Maxwell n’en n’était qu’au début de ses recherches. Pour se guider, il utilisait le carnet de bord de son grand-père. Ce qu’il trouvait était passionnant et tout l’intéressait vraiment même s’il n’avait pas avancé d’un iota concernant sa maladie. Une anecdote avait gagné toute son attention. Mystic Falls n’abritait pas que des vampires, il y avait également quelques lycanthropes. Ils ne se transformaient qu’à la pleine lune et était inoffensif le reste du mois. C’était ce qui avait permis au docteur d’en garder un dans son laboratoire. Malheureusement, il avait commis une erreur. Les loups n’étaient pas aussi résistants que les vampires sous leur forme humaine. Maxwell se retrouvait donc avec un cadavre sur les bras. Ce n’était pas tant d’avoir pris la vie de quelqu’un qui l’embêtait mais plutôt ce qu’il allait faire du corps. Il pencha pour un feu de joie, une séance de dissection et hop, poubelle. De toute façon, des gens disparaissaient tout le temps ici, nul doute que la ville ait le plus haut taux de mortalité du coin. Entre les vampires qui bouffaient des gens et les vampires qui se tuaient entre eux, ce n’était pas joli.

Le jeune médecin avait donc profité d’une fête où des étudiants faisaient un feu de joie pour se rendre dans la forêt avec son cadavre et y mettre le feu. Ca aura au moins le mérite d’effacer son ADN. Pas d’ADN, pas d’arme du crime, pas de témoins, rien, il n’avait pas vraiment de soucis à se faire. Et, si les surnaturels venaient lui chercher des crosses, il n’hésiterait pas à balancer leur existence au monde entier, voir s’ils rigolent toujours autant. Au pire, un méchant vampire porterait bien le chapeau. N’étant pas complètement stupide, le jeune médecin avant toujours sur lui une arme, un couteau le plus souvent. Vu les circonstances, l’arme blanche avait été remplacée par un pistolet. Ses recherches étaient beaucoup trop importantes pour s’arrêter là.

Alors que le corps calciné n’attendait plus que sa mise en terre, Maxwell fut alerté par des pas. Bordel qu’est-ce que les gens venaient faire dans cette forêt à trois heures du mat en plein hiver ? Peut-être que la fumée avait attiré des étudiants curieux. Génial. Le médecin s’éloigna assez pour observer ce qui allait se passer, sentant les ennuis arriver. Finir sa vie en prison, très peu pour lui. Celui qui arriva était un homme un peu plus jeune que lui qui eut une réaction qui mit la puce à l’oreille de Max. Est-ce qu’il connaissait le cadavre ? Les lycanthropes restaient principalement entre eux. Serait-il en présence de quelqu’un de sa meute ? En tous cas, il ne s’agissait pas d’un vampire, pas de bague de jour au doigt et, les vampires avaient tendance à laisser apparaître leurs veines sous les yeux lorsqu’ils s’énervaient. La colère était justement ce qui semblait contrôler l’étranger. De plus, un vampire se serait servit de sa vitesse exceptionnelle pour le prendre sur le fait. Oui, les probabilités pour qu’il s’agisse d’un vampire étaient extrêmement faibles alors que celles qu’il s’agisse d’un loup-garou, plutôt élevé. Parfait, il saurait sans aucun doute se défendre, encore mieux puisqu’il était armé. Mais, pour le moment, il voulait simplement en savoir plus. Ah, le légendaire besoin de Maxwell de tout comprendre risquait de lui attirer des ennuis.

Le docteur sortit de sa cachette et se rapprocha de l’homme et du cadavre. Histoire de se faire remarquer par l’étranger qui semblait mal supporter la vue du cadavre il demanda :

« Qu’est-ce qui se passe ici ? »

Se présenter directement comme le meurtrier n’était pas une bonne idée. Suicidaire ? Oui. Débile ? Non.

La nuit était plutôt douce pour une nuit d’hiver, le vent était léger et loin d’être aussi glacial que les jours précédents, le ciel était plutôt dégagé et la lune baignait de sa lumière opale toute la forêt, créant une ambiance mystique propice aux décors des contes et autres histoires. Sauf que, pour une fois sur ces terres, rien de magique n’était en train de se produire. Le cadavre consumé n’était pas là pour un quelconque rituel, juste pour un meurtre ou plutôt, des recherches qui avaient mal tourné. Et comme bien sûr, on ne pouvait jamais être tranquille, où qu’on soit, même dans une forêt lugubre à 3h du matin, quelqu’un avait visiblement assisté à la scène. Le doc l’identifiait comme un humain ou un loup-garou et son orgueil le laissait croire qu’il pouvait gérer la situation. Lorsqu’il s’approcha, l’inconnu le saisit par le col, visiblement très en colère. Vu la rapidité de l’énervement, Maxwell conclut deux choses : de un, il s’agissait bien d’un loup-garou, de deux, il devait connaître l’actuel cadavre. Dommage pour lui.

- Qu'est ce qui ce passe ici ?! C'est moi qui devrait vous poser cette question ! Je vous ai vu trainer ce corps !

Maxwell jaugea son adversaire. Il devait bien avoir 7 ou 8 ans d’écart en sa faveur. Ce n’était qu’un gamin, témoin de la scène mais, un gamin tout de même.

- Que lui avez vous fait ?!

« J’ai juste chronométré à quelle vitesse il mourrait avant de revenir à la vie. Sauf que mon chrono a tourné assez longtemps pour que je comprenne qu’il ne reviendrait pas. Grosse erreur de ma part, je le concède. Mais, bon, la science est faite de petite erreurs, je ne vais pas pleurer à chaque fois ». Maxwell le pensa très fort mais, heureusement, n’en dit rien du tout. Ce ne serait pas, à proprement parler, correct de sortir ce genre de chose à un homme qui voyait le corps calciné de quelqu’un qui pouvait être son ami ou même un proche parent. Sa réponse, fut encore plus insolente en réalité :

« Tu sais gamin, il n’y a que dans les films qu’on maintient quelqu’un immobilisé juste par le col en espérant qu’il ne bouge pas »

Sa phrase était accompagnée d’un sourire mauvais. Pour se libérer, il se contenta de lever son genou très rapidement. Oui, c’était un « coup dans les couilles » qui était plutôt bien réussit. C’était quand même bien pratique de connaître précisément l’anatomie de l’homme. Son agresseur se retrouva plié en deux, visiblement, il ne l’avait pas vu venir celui-là. Maxwell se dégagea de plusieurs mètres derrière le supposé loup-garou et sortit de la poche intérieur de sa veste une arme qu’il pointa sur lui. Ah, les Etats-Unis, pays magnifique où on pouvait acheter des armes entre les légumes et le poisson au carrefour du coin.

« Ne t’inquiètes pas, tu pourras de nouveau t’en servir très rapidement. Quant à ton pote qui nous observe depuis l’au-delà, il a eut le malheur de s’en prendre à la mauvaise personne. Visiblement vous êtes très impulsif et colérique, ce n’est pas toujours bon »

Au cas où le jeune homme ne le prendrait par encore tout à fait au sérieux, le médecin ôta le cran de sécurité du pistolet. Un petit clic fit ainsi entendre que désormais il suffisait d’une seule pression pour tuer. Si Maxwell avait mentit sur les raisons de la mort de l’autre loup, c’était qu’il refusait qu’on se mêle de ses recherches, encore moins ces lycanthropes qui ne lui servaient absolument à rien. Il valait mieux les mettre dans un zoo ceux-là.

« Je te conseille de ne pas jouer au héro »

Sa menace était claire mais, il ne savait pas encore comment régler la situation. Laisser un type ayant tout vu se balader librement était très dangereux. Créer un deuxième cadavre ne l’enchantait pas vraiment mais, s’il le fallait, il n’hésiterait pas une seule seconde. Ses recherches étaient plus importantes que la vie de deux malheureux lycanthropes dont un présent au mauvais moment, au mauvais endroit.

Maxwell allait finir par donner une mauvaise image de la profession avec ses activités illicites. Mais bon, il était bien trop tard pour reculer. S’il baissait son arme, ce type n’hésiterait pas à l’attaquer sous la colère. En plus, il était témoin et allait attirer des emmerdes au doc. Plus les secondes défilaient, plus le meurtrier se disait que gérer deux cadavres était plus simple que d’en gérer un et un témoin. Malheureusement pour le loup-garou, ce raisonnement n’était pas du tout en sa faveur …

- C'est du bluff ! Il n'est pas chargé !

Du bluff ? Était-il complètement stupide ou était-ce dû au stress de la situation ? Maxwell venait se débarrasser d’un cadavre en y mettant le feu avant de le découper et s’en débarrasser. Avait-il vraiment l’air d’un mec qui bluff avec une arme ? Peut-être disait-il ça pour se rassurer. Quel idiot.

- Et si ce n'est pas le cas, sache que je connais quelqu'un dans la police qui se fera une joie de te foutre en taule si tu me touche !

Deuxième raisonnement stupide. S’il lui tirait dessus, il serait mort. Donc tomber pour un meurtre ou pour deux, quelle différence ? De plus le « quelqu’un » en question ne l’effrayait pas vraiment. S’il était fils de flic il l’aurait mentionné directement, ne serait-ce que par instinct. Bon, que faire de ce gamin stupide et trop curieux ? Peut-être commencer par lui montrer qu’il ne bluffait pas. Maxwell tira dans le sol entre eux pour bien montrer que son arme était chargée et qu’il savait s’en servir. Ensuite, il expliqua la situation de son point de vue :

« Je ne bluff pas. J’suis en train de cramer le cadavre d’un loup-garou tu crois vraiment que j’ai peur d’aller en prison ou même de mourir ? »

Maxwell n’en avait pas peur, ça contrarierait juste ses projets. Depuis ado il vivait avec l’idée qu’une maladie le rattraperait, le privant du contrôle de son corps, de son esprit et qu’il mettrait fin à ses jours avant. Maintenant qu’il avait la confirmation qu’il était bien porteur du mauvais gène et que la maladie se déclenchait tôt dans sa famille, il ne se donnait pas plus de dix ans à vivre. Si on le condamnait à de la réclusion criminelle pour meurtre, il en aurait pour des années et mettrait simplement fin à ses jours maintenant. Un homme qui avait prévu sa mort dans les détails ne bluffait pas et, n’avait peur de rien. Mais ça, le loup-garou en face n’en savait rien.

« Je n’ai pas envie de te tuer mais, je n’ai pas envie que tu gâche mes projets en hurlant ce que tu as vu sur tous les toits de cette ville. Trouve un arrangement correct ou la prochaine balle se logera entre tes yeux »

Maxwell n’était pas un aussi bon tireur que ça mais, l’image devait être assez parlante. Laisser une chance à un type qui pourrait lui créer des problèmes n’était pas à proprement parler une bonne idée, tout du moins d’un point de vue rationnel. Mais, le doc n’était pas aussi froid qu’il le laissait paraître et une petite voix lui murmurait qu’ajouter des morts à sa conscience n’allait pas forcément optimiser ses capacités cérébrales dans ses travaux de recherches.

Le loup-garou le dévisageait. Ce n’était pas la première fois qu’il provoquait ce genre de réaction chez les gens, c’était simplement le contexte qui était différent. D’habitude, il choquait les gens juste par quelques mots, par son caractère hors du commun, ses attitudes tranchées et son manque d’empathie. Il ne comptait plus les remarques du style « qu’est-ce qui ne vas pas chez toi ? Quel genre de personne peut dire de telles choses ? ». Et là, le visage dégoûté et choqué de son adversaire était provoqué par un meurtre. Maxwell avait atteint un nouveau niveau et ne se rendait pas encore compte des conséquences sur lui-même. Chacun de nos actes nous change, il n’y avait pas d’exception et, ce qu’il avait fait ne promettait absolument rien de bon. Un instant éphémère, il s’interrogea sur ce que sa mère dirait. Elle qui avait toujours été si douce, si pacifiste, émerveillée par les petites choses de la vie, que penserait-elle si on venait lui apprendre que son fils était capable de tuer froidement pour des recherches qui n’aboutiraient sans doutes à rien du tout ? Les larmes couleraient sûrement.

- Tes projets ? Il faut croire que j'ai attéris en plein dedans mais si tes projets sont de décimer une population entière de loup garou je te souhaite bien du courage. Je crois que tu ne sais pas vraiment a quoi tu t'attaque... tu sera mort avant d'en avoir vu la queue !

Le loup-garou l’avait sorti de son introspection. Le visage du médecin se mua en une moue blasée. Pourquoi les surnaturels se sentaient-ils toujours persécutés ? Qui voudraient éliminer les lycanthropes ? A part peut-être pour faire des manteaux de fourrure, il ne voyait pas vraiment de raison même s’il ne doutait pas qu’un quelconque taré lui donnerait tort.

- Laisse moi partir en un seul morceau et je ne dirai rien.

Et bien sûr, sa parole était en or et il ne pouvait en douter. La situation s’envenimait de plus en plus et le médecin ne voyait pas d’autre alternative que de viser la tête et d’appuyer sur la gâchette. Néanmoins, l’idée d’ajouter un cadavre à sa conscience ne lui plaisait pas du tout. Peut-être fallait-il essayer de calmer la situation.

« Mes projets sont loin du génocide des loups. Ecoute gamin, je n’ai rien contre ta race, ni contre les vampires ou les sorciers ou je ne sais quoi. Je ne veux pas tuer, c’est bien loin de mes objectifs. Pour lui », dit-il en désignant le cadavre brûlé d’un geste de la tête, « Ce n’est qu’un incident. Je ne veux pas être un meurtrier en série mais je ne veux pas non plus être tué avant d’atteindre mes objectifs. Tu comprends ? »

Il en doutait fortement. Mais, que pouvait-il expliquer d’autre ? Plus les choses avançaient, plus il doutait d’une fin heureuse à leur altercation. Les pensées se bousculaient dans sa tête, du cadavre à leurs côtés, à l’angoisse que quelqu’un d’autre s’en mêle en passant par la peur de devoir tuer encore une fois. Mais, une chose était certaine, s’il devrait le faire, il le ferait, tant pis pour les conséquences sur sa conscience et sa psyche.

Son opposant ne semblait pas vraiment convaincu par ses mots et la situation ne faisait que s’envenimer. Il ne sut que dire quand le regard du supposé loup devint jaune quelques secondes. Avait-il halluciné ? Peut-être était-ce la lumière diffuse de la lune ou quelque chose dans le genre. A ce qu’il savait, les yeux des gens ne changeaient pas de couleur sans raison. Quoi qu’il en soit, Maxwell ne prit pas ça pour un quelconque signe en sa faveur. Ce à quoi il ne s’attendait pas, c’était qu’il lui saute dessus pour lui prendre l’arme des mains. Il était fort ce con et, après un coup tiré en l’air, ne blessant personne à part peut-être un pauvre oiseau malchanceux, le médecin avait perdu son seul moyen de défense, désormais retourné contre lui. Brillant …

- Chacun son tour mon pote. Maintenant tu vas me dire qui tu es et m'expliquer clairement le but de ton projet. Sinon...

Maxwell ne put retenir un demi-sourire.  Croyait-il vraiment que pour une simple arme braquée sur lui, le médecin allait prendre le risque de tout perdre ? S’il lui expliquait ce qu’il faisait, comment il le faisait et, surtout pourquoi, c’était finit. Les probabilités qu’il comprenne ses motivations ainsi que son mode opératoire et le laisse continuer en paix étaient infimes. S’il disait la vérité, c’était foutu. Bien que ses travaux n’étaient pas très avancés à ce jour, ils étaient sa seule chance de guérir les dames de sa famille, sans s’oublier lui-même. Donc, entre mourir maintenant d’une balle dans la tête ou devoir tout avouer et recommencer, le choix se portait sur la dernière danse avec la grande faucheuse. Si le loup savait, vu qu’il ne le portait pas dans son cœur à cause de l’incident en la personne du cadavre, les vampires seraient vite au courant et, le destin de Maxwell écrit sur une pierre tombale.

- Soit tu es honnête, soit tu fais le con et tu risques fort de ne pas voir le jour se levé demain, ça m'embêterai d'en arriver là. Alors je t'écoute.

Le médecin garda les bras le long du corps et son regard brun fixé sur celui qui l’avait désarmé. Tout ça était une pure folie, le genre de scène qui ne peut se passer qu’à Mystic Falls. Mais, celui dont il ne connaissait toujours pas le nom attendait une réponse. C’était hors de question de dire la vérité et, aucun mensonge crédible ne lui venait à l’esprit. Autant tout tenter au bluff, en essayant de rester le plus calme possible, il suffisait de rationnaliser la situation.

« Vas-y, tire. Je peux tout à fait être honnête mais, si je te dis la vérité, je perds tout. Il n’y aucune différence entre les deux issues. C’est beaucoup trop important à mes yeux. Je ne dirai rien. Donc voyons si tu es capable de tuer un humain sans défenses »

La provocation était directe bien que complètement folle. Sans doute qu’avec un humain, la pression aurait été telle qu’aucun coup de feu meurtrier ne serait tirer mais, il était impossible de faire le même pari avec un loup-garou.

Si ce type s’avérait plus cruel qu’il n’en avait l’air, c’était la fin pour Maxwell. S’il n’était pas pris de panique, c’était que son égo lui dictait qu’il avait raison bien que la peur commençait doucement à monter. Le loup ferma les yeux quelques instants, trop peu pour que le médecin puisse s’enfuir. Lorsqu’il les rouvrit, son regard brillait d’une certaine certitude, son choix était fait. L’humain inspira un grand coup, commençant à paniquer pour la première fois. Sauf que, les choses se passèrent mieux que prévu. Le jeune homme abaissa l’arme, la déchargea, laissant les cartouches tomber une à une sur le sol gelé. L’arme finie à terre dans l’obscurité alors que le loup semblait en proie à un véritable conflit intérieur. Quant au médecin, il n’en avait rien à faire, il était simplement soulagé de ne pas finir lui-même en cadavre.

- Je ne t'ai pas tué pour la seule et unique raison que si je le fais une malédiction s'abattra sur moi.

Il ne s’y attendait pas à celle-là. C’était quoi cette histoire de malédiction ? Descendant de membre d’Augustine, il était calé sur les vampires mais, pas sur les lycanthropes. Cette notion de malédiction resta dans un coin de sa tête alors que son visage affichait un demi-sourire dont le diable lui-même devait s’inspirer. L’avantage était de nouveau pour lui, l’autre était bien trop perturbé par la situation.

- Je te conseille de foutre le camp d'ici si tu ne veux pas que je change d'avis...

Il eut droit à un regard assez intense. Maxwell s’en irait sans le moindre problème si seulement il ne devait pas se débarrasser d’un cadavre. Peut-être que le loup voulait l’enterrer lui-même, sais-t-on jamais, ces bêtes avaient la réputation de tenir beaucoup à leur meute bien qu’il croyait solitaire celui qui était actuellement mort.

Maxwell ouvrit la bouche pour dire que même s’ils ne se menaçaient plus l’un l’autre, il restait le problème du cadavre dont il fallait se débarrasser et que son assaillant risquait toujours de le dénoncer.  En gros la situation n’avait pas avancé d’un iota. Soudain, il fut incapable de parler, restant tel un idiot la bouche ouverte, l’air de ne rien comprendre à ce qui se passait. En une fraction de seconde, ce fut le chaos dans sa tête. Le médecin pourtant si brillant et si rationnel était incapable d’enchaîner deux idées correctement. Rien n’avait plus le moindre sens et, dans cette anarchie, il y avait un recoupement. Toutes ses pensées avaient un point commun, le type en face de lui.



Il déglutit difficilement, tremblant presque. Qu’est-ce qui se passait dans sa tête bon sang ? Quand le tourbillon se calma un peu, le loup-garou restait au centre de ses pensées. Un instant, il fit un peu plus attention à lui, comment il était fait, ses yeux, ses traits, tout lui plaisait. Ce n’était pas la première fois qu’il était attiré par quelqu’un mais, ce niveau-là c’était du jamais vu. Sans compte que ce n’était pas que physique. Le doc, pourtant pas très doué pour mettre des mots sur ses émotions, savait pourtant bien dire que d’un coup d’un seul, il voulait être gentil avec ce loup, prendre soin de lui et le rendre heureux. Ce qu’il s’était toujours interdit en vingt-sept ans, il l’éprouvait maintenant et, c’était perturbant.

« Euh … Je … Tu … »

Brillant démarrage Maxwell, que d’éloquence, tu devrais écrire des discours sincèrement. Il passa une main sur son visage pour essayer vainement de remettre un peu d’ordre dans sa tête. Bien que l’envie de lui sauter dessus et de souiller ces bois sous le regard impuissant du cadavre à leurs pieds était forte, il se contenta de parler.

« Ecoute, on peut trouver un arrangement d’accord ? Je m’appelle Maxwell »


Sa phrase avait été ponctuée d'un petit sourire et son visage avait l'air beaucoup plus doux, comme si tout le caractère anxiogène de la situation avait disparu. Bonne idée de donner ton prénom au type qui menaçait de te balancer à la police. C’était brillant. Pourquoi pas ton ADN ? D’un autre côté, son manque de discernement était dû à un mauvais sort mais ça, il ne le savait pas. Tout ce dont il était sûr mais qui le terrifiait, c’était ce qu’il était en train d’expérimenter ce que les gens appelaient le coup de foudre et que ce n’était absolument pas le bon moment pour ça. Vu tout ce qui se passait dans sa tête, le fait qu’il puisse articuler des phrases était un véritable miracle. Pouvait-on draguer quelqu’un qu’on avait menacé d’une arme et dont on avait tué le pote ? Difficile à dire.

Maxwell se crut soudain victime d’un accès de fièvre. Après tout, une saloperie de maladie serait la seule réponse rationnelle au délire qui l’habitait. Depuis quand craquait-il aussi fort pour quelqu’un ? Peut-être qu’à force d’avoir fui ce genre de sentiments pendant 27 ans, tout explosait d’un coup. Il craignait même de défaillir tant c’était absolument le bordel dans sa tête. Lorsqu’il croisa le regard du loup, il crut comprendre qu’il était piégé dans la même folie que lui. Tout ça sentait vraiment très mauvais, et je ne parle pas du cadavre de loup brûlé au sol.

Au fil des secondes, les choses se calmaient ou plutôt, retrouvaient un semblant d’ordre. Malheureusement, le doc ne revenait pas à son état normal de beau gosse avec de la glace dans les veines. Au contraire, les choses se fixaient dans son esprit, il voulait le loup-garou, ‘être avec lui, l’embrasser, le toucher et passer le reste de sa misérable vie avec lui. Pensées qui, pour un type comme Maxwell, relevaient de l’inadmissible, de l’absurde et du dégoût. En temps normal. Parce que là il avait des papillons dans le ventre comme on dit, et sans doute aussi une licorne dans le cerveau. Et, il était étrangement heureux.

- Je... hum, je suis Tyler. Maxwell, j'ignore comment j'ai pu louper un truc pareil...

Il se fit le genre de réflexion qu’il ne se faisait normalement jamais, que c’était un prénom vraiment magnifique. Le pauvre médecin avait des étoiles dans les yeux et, lorsque Tyler s’approcha, enjambant le cadavre sans la moindre attention, son cœur menaça encore d’exploser, accélérant jusqu’à un rythme qui frôlait l’arrêt cardiaque. Il était proche, bien trop proche. Fallait-il rappeler qu’ils avaient essayé de s’entretuer ? Bien que là Maxwell doutait fortement de toute mauvaise intention du loup, leur proximité était particulière. Une tension d’un tout nouveau genre s’était installée entre eux. Il avait juste envie de lui sauter dessus et de l’embrasser jusqu’à en oublier de respirer.

- Qu'est ce que tu m'a fais...

C’était une question qui pouvait être réciproque. Il était dans un tel état d’euphorie qu’il craignait de faire une bêtise. Mais, il fallait d’abord lui répondre.

« Je … n’ai rien fait »

C’était la vérité, parlant d’une voix lointaine, obsédé par ses yeux. Cette sensation était tout simplement horrible. Il le voulait, le désirait d’une manière totalement inédite. Ce n’était pas normal mais, il savait que c’était réciproque. Ou du moins, il l’espérait assez fort pour s’en convaincre. Leur proximité le mettait toujours aussi mal à l’aise, il voulait régler la situation, calmer son esprit dingue.

« Il y a un truc absolument pas normal qui se passe. On est pas censés se bouffer des yeux »

Il était à un grand niveau de stress, sa voix grave devenait rauque et la boule de nerfs dans sa gorge l’empêchait presque de respirer. Bon, parler ne semblait pas arranger son état, il ne restait plus qu’un truc à tenter, qu’il allait sans doute regretter le reste de sa vie mais la pression était beaucoup trop forte. Un seul pas le séparait du loup-garou et, il le franchit, arrivant à quelques centimètres de lui. L’envie était encore plus forte, le regard de Max redoubla en intensité. Son cœur accéléra encore son rythme. Sa voix était plus rauque que jamais lorsqu’il murmura dans un souffle :

« Excuses-moi Tyler … »

Comme un avertissement. Je vais faire une connerie, éloigne-toi et sauve-nous tous les deux. Sans attendre une seule seconde, il l’attrapa par la nuque et posa sa bouche sur la sienne dans un baiser qui l’envoya rejoindre Kurt Cobain au Nirvana. C’était délicieux et une véritable explosion dans son cœur, le laissant tout à coup étrangement bien, faisant diminuer le stress et l’anxiété. Voilà, là c’était parfait.

Jamais Maxwell n’avait ressenti une telle chaleur dans son cœur, comme si rien n’avait d’importance, que les choses n’étaient pas graves dans un monde enfantin d’une douceur sans pareille. Ressentir des sensations d’une telle intensité pour un simple baiser relevait de la fiction. Mais non, ce n’était pas un simple baiser. C’était LE baiser, celui qui allait tout changer, celui dont tout le monde rêvait, qui ne pouvait avoir lieu qu’avec une seule personne bien précise. Il avait trouvé cette personne et ne voulait plus la lâcher d’un seul regard comme si poser ses yeux ailleurs serait une forme de tromperie et que ce charme qui le faisait se sentir si bien disparaîtrait.

Lorsque le loup-garou se recula, le médecin fut triste un seul instant. Ensuite, il vit dans ses yeux quelque chose de magnifique et la tristesse s’envola, chassée d’un revers de la main. Sentir sa main sur sa joue le fit frissonner, tout ceci était bien trop étrange pour un type aussi taré que Max.

- Maxwell, c'était...

Il ne saurait jamais la suite puisqu’un nouveau baiser les occupa, enlacés cette fois, comme de vrais amoureux qu’on voyait dans les films niais.

- Tu n'as pas idée de ce que ça me fais...

Si c’était réciproque, il en avait une idée bien claire et précise même s’il n’arriverait sans doute jamais à mettre des mots là-dessus. Rien que sa voix le transportait dans un autre monde, c’était complètement dingue. Comme muet, il n’eut comme seule réaction que de l’embrasser à nouveau, serrant son corps contre le sien, ne voulant plus jamais le laisser s’éloigner. Maxwell ne pensait plus à ce qu’il devait penser, au cadavre près d’eux, à ses recherches, au vampire qu’il essayait de domestiquer (et qui embrassait beaucoup moins bien que le loup), à sa mère et à toutes ses préoccupations habituelles. Là, il n’y avait plus que Tyler et tout le bien qu’il lui faisait. Quand son loup lui échappa il eut une mine déçue avant d’être troublé par sa question.


- Est ce que... il hésita. Tu es déjà tombé amoureux ?

La réponse était simple, claire et précise. C’était un non ferme. Maxwell avait toujours pris soin d’éviter ce genre de sentiments. De plus, son goût naturel à prendre tout le monde pour des cons ne l’avait pas aidé à ressentir ce genre de chose. Néophyte, il ne savait pas ce que c’était mais, si on lui demandait son avis sur la question, désormais, il parlerait de Tyler. Pour le médecin, ce qui se passait actuellement était la définition de l’amour. Etonnement, il n’était même pas effrayé, ne craignait pas les conséquences. En fait, il s’en foutait. Il le voulait, point.

« Non, pas une seule fois en 27 ans … Mais, si le coup de foudre existe, c’est ce qui se passe dans ma tête actuellement »

Maxwell avait comme qualité d’être honnête, ne cherchant pas à cacher les choses par peur du regard des autres. Et puis de tout façon, vu l’ardeur des baisers qu’ils venaient d’échanger, Tyler n’allait pas le juger d’une quelconque façon. D’ailleurs, Maxwell passa sa main sur la joue du loup et l’embrassa de nouveau un instant avant de se reculer pour lui dire :

« Je suis vraiment désolé pour ton ami. Je n’ai jamais voulu ça et je ferai tout pour que tu me pardonne ... s'il-te-plaît ... »

Oui, c’était bien le mec qui faisait le malin avec un pistolet quelques minutes plus tôt, préférant avoir une mort supplémentaire sur la conscience que de laisser un parfait inconnu interférer dans ses recherches.

Maxwell ne se sentait pas bien, cette situation le mettait mal à l’aise. Ils avaient toujours un cadavre sur les bras, dont ils ne savaient que faire. Peut-être que maintenant que la tension était retombée ils pourraient  s’accorder sur la suite des évènements. Après tout, ils ne pouvaient plus rien faire pour le pauvre bougre, désormais de l’autre côté. Mieux valait lui offrir une dernière demeure et éviter des ennuis pour les vivants, même pour celui à l’origine de sa mort malencontreuse. Mais, ce qui l’ennuyait vraiment c’était que Tyler lui en veuille. Rien que l’idée le révulsait complètement, il voulait rester avec lui, à l’embrasser et le garder dans ses bras, près de son cœur.

- Shht, oublie-le. Ce n'était qu'un accident. Et cet homme était juste une connaissance.

Il n’eut pas le temps de sourire qu’il fut rassuré d’un baiser rapidement partagé. Le vent souffla, glacé, sévère avec les deux étrangers qui souillait la forêt et empestaient la mort.

- Maxwell, je veux que tu viennes chez moi. Nous seront plus tranquille qu'ici.

Ca c’était une excellente idée mais, même sous le contrôle d’un sort abrutissant, le médecin restait pragmatique. Il fallait s’occuper du corps. Enterrer un cadavre n’était pas à proprement parler un rencard parfait et, même Maxwell s’en rendait compte. Mais bon, il avait appris deux ou trois trucs avec Lorenzo, il pourrait les mettre en pratique cette nuit qu’il comptait bien accepter. Le loup saisit ses deux mains, arrachant un sourire timide à l’humain, le genre de mimique qui n’était jamais apparue sur son visage en 27 ans.

- Je n'habite pas loin

Même s’il habitait de l’autre côté du pays, le doc l’aurait suivit sans hésitation, désireux de pouvoir profiter d’un peu plus d’intimité et de confort. Avec son demi-sourire et son regard illuminé, le jeune homme accepta la proposition :

« J’adore cette idée. Je pense qu’on pourrait passer une nuit hors du commun. Mais, il faut faire quelque chose pour … lui », dit-il en désignant le cadavre d’un geste de la tête. « Je ne suis pas un tueur, je suis médecin. Je mène des expériences sur les vampires pour trouver un traitement à la maladie qu’on a dans ma famille. J’ai pris ton ami pour un vampire, je n’ai jamais voulu me retrouver dans cette situation mais, mes recherches sont très importantes et je ne laisserais personne se mettre sur mon chemin »

Ce n’était pas un avertissement, loin de là. Il voulait juste expliquer la situation, se justifier, ne pas passer pour un tueur à ses yeux. En parlant, il avait serré les mains du loup un peu plus fort, sans vraiment faire exprès, laissant juste passer la tension et le stress. Après tout, ça faisait des semaines qu’il travaillait sans véritablement avancer, il avait besoin de se détendre. Tyler dans tout sa splendeur tombait à pic. Doucement, il l’embrassa encore, caressant son visage avant de se reculer un peu pour proposer :

« On peut lui offrir une dernière demeure qui on arrive à creuser dans la terre gelée puis on sera tranquille et on pourra aller chez toi … »

Il en profita pour lui voler encore un baiser.

Maxwell ne pensait plus vraiment à Enzo en ce moment. Avoir un vampire de compagnie ne l’intéressait plus du tout. Désormais, celui qu’il désirait était face à lui. Etrangement, le doc n’avait aucune idée derrière la tête. Ce qu’il voulait chez le vampire, c’était son corps et sa capacité à repousser les ennemis. En ce moment, il ne voulait de Tyler que sa présence, son attention et son affection, comme si la combinaison de ces trois éléments lui offrirait cette notion tellement abstraite de bonheur. Et dire qu’il l’avait menacé d’une arme et songé à le tuer, c’était dingue. Ou plutôt, ce changement radical d’avis l’était. Mais tant pis, son cœur humain battait d’un rythme nouveau et il se rendait compte que son cerveau se noyait sous des hormones du bonheur qui faisait briller ses yeux et l’affublait de ce sourire innocent, si différent de son habituel sourire.

Lorsque Tyler se recula, Maxwell fut surpris. Avait-il fait quelque chose de mal ? Pourquoi cet éloignement ? Il fut soulagé lorsqu’il y avait une cabane de chasseur pas loin, qu’ils y trouveraient de quoi se débarrasser de ce mort de plus en plus gênant. En parlant, il lui prit la main, provoquant ainsi une vague de frisson. Jamais le médecin n’avait eu ce genre de contacts, les balades main dans la main, il ne connaissait pas. Il le suivit, ne lâchant pas sa main, craignant de le voir disparaître. Rapidement, ils trouvèrent le matériel qu’ils cherchaient et se mirent au travail à un rythme effréné, motivés par la récompense qu’ils partageraient immédiatement après.

Le doc n’arrivait plus à penser à autre chose qu’à son nouvel amant. Même Lorenzo qui lui faisait tourner la tête n’arrivait pas à le mettre dans un état pareil. Il y avait, dans cette situation, quelque chose d’illogique. Néanmoins, il s’en moquait. Pour la première fois depuis qu’il avait eu les résultats du test génétique, apprenant qu’il était ainsi maudit, Maxwell ne s’était jamais sentit si bien, si léger. Au diable les doutes et incertitudes, il pouvait bien profiter une nuit de ce qui semblait être un cadeau du ciel.

Lorsque leur tâche laborieuse fut achevée, ils se regardèrent en souriant et un baiser cella leur secret enfouit dans les profondeurs de la forêt. Le regard de Maxwell était étrangement brillant, son cœur battait toujours à un rythme étrange et son sourire tendre restait bienveillant. Ils allaient passer la nuit chez le loup. Rien que cette idée lui faisait tourner la tête. Leurs regards brillaient du même éclat, ils n’allaient pas rapidement dormir. Main dans la main,  ils se dirigèrent vers la fameuse maison. Voulant profiter d’une balade avec son mystérieux amant, le médecin ne précisa même pas qu’il avait sa voiture garée pas trop loin. Après tout, il n’était pas venu en traînant un corps de loup-garou sur quatre kilomètres, un peu de bon sens. Le silence n’était pas gênant, plutôt apaisant. L’adrénaline ne semblait pas vouloir redescendre mais, le médecin put se tenir, posant juste deux ou trois questions, désirant tout savoir de Tyler, à commencer par son âge et s’il vivait chez ses parents. Même s’il n’avait pas encore l’âge de boire de l’alcool, il vivait seul. Tant mieux, il se voyait mal débarquer à 5h du mat chez un couple d’une quarantaine d’année pour dormir (et plus) avec leur fils, huit ans plus jeune, rencontré quelques heures auparavant. Oui, la situation avec quelqu’un chose de glauque. Mais bon, le cœur a ses raisons que la raison ignore.


Arrivé devant la bâtisse, Maxwell fut impressionné. C’était une grande maison. Bien que descendant d’une famille de médecins et autres nobles professions il n’avait jamais manqué de rien, il était intrigué. Sans doute y avait-il des histoires de noblesses ou de politiques derrière de si grandes installations. Il ne fit pas la remarque et se contenta d’un sourire lorsque Tyler lui dit de faire comme chez lui. Quand il lui indiqua la salle de bain, Maxwell allait proposer de se rafraîchir ensemble mais, le loup s’était rapidement éclipsé, annonçant aller faire du café. Le médecin le trouvait tellement mignon, visiblement il n’avait pas l’habitude de ramener des gens chez lui à cette heure-ci de la nuit. Néanmoins, il obéit et se rendit dans la salle de bain.

L’eau chaude lui fit du bien, détendant ses muscles noués, réchauffant sa peau glacée. C’était un véritable délice après avoir passé tant d’heures dans le froid. Il aurait aimé partager cette douche avec son coup de foudre mais, ne voulait pas précipiter les choses. Après tout, il ne savait rien de son expérience dans ce domaine et lui-même avait été un peu candide lors de sa première nuit alcoolisée avec l’ancien vampire augustine. Mieux valait ne pas brûler les étapes même si le désir fit accélérer son cœur. Il se sécha consciencieusement observant son reflet dans le miroir, voulant à tout prix être présentable. Son égo pourtant monstrueux ne réussit pas à le rassurer et même la logique qui voulait que s’il avait plu à Tyler au milieu d’une forêt, il lui plairait encore plus après une bonne douche, n’aidait pas non plus. Bon tant pis, il n’avait pas d’autre choix que de sortir les cheveux en bataille, avec les même vêtements.

Rapidement, il rejoignit son hôte dans sa chambre. Avec un sourire il s’approcha et l’embrassa de nouveau. Ses baisers lui avaient manqué malgré le court laps de temps écoulé. Sans le vouloir, il se fit plus passionnel, collant le loup contre lui, caressant son dos, descendant dans son cou avec un millier de baisers brûlants. Se rendant compte que ses mains baladeuses passaient déjà sous son tee-shirt, caressant sa peau douce, il reprit un peu de contenance et se recula.

« Je m’emporte … Dis-moi ce que tu veux qu’on fasse. C’est toi qui décide »

Maxwell avait une drôle de manière de laisser le choix à quelqu’un. Ce qu’il venait de faire, c’était un peu comme glisser un hamburger sous le nez de quelqu’un qui n’avait pas mangé depuis un mois avant de l’éloigner et de lui demander s’il en voulait. Comment se faire désirer et gonfler son ego par Maxwell Snyder.