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 My heart will burn for you | Aaron & Ivy

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MessageSujet: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeMer 22 Juin - 0:56


My heart will burn for you
  ft. Ivy & Aaron



« You are my salvation»
« Are you far ? Would you come to my rescue ? Am I left to die...But I can't give up on you. I feel you keeping me alive. You are my salvation. My heart will burn for you. That's all I can do. »

On dit parfois que le temps fait seul son œuvre, qu'il suffit de le laisser filer pour voir les conséquences de nos choix. Et bien pour Ivy Grey, c'est exactement ce qu'il s'était passé. Il y a quelques mois de ça, la petite blonde avait rencontré Aaron, un solitaire, vivant dans les bois. Jusque là, c'est creepy, on est bien d'accord et ce n'était rien par rapport à ce qui allait se passer ensuite. Poursuivie par trois hommes armés, la jeune femme s'était réfugié dans sa cabane, totalement affolé, prenant la dernière chance pour survivre. Bon, elle ne s'attendait pas vraiment à trouver un champion de karaté qui, à lui seul, a tué trois hommes armés pour la protéger. Oui, dit comme ça, c'était encore plus bizarre. Et après une petite dicussion, le dit-Aaron, finalement bien sympathique avait proposé à la petite blonde de rester quelques jours chez lui, le temps de se remettre de sa blessure à la jambe. Attendez, je vous résume la situation. Un tueur psychopathe propose à une jeune fille un peu naïve de dormir dans sa cabane dans les bois. On ne peut pas trouver plus creepy, bizarre, carrément chelou diront les jeunes. Et Ivy, totalement suicidaire ou je ne sais pas trop quel autre problème mental, a accepté. N'importe qui de sensé serait parti en courant. Mais Ivy a sûrement des problèmes.

Au final, contrairement à ce qu'on aurait pu croire, toute cette jolie histoire a plutôt bien tourné. Si au début, Ivy s'était un peu inquiété de la cohabitation, ça n'a pas duré et très vite, les petites habitudes se sont installés entre les deux. Aussi, au bout d'une semaine, il fallait bien qu'Ivy rentre chez elle, reprendre le boulot et sa vie. Mais, n'ayant pas vraiment envie de laisser le pauvre garçon dans sa cabane, elle lui a proposé, tout naturellement, de venir passer quelques heures, avec elle, en ville. Histoire de découvrir Mystic Falls et de profiter d'un repas en terrasse, tous les deux. Et c'est pendant le dit repas qu'Ivy a proposé à Aaron de passer la semaine chez elle, comme elle l'avait fait chez lui. Résultat des courses ? Trois mois après cette proposition, Aaron et Ivy sont toujours colocataires, que ce soit chez elle ou chez lui et sont même carrément devenus amis. Le genre d'ami où tu ne sais pas exactement quelle est la nature de tes sentiments mais où tu essaies de ne pas trop te poser la question pour ne pas briser ce qu'il y a entre vous.

Marchant en ville, un soir plutôt sombre, c'est exactement la question qu'Ivy se posait. Elle devait rentrer tard, Aaron était au courant, c'est pourquoi elle prenait un peu plus de temps, à pied, se posant encore et toujours la même question depuis des jours. Qu'en était-il vraiment de ses sentiments pour ce qui était plus ou moins devenu son meilleur ami, au fil des jours ? Ils passaient littéralement leur temps ensemble et Ivy n'avait aucunement envie de changer ça. Elle aimait passer des soirées devant un bon film, ayant rapporté la blinde de trucs à grignoter et grognant sur Aaron parce que lui, même avec tout ça, il ne grossira pas. Métabolisme stupide tiens. Elle aimait aussi l'embêter quand il essayait de dormir et que elle n'en avait pas du tout envie, jouant avec ses cheveux. Il détestait quand elle jouait avec ses cheveux. Tous ces moments ensemble, Ivy les chérissait du plus profond de son cœur mais elle devait bien avouer que depuis quelques jours, c'était un petit peu différent. En réalité, elle se posait la question depuis que Caroline, une petite blonde ma foi fort sympathique qu'elle ne connaissait pas énormément, lui ait demandé ce qu'il y avait entre Aaron et elle. Naturellement, Ivy avait répondu « Rien, on est juste amis et colocataires ». Mais la jolie blonde avait trouvé des arguments. Cette faon qu'Ivy avait de sourire bêtement quand elle le voyait arriver, ces câlins, un peu trop longs (Aaron n'était pas du tout tactiles mais Ivy l'y avait obligé et c'est après une longue bataille que la tradition des câlins s'était installée)...En bref, Caroline ne voyait pas que de l'amitié dans leurs regards et Ivy commençaient à se poser des questions. Sans lui en parler, évidemment. Et pourtant, ils se parlaient de tout, se confiant l'un à l'autre parfois tard dans la nuit. Oui. Leur complicité était puissante.

Alors qu'Ivy passait dans une ruelle, un bruit attira son attention et la jeune femme vit sortir de nulle part deux personnes...Visiblement pas super bien intentionné vu le regard qu'ils lui lançaient. Bon sang, étaient-ce des amis des trois autres types de la dernière fois ? Dans la doute, Ivy ne perdit pas un seul instant, partant en courant, en sens inverse mais à peine eut-elle le temps de faire quelques pas qu'elle se sentit attrapée. L'homme qui était en face d'elle, un peu plus loin était maintenant devant elle, à quelques centimètre, de l'autre côté et l'attrapa par les épaules. De surprise et de panique, Ivy hurla, essayant de se dégager. Comment avait-il fait ? Ce n'était pas possible ! Et cette force était dingue, il ne faisait même pas le moindre mouvement pour la tenir alors qu'elle se démenait pour s'échapper. Qu'est-ce que c'était que ça encore ? Alors qu'elle hurlait, l'homme qui la tenait planta ses dents dans son cou, la faisant hurler de plus belle. La morsure était profonde, elle ne comprenait rien. La pauvre petite voulu se défendre mais brusquement, elle se sentit partir en arrière, littéralement expulsée et tomba violemment sur le sol. L'homme qui la tenait venait de se prendre une droite monumentale et avait envoyé valser Ivy sur le coup. La jeune femme releva la tête, les cheveux devant les yeux pour voir ce qu'il se passait mais évidemment, ne vit rien. La noirceur de la nuit et l'épaisseur de ses cheveux n'aidant pas. Une voix, seulement, arriva à ses oreilles.

? - NE LA TOUCHE PAS !

Aaron...
Rapidement, Ivy enleva les cheveux qui barraient sa vision et put effectivement vérifier ce qu'elle pensait. Devant elle se tenait Aaron, face à face avec l'homme à qui il venait d'asséner une droite impressionnante. Instantanément, elle se sentit rassurée mais un phare de voiture passa un peu plus loin, mettant en lumière son ami qui défiait toujours du regard son adversaire. Ce qu'elle vit en le regardant la perturba tellement qu'elle recula sur le sol, terrifiée. Ce n'était pas vraiment son ami devant elle. Ou du moins pas celui qu'elle connaissait. Celui là avait une noirceur inquiétante dans le regard et des espèces de veines sous les yeux. Mais ça ce n'était rien par rapport à ce qu'il se passait au niveau de sa bouche. A la place de ses canines se trouvaient deux crocs. Un peu comme les crocs de vampires dans les films ou les séries. Oh bordel c'était carrément ça. Aaron avait deux crocs de vampire. Le jeune homme fonça sur le mec en face, s'en suivi un combat intense et alors qu'il allait prendre le dessus, la jeune femme vit « l'ami » de l'homme qu'Aaron affrontait arriver par derrière, un couteau à la main.

Ivy – AARON ATTENTION !

Elle n'avait pas réfléchi, elle avait juste hurlé et Aaron se retourna pour esquiver le couteau mais pas assez rapidement. La lame s'enfonca dans sa poitrine et Ivy hurla de terreur. Mais alors qu'un humain normalement constitué se serait effondré, Aaron se redressa, attrapant la tête de son adversaire entre ses mains et tournant sa tête avec une rapidité terrifiante. Il venait de lui craquer la nuque. De le tuer. Et en quelques secondes, il en fut de même pour le deuxième et Ivy trembla de plus belle, ne pouvant croire ce qu'elle voyait de ses yeux. Quand le brun se tourna vers elle, elle recula. De peur. Oui. Elle avait littéralement peur de lui.



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MessageSujet: Re: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeJeu 23 Juin - 11:15





My heart will burn for you
Ft. Ivy & Aaron
C omment en étais-je arrivé là ? Je n’arrivais pas à mettre un peu d’ordre dans mon esprit, ni à faire le tri parmi les émotions qui menaçaient de me submerger. Je n’arrivais même pas à m’inquiéter de mon sort, ce qui, compte tenu de ma situation, était vraiment alarmant. J’avais beau tâcher de me raisonner, de me dire qu’il fallait que je prenne le dessus, j’en étais tout simplement incapable. Dès que je fermais les yeux, le visage d’Ivy m’apparaissait. Mais pas celui que j’avais appris à apprécier ces derniers mois, celui qui me donnait le sourire à coup sûr à chaque fois que je le voyais, celui qui, d’un simple battement de cil, amenait de la lumière dans la grisaille de mon quotidien. Non, celui qui hantait dorénavant chacune des secondes élastiques qu’il me restait à vivre, celui qui me mettait dans un supplice que je ne pensais plus avoir l’infortune de connaître à nouveau, c’était un visage déformé par la terreur, ses yeux d’ordinaire rieurs écarquillés, son sourire mutilé en un rictus où je lisais le dégoût le disputer à peur. Ses bras tendus pour m’empêcher d’approcher, ses jambes qui la portaient le plus loin de moi possible, tout ça n’était rien à côté de l’intensité des émotions qui déformaient ses traits alors qu’elle me dévisageait comme si elle me voyait pour la première fois… comme si elle me voyait tel que j’étais pour la première fois… tel que je suis. Un monstre. Un monstre qui ne devrait pas exister. Une aberration, tout simplement.

Car c’est ce qui me fait le plus mal actuellement. C’est moi qu’elle rejette, ce que je suis. L’essence même de ce que j’étais devenu. Et elle la rejetait en bloc. Inconditionnellement, entièrement. Que j’avais été naïf de croire que les choses auraient pu être différentes ! Comment auraient-elles pu ? Pourtant tout avait si bien commencé… La première semaine dans les bois, les rires, la complicité naissante. Les choses se passaient bien mieux que ce que j’avais pu imaginer dans mes rêves les plus fous. Bien sûr il n’était pas question de dépasser le stade de l’amitié - je ne me le serais jamais permis -, mais d’avoir une personne à qui parler, quelqu’un avec qui partager. Et de fil en aiguille, elle m’avait proposé de venir boire un verre en ville, puis d’emménager chez elle pour la semaine. Jusqu’à vivre l’un chez l’autre depuis plus de trois mois maintenant. J’aurais dû refuser, j’aurais dû mettre un frein à toute cette hérésie - car c’était une hérésie, à n’en pas douter -, mais au lieu de ça je m’inventais des excuses qui m’arrangeaient bien. Je ne pouvais pas décemment la laisser seule après ce qui venait de lui arriver. Et encore : il serait quand même plus facile d’avoir un œil sur elle si nous partagions le même toit. Des conneries, voilà ce que c’était. Des excuses. La vérité était bien plus simple : je ne pouvais plus me passer d’Ivy. J’avais ouvert une porte qu’il m’était impossible de refermer. Ce n’est cependant pas faute d’avoir essayé, combien de fois je me suis dit qu’il fallait que je lui parle, qu’on ne pouvait plus continuer à se voir, pas comme ça. Mais à chaque fois qu’elle était là, je ne pouvais m’y résoudre et je repoussais l’inévitable. Car au fond de moi, je savais pertinemment que c’était inévitable.

Et l’avenir m’avait donné raison. J’avais très vite senti que tout allait déraper… Comme un mauvais pressentiment. Du genre suffisamment tenace pour être sûr que ce n’était pas mon inconscient qui me jouait des tours. D’ailleurs ça ne m’était jamais arrivé depuis ma « transformation », ce qui n’a fait qu’ajouter à mon angoisse. Du coup j’étais allé au-devant d’Ivy. Elle m’avait prévenu qu’elle rentrerait tard, mais après trois mois je connaissais ces préférences en matière de trajet. Mais j’étais nerveux. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ce qui arriverait si je la trouvais trop tard. Je savais que ce serait grave. Très grave. Fort heureusement, j’aperçus sa silhouette au moment où deux hommes sortaient de l’ombre. Un temps rassuré, pensant qu’il s’agirait certainement de tueurs à gage comme ceux que j’avais affronté la dernière fois, je ne pus empêcher un sourire de se dessiner sur mon visage. Cependant, celui-ci disparut bien vite quand je compris la vraie nature de ses agresseurs. Etais-je devenu stupide et arrogant, en plus de lâche ? Quand le premier type planta ses crocs dans le cou d’Ivy, je perdis tout contrôle. D’habitude, ses symptômes ne se manifestaient que lorsque j’avais soif, mais là c’était plus fort que moi. La voir comme ça, à l’article d’une mort certaine, avait fait ressurgir en moi la bête que j’avais si méticuleusement dissimulé à son regard. En un bond je fus sur le premier vampire, brisant l’étreinte morbide qui le liait à Ivy. Le combat qui s’ensuivit fut anecdotique. Dans l’état dans lequel j’étais, ils n’avaient aucune chance, aucun espoir de victoire, ni même d’une quelconque clémence d’ailleurs. Je n’étais plus réellement moi. Tout ce que je souhaitais, c’était les mettre hors d’état de nuire. Définitivement. Je voulais qu’ils meurent.

C’est alors que je me suis retourné vers l’objet de mon inquiétude, et que je croisais CE regard. Jamais je n’avais été regardé de cette façon. Je n’arrivais même pas à être sûr de ce que j’y voyais… De la peur ? Du dégoût ? De la haine ? Je ne l’avais jamais vu dans un tel état. Même quand elle m’avait supplié de l’aider, il y a deux mois de cela, des tueurs à ses trousses. Elle n’avait pas exprimé envers eux ce qu’elle avait ressenti à mon encontre. Je ne pouvais pas l’approcher, je restais sur place, stupide, à lire dans ses yeux que quelque chose s’était brisée à jamais, que rien ne serait plus pareil entre nous. Quand les sirènes de police avaient hurlé en s’approchant à vive allure, je n’avais pas esquissé le moindre geste. J’étais hypnotisé par ce regard, ce regard qui brûlait ma peau au fer rouge, indélébile. Quand je reçus la première dose de verveine, je ne résistais même pas ; pas davantage quand ils me firent entrer dans un fourgon qui m’amena dans cette cellule immonde, emportant avec moi la vision de ce visage qui n’était plus vraiment le sien. Par ma faute. Plus rien ne comptait réellement à présent. Ma seule consolation était qu’elle était toujours vivante, et qu’elle serait certainement bien mieux sans moi. Je n’étais de toute manière voué qu’à n’être qu’une erreur dans son existence, une rature qui allait bientôt être effacée à jamais. Cette pensée aurait dû me réjouir, mais ce n’était pas le cas. Je tenais tellement à elle que j’en étais devenu égoïste. Je me faisais gerber.

Et le pire dans tout ça ? Je n’arrivais pas à lui en vouloir le moins du monde. Pire. Je la comprenais. Je savais que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne me voie sous mon véritable jour, et que tout change du tout au tout. Mais connaître l’épreuve ne préparait nullement à en subir les conséquences. J’avais mal. Mal comme je n’avais plus eu mal depuis plus de vingt-neuf ans maintenant. Depuis la disparition d’Alice, de Charlie, et d’Eden. Mal comme je m’étais alors promis de ne plus jamais avoir mal, allant pour m’en assurer jusqu’à la plus radicale des extrémités. Et pourtant je souffrais. Horriblement. Atrocement. A chaque instant. Parce que j’avais laissé Ivy prendre une place dans ma vie que je m’étais promis de garder vacante, inhabitée, comme un sanctuaire à la mémoire de mes amis disparus. Et ça ne faisait qu’ajouter à ma douleur, car d’une certaine façon je les avais abandonné, j’avais trahi la promesse que je leur avais faite après avoir ressuscité malgré moi. J’avais laissé à une autre la place qui aurait dû être la leur à jamais. Tout ça pour quoi ? Pour être abandonné. Pour que je dégoûte Ivy. Ivy à qui je tenais tant. Ivy à qui je tiendrais jusqu’au bout malgré tout, même si ce bout pouvait n’être qu’une affaire de minutes maintenant.

Et puis, n’était-ce pas la fin que j’avais envisagée pour mon histoire de ma triste existence ? Peut-être allaient-ils être en mesure de réussir ce que j’avais raté le 5 avril 1987. Je n’avais pas peur de la mort. Je l’avais trop attendue, trop espérée, pour la redouter maintenant que j’étais à nouveau sur son seuil. Je n’avais plus qu’une hâte, que tout soit terminé et que je puisse enfin profiter d’une paix que l’on semblait me refuser pour des raisons qui m’échappaient complètement. Même ici, dans l’antichambre de mon trépas, on prenait un malin plaisir à me faire patienter. J’étais trop faible pour me rebeller, pour résister, et trop mal pour seulement y songer. La verveine avait eu raison de mon corps. Ivy de mon esprit. Je n’avais plus la force, ni l’envie, de me battre. Plus maintenant. Ma dernière raison de le faire m’avait tourné le dos. Elle s’était enfuie. Et avec elle, le dernier lien qui me retenait encore dans ce monde. Une sentence rapide, et une exécution immédiate, voilà tout ce que j’espérais maintenant, allongé sur le sol glacial de ma cellule, la lumière des scialytiques ne me laissant ni répit ni repos. Depuis combien de temps étais-je enfermé ici ? Des heures ? Des jours ? Je n’en avais aucune idée. Tout était fait pour que je perde la notion du temps. Pas d’alternance du jour et de la nuit, aucun moyen de connaître l’heure qu’il était, un seul repas frugal apporté depuis qu’on m’avait balancé ici. Seuls les coups de matraque attestaient du temps qui passe, sans quoi j’aurais pu croire que j’étais déjà mort. Mais ils étaient bien réels, aucun doute là-dessus. Je pouvais sentir leurs marques sur mon corps à chaque fois qu’ils me frappaient. Mais je ne disais rien, je n’émettais aucun son. Plus à cause de l’état de choc dans lequel je me trouvais que d’une fierté quelconque d’ailleurs. J’avais dépassé ce stade depuis le moment où je m’étais retourné vers Ivy pour m’assurer qu’elle allait bien, et qu’elle m’avait regardé avec ce regard que je n’oublierais jamais.

Tout à coup, la porte s’ouvrit sur un des geôliers qui m’avaient conduit dans ce purgatoire. Il avait un regard mauvais. Il était évident qu’il appréciait la situation, que me voir dans cet état égayait considérablement sa journée. Sa matraque le long de son flanc, il s’approcha tranquillement de moi, les semelles de ses bottes résonnant sur le carrelage de la cellule. Arrivé près de l’endroit où je me tenais, il s’agenouilla, et me lança, d’une voix où perçait clairement la méchanceté : « C’est bientôt fini. Par contre, je ne peux pas t’assurer que ça se passe sans douleur. Où serait le fun, pas vrai ? » Après quoi il se releva, toujours lentement, avant de m’administrer un coup de pied dans les côtes, pour la forme, et de s’éloigner vers la porte de la cellule. « C’est ce qui arrive aux aberrations de ton espèce ! » La porte claqua derrière lui, tandis que j’essayais d’adopter une position légèrement plus digne. Je me redressais péniblement et parvenais à m’asseoir, tant bien que mal, malgré mes côtes qui sifflaient douloureusement. J’avais un œil que je ne pouvais pratiquement plus ouvrir, la lèvre fendue, et je sentais des ecchymoses recouvrir mon corps. Mais ça n’avait plus aucune espèce d’importance. C’était bientôt fini. Il l’avait dit. C’était bientôt fini.



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MessageSujet: Re: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeJeu 23 Juin - 20:53


My heart will burn for you
  ft. Ivy & Aaron



« You are my salvation»
« Are you far ? Would you come to my rescue ? Am I left to die...But I can't give up on you. I feel you keeping me alive. You are my salvation. My heart will burn for you. That's all I can do. »

Comment en était-elle arrivée là ? La question pouvait se poser. Assise dans un petit bureau, devant un homme plutôt très antipathique, la jeune femme profitait d'un petit temps mort pour se repasser les évènements des dernières heures. Au moment où Aaron s'était retourné vers elle, elle avait paniqué et avait reculé à toute vitesse, les yeux exorbités en une expression terrifiée. Son ami avait du sang partout de sa bagarre avec l'autre et les deux crocs qu'Ivy avait espérer imaginer étaient bels et bien là. Réels. Ce ne pouvait pas être vrai, ça n'existait pas mais comment contredire ce qu'elle voyait de ses yeux ? De plus, elle venait de le voir se battre...Se prendre un poignard en plein torse et ne réagir que pour craquer la nuque de l'homme qui l'avait fait. Et il était devant elle, debout. Son tshirt était déchiré mais il n'y avait aucune trace de la blessure. Son cerveau était complètement affolé, mélange de la peur qu'elle avait ressentie et de ce qu'elle voyait. Ce n'était pas Aaron. Ca ne pouvait pas être lui. Mais au fur et à mesure, ses crocs avaient disparus...Et il ne bougeait pas. Il ne l'attaquait pas. Il était comme celui qu'elle avait connu les trois derniers mois et la douleur sourde qu'elle ressentait au niveau de son cou lui rappelait de la pire des façons qu'Aaron l'avait défendu. Mais elle n'eut pas le temps d'avoir ce raisonnement de pensée à l'instant précis qu'une bridage était arrivée, envoyant une fléchette en plein dans l'épaule d'Aaron qui devint bien plus pâle, instantanément. Une deuxième arriva dans la foulée et le brun s'écroula sur le bitume ce qui arracha un sursaut d'horreur à la petite blonde. Cette vision d'Aaron évanoui était bien plus terrifiante que celle où il avait deux crocs ressemblant à ceux des vampires de fictions.

Encore complètement choquée, la jeune femme n'eut pas le moindre mouvement. Elle vit juste trois personnes arriver, armées. L'une d'entre elle vint demander à Ivy comment elle allait alors que les deux autres levèrent Aaron. Qu'allaient-ils lui faire ? Dans tout son être, la petite blonde sentit le danger. Comme un instinct, un pressentiment...Et elle sentit aussi qu'il ne fallait pas tout leur dire. La façon dont ils traitaient Aaron indiquait clairement leurs intentions à son sujet. Et aussi terrifiée qu'elle pouvait l'être, Ivy n'eut qu'une priorité. Le sortir de cette merde. Elle ne savait pas exactement ce qu'il lui cachait et la nature de ce qu'elle avait vu mais ces quelques dernières secondes ne pouvaient pas remplacer ce qu'ils avaient vécu. Elle lui vouait une confiance aveugle et même s'il cachait quelque chose...Il l'avait sauvé. Une fois de plus. Aussi se leva-t-elle, portant une main à son cou pour arrêter de saigner et s'adressant à l'homme qui s'assurait qu'elle allait bien.

Ivy – Oui...Je vais bien...Où est-ce que vous l'emmenez ?

Et c'est ainsi, à force de questions et de sourires innocents que les hommes qui emmenaient Aaron acceptèrent qu'Ivy les accompagne. Pour « en avoir plus ». C'est dingue comme une petite blonde d'apparence innocente peut tromper tout le monde. Pour les agents, elle n'était qu'une petite victime ne comprenant pas ce qui lui arrivait et ce qui se passait avec l'un de ses amis. Dans le fourgon, l'un des hommes lui expliqua calmement qu'Aaron était un vampire et que comme tous ceux de son espèce, il devait être éliminé. Aaron ? Eliminé ? Compte là dessus ouais. Evidemment, Ivy avait un peu compris le côté surnaturel des crocs de son ami mais elle n'avait pas voulu mettre un vrai mot dessus. Apparemment, c'était un vampire. Un vrai. Comme ceux des films pour adolescentes en manque d'amour. Ceci expliquait pas mal de choses mais en vérité, elle s'en fichait pas mal. Elle en discuterait avec lui, une fois qu'elle l'aurait ramené chez eux.

Nous revoilà donc au début de notre action. Ivy, assise sur une petite chaise dans le bureau d'un officier pas spécialement souriant, à attendre. Jouant toujours l'innocente blonde un peu niaise, elle l'avait convaincu de l'emmener voir le « monstre qui l'avait attaqué » aka Aaron. Urgh, elle détestait l'appeler comme ça mais il fallait être convaincante. Et si le policier avait refusé, au début, c'était sans compter l'aide de l'un de ses collègues qui l'avait convaincu à base de « Il sera mort demain, laisse la voir ce que c'est qu'un vampire ». Trop de gentillesse. En tous les cas, actuellement, elle attendait que le chef retrouve le numéro de cellule d'Aaron. Elle ne savait même pas comment il était traité et cela faisait déjà quatre longues heures. Et quand enfin, il l'emmena, ce fut pour passer devant une rangée de cellule. Les portes opaques ne contenaient comme ouverture qu'une petite fenêtre en haut, permettant à peine de voir son occupant. Et après quelques minutes de marches, ils arrivèrent devant la 503.

« Il est trop faible pour vous attaquer. En cas de danger un diffuseur enverra de la verveine. Vous avez dix minutes, pas une de plus. »

Dix minutes avec un vampire qui peut vous tuer en un coup de dents ? Même affaibli, Ivy doutait du manque de danger. Enfin ce n'était pas le plus important, le policier la fit entrer dans la cellule où Aaron était, menotté au mur du fond. En le voyant ainsi, le cœur de la petite blonde se serra. Il avait un œil bleu, presque noir et gonflé tandis qu'une profond coupure avait fait couler un peu de sang de sa lèvre inférieure. Quant au reste, ce n'était pas plus glorieux. Assis dans le fond de sa cellule, le pauvre garçon avait des bleus partout. Aucun doute qu'on lui avait fait ça récemment, le sang dans ses cheveux n'était pas encore sec. Ivy attendit que le policier ait fermé la porte pour réagir au quart de tour et s'agenouiller devant Aaron qui la regardait, l'air étonné. Sûrement surpris qu'elle soit là, en face de lui, visiblement pas effrayée.

Ivy – Oh mon dieu Aaron...

Avec sa douceur naturelle, Ivy passa sa main sur le visage abimé du jeune homme et caressa sa joue avec le pouce. Rien à faire, elle ne pouvait pas supporter de le voir comme ça. Visiblement, il ne comprit pas ce qu'il se passait, la regardant avec de grands yeux. Non, il ne rêvait pas, elle était bien là, devant lui. Elle ne s'était pas enfuie, elle était revenue à lui. On peut comprendre qu'il avait du mal à y croire.

Ivy – Je suis là...Je vais te faire sortir de cet enfer.

Et en disant ces mots, elle s'approcha un peu plus et attrapa Aaron dans ses bras, plongeant sa tête dans son cou, comme elle le faisait habituellement. Parce qu'elle lui faisait totalement confiance. Et qu'au fond, rien n'avait changé.



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MessageSujet: Re: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeVen 24 Juin - 17:54





It’s like there’s nothing else
Ft. Ivy E. Grey
C ’était bientôt fini. Cette seule phrase permettait de rendre ce que je ressentais légèrement plus acceptable. Car finalement, peu importait que je souffre énormément, peu importait que mon existence ait perdu sa seule raison d’être, puisqu’elle était sur le point de toucher à sa fin, après un sursis de presque 30 ans. Et ce n’était pas les menaces de violences qui allaient changer quoi que ce soit. Seule comptait la libération qui m’était promise. Ils pouvaient briser tous les os de mon corps un à un, ce n’était rien à côté de l’état dans lequel se trouvait mon âme. Je ne sentais plus les coups, je ne sentais pratiquement plus rien. Je ne ressentais plus rien. Tout mon être était désormais uniquement tourné vers son exécution, l’appelant du peu de forces qu’il lui restait. Que tout soit fini. Définitivement, cette fois. Le dénouement d’un interminable purgatoire. Rester enfermé dans cette cellule aurait été une punition infiniment plus cruelle, mais ils ne pouvaient pas le savoir. Ils ne pouvaient pas comprendre. Pour eux, je n’étais qu’une créature qui devait être éliminée le plus rapidement possible, méthodiquement, et c’était bien la première fois que mon statut de vampire m’aurait été utile.

Aussi, quand la porte de ma cellule s’ouvrit à nouveau, peu de temps après que le premier garde ne l’ait quittée, je pensais qu’il avait oublié de me préciser un détail important, peut-être le moyen avec lequel ils comptaient m’exécuter, ce genre de formalité. Non pas que cela me préoccupât le moins du monde, cela n’avait aucune espèce d’importance, mais ça aurait apporté une explication rationnelle à cette présence inattendue. Au lieu de ça, la personne qui avançait dans ma direction avait une démarche légère. Une démarche… féminine. Lentement, je relevais mon visage couvert des stigmates des traitements qui m’avaient été infligés depuis mon arrestation en direction de l’inconnue. Et malgré mon œil hermétiquement clos, malgré les chairs gonflées qui menaçaient de fermer le second, malgré le sang qui poissait mes cheveux jusqu’à goutter sur mon visage, je n’avais aucun doute. Ivy. Elle était là.

Dès que je la vis, mon cœur manqua un battement. Que faisait-elle là ? Pourquoi était-elle là? Je fus surpris de voir qu'elle n’affichait plus ce mélange de dégoût et de peur qui m’avait comme marqué au fer rouge après que je l’eus sauvée des deux vampires. C’était Ivy. Juste Ivy. Ivy comme je l’avais connue, et comme j’avais appris à l’apprécier bien plus que ce que j’avais voulu m’avouer. Et elle était venue jusqu’ici. Pour moi... Je ne comprenais pas ce qui avait pu la faire changer d'avis. Mais c’était de toute façon trop tard. J’étais sur le point d’être exécuté. J’ignorais si elle le savait, mais plus rien ne pourrait me sortir de ce pétrin. Pas cette fois. Ma gorge se serra à la pensée que je ne la reverrais plus. Comme il aurait été bien plus facile de partir en ayant à l’esprit une Ivy terrifiée, dégoûtée à l'idée de se trouver proche de moi, plutôt que ce visage empli de compassion qui me fixait maintenant de ses grands yeux humides. Je pensais m’être fait une raison à l’idée de la perdre, mais en la voyant comme ça devant moi, je réalisais que les choses allaient être bien plus compliquées que ce que j’avais imaginé. « Ivy… je suis désolé. » Quand les mots franchirent mes lèvres, presque malgré moi, je ne savais pas de quoi exactement je m’excusais. D’être devenu ce que j'étais ? De ne pas le lui avoir avoué la vérité plus tôt ? Qu’elle me voit dans cet état pitoyable ? Un peu de tout ça, sans doute. Il fallait que je le lui dise, c’est tout. Que c’était de ma faute. Juste ma faute. Et que j’étais prêt à en payer le prix. Le prix ultime.

Quand elle s’agenouilla auprès de moi, que je sentis la chaleur de sa main sur ma joue, je me demandais si elle avait bien compris la gravité de la situation. Son côté inéluctable. Visiblement pas, puisque l’instant d’après elle m’annonça qu’elle allait me faire sortir d’ici. Complètement pris au dépourvu, je ne pus retenir un rire, qui ressembla plutôt à un aboiement qu’à autre chose. Ô combien j’aimais son éternel optimisme. Même dans une situation comme celle-ci où ma vie était en jeu, il parvenait à me faire sourire. « Me sortir d’ici ? » Puis elle plongea sa tête contre mon cou, comme elle avait pris l’habitude de le faire quand nous passions nos soirées ensemble, à regarder un film ou simplement à discuter. Malgré les fers qui entaillaient mes poignets, je lui caressais doucement les cheveux. Comme je le faisais toujours. Comme si de rien était. Comme s'il n'y avait que nous. « Il n’y a pas d’échappatoire pour moi, ici. Ils ne me laisseront pas sortir vivant, Ivy. Et je ne suis pas exactement au top de ma forme, comme tu peux le remarquer. » J’essayais de détendre l’atmosphère avec un peu d’humour, pressant tendrement sa tête contre mon cou. Il fallait qu’elle comprenne que le chemin se terminait ici pour moi, mais pas pour elle. Le sien ne faisait que commencer. Et je l’acceptais.

« Mais ce n’est pas grave. Je suis prêt. Ne t’inquiète pas pour moi. J’ai attendu ce moment pendant bien longtemps. Jusqu’à ce que je te rencontre. Tu as tout changé. » Je marquais une pause. Même parler m’était douloureux, à cause des nombreux coups que j’avais pris dans les côtes ces dernières heures. Plusieurs devaient être sûrement brisées, ce qui rendait ma respiration sifflante et mes confessions laborieuses. Mais je devais continuer, il fallait qu’elle sache. « Ce fut une magnifique parenthèse. Je veux juste te dire que je ne regrette rien. Absolument rien. Mais c’est trop tard à présent, il n’y a rien que tu puisses faire pour moi. » Sentant que je glissais, je me redressais tant bien que mal contre le mur de ma cellule, Ivy toujours dans mes bras. Comme toujours, sa présence avait fini par m’apaiser, peu importe les circonstances. Mais elle ne pouvait pas rester, il fallait qu’elle vive sa vie. Loin de moi. « Tu dois partir maintenant. Je ne veux pas que tu assistes à… à ça. » Finalement, je rompais le confort de notre étreinte, tant que j’étais encore capable de le faire. Je me composais un sourire avec toute la résolution qu’il me restait, afin de lui montrer que je ne craignais nullement le sort qui m’attendait. « Je ne t’oublierai jamais, Ivy Grey. » Quelques secondes plus tard, et alors qu’Ivy demeurait immobile près de moi, quelqu’un tambourina à la porte, indiquant que le temps de visite touchait à sa fin… La dernière volonté du condamné venait de lui être accordée : l’opportunité de pouvoir parler une dernière fois avec celle qui avait pris la place centrale de son univers. Une dernière fois avant de s'éteindre. En paix.



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MessageSujet: Re: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeDim 26 Juin - 23:02


My heart will burn for you
  ft. Ivy & Aaron



« You are my salvation»
« Are you far ? Would you come to my rescue ? Am I left to die...But I can't give up on you. I feel you keeping me alive. You are my salvation. My heart will burn for you. That's all I can do. »

Alors que la petite blonde venait d'attraper son « ami » dans ses bras, ce dernier s'excusa. De quoi s'excusait-il ? Elle se posait bien la question. Sûrement de lui avoir fait peur, de lui avoir cacher ses crocs et autres petits problèmes dans ce style. Mais actuellement, ce problème n'était pas sa priorité.  Evidemment, ils allaient devoir en parler et plutôt deux fois qu'une mais pour l'instant, elle voulait juste faire sortir Aaron de là. Et visiblement, il en doutait vu qu'il eut une sorte de petit rire déformé par la douleur. Tendrement, le jeune homme vint caresser les cheveux d'Ivy, comme il le faisait souvent quand ils étaient tous les deux. Ce simple geste l'apaisait, il le savait. Une fois, devant un film, Ivy s'était endormie contre lui, se laissant complètement aller. Et il l'avait porté jusqu'à son lit où elle s'était réveillé. Si à l'époque, elle s'était demandé comment Aaron avait pu la porter avec tant de facilité sans qu'elle se réveille, les choses semblaient plus claires à présent. Beaucoup de zones d'ombres s'éclaircissaient.

Aaron - « Il n’y a pas d’échappatoire pour moi, ici. Ils ne me laisseront pas sortir vivant, Ivy. Et je ne suis pas exactement au top de ma forme, comme tu peux le remarquer. »

Un peu d'humour dans une cellule froide, c'était définitivement bien Aaron. Malgré le côté plutôt dramatique de la situation, il ne paniquait pas et tentait de détendre l'atmosphère. Ivy elle même était d'un calme surprenant. La situation lui passait totalement au dessus, elle avait l'impression d'être dans un film tant tout ça lui semblait dingue, à la différence qu'elle était l'actrice principale. Le problème étant que tout ça était réel. Sa blessure au cou la relançait encore et les blessures sur le visage d'Aaron n'étaient pas un maquillage. Ou alors un sacré bon maquillage. Doucement, Aaron glissa sa main dans les cheveux d'Ivy pour presser sa tête dans son cou, intensifiant leur étreinte. Malgré le côté anxiogène de la situation, ce contact l'apaisait. Elle ne savait pas exactement ce qu'était Aaron, si c'était un maquillage, si ce qu'elle avait vu était vrai, s'il lui faisait une blague ou un truc de ce genre mais être dans ses bras lui donnait l'impression que tout était normal. C'était sûrement pour ça qu'elle n'avait pas encore paniqué d'ailleurs.

Aaron - « Mais ce n’est pas grave. Je suis prêt. Ne t’inquiète pas pour moi. J’ai attendu ce moment pendant bien longtemps. Jusqu’à ce que je te rencontre. Tu as tout changé. »

En entendant ces quelques mots, le cœur de la petite blonde connu une légère accélération. On aurait dit la dernière déclaration d'amour d'un condamné. A la différence qu'Ivy et Aaron ne sont pas ensemble et que le vampire n'allait pas mourir. Du moins, c'est que la petite humaine pensait. Il n'allait pas mourir. Ils n'avaient vécu que quelques semaines tous les deux, il y avait encore tant à faire. Mais, de l'autre côté, entendre de la bouche d'Aaron qu'elle avait tout changé pour lui était quelque chose d'innatendu et de très agréable. Pendant leur colocation, Aaron était le genre de mecs drôle mais plutôt secret. Il ne parlait pas trop de lui ou très peu et était encore moins du genre à exposer ses sentiments ou tout simplement ce qu'il ressentait. Alors elle ne pouvait qu'être heureuse d'entendre ça. Parce qu'au final, sans s'en être vraiment rendu compte, il avait tout changé pour elle aussi. Si elle rentrait plus tôt, c'était pour le voir. Si elle se faisait belle le matin, c'était en imaginant ce qu'il avait bien pouvoir en penser. Evidemment, elle ne le lui avait jamais avoué. Mais en bref, l'arrivée d'Aaron dans sa vie avait eu un impact qu'elle n'avait pas soupçonné. Et elle y tenait à son vampire.

En se redressant difficilement, le brun expliqua qu'il ne regrettait absolument rien de ce qu'il s'était passé. Que sa présence avait été une magnifique parenthèse mais qu'il n'y avait rien qu'elle puisse faire pour lui. Il rajouta également qu'il ne voulait pas qu'elle assiste à ça, qu'elle devait partir. Etait-il sérieux ? Ou la prenait-il pour la petite blonde un peu conne des films d'horreur, celle qui finit toujours pas mourir parce que ses seins ne lui permettent pas de courir ? Enfin bref. S'il pensait qu'elle allait accepter son sort et partir comme ça, il la connaissait mal. Doucement, il se sépara d'elle pour la regarder et lui faire un faible sourire déformé par ses blessures. Essayait-il de la rassurer là ? Il n'avait vraiment rien comprit.

Aaron - « Je ne t’oublierai jamais, Ivy Grey. »

Le cœur de la petite blonde manqua un battement alors qu'elle restait immobile devant lui, plongeant ses yeux dans les siens, y voyant toute la sincérité du monde. Définitivement, il était hors de question qu'elle le laisse là dedans. Au moment où la jeune femme ouvrit la bouche pour parler, le garde tambourina à la porte. Une minute. Pas une de plus. Bon, il lui restait moins de temps qu'elle ne l'avait prévu pour mettre son plan à exécution mais qu'importe. Elle attrapa doucement le visage d'Aaron dans ses mains pour murmurer, les yeux plongés dans les siens.

Ivy – Si tu as vraiment pu croire que je t'abandonnerais comme ça, c'est que tu ne me connais pas encore.

Aaron leva un sourcil autant qu'il put, se demandant soudain ce qu'elle avait en tête. Oh il n'allait pas être déçu du voyage et après ça, je pense qu'Ivy pourra être considérée comme la meilleure colocataire au monde. Sous ses yeux ronds, la blonde sortit une sorte de petit couteau de la poche arrière de son jean et inspira un bon coup avant de se couper au niveau du poignet. La coupure fit mal, elle n'était pas franchement habituée à ce genre de choses, aussi retint-elle une larme alors qu'Aaron hallucinait toujours. Finalement, elle lui plaqua son poignet ensanglanté sur la bouche, l'obligeant ainsi à boire. Si elle avait bien retenu une chose de ce que les policiers lui avaient raconté sur les vampires c'est qu'ils fonctionnent au sang. Il lui fallait du sang ? Très bien.

Ivy – Bois aussi vite que tu peux. Fais moi confiance.

Etait-ce l'adrénaline ? Un courage un peu suicidaire ? En tous les cas, devant son regard décidé, Aaron se mit à boire, n'ayant pas vraiment le choix de toute façon. Tandis qu'il buvait, la petite blonde tira sur son gilet pour l'enlever, presque en l'arrachant et entourer ses poignets, sous les menottes. Elle n'avait pas vraiment comprit pourquoi mais le fer semblait le brûler. Evidemment, personne ne lui avait parlé du côté verveine. Une fois qu'il eut fini et qu'Ivy se sentit un peu plus faible, elle retira son poignet, ayant prit bien soin d'enrouler ceux d'Aaron dans son gilet. Il fallait faire vite, le garde commençait à tambouriner. C'était chaud là.

Ivy – Je connais pas ta force mais tire. Il faut qu'on t'enlève ça.

Etait-ce le plan de la dernière chance ? On dirait bien. Aaron l'observait toujours, très dubitatif mais après une courte hésitation, tira sur ses menottes, les arrachant grâce à la protection. Ainsi, la verveine le brûlait un peu moins et grâce au sang d'Ivy, il avait un peu plus de force. C'est con, un policier humain, il aurait suffit de faire boire de la verveine à Ivy pour empêcher Aaron de s'échapper. Mais elle avait parfaitement jouer le rôle de l'innocente petite blonde qui ne comprend pas ce qu'il lui arrive. De plus, ils étaient très occupés avec la cargaison d'une dizaine de vampires. Tant mieux pour eux. Une fois les menotte arrachées, Ivy reprit son gilet et repéra le trou par lequel la « verveine » devait être diffusée en cas de besoin. Sachant que la cellule n'était pas bien haute, il ne fallut qu'un instant à la jeune femme pour boucher le trou avec le tissu. C'était temporaire mais ça suffirait pour ce qu'ils avaient à faire. Enfin, elle revint vers lui, murmurant toujours.

Ivy – Ecoute moi bien, je ne le dirais qu'une seule fois. Je vais crier en disant que tu m'as attaqué. Le garde va ouvrir la porte, tu le mets hors d'état de nuire et tu fonces. En allant tout droit tu arriveras à la section B, il y a une porte de secours et il fait encore nuit, tu pourras t'échapper. Tu y vas aussi vite que possible et tu ne te retournes pas pour moi, je m'en sortirais. Ne te pose pas de question, fais le juste, compris ?

Aaron – Non Ivy tu...

Le pauvre garçon n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'Ivy l'avait attrapé par le col de son haut, plaquant ses lèvres sur les siennes avec une vigueur qu'elle ne se connaissait pas. Elle n'avait pas réfléchi en réalité, guidé par l'adrénaline du moment et le stress qui montait, secondes après secondes. Et les lèvres plaquées à celles d'Aaron, son cœur explosa littéralement. Ce n'était pas prévu. Ce n'était pas dans le plan. C'était fait. C'est tout. Elle venait de poser ses lèvres sur celles d'Aaron et hallucinait complètement, ne se rendant pas compte de ce qu'elle faisait. Et quand elle le relâcha, le temps semblait s'être arrêté. Les yeux dans ceux de son vampire, une seconde passa sans qu'aucun ne comprenne vraiment ce qu'il venait de se passer.

Ivy – Vas y …

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MessageSujet: Re: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeLun 27 Juin - 16:06





My heart will burn for you
Ft. Ivy & Aaron
S i j’avais renoncé à tout espoir de sortir vivant de cette cellule, il n’en était pas de même pour Ivy. Et ce n’était pas des paroles en l’air, je pouvais voir la détermination dans son regard, cette flamme qu’il avait souvent, et que j’aimais tant. Elle était décidée à me sortir de là, et apparemment elle avait un plan pour ça. Ce qui m’inquiétait. Non pas que je ne lui fasse pas confiance - loin de là, elle est sans aucun doute la personne entre les mains de qui je placerais ma vie s’il me fallait choisir quelqu’un -, mais plutôt parce que j’avais un mauvais pressentiment sur les risques qu’elle était prête à prendre pour mettre son plan à exécution. Sur les risques qu’elle était prête à prendre pour moi. Mes craintes ne mirent d’ailleurs pas longtemps à se révéler fondées, même si je ne me serais jamais attendu à quelque chose d’aussi radical. Je fus tellement surpris quand elle sortit le couteau, que je n’eus pas le temps de faire un geste pour l’en empêcher qu’elle s’entaillait profondément le poignet. Oh, Ivy. Sais-tu seulement ce que tu fais ? Aussitôt, le sang se mit à couler, provoquant en moi une envie irrépressible de me jeter sur elle. Il faut dire que ma condition actuelle ne m’aidait en rien à me maîtriser. Comme si mon instinct de survie (que je croyais éteint depuis trente ans) m’intimait l’ordre de profiter de cette aubaine si généreusement offerte.

Dans mon état normal, je n’aurais eu aucun mal à arrêter son geste avant qu’elle n’en vienne à se mutiler. Mais là, je restais à la regarder, complètement stupide, tandis que le sang gouttait de son poignet. Je me maudissais intérieurement de ne pas avoir anticipé pareille folie de sa part, quel imbécile j’étais ! J’aurais dû m’en douter au moment où elle s’était agenouillée auprès de moi. J’avais du mal à garder mes idées claires, la soif qui me tiraillait obscurcissait mon jugement, jamais je n’avais ressenti un tel besoin de boire. Je brûlais de l’intérieur, et pourtant je ne pouvais pas m’y résoudre. Pas elle. Pas Ivy. Plutôt crever. Malheureusement, ou heureusement pour moi, elle ne me laissa pas le choix et vint d’elle-même plaquer son avant-bras ensanglanté contre ma bouche. Je gardais les lèvres hermétiquement closes, mais je croisais son regard implorant qui me suppliait d’arrêter ma folie. Ma folie ? Elle venait de se trancher les veines, et c’était moi le fou ? Finalement, ce furent davantage ses yeux que son sang qui me décidèrent à m’abreuver de son sang. La souffrance que j’y lisais, tant physique que mentale à cause de mon refus, eut raison de ma volonté, tandis que je sentais le sang descendre le long de ma gorge. L’effet fut immédiat. Je sentais les forces revenir progressivement en moi. Mais paradoxalement, plus je me sentais mieux, plus je me sentais mal. Mal de lui infliger ce que j’étais en train de lui infliger. Mal qu’elle soit obligée de mettre sa vie en danger à cause de mal. Mal.

Dès que je me sentis suffisamment revigoré, j’ôtais mes lèvres de son poignet. Elle en avait suffisamment fait pour moi, il était hors de question que je prélève ne serait-ce qu’une goutte supplémentaire de son corps. Pendant que je buvais, j’avais senti qu’elle s’évertuait sur mes menottes, essayant d’introduire son gilet entre ma peau et le métal. Je me demandais comment avait-elle pu comprendre les effets de la verveine aussi rapidement, alors qu’il y a dix minutes de cela elle ne savait rien de l’existence des vampires… Décidément, cette femme était vraiment pleine de surprises ! Quoi qu’il en soit, je me sentais mieux, sans le contact des fers sur mes poignets. Conjugué au sacrifice d’Ivy, je sentis mes forces revenir. Après tout, peut-être qu’Ivy avait raison… Peut-être qu’il y avait une alternative à mon exécution programmée… En tout cas, c’était grâce à elle. Uniquement grâce à elle. Quand elle m’intima de me débarrasser des menottes, j’eux un instant d’hésitation. La voir prendre les initiatives à ma place me mit un coup de pied au cul. Elle s’était tailladée les veines pour moi, il était grand temps que je prenne les choses en main, et que son sacrifice n’ait pas été vain. Je tirais de toutes mes forces sur les entraves qui, à mon grand soulagement, cédèrent rapidement. Une fois encore, l’effet fut immédiat. La sensation de brûlure dans tout mon être diminua jusqu’à la limite du supportable. Mon cerveau pouvait à nouveau commencer à fonctionner à peu près normalement.

Tandis que je me remettais sur pied en massant mes poignets meurtris, Ivy s’affairait déjà à boucher l’arrivée de verveine à l’aide de son gilet. La protection était minime, mais elle pouvait me permettre de gagner les quelques secondes qui pourraient faire la différence entre la mort et la vie. Quand elle revint vers moi, j’écoutai son plan, sans l’interrompre. Après tout ce qu’elle venait de faire, je lui devais bien ça. Je devais reconnaître que son plan avait de réelles chances de succès. Seulement… il impliquait que je la laisse derrière, avec ces flics qui croiraient ou ne croiraient pas à son histoire de jeune fille attaquée par le vampire dans sa cellule. Et je n’osais imaginer ce qu’ils pourraient lui faire s’ils comprenaient qu’elle m’avait aidé à m’enfuir. Surtout que dans mon état actuel, je ne pourrais lui être d’aucun secours… Non, tout bien considéré, c’était beaucoup trop risqué, il était hors de question que je la laisse derrière pour m’enfuir. Elle passait avant tout, elle était toujours passée avant tout le reste, ce n’était pas maintenant que les choses allaient changer…

« Non Ivy, tu… » Mes protestations furent interrompues quand elle plaqua ses lèvres sur les miennes. Si la sortie du couteau avait été une surprise, la voir m’attraper par mon T-shirt avec une telle vigueur en était une plus grande encore. Mais une excellente surprise cette fois, de celles qui font que la vie mérite d’être vécue. Mon cœur rata plusieurs battements successifs, avant de battre à nouveau de plus belle. Trop fort. Beaucoup trop fort. Mais si je n’avais pas été à l’origine de ce baiser, il était hors de question que ce soit moi qui y mette fin. Au contraire, mes mains vinrent se poser de part et d’autre de son visage que j’attirais un peu plus à moi avec avidité, mes doigts courant dans ses cheveux tandis que mes lèvres refusaient de quitter les siennes. Je ne réfléchissais plus à rien. Ni à comment m’échapper d’ici, ni à l’avenir de notre relation… A rien. Mon être tout entier était focalisé sur ce baiser, un instant hors du temps dont je voulais profiter absolument. Quand Ivy mit fin au baiser, je plantais mon regard dans le sien, mes pouces venant caresser ses joues tendrement. Je n’avais pas le droit de baisser les bras, il fallait tenter le tout pour le tout. Malgré les risques que cela comporte.

« Vas-y… » Ces deux mots furent prononcés dans un souffle, presque malgré elle. A regret, je me détournais d’elle pour aller me placer près de la porte de la cellule, prêt à neutraliser le garde dès qu’il aura ouvert. Je l’aurais bien prise avec moi, mais ça aurait été trop dangereux. S’ils avaient su qu’elle était avec moi… je préférais ne pas y penser. Tant qu’ils pensaient que je l’avais attaqué, elle ne risquait pas grand-chose. Du moins, c’est ce que je me disais pour me rassurer. Le sang dont elle était couverte plaiderait en sa faveur. Pour le moment, mes yeux étaient toujours tournés vers elle. « Tu as intérêt à sortir vivante de ce merdier… Je ne te le pardonnerais pas… Pas après ça. » Puis je détournais le regard, désormais focalisé sur la tâche à accomplir. Quand elle poussa le hurlement qui devait appâter le garde, j’étais préparé, tendu comme un ressort. Son cri était tellement convainquant qu’à peine quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrait à la volée. Le pauvre malheureux n’eut pas le temps d’esquisser un mouvement que je l’attrapais par le col et lui éclatais la tête contre le mur. Je rattrapais son arme au sol, avant de lancer un dernier regard en direction d’Ivy, tout en articulant un silencieux « Reviens-moi, s’il te plait… » La seconde d’après j’avais disparu.

Tout droit. Toujours tout droit. Je courrais à m’en brûler les poumons, mais je n’allais pas assez vite. J’étais toujours très faible. Mais l’effet de surprise jouait en ma faveur. Les rares gardes que je croisais n’étaient pas prêts à m’affronter, je leur tirai dessus sans ménagement, espérant que la confusion que cela entraînerait permettrait à Ivy de s’enfuir plus facilement. Encore un couloir franchi au pas de course avant que je ne la vis. Enfin. La porte de secours dont Ivy m’avait parlé. Je l’ouvrais à la volée, d’un coup d’épaule, sans m’arrêter de courir. Je m’élançais dans la nuit noire, bien décidé à mettre le plus de distance possible entre moi et cet endroit. Je continuais ainsi pendant près d’une heure, jusqu’à ce que mes jambes refusent de me porter plus loin. J’avais atteint le couvert d’une forêt. Cela me rassurait, je me sentais chez moi. Je me mis à la recherche d’une cachette où reprendre mes esprits. Une faille entre deux rochers attira mon attention. Je m’y introduis le plus prudemment possible. Maintenant il n’y avait plus qu’à attendre. La pire épreuve de toute. Attendre sans savoir si Ivy s’en était sortie. Attendre sans savoir si ma vie avait encore un sens après tout. Car après ce baiser, j’en étais désormais certain : Ivy était ma seule raison de vivre. Attendre, avant de partir à sa recherche. Avant de la retrouver. Parce qu’il était hors de question que je ne la retrouve pas.



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MessageSujet: Re: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeMar 28 Juin - 21:29


My heart will burn for you
  ft. Ivy & Aaron



« You are my salvation»
« Are you far ? Would you come to my rescue ? Am I left to die...But I can't give up on you. I feel you keeping me alive. You are my salvation. My heart will burn for you. That's all I can do. »

Après avoir embrassé Aaron, Ivy était resté un peu bête, ne réalisant pas vraiment ce qu'elle venait de faire. Le brun glissa ses pouces sur ses joues, plongeant ses yeux dans les siens...Dans ce genre de moments hors du temps qu'on ne prévoit pas mais qui nous marque à tout jamais. L'adrénaline, l'intensité de l'instant...Et sûrement une attirance retenue depuis un peu trop longtemps. Toujours hébétée, Ivy avait prononcé ses deux fameux mots. « Vas y ». Elle aurait voulu le garder. L'embrasser encore. L'embrasser à en perdre le souffle, elle avait eu tellement peur pour lui en le voyant s'écrouler sans connaissance sur le bitume. Mais il ne fallait pas. Pas maintenant. Tout était trop important et l'enjeu valait bien d'attendre un peu, la petite blonde en était consciente. Il fallait le faire sortir d'ici et tandis qu'il s'éloignait pour se mettre près de la porte, elle se concentra. Après tout, elle n'était qu'actrice amatrice et ce soir, elle devait donner la plus grande performance de sa vie, il en allait de sa vie et de celle d'Aaron. Elle n'avait pas le droit à l'erreur mais alors qu'elle allait commencer la comédie, le vampire ouvrit la bouche pour lui parler, les yeux dans les siens.

Ivy - « Tu as intérêt à sortir vivante de ce merdier… Je ne te le pardonnerais pas… Pas après ça. »

Ivy acquiesca, essayant d'avoir le sourire le plus rassurant possible. Le voir s'inquiéter à ce point pour elle était agréablement surprenant. De plus, elle ne s'était toujours pas remit du baiser juste avant et surtout de son intensité. Dans ses plus grands espoirs, elle l'imaginait répondre au baiser, un peu ahuris. Pas du tout à ce qu'il intensifie le contact à ce point, transformé un baiser surpris en un échange passionné. La pauvre petite n'arrivait plus à réfléchir correctement après ça aussi souffla-t-elle un grand coup pour penser à ce qu'elle avait à faire. Après tout, une fois dehors, ils allaient avoir tout le temps de discuter ce qu'il s'était passé. Un cri et un garde éclaté contre le mur plus tard, Aaron se retournait vers elle, murmurant un « Reviens-moi, s'il te plait » en sa direction, faisant littéralement vriller son cœur. Ce qu'il se passait entre eux avait gagné en rapidité. Mais sa sécurité était plus impotante que l'envie d'Ivy de se jeter sur lui pour l'embrasser encore. Et après quelques secondes où des gardes paniqués vinrent la secourir, elle, pauvre victime du méchant vampire, elle entendit une rumeur courir. « Il s'est échappé. Envoyez une équipe, le vampire est parti ». Ivy retint un soupir de soulagement. Aaron était sauf, et dehors, c'est tout ce qui importait.

Deux heures plus tard...

Au volant de sa voiture, Ivy commençait à sérieusement manquer d'idées. Où pouvait-il avoir couru en pleine nuit ? Elle ignorait si les vampires étaient dotés d'une endurance et d'une vitesse particulière ce qui ne facilitait pas sa tâche. Sortir du commisariat avait été plus simple que prévu, la panique ne laissant pas vraiment le temps aux officiels de s'occuper d'elle. Ils lui avaient juste donné quelque chose à boire et ses plaies s'étaient refermé, c'en était impressionnant. Apparemment, d'après le jeune garde, elle avait bu du sang de vampire mais mieux valait pour elle qu'elle ne meurt pas dans les prochaines 24 heures. Qu'il se rassure, ce n'était pas son but. Aussi vite que possible, Ivy était sorti de là, prétextant vouloir s'éloigner de tout ça au plus vite, totalement paniquée. Et depuis plus d'une heure elle était là, fouillant Mystic Falls de fond en comble pour retrouver Aaron. Il était très tard et ses yeux commençaient à se fermer tout seul mais elle ne pouvait pas se permettre d'abandonner. Et s'il était tout simplement revenu chez lui ? Dans la forêt ?

A court d'énergie et d'idée, vers 4 heures du matin, Ivy se dirigea donc vers sa cabane, abandonnant la voiture bien plus loin pour ne pas attirer l'attention. Sur le chemin, enfin, elle put se rendre compte de ce qui venait de lui arriver. Comment sa vie avait-elle pu prendre ce tournant aussi rapidement ? Avant de rencontrer Aaron elle n'était qu'Ivy, orpheline, actrice reconvertie voulant juste se poser. Et maintenant ses pensées n'étaient dirigées que vers lui. Et elle avait peur. En vérité, elle était morte de trouille, serrant son gilet contre elle dans la nuit noire, avançant dans la forêt à la lumière de son téléphone. C'est la première fois qu'elle marchait ici de nuit, seule et elle se sentait tellement vulnérable. A chaque petit bruit, la pauvre Ivy sursautait comme jamais. Mais enfin, après une marche bien trop longue pour une humaine fatiguée, elle aperçut la cabane d'Aaron. Elle n'osait même pas imaginer ce qu'il se serait passé si elle s'était perdue. Connaissant par cœur l'endroit, elle contourna la porte d'entrée pour entrer par la deuxième fenêtre, cassée à un endroit ce qui permettait de l'ouvrir de l'extérieur. Et une fois à l'intérieur, Ivy leva la lumière de son portable afin d'y voir un peu plus clair.

Ivy – Aaron ?

Aucune réponse. Elle aurait dû s'en douter.
A bout de forces, la jeune femme s'écroula sur le matelas qui servait de lit, laissant des larmes d'épuisement couler le long de ses joues. Elle était arrivé au delà de ses capacités, tant au niveau moral que physique. Tout ça, c'était trop pour elle. Elle n'était après tout ni une guerrière ni un vampire. Elle n'était qu'Ivy. Et recroquevillée sur elle-même, tremblante, serrant l'oreiller d'Aaron, elle s'endormit, laissant Morphée lui redonner des forces.

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MessageSujet: Re: My heart will burn for you | Aaron & Ivy    My heart will burn for you | Aaron & Ivy  I_icon_minitimeJeu 30 Juin - 13:20





My heart will burn for you
Ft. Ivy & Aaron
I solé au fond de mon abri, j’écoutais le silence de la nuit, à l’affut du moindre bruit suspect, prêt à faire face à toutes les éventualités. Les premiers instants, je sursautais à chaque craquement de brindille, à chaque hululement de quelque oiseau nocturne dans le lointain, encore traumatisé par mon expérience dans ce bloc. Je ne reconnaissais plus ces signaux qui m’étaient pourtant ô combien familiers. Puis au fur et à mesure que le temps passait, je me réhabituais à cet environnement que je connaissais si bien, et les sons qui m’effrayaient se mirent au contraire à me rassurer. Je retrouvais mes repères. Comme si les choses reprenaient lentement leur cours normal. Ma respiration se calmait quelque peu, mes muscles parvinrent à se détendre. Et chaque seconde qui passait me rendait mes forces, la verveine semblant être progressivement éliminée par mon organisme. Mes blessures cicatrisaient, les plaies se refermaient, je parvenais même à entrouvrir mon œil droit. Petit à petit, je retrouvais toutes mes sensations, mes sens n’étaient plus inhibés, ce qui renforçait le sentiment de sécurité que je commençais à ressentir.

Mais cette amélioration de mon état avait également ses contreparties. Une inquiétude nouvelle, plus sournoise, plus insidieuse, plus dévorante aussi, car je n’avais aucun moyen, commençait à ronger mon être de l’intérieur. Ivy. Comment allait-elle ? Où était-elle ? Les policiers avaient-ils cru à son petit scénario ? Je ressassais ces interrogations, essayant de me rassurer avec tous les arguments que mon cerveau arrivait à concevoir. Il fallait qu’elle soit saine et sauve. Le contraire était impensable. Je ne le supporterais pas. L’image de ce premier baiser échangé revenait inlassablement dans mon esprit, aussi inéluctable que la vague venant rouler sur les plages, encore et encore, chaque jour que Dieu fait. L’instant avait eu beau être furtif, il resterait à tout jamais gravé dans ma mémoire. Je le savais. Rien ne pourrait me faire oublier la magie de ce moment, qui nous avait révélé l’un à l’autre. Jamais. Peu importe l’endroit, peu importent les circonstances. Ce serait un souvenir qui n’appartiendrait qu’à nous. Et personne ne pourrait jamais nous enlever ça. Mais aussi fort soit-il, ce baiser échangé n’était qu’une promesse, un avant-goût, et nullement une fin en soi. Nous avions tellement de choses à nous dire, tellement à échanger… Mais pour cela il fallait que je retrouve Ivy.

Je ne pouvais plus rester terré ainsi une seconde de plus. L’attente allait me rendre fou. Je devais partir à sa recherche. Son appartement me semblait être un bon point de départ. Je m’extirpais facilement de ma cachette, ce qui me rassura sur mon état de santé ; j’avais pratiquement entièrement récupéré. A la faveur du clair de lune, je me mis en route, essayant de me repérer dans cette portion de forêt que je ne connaissais pas. J’évitais les sentiers trop dégagés, afin d’éviter au maximum les mauvaises rencontres. Je me doutais que les types qui m’avaient arrêté ne devaient pas encore avoir abandonné les recherches, et qu’ils pouvaient être potentiellement nombreux à sillonner la forêt. Je me déplaçais donc à travers la végétation, silencieux comme une ombre, en essayant de me rapprocher de la ville pour trouver un point à partir duquel me repérer. Au bout de quelques minutes de marche, les lumières de quelques néons apparurent à travers les arbres, à une centaine de mètres à peine sur ma droite. Je continuais de longer la route que j’apercevais non loin de moi, et j’arrivais finalement en vue du Mystic Grill. De là, je n’aurais aucun mal à retrouver l’appartement d’Ivy. Après avoir jeté un dernier coup d’œil autour de moi, je quittais le couvert des arbres et m’élançais dans les rues sombres de Mystic Falls.

Le trajet jusqu’aux quartiers résidentiels se passa sans encombre. A mon grand soulagement, la ville entière semblait dormir à cette heure tardive, et je n’avais croisé personne. Enfin, les choses commençaient à tourner en ma faveur. Malheureusement, la place de parking qu’occupait habituellement Ivy était désespérément vide, et mon cœur se serra douloureusement quand j’eus fini de faire le tour du bloc pour me rendre à l’évidence : elle n’était pas chez elle. Je sentais la panique se répandre à nouveau à moi, le bref soulagement que je m’étais construit en me disant qu’elle m’attendrait certainement chez elle s’était à présent complètement évaporé, laissant un vide profond qu’une angoisse sourde s’était empressée de combler. L’espace d’un instant, je songeais à retourner là où j’avais été détenu, et à massacrer tout le monde jusqu’à ce que je retrouve Ivy. J’avais même fait quelques pas en direction de la « prison », quand une autre hypothèse émergea en moi. Ma cabane. Il était fort possible qu’elle ait pensé que ce serait l’endroit où j’irais me réfugier, et elle aurait préféré s’assurer de mon état de santé, plutôt que de rentrer chez elle. Oui, c’était bien son genre. Légèrement rassuré, je reprenais le chemin de la forêt et je me hâtais de retrouver le sentier menant à ma cabane. Plus j’approchais, plus mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine, jusqu’à ce que j’arrive en vue de mon abri de fortune et que je puisse jeter un coup d’œil à l’intérieur. Elle était là. Elle dormait, paisiblement. Toute la pression accumulée au cours des dernières heures s’échappa enfin, je respirais librement pour la première fois depuis bien trop longtemps.

J’entrais sans un bruit, faisant bien attention à ne pas la réveiller. J’avais envie de la prendre dans mes bras, de l’embrasser, de la remercier pour tout ce qu’elle avait fait pour moi, mais pour le moment elle avait bien mérité de se reposer un petit peu. Aussi, je remontais doucement la couverture sur ses épaules et je m’asseyais juste à côté d’elle, regardant sa poitrine se soulever au rythme de sa respiration apaisée. J’avais encore du mal à réaliser l’ampleur du sacrifice auquel elle avait consenti pour me sauver, et je me demandais si je pourrais un jour lui rendre ce qu’elle m’avait donné. Elle avait risqué sa vie pour moi… Je ne doutais pas qu’Alice, Eden et Charlie auraient pu faire la même chose, mais Ivy, elle, avait dépassé le confort rassurant du conditionnel, de l’hypothétique. Elle avait réellement sauvé ma vie. En plus de lui avoir donné une raison d’être. C’est à ce moment précis que je réalisai qu’elle était la personne à laquelle je tenais le plus au monde, plus encore que je n’avais été attaché à mes amis disparus, et que ce n’était en aucun cas leur faire injure que d’arriver à une telle conclusion. Ils seraient à jamais présents dans mon cœur, dans ma mémoire. Mais Ivy aurait toujours la plus grande place. Toujours.

Je restai ainsi pendant des heures, immobile, à admirer son visage maintenant si paisible, faiblement éclairé par l’éclat de la lune. Je n’avais aucune envie de dormir, certainement trop effrayé à l’idée de découvrir en me réveillant que tout ceci n’avait été qu’un rêve… Du coup, je luttais contre le sommeil, jusqu’à ce que le soleil vienne poindre à l’horizon, venant frapper son doux visage. Alors, elle ouvrit les yeux. Et je lui souris.



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