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 close the door but what door there's no door the door to your mind [solo, one shot]

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Stiles Stilinski
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Stiles Stilinski

rust and stardust
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MessageSujet: close the door but what door there's no door the door to your mind [solo, one shot]   close the door but what door there's no door the door to your mind [solo, one shot] I_icon_minitimeJeu 18 Fév - 5:13

there's a secret place here a little dark a little disaster but it's my hiding place


Les voix puis le silence. Le calme plat. L’obscurité, toujours, et le vide. Aucun bruit, le vent avait cessé de souffler, même sa respiration régulière ne produisait plus le moindre son. Il savait ce que cela signifiait. Il était seul. Encore seul, toujours seul. Seul avec lui-même : pour l’homme qu’il était, il n’y avait certainement rien de plus effrayant et de plus destructeur. Il savait qu’il ne pourrait pas tenir tête à lui-même. Il n’avait jamais pu. Il avait toujours eu besoin d’une autre personne. Il ne pouvait pas rester seul. S’il était, les voix revenaient. Elles ne DEVAIENT pas revenir. Elles lui faisaient peur. Elles étaient effrayantes. Elles parlaient d’un ton bas, comme un murmure, mais elles étaient impossibles à ne pas entendre. Elles étaient directement à son oreille. Comme si la personne qui lui parlait était juste à côté de lui. Mais il n’y avait personne. Il le savait. Il était assis contre la porte de sa chambre. Il voyait tout d’ici. Il était en sécurité. Il le savait. Rien ne lui échappait. Il avait l’œil. Il pouvait voir si quelqu’un était là. Si quelqu’un arrivait. S’il n’était pas seul. Il aurait aimé ne pas être seul. Assis. Contre le mur. Les genoux repliés vers lui, enserrés dans ses bras. Il se balançait un peu. Il n’avait pas peur, non. Les enfants avaient peur. Il n’était pas un enfant. Plus un enfant. Plus jamais un vent. Plus jamais innocent. Plus jamais candide. Plus jamais de candeur, plus jamais de douceur, plus jamais de bonbon. Non, rien. Plus rien de tout ça. Il n’était plus un enfant. Sa mère n’était plus là pour le border le soir. Plus jamais. Elle n’était plus là pour vérifier sous son lit. Il n’y avait pas de monstre. Pas quand on est un enfant. Quand on est enfant, nos parents s’occupent des monstres. Quand on est adulte ? On s’occupe des monstres. Nous-mêmes. Tous seuls. Parfois on devient le monstre. Mais Adam n’était pas un monstre. Non. Il était normal, tout à fait sain d’esprit. Tout à fait gentil. Il avait toujours voulu être gentil. Il s’efforçait d’être gentil. Il s’excusait toujours. Tout le temps. Il voulait simplement la tranquillité autour de lui. Il s’en était rendu malade. Il était malade. Il voulait toujours que tout le monde soit au mieux. Il aurait tout donné pour ça. Il aurait tout donné pour que le monde se porte mieux. Mais les monstres étaient là. Alors il devait s’occuper des monstres. C’était sa mission. Il était adulte, maintenant. Plus enfant. Plus un enfant. Il devait regarder sous son lit. Il se jeta près de celui-ci, et regarda. Le noir complet. Rien. Vide. Ténèbres et obscurité. Il était seul, et pendant un instant, il en fut rassuré. Les monstres n’étaient pas là. Tout va bien. Il entendit sa mère prononcer cette phrase en la pensant. Il eut un petit sourire avant de retourner à la porte. De là, il verrait tout.

Un grincement. Son plancher grinçait. C’était impossible. Il était seul. Il avait vérifié. Il le voyait. Il voyait qu’il ne voyait rien. Il était seul. Pourquoi ? Qui était là ? Sa respiration se mit à s’accélérer à nouveau, et la sueur sur son visage montrait sa peur. Personne. Il n’y avait personne. Il se mit à murmurer, puis marmonner. ‘’Il n’y a personne, c’est simplement ta tête. Tout est dans ta tête.’’ Plus il parlait, plus le bruit s’intensifiait. Plus il sentait quelqu’un devant lui. Il ferma les yeux. Il planta sa tête contre ses genoux. Personne. Il n’y avait personne. Tout était dans sa tête. Il ne devait pas regarder. Les yeux mentaient. Les yeux ne voyaient pas. Que voient les yeux ? Seulement ce qu’ils s’attendent de voir. Il avait peur. Mais il ne devait pas avoir peur. Il n’était plus un enfant. Tout allait bien. Il devait aller bien. Il devait regarder. Sous le lit. Non. Devant lui. Il le devait. Sa mère ne voulait pas le faire. Pourquoi ne lui répondait-elle pas ? Pourquoi ne venait-il pas ? Il criait.

MAMAN.

Mais aucune réponse. Il était seul. Pantelant, contre sa porte. Puis, c’est là qu’il remarqua. Le bruit s’était arrêté. Plus de grincement. Il était seul. Doucement et terriblement seul. Il leva la tête. Rien devant lui. Pas de pieds. Pas de jambes. Pas de monstres. Pas sa mère. Il regarda dans toute la pièce. Rien. Il soupira, rassuré. A l’aise.
Sa lampe tomba. Elle n’était pas allumée. Elle ne s’allumait plus. L’ampoule était grillée. Elle ne voulait plus s’allumer. Sa mère ne voulait plus venir. Pourquoi. Où es-tu, maman. J’ai besoin de toi. Maintenant. Regarde sous mon lit. Il y a monstre. Il a dit qu’il allait me faire du mal si tu ne revenais pas. Reviens. Maman. Maman je pleure. Reviens.

Un cadre tomba du mur. Il s’était remis à pleurer. Et à pleuvoir. Le vent soufflait fort, c’était un véritable déluge. Une tempête. Et sa chambre s’anima. Un éclair, un peu de lumière. Il distingua une silhouette devant la fenêtre. Il hurla de terreur. Il se mit à reculer. Tenta, plutôt. Il était contre le mur. Il ne pouvait plus reculer, plus bouger. Plus faire machine arrière. Ses pieds poussaient et glisser contre le sol, mais rien. Le mur ne bougeait pas. Il appuya sur un des bouts de verre de l’ampoule et se mit à saigner. Et il cria. Les larmes coulaient. Il se tenait le pied, se lamentant. Il tira enfin le bout de son pied. Il avait les mains ensanglantées.
Maman, viens m’aider. Je ne suis pas seul. Il y a quelqu’un.

La silhouette ne bougeait toujours pas. Toujours à la fenêtre. Toujours le fixant. Il ne voyait pas son visage. Trop noir. Trop sombre. Trop de ténèbres. Mais il voyait qu’elle le regardait. Qu’elle le voyait. Il voulut fuir. Il se leva, et se retourna pour ouvrir la porte. Plus de clinche. Plus de porte. Il n’y avait pas de porte. La seule porte était grande ouverte. Il se retourna sur la silhouette. Toujours au même endroit. La porte était de l’autre côté de la pièce. Et elle était ouverte. Il était entré par là. La porte était ouverte. La porte de sa chambre était ouverte. Grande ouverte. La porte était ouverte. La porte de son esprit était ouverte.

Et il s’approcha. Doucement. Pas à pas. Il marcha sur un débris, puis deux, quatre, sept, douze. Peu importait. Il ne sentait plus la douleur. Son regard montrait qu’il était perdu. Sueur. Son T-shirt était trempé. Ses pieds, aussi. De sang. Il avait fait la moitié du chemin. Alors, il tendit la main en avant. Et avança encore plus lentement. La porte se claqua. Violemment. Un coup de vent. Il n’avait pas fait attention. Il avait laissé la fenêtre ouverte. C’était mauvais. Le vent passait. La pluie entrait. Il faisait froid. Il allait attraper quelque chose. Sa mère lui disait pourtant de toujours fermer la fenêtre avant de dormir. Elle venait toujours fermer la fenêtre quand il dormait déjà. Et elle lui remontait ses couvertures. Et elle l’embrassait. Il faisait semblant de dormir pour sentir le baiser contre son front, ou sa joue. Elle ne l’avait pas fait, cette nuit. Pourquoi ?

Ils étaient tout proche. Il était à portée de toucher la silhouette. Elle saisit son bras avec violence. Douleur. Il saignait à la main. Ce n’était pas un bras. C’était une bouche. Une gueule géante prête à l’englober entièrement. Il hurla et se débattit, ferma les yeux. Puis plus rien, le calme, le vide. La fenêtre s‘était fermée. Le vent s’était arrête. La pluie ne tombait plus. Ses larmes s’étaient arrêtées de couler.

La seule chose qui coulait encore était son sang. Sa main. Ses pieds. Il se retourna, inspectant la pièce. Elle était vide. Et la porte était là. La porte. A son emplacement initial. Là où il s’était assis. Il le savait bien. La porte était là, de ce côté. Pas de l’autre. Pas près de la fenêtre. Ca n’avait pas de sens. La porte serait devant la fenêtre.

Il ouvrit la porte. La deuxième pièce de sa maison l’accueillit. Tout était là. Piano, cuisine, canapé. Tout était vide. Il manquait quelque chose. Il pouvait dire qu’il manquait quelque chose. Ou quelqu’un. Avait-il un animal ? Non, son dernier chien était mort le jour de Noël. Ca avait brisé le cœur de sa mère. Sa mère ? Oui, il manquait sa mère. Mais où était-elle ? Elle devait le border. Elle devait remonter sa couette. Regarder sous le lit. Fermer la fenêtre. Et la porte. Oui. Elle devait fermer la porte. Mais quelle porte ? Il n’y avait pas de porte, ici. Il se retourna. Rien. Juste un mur. Et le papier-peint bleu. Il n’avait pas de chambre. Ce n’était pas la sienne. C’était celle de quelqu’un d’autre. Il s’approcha et frappa. Fort. De ses deux mains, se blessant encore plus. Son sang tapissait le mur. Des tâches rouges sur un bleu pourtant si beau et si pur. Il était beau, ce papier-peint. Il aimait le bleu. Surtout les bonbons que sa mère lui achetait quand il était enfant. Ils étaient bleus.

Il entendit un rire d’enfant. Il se retourna. Un petit garçon. Il le connaissait. Sa tête lui disait quelque chose. Cheveux bruns, yeux noisettes, teint pâle, des grains de beauté sur la joue et le cou. C’était lui. Il s’approcha, mais l’autre le contourna, et prit la porte. Elle était là. A nouveau. A la place du sang qu’il avait déposé contre le mur.

Pourquoi.

Pourquoi ?

Maman, pourquoi ?

Si tu m’avais dit que vivre sans toi serait si dur, j’aurais arrêté de vivre.

Pourquoi n’es-tu pas là ?

Il le suivit en courant. Et il arriva dans sa chambre. La fenêtre était ouverte. Le froid. La pluie. Le vent. L’orage. Tout cela était réel. Ce n’était pas une hallucination, pas un cauchemar.

Et la silhouette au beau milieu de la pièce non plus. Elle était bien réelle. Et elle se retourna, dévoilant enfin son visage à Adam.

C’était le sien. Ses yeux étaient noirs. Ses pupilles étaient noires. Plus sombres que les siennes encore, plus sombre que la nuit noire, plus sombre que tout ce qu’il avait connu.

Plus sombre que ce qui était sous lit. Plus sombres que ces ténèbres.

Plus sombre que la vie sans sa mère.

Alors il pleura. Il tomba à genoux, et se mit à hurler de douleur. Il criait sans se retenir. Il vomissait sa haine contre sa mère. Contre le destin. Et contre la vie. Il se débattait contre le sol, larmes, sang et bave se mélangeant.

Et le plancher grinça.

On s’approchait.

C’était la silhouette. C’était lui. Il était là, juste devant lui. Il s’agenouilla, et releva l’autre.

Qui était-il ? Lequel des deux ? Il ne le savait plus.

« Je suis là. »

Il était là. Qui ? Lui. Qui ça, lui ? Il ne le savait pas.

Mais il n’était plus.

Alors il se prit dans les bras. Il n’était plus seul. Il alla dans son lit, sous ses draps.

Et il vit l’autre fermer la porte. Fermer la fenêtre. Le border. Remonter sa couette et l’emmitoufler dedans.

Il n’était plus seul.

Il était là.

Et pourtant, il aurait dû préférer être seul.

Il ferma les yeux. Mais pas longtemps. Il entendit quelque chose. Le plancher. Il grinçait. L’autre n’était plus là. Il faisait nuit, encore. Nuit noire. Sa fenêtre était ouverte. Il saignait. Les draps étaient teintés de rouge. Une marque de morsure, jusqu’au sang, à sa main droite. Une douleur lancinante aux pieds.

Et il était seul.

Personne. Rien. Le vide. Le silence. Les ténèbres. Son lit le rejetait, il alla s’installer ailleurs. A la porte. Contre la porte. Les bras tenant ses genoux, sa tête entre ces deux genoux. Il entendit le plancher grincer à nouveau, ainsi que la danse des éléments dehors. Et le froid pénétrait la pièce, rampant en son être.


« Il n’y a personne. C’est simplement ta tête. Tout est dans ta tête... »

Et le calme plat et effrayant revint. Ce calme si dérangeant qu’on aimerait entendre l’apocalypse. A moins que ça ne soit ça, l’apocalypse.
Le vide.

Et une silhouette à sa fenêtre.

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