention à ce qu'on entendait lorsqu'on écoutait une femme enceinte. Sans doute est-ce du au fait que je ne pourrais jamais donner la vie et que j'essaie de ne pas immiscer cette idée de procréation dans la tête. Ça fait trop mal. Je préfère, maintenant, prendre une vie que de la donner.

Le temps se faisait long et pour je ne sais qu’elle raison, je n’arrivais pas à partir. Etait-ce parce qu’elle était enceinte que je refusé de la laisser ? Elle avait un visage d’ange, elle semblait paisible, mais je refusais de me laisser faire par de vagues émotions trop longtemps oublié. Lorsqu’elle souriait, elle paraissait femme, plus qu’enfant perdue dans la forêt.
Sortir se balader ? Toute seule ? Enceinte ? En pleine forêt ? Etait-elle inconsciente ? Oui, elle était visiblement un être surnaturel, mais pourquoi prendre le risque sa vie et celle de son enfant ?
- Es-tu donc idiote à ce point ? Ne penses-tu pas à ton enfant que tu veuilles mettre vos vies en danger ?
Pourtant, je sentais quelque chose en plus chez elle. Comme si son désarroi pouvait me toucher. Je fis face et plongeais mon regard dans le sien. Je pouvais sentir chez elle, de la force, de la témérité, mais aussi une grande peine. Ma voix se radoucit quelque peu quand je me présenté à mon tour.
- Je m’appelle Mina. Enchanté.
Pourquoi lui répondre ainsi ? Aucune idée. Sans doute qu’à ma façon, je voulais faire des efforts. Après avoir passé 300 ans seuls avec ma rage, ne serait-il pas temps que je tende une main vers les autres ? Mon instinct me conseillait de partir, mais pourtant, à l’instant, je ne le voulais pas. C’était comme si je me défiais moi-même. Habituellement, elle serait morte et je serais déjà chez moi. Peut-être que je voulais simplement autre chose après tout ce temps.

Je n’attendais pas de merci, je n’attendais rien. Je voulais la paix de ma maison loin des problèmes des autres. Sur mon visage pourtant, c’était inscrit « Est-ce que ta vie m’intéresse ? ».
- Tu es enceinte et tu ne penses pas à ton enfant… C’est indigne.
J’étais méchante, certes, mais je ne comprenais pas qu’elle veuille passer le reste de sa grossesse à jouer avec leurs vies. C’est après son enchanté que j’aurais dû partir. Elle était saine et sauve et moi, j’irais m’enferme derrière les murs de ma maison. Un bruit, plus loin attira mon attention. Je tournais mon visage dans la direction et mon propre geste m’étonna. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je me retournais de nouveau vers la jeune louve, la pris dans mes bras, et commencer à courir. Je ne savais pas si ce bruit était néfaste, pour elle, pour moi, mais l’instinct de protection envers elle, ne fit que prendre une plus grosse ampleur. Je courrais, aussi vite que je pu, en direction de ma maison. Pourtant, elle ne vit pas les murs de ma demeure, je ne voulais pas quelqu’un d’autre chez moi. Je voulais la paix, la tranquillité, la solitude et là… C’était pire que tout !
Je la déposais délicatement au sol et m’éloigna d’elle, en lui tournant le dos. Que m’arrivait-il ? Je ne comprenais pas ma façon d’agir. Pourquoi ne pouvais-je pas la tuer ? La laisser se faire tuer ? La laisser seule, dans la forêt ? C’était son élément après tout ! Ici, non loin de chez moi, je savais qu’elle ne craignait rien. Je serais les poings, énerver par mon attitude, par le regard inquiet et pourtant bon de cette jeune femme qui était sur le point, dans quelques semaines, d’accoucher. Je ne prononçais aucun mots, je n’agissais pas comme d’habitude et je n’aimais pas cette manière de faire. S’en était trop pour ma santé mentale.

Cette petite était un espoir, car bientôt, elle allait apporter la vie. Elle allait faire en sorte que son bébé naissent et grandissent dans l’amour de sa mère et j’espérais son père. D’ailleurs, je ne savais même pas si cet enfant en avait un. Je voulais m’en moquais, vraiment. Je ne voulais pas la questionner, faire en sorte qu’elle reste loin de moi et de mon monde, pourtant, elle ne voulait pas partir. J’avais été obligé de la sauver, sinon, elle serait morte et là, je ne voulais pas. Une grosse bêtise, j’en avais conscience, mais une fois fait, on ne peut revenir sur des actes passés. Je pensais qu’en l’éloignant du danger, de cet endroit, elle partirait. J’étais idiote. Les humains, les loups où ce genre de bestioles immondes ont tendances à rester dans le sillage du danger. Rylyyn n’avait-il pas fait pareil en restant chez moi ?
Sa voix résonna et l’espace de quelques secondes, mes yeux se tintèrent de noires, mon envie et ma colère parlant plus que moi. Je tournais le regard vers elle, prête à attaquer, mais je ne pouvais pas. Elle était enceinte et je refusais de lui faire du mal. Toutes les personnes que j’avais tué était pourtant des enfants de quelqu’un, des frères, des sœurs, mais je n’avais pas eu la moindre pitié, alors pourquoi ce soir j’en avais eu ? Comment quelques jours avant, avec ce sorcier.
- Il se passe que tu es une plaies.
Je tournais mon regard vers ma maison, naturellement, je m’étais dirigés vers chez moi, sans penser qu’elle me suivrait.
- Tu es ici, sur mon territoire.
C’était assez clair en somme ? Que pouvais-je faire d’autres que la virer ? Que de lui dire de partir, de ne jamais revenir.
- Va-t’en. Part. Tu n’es pas la bienvenue.
J’espérais qu’en étant froide, elle comprendrait. J’avais été faible ces derniers-jours, ça devait changer. Je n’avais pas le choix.

Ma maison était là, resplendissante, belle et seule. C’était pourtant facile à comprendre, le message, non ? Je ne veux personne chez moi. Il y avait déjà se sorcier et je ne voulais personne d’autres. C’était mon château, d’ailleurs, ça ressemblait à un château en miniature. C’était mon monde, mon antre, ma grotte, tout ce que vous voulez, mais mon endroit à moi. Comment ne pas aimer cette bâtisse construite avec le plus grand soin ? C’était moi qui avais fait les plans et j’en étais fière. C’était plus grand que ma maison humaine que j’avais eu avec mon mari, plus petite que le pavillon de ma défunte Lucy, c’était à mon image. Certes l’extérieur, de par la forêt, le côté inaccessible ne payer pas de mine, mais tout de même, c’était beau.
Mes paroles n’avaient pas l’air de lui plaire et pourquoi devrais-je être autrement ?
- Oh vraiment ? Tu pourrais me faire le tour du propriétaire pourtant ? Me faire découvrir ta maison, discuter un peu et je repartirai après ?
Je me rappelais alors les paroles de Rylyyn. Si je ne pouvais pas redevenir humaine, je pouvais peut-être l’aider, faire en sorte d’être moins mauvaise. Il fallait que je fasse un effort, un autre…J’avais réussi à sauver Rylyyn, sans de réelles contreparties, pourrais-je ça à nouveau ? Je venais de lui sauver la vie, il n’y avait pas de mal à lui offrir un verre d’eau et de la laisser partir ? Je n’aurais pas à la tuer, ni elle, ni son enfant et je pourrais m’en sortir à bon compte.
- Juste…Juste un verre d’eau.
Si je ne faisais pas ça pour elle, je pouvais faire ça pour son enfant, non ? C’est ce que j’aimais à me dire. Epargner quelqu’un, ça ne faisait pas de mal de temps en temps. Je commençais à marcher vers chez moi, anxieuse. Rylyyn n’était pas là, ni Jonathan, ce qui était un bon point, là aussi. Je n’aurais pas de témoin, pas de spectateur à ma faiblesse. Je me rendis directement dans la cuisine, où la première chose que je fis fut de prendre une poche de sang dans mon frigo et de la boire d’une traite. C’était ça où la boire elle. La tuer, elle et son enfant. Je pris un verre que je remplie d’eau fraiche. Je le posais sur la table de ma cuisine moderne, très spacieuse.
- Ne prends pas tes aises…
J’étais cependant froide, même si j’avais céder. J’étais redevenue faible, comme à cette époque maudite.
Elle devait être passée par l’entrée. La grande et spacieuse entrée, avec divers ornement et du bois un peu partout. J’avais tenue à cet effet bois magnifique. Je ne savais pas comment réagir avec elle et pour l’instant, je n’en avais que faire. Elle partirait à un moment donné.

Faible. C’est ce que je suis et j’ai du mal à l’accepter. C’était mon chez-moi et personne n’y était jamais rentré. Sauf que depuis que j’avais laissé une chance de vie à ce sorcier, j’avais laissé des chances à tout le monde et ça ne me ressemblait pas. Du moins, ça ne ressemble pas à Mina la vampire. Je suis un monstre depuis longtemps, mais je n’irais pas tuer une femme enceinte. Non, je ne pourrais pas faire cet acte atroce. Son odeur, pourtant, était alléchante. Je sorti une poche de sang du frigo et la bu presque aussitôt. J’avais une sorte de boule à l’estomac qui ne faisait qu’augmentait. Je regardais cette demoiselle, ce cœur si vivant, ces cœurs vivants. Elle apportait de la chaleur à ma maison, comme le sorcier. Ca n’était pas Jonathan, lui, il était à mes ordres, il n’est qu’un pantin, mais ces deux-là… Ils avaient un petit quelque chose en plus qui malgré tout, me faisait ressortir des côtés bien longtemps oubliés. J’aurais tout donné, à l’époque, pour donner la vie et de ce fait…Je ne pouvais pas la tuer. Elle s’installa sur une chaise, je la sentais fébrile. Son cœur me l’indiqua. Je posais ma poche de sang et m’approchais d’elle. Instinctivement, je posais ma main sur son ventre. C’était un mouvement de douceur, pas de peur. Ses yeux dans les mains, je voyais en elle une tendresse, un caractère de feu et quelque chose en plus. Et si elle n’avait pas été enceinte, l’aurais-je tué ? Nous ne le saurons jamais finalement…
Elle me questionna sur ma maison, depuis quand j’y habité. Je lâchais son ventre, pour reprendre ma poche de sang et la finir.
- Depuis quelques mois. Et toi ? Et le père ? Pourquoi tu n’es pas avec ?
J’oscillais avec une voix tendre et avec un froid qui ne faisait que grandir. Je ne voulais pas que l’on m’approche, pourtant, je ne faisais rien pour la faire partir.
Il était pourtant, incompréhensible pour moi, qu'elle soit sorti seule, alors qu'elle était à quelques semaines de l'accouchement. Elle était ingénue et triste. Pourquoi n'avait-elle pas le père de son enfant ? Était-elle de celles qui le font seuls ? Alors, la tuer, ne serait pas forcément une mauvaise idée.