Sujet: "I can't control myself" > Heaven & Adam Dim 17 Jan - 23:43
I can't control myself
Heaven & Adam
Enfin dehors, et seule, je passe une main sur mon visage, assise sur un banc. Je ne sais même pas exactement où je suis, j'ai marché un petit moment, dans la fraicheur de la nuit. Je ne sais pas non plus quelle heure il est et peu importe. Tout ce que je sais c'est que je viens de sortir de chez Michael comme une voleuse (ou presque) après avoir couché avec. Cette phrase tourne en boucle dans ma tête mais je n'arrive pas à réaliser. Il a bien proposé de me ramener chez moi mais j'avais besoin de faire le point, seule. Qu'est-ce qu'il vient de se passer très exactement ? Il y a quelques heures, j'étais avec Adam, sur un banc du parc, à discuter de mon frère et l'instant d'après..Je me retrouvais face à mon passé personnifié. Je n'ai jamais imaginé ma réaction au moment où je recroiserais Michael. Pourtant, j'étais intimement persuadée que ça arriverait un jour, comme une évidence. Mais je n'avais pas réussi à prévoir ma réaction. Et évidemment, rien ne s'est passé comme je l'aurais voulu. Je l'ai insulté, agressé verbalement puis embrassé tellement de fois que j'ai fini par arrêter de compter.
Je finis par me lever, dans mes pensées. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait tout ça. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi je l'ai embrassé, j'en avais juste envie, comme un besoin vital. J'avais besoin de sentir ses lèvres contre les miennes et son corps entier par la suite. Le manque que j'essayais de refouler ses dernières années m'a explosé au visage d'une force que je n'ai pas vu venir. Et pour le reste...Mon corps a parlé pour moi et même si je ne comprends pas comment j'ai pu craqué à ce point, je ne regrette pas. Je me suis sentie tellement vivante l'espace de quelques heures que si je pouvais recommencer, je le ferais, encore et encore. Le problème c'est qu'à présent, une multitudes de sentiments me viennent en tête et je ne sais plus quoi penser. J'étais censée détester Michael au plus profond de mon être pour le vide qu'il a laissé dans ma vie et pourtant, je ne me sens pas capable d'autre chose que de l'aimer jusqu'à en perdre la tête. Mes pas me mènent peu à peu devant un immeuble. Celui d'Adam. Sans réfléchir, je monte jusqu'à sa porte et frappe. Je ne sais pas quelle heure il est, je sais juste qu'il fait nuit mais je n'arrive plus à réfléchir correctement. Je sais juste que j'ai besoin de lui à cet instant précis et je ne saurais pas expliquer pourquoi. J'aurais pu aller voir Riley mais non, mon corps me hurle que c'est d'Adam dont j'ai besoin. Alors c'est lui que je vais voir. Après quelques secondes, la porte s'ouvre et mon ami apparaît. Je ne suis ni coiffée, ni bien maquillée ni même bien habillée puisque j'ai piqué une chemise à Michael, ne trouvant plus mon haut. Je dois être glorieuse...
Heaven – Je crois que j'ai pas mal de trucs à te raconter.
x Emploi : Etudiant × Dollars : 70 × Humeur : Sarcastique × Disponible pour RP :
Non
× Messages : 1214
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Mer 27 Jan - 17:46
I can't control myself × ft. Adam & Heaven
Journée plus qu’étrange pour le jeune homme. Enfin, pas plus qu’à l’accoutumée, à vrai dire. En soit, toutes ses journées étaient bizarres, surtout celles passées avec Heaven. Deux sorciers ensembles, double trouble… Les deux étaient déjà tarés de base, mais alors ensemble, rien ne les arrêtait. Aujourd’hui, elle lui avait mis le plus terrible et violent des vents qu’il avait jamais vécu. Ils allaient passer une bonne journée, il avait tout prévu – il comptait même l’inviter au cinéma, afin qu’ils puissent se détendre un peu –, mais elle s’était enfuie… avec un homme qui lui avait paru plus qu’étrange. Elle semblait bien le connaître, au vu du nombre de baisers qu’elle lui avait fait. La seule chose qu’il aimait chez lui, c’était son chien littéralement adorable et à croquer. Le reste lui criait « louche ! » avec un mégaphone. Et puis, il était jaloux de ce gars : plastique parfaite, gueule d’ange, carrure de rêve…. Tout ce qu’il aurait aimé être ; mais dont il était l’inverse total. Il se demandait ce qui était arrivé à Heaven. Il aurait peut-être du la retenir, et l’empêcher de partir avec ce gars complètement louche. Elle n’était pas revenue le voir, et il n’avait pas reçu de messages de sa part. Et s’il l’avait kidnappée ? Ou autre ? Ou pire ? Il aurait DEFINITIVEMENT du la retenir. Il fit les quatre cent pas dans sa chambre, attendant désespérément un signe de vie. Vers minuit, il s’était décidé de partir à sa recherche. Il avait pris al voiture, était parti chez elle. Rien. Aucun signe de vie. Il avait parcouru la ville pendant une heure avant d’abandonner de rentrer chez lui. Il se changea, pyjama, et décida de faire ce qu’il savait le mieux faire : stresser. Un message, puis deux. Appel. Aucune réponse. Une heure et demie. Trois, quatre, sept, neuf, douze messages. « Appelle-moi dès que tu peux. Tout va bien ? Où t’es ? Qu’est-ce-qu’il t’a fait ? Je le tue s’il a touché à un seul de tes cheveux. »
Il se laissa choir sur sont lit. Il n’avait plus rien à faire d’autre qu’attendre. Elle finirait par venir le voir, il en avait le cœur net. Ou si elle ne venait pas le voir, elle lui enverrait un message, ou l’appellerait. Il avait besoin d’entendre le son de sa voix pour être rassuré. Il plissa les paupières une seconde, ferma les yeux un instant… Et se réveilla une heure plus tard. Deux heures et demi. Il entendit quelqu’un frapper à sa porte. Encore complètement dans les vapes, il avait tout oublié de la journée qu’il venait de passer. Il se leva, toujours en pyjama – T-shirt gris, pantalon bleu – et ouvrit la porte.
Heaven. Le cœur d’Adam manqua un battement : il voulut la prendre dans ses bras, et lui dire que tout allait bien. Mais il ne savait pas – il n’en était pas sûr. Que lui était-il arrivé ? Aujourd’hui, oui, avec cet homme… Et dans le passé ? Elle avait mentionné un tas de choses, et sans le vouloir, il avait tout entendu. Il avait piétiné son intimité et le regrettait… Mais il devait agir, être avec elle. Il savait qu’elle en avait besoin. Elle lui apparut ravagée. Complètement détruite. Décoiffée, démaquillée, une chemise qui n’était pas la sienne, bien trop grande pour elle. Elle avait tué le Michael de tout à l’heure ? Il l’aurait aidé à planquer le cadavre ; elle n’avait qu’à lui demander. Il n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit. Elle prit la parole d’abord. Beaucoup de choses à raconter ? Il n’était pas fatigué, et il était tout ouïe, prêt à entendre ce qu’elle avait à dire. Il la fit entrer, et prit la parole, déblatérant tout et n’importe quoi, mais surtout n’importe quoi, comme à son habitude.
« Tu veux quelque chose ? Thé ? Café ? Chocolat chaud ? Prendre une douche ? Je peux te filer des vêtements si tu veux, il a plu, tu es trempée, tu devrais prendre une douche pour te réchauffer… Tu veux dormir ici ? Il est tard et puis euh… Oh, désolé d’être pas très présentable hahaha… »
Elle ne l’était pas vraiment non plus… Son cœur battait la chamade. Il était angoissé – il lui était arrivé quelque chose. Elle avait l’air prête à pleurer et à hurler sa douleur à n’importe quel moment. Il ne savait pas quoi faire… Alors il fit ce qu’il faisait toujours quand il voyait une personne dans cet état-là : il la prit dans ses bras. Un énorme câlin. Façon Adam. Un peu maladroite, donc, bougeant ses bras, n’étant pas sûr de ne pas la déranger ou l’étouffer, mais assez adorable.
« J’ai eu peur. Je t’ai appelé… euh… beaucoup de fois, et laissé une demi-douzaine de messages. Ok, peut-être plus une douzaine tout court, en fait. »
Il se dégagea, et prit un air plus sombre.
« Je… Qui est ce gars ? Qu’est-ce-qui s’est passé ?... Qu’est-ce-qu’il t’a fait ? »
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Jeu 28 Jan - 22:07
I can't control myself
Heaven & Adam
Maintenant que je me retrouvais enfin face à mon ami, je prend le temps de l'observer un instant. Pyjama, marque de l'oreiller, cheveux en bataille et Tshirt plié. Pas de doute, je viens de le réveiller et pourtant il me fait entrer sans la moindre hésitation. Je n'ai absolument pas regardé l'heure qu'il était, je n'ai même pas repris mon portable depuis que je suis sortie de chez Michael. Je ne suis même pas sûre d'avoir mon portable sur moi d'ailleurs, il y a de grandes chances que je l'ai oublié sur la table du salon. Il a glissé au moment où...Enfin peu importe. Je ne peux pas m'empêcher de penser que j'ai de la chance d'avoir Adam. D'autres m'auraient refermé la porte au nez mais je pense que ma tête doit crier « help ». Mon ami s'emmêle les mains et me regarde, visiblement soulagé de me voir en vie.
« Tu veux quelque chose ? Thé ? Café ? Chocolat chaud ? Prendre une douche ? Je peux te filer des vêtements si tu veux, il a plu, tu es trempée, tu devrais prendre une douche pour te réchauffer… Tu veux dormir ici ? Il est tard et puis euh… Oh, désolé d’être pas très présentable hahaha… »
J'envoie un regard circulaire sur la pièce, sans un mot. Un appartemment d'homme, sobre mais bien décoré mais désordonné, à l'image d'Adam. Ses paroles, elles aussi sont désordonnées, il a l'air paniqué et soulagé en même temps. Ma vision se floute un instant...Les effets de ma journée sans médicaments. Je sais parfaitement que bientôt, mes pensées vont se mélanger et devenir plus sombres. Ma main gauche se met à trembler sans que je puisse la contrôler, je me tourne vers Adam avec un regard digne des plus grandes dépressives. Je sais qu'il est le seul à pouvoir me contrôler. J'ai peur...Je le vois hésiter un instant avant de me prendre dans ses bras. Son parfum m'ennivre, je respire un grand coup, la tête dans son Tshirt, retrouvant mon calme. Aucune réaction physique apparente, je me sens figée, comme si tout se passait sans moi, que j'étais spectatrice de ma propre vie. Première étape, distention de la réalité...
« J’ai eu peur. Je t’ai appelé… euh… beaucoup de fois, et laissé une demi-douzaine de messages. Ok, peut-être plus une douzaine tout court, en fait. »
Je lève mes yeux vers les siens tandis qu'il me lâche, me regardant de ses yeux inquiets. Aucune émotion ne passe de mon visage, je pense que je dois commencer à être effrayante. J'ai l'impression de voir Adam dans un écran et de ne pas pouvoir le toucher. Adam. Appel. Téléphone. Table de salon. Michael. Michael...Mes pensées commençent à se mélanger, ma main droite rejoint sa sœur et tremble elle aussi. Je commence à avoir froid, un long frisson me passe le long du dos, interloqué je regarde Adam. Je voudrais lui dire de m'aider, de voir que ça ne va pas, de m'assommer pour que je ne crise pas, de se protéger mais aucun son ne sort de ma bouche. Deuxième étape, séparation de son propre corps...
« Je… Qui est ce gars ? Qu’est-ce-qui s’est passé ?... Qu’est-ce-qu’il t’a fait ? »
Mon corps arrête de trembler, ma vision redevient correcte, je sens même mon cœur se calmer. Loin de me rassurer, cette étape m'inquiète bien plus encore...Je sais que c'est la dernière avant la crise finale, celle où je ne serais plus vraiment moi. Sans réfléchir, je me blottis contre Adam, la peur commençant à monter très sérieusement. J'essaie de trouver les mots pour lui expliquer que très vite, je ne serais plus la même personne, que j'ai passé quelques années en asile, que mon cerveau ressemble à de la gelée et que je n'ai pas pris mes médicaments pour le contrôler. En temps normal, je peux tenir deux jours sans médicaments mais avec le choc émotionnel de cet après-midi, tout s'accélère. J'ai l'impression de me perdre, de me noyer et de ne pas pouvoir remonter. Il faut que je me dépêche, dans quelques secondes il sera trop tard. La tête posée contre le torse d'Adam (qui n'a pas l'air d'avoir capté que je venais de me coller à lui dans une tentative désespérée de garder un peu de contrôler), je me mets à parler sans réfléchir.
Heaven – C'était mon ex qui aurait dû être le père de l'enfant que j'ai perdu, j'ai passé trois ans en asile psychiatrique, je suis bipolaire à tendances suicidaire, j'ai pas pris mes médicaments...J'ai peur.
Mes pensées se sont emmêlées, comme je le prédisait et mon ami ne réagit pas, encaissant sûrement le choc de tout ce que je vient de lui dire. Je ferme les yeux, juste un instant, sentant une force inconnue s'emparer de mon esprit...Mes pensées deviennent noires...Sombres...Le sang...La haine...Dernière étape, le changement de personnalité...
PDV Omniscient
Adam n'eut en réalité pas vraiment le temps de réagir à la quantité d'informations que venait de lui asséner Heaven, la jeune femme se recula doucement, la tête vers le bas, les cheveux devant les yeux, cachant son visage. Tout son raisonnement de pensées s'était déroulé en quelques secondes et rien n'était visible. Tout se passait dans sa tête et enfin, après être resté un certain temps la tête vers le bas, elle releva la tête, un grand sourire sur le visage...Un sourire du genre malsain. Ce n'était plus vraiment Heaven qui se trouvait devant Adam. Enfin si...Mais l'autre.
Son air perdu avait disparu, tout comme ses tremblements, ses frissons, tout ce qui faisait d'Heaven une femme faible et paniquée. Devant Adam se trouvait une créature dont il n'avait pas conscience, une sorcière impitoyable et sans le moindre remord, capable du pire. Cette sorcière avait évidement déjà tué de sang froid et avait égorgé une fillette il y a de nombreuses années, à l'asile. Cette « autre » Heaven agissait selon son instinct et ses envies sans se préoccuper de l'avis des autres ou même de toute vie humaine. Un instant, elle observa Adam qui commençait vraiment à se demander si tout allait bien. Il avait bien sûr dû remarquer que quelque chose clochait chez Heaven mais comment pouvait-il se douter que son amie, douce et plutôt rigolote, était devenue une chasseuse, une prédatrice, une dominatrice sans égard ? Le côté sombre d'Heaven se réveillait rarement mais quand il le faisait, il en profitait alègrement. D'ailleurs la jeune femme commençait à dévorer Adam du regard, se mordant la lèvre, ayant visiblement repéré son objectif du soir.
Heaven – Comment n'ai-je pas pu voir avant à quel point tu pouvais être sexy...
Alors non, ça, ce n'était pas du tout habituel d'Heaven. Adam, interloqué, eut un mouvement de recul, comprenant vraiment que quelque chose n'allait pas DU TOUT. Elle le regardait comme un délicieux repas et s'approcha finalement de lui, passant une main sous son Tshirt pour caresser son torse. Le pauvre garçon hallucinait littéralement, en quelques secondes il était passée d'une Heaven perdue et tremblante à une vraie pédatrice au sens physique du terme. Etre réveillé en pleine nuit pour ça, vous parlez d'un repos ! Il aurait bien voulu la repousser, dire quelque chose pour la calmer, n'importe quoi mais elle s'approcha encore...Il eut un mouvement de recul...Elle s'approcha...De fils en aiguilles, le pauvre Adam se retrouva littéralement dos au mur, avec une femme quasiment collé à lui. Toujours avec son regard brûlant d'envie (au sens physique du terme), elle repassa une main sous son Tshirt et après une seconde à peine, attrapa le visage d'Adam dans ses mains pour l'embrasser langoureusement, dévorant sa bouche avec autant de douceur qu'un tueur en série sortant de 20 ans de prison. Quand elle le lâcha, après de longues secondes, un sourire satisfait trônait sur son visage. Elle n'en avait pas tout à fait fini avec lui.
Heaven – Toi et moi...On va passer une excellente soirée...
Et vu l'intonation de sa voix, elle en avait clairement l'intention, pas besoin de faire un dessin.
x Emploi : Etudiant × Dollars : 70 × Humeur : Sarcastique × Disponible pour RP :
Non
× Messages : 1214
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Lun 8 Fév - 17:00
I can't control myself × ft. Adam & Heaven
Oh, si seulement Adam avait sur ce qui allait se passer… Il n’aurait certainement pas ouvert cette porte. Heaven, nue, dans son lit, à sa merci. Et lui ? Il eut un moment d’hésitation, si bref, avant de la rejoindre, et de la posséder, de ne faire plus qu’un avec. Comment en étaient-ils arrivés là ? Il se repassa la journée. Un après-midi passé avec Heaven, avant d’être interrompu par la venue de ce gars. Il en était jaloux. Pourquoi ? Pourquoi ressentait-il cette jalousie ? Cet amertume ? Il était… ‘’bitter’’. Il se sentait délaissé. Il avait toujours été d’un naturel jaloux, possessif. Trop, peut-être. Et, à l’instant, il aurait voulu être capable de défier l’armoire à glace devant lui, de pouvoir lui dire « ne touche pas à ma Heaven ». Mais il se sentait prisonnier. Il ne s’était pas senti assez fort pour vaincre l’obstacle devant lui. Il avait manqué de puissance, de pouvoir, de force, encore une fois. Alors il l’avait laissé faire. Il lui avait pris Heaven – sa Heaven. C’était grâce à lui qu’elle souriait à nouveau, et pas à cause de Michael. Bien au contraire. De ce qu’il avait pu comprendre suite à l’explication d’Heaven, il était celui qui lui avait fait le plus de mal dans sa vie. Et elle s’était retournée. Elle l’avait préféré – elle avait délaissé Adam. Pour cet homme. Pour ce criminel. Il n’était pas en colère contre Heaven, non. Il était furieux contre Michael pour avoir fait subir tout ça. Il voulait se venger – la venger.
Elle lui avait tout expliqué, elle était dans ses bras. Elle lui était revenue. Il aurait dû se sentir mieux. Il aurait dû sentir cette blessure en lui se refermer. Mais elle ne faisait que s’agrandir, encore et encore. Il sentait qu’il allait perdre le contrôle, encore. Il ne savait pas contre quoi il se battait, il ne l’avait toujours pas compris. Cette chose ne s’était manifestée que lorsqu’il se trouvait avec les Johnson. Mais… Depuis sa dernière rencontre, il sentait cette chose grandir. Elle avait était présente en lui depuis bien longtemps, il le savait. Il avait toujours senti cette force en lui bien avant sa rencontre avec les Johnson. Elle attendait son heure. Depuis combien de temps ? Des années, sûrement. Attendant son heure, tel un renard, tel un chasseur fonçant sur sa proie. C’était un combat qu’il allait sûrement perdre. Il sentait ses forces le quitter petit à petit. Il entendit une voix, celle d’Heaven. Elle était… Plus sûre d’elle. Plus ténébreuse, dépourvue de gentillesse et de bonté. Ce n’était pas réellement sa Heaven. Mais était-il encore son Adam ? Une main passa sous son T-shirt, celle d’Heaven. Elle le poussa contre un mur. Son corps réagissait encore normalement à la situation, comme s’il était toujours Adam. Elle l’embrassa. L’air étonné, il essayait de se débattre sans blesser son amie. A l’intérieur, il se sentait partir. Il sentait qu’une autre personne voulait sa place. Il se sentait dissocié de son corps, jusqu’à ce qu’enfin, tout disparut. La pièce était déserte. Clignant rapidement des yeux, il se retrouva dans sa chambre. Mais pas dans son corps.
Il pouvait voir Heaven sur… lui ? Il ne comprenait pas. Il entendit une voix raisonner, celle de son propre corps. Plus que sa voix, c’était un gémissement. Il laissait la demoiselle le caresser. Eh. Oh. STOP. Il criait, mais l’autre ne semblait pas l’entendre. Ou, plutôt, si. La tête posée contre le mur de sa chambre, l’autre le regardait, les yeux mi-clos sous l’effet du plaisir, un sourire narquois au visage. L’enfoiré. Alors qu’il allait bouger, comme pour essayer de les en empêcher, il se rendit compte qu’il était immobilisé. Il ne pouvait pas faire le moindre pas, le moindre mouvement, et dut regarder la scène qui avait lieu sous ses yeux. Rapidement il sentit ses forces le quitter ; et s’endormit. C’est à ce moment que son corps sembla reprendre ses forces, et décider qu’il n’allait pas laisser Heaven dominer. Oh, non. Certainement pas. Il n’était pas Adam Porter, il n’était pas si faible. Il n’était pas du genre à être intimidé par une femelle. Non, lui, il ne se laisserait pas dominer par une louve, ni par une sorcière schizophrène. « Lui » ? Il reprit le contrôle de ses bras et enserra ceux d’Heaven, et lui adressa un regard… dangereux.
« Apparemment, ce gamin n’est pas le seul à être hanté par une autre personne. »
Le rictus qu’il avait était tout sauf rassurant. Il était devenu… froid. Il n’était même pas l’apparition de la dernière, celle qui avait blessé Stéphane – à deux reprises. On aurait simplement dit… Une bête libérée de toutes contraintes, abandonnée à ses pulsions. Il était devenu un animal. Une bête sauvage. Sauvage… et définitivement sexy. Elle sembla apprécier le regard menaçant de l’homme. Jeu de séduction dangereux. Il saisit son visage dans la pomme de sa main droite, et l’approcha sans aucune douceur d’elle, avant de s’emparer de ses lèvres. Etait-ce encore Adam ? On pouvait difficilement croire que l’homme si confiant, prêt à dévorer Heaven, était l’agneau qui il y a encore cinq minutes, lui ouvrait la porte, l’air mignon et adorable, décoiffé, à peine réveillé. Non… Celui-là était bien plus… Viril.
Il la souleva, et retourna leur position, la claquant contre le mur. Il posa ses mains sous ses cuisses, et alla la mordre au cou. Fort. Le sang coulait de son cou ; il était d’un rouge sombre, couleur grenat. Il l’entendit crier, ou gémir, ou un mix entre les deux. A vrai dire, il se fichait complètement de ce qu’elle ressentait : douleur, plaisir ? Il n’était pas Adam, il n’avait pas à la respecter comme une Divinité ; il n’avait pas attendu autant d’années pour pouvoir sortir et ne pas pouvoir profiter de la demoiselle qui s’offrait à lui, tout de même. Il commença à lui lécher et suçoter le cou, et laissa des marques de son passage. Il ne lui faudrait que peu de temps avant de comprendre ce qu’il s’était passé cette nuit lorsqu’elle se réveillerait…
Quatre bras se pressèrent sur le T-shirt d’Adam, qui fut non pas soulevé, mais simplement déchiré. Assez surprenant : il était plutôt musclé. ‘’Heaven’’ posa une main sur son pectoral, alors qu’il s’approchait de sa bouche, et l’embrassait avec passion et force, comme auparavant. Elle pouvait sentir une douce senteur de tabac et de nicotine qui émanait de sa bouche – pauvre Adam qui s’inquiétait bien trop et devait trouver un moyen de déstresser. Il passa sa main droite sous la chemise de la demoiselle, et caressa ses côtes, avant de remonter, bien vite, sur ce qui l’intéressait réellement. Il sourit en interrompant le baiser. Il s’autorisa à penser ce qu’Adam ne pourrait jamais se dire, par pure décence : elle était délicieuse… et bien formée. Sans artifice, sans maquillage, sans bijoux, elle était simplement magnifique. Il lui jeta un regard signifiant ‘’j’espère que tu es prête’’. Ses yeux avaient changé de couleur pendant le baiser ; Adam était parti bien loin… et ne reprendrait le contrôle de ce corps que dans quelques heures.
Il lui retira sa chemise – enfin, celle de Michael, et commença à jouer avec les parties les plus sensibles de son corps. Il passa sa langue de son cou à ses seins, avant d’en empoigner un de sa main gauche. Il la reposa au sol, et lécha son mamelon, le mordilla, provoquant quelques gémissements que la sublime créature eut bien du mal à retenir. Il voulait aller plus loin, et la prendre, là, tout de suite, faire d’elle sa compagne, mais il était encore trop tôt. Il fallait jouer un peu, encore un peu… Descendant sa bouche, il rejoint bien vite ce qui se trouvait sous le nombril d’Heaven, et commença à déboutonner son jean. Tout alla très vite ensuite : il retira toute trace de vêtements l’empêchant de toucher le corps d’Heaven, et passa doucement sa langue sur l’intimité de celle-ci. Elle gémit de frustration. Il sourit : son effet était là. Il savait qu’elle voulait plus, oh, oui, bien plus. Et il aurait bien plus du mal à jouer avec ses sensations encore bien longtemps – son corps parlerait bientôt pour lui. Il se sentait durcir encore plus qu’il ne l’était déjà, alors, il commença à la préparer contre le mur. Il allait pouvoir admirer les réactions des deux tourtereaux à leur réveil – il savait qu’il ne tiendrait pas plus longtemps –, et, en imaginant le regard qu’Heaven lui jetterait, il entra un doigt. Elle poussa un petit cri, et il leva la tête, croisant le regard de sa conquête du soir. Coquine.
Un deuxième entra, et il constata qu’elle n’aurait pas besoin de bien plus. Elle s’excitait elle-même, et elle avait déjà du donner ce matin, apparemment. Cette pensée l’enragea un peu, et il décida qu’il allait passer aux choses sérieuses. Déjà pieds-nus, il n’avait plus qu’à retirer son pantalon, puis son caleçon, avant de rejoindre Heaven dans sa nudité. Les deux étaient magnifiques, et, dans un autre contexte, on aurait pu croire à un vrai couple ; si l’homme n’était pas dominé par un esprit inconnu, et si la femme n’était pas en manque de médicaments et contrôlée par une seconde personnalité. Il la saisit et la conduit jusqu’à son lit. Petit moment d’hésitation. Qu’allait-il faire ? Il se fichait de ce qu’Adam voulait. Mais pour une fois qu’il avait la mainmise sur ce corps, ne devrait-il pas faire quelque chose de plus… constructif ? Il vit Heaven se mordre la lèvre, et le regarder. Ce regard. Il n’avait jamais vu autant de débauche et d’incitation à la luxure que dans ce regard. Il monta sur le lit aussi, et la rejoint. Sur elle, il l’embrassa encore une fois, avant de descendre jusqu’à son cou. Il avait définitivement un penchant pour les cous. Il mordilla sa peau encore un peu, et, sans qu’elle ne s’y attende, la pénétra d’un coup.
La suite ? Un chant ; des voix et des gémissements qui se mêlaient les uns aux autres. Elle passa ses bras dans son dos, pâle, fin et musclé, dont elle ne pouvait compter le nombre de grains de beauté, et y planta ses griffes. Il aimait ça, ça l’excitait encore plus. Cette femme… Il ne la connaissait pas, elle n’était que la meilleure amie d’Adam, mais, bordel… Il aurait voulu passer sa vie avec elle, dans ce lit, s’il n’avait pas de plus grands projets prévus. Il accéléra le rythme, trop lent à son goût – et surtout à celui d’Heaven, vu ce qu’elle criait – et les deux trouvèrent enfin le rythme qu’il leur convenait. Dominante, elle échangea les positions. Elle se mit au dessus du jeune homme, et s’empala sur lui. Bon Dieu… Elle était bien trop douée. Et dire qu’Adam se retenait en permanence de lui sauter dessus… Elle s’inclina sur lui, et l’embrassa à nouveau. Les deux n’allaient pas tarder à jouir, elle le savait. Il posa ses mains sur ses fesses, et commença à les malaxer. Les deux débitaient des choses incompréhensibles pour l’autre, et, bientôt, ce fut l’apothéose. Il remonta une main, tout le long de son corps, doucement, la chatouillant presque par moment, et atteint ses longs cheveux, qu’il caressa. Il n’en fallut pas plus pour qu’elle se pousse un cri plus aigu que les autres, et pour que son intimité se resserre autour de celle d’Adam, qui ne put se contenir plus longtemps, qui jouit en elle dans un dernier et long gémissement rauque.
Elle posa sa tête sur son torse, et il l’enserra de ses bras. Il lui prit une main, et son autre bras était toujours autour de sa taille.
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Jeu 18 Fév - 2:22
I can't control myself
Heaven & Adam
PDV Omniscient
Dès lors qu'Heaven avait plaqué Adam contre le mur et s'était emparé de ses lèvres, tout alla très vite à la plus grande joie de la demoiselle qui ne voyait plus que son plaisir personnel. Tshirt arraché, chemise retiré, à présent plaquée contre le mur, la jeune femme profita amplement de tout ce qu'Adam lui faisait. Mais etais-ce encore Adam ? Cet homme qui venait de la mordre avec force dans le cou, laissant le sang couler, était-il encore Adam Porter ? Certainement pas. Adam ne se serait jamais permit de lui attraper les seins comme il le faisait. Adam n'aura jamais caressé son corps avec délectation avant d'entrer deux doigts en elle, la préparant parfaitement à ce qui allait suivre. Comble de tout, Adam ne l'aurait jamais plaqué sur le lit avant de la pénétrer violemment, lui provoquant une multitudes de cris de plaisir et de gémissements significatifs. Oh que non, Adam n'aurait jamais fait ça et pourtant c'est exactement ce qui était en train de se passer. Accroché à son dos, « Heaven » y planta ses ongles avant d'inverser les positions et de prendre le dessus, chevauchant son partenaire sans retenir ses cris de plaisir, donnant de la vitesse et de l'intensité à l'action. Et bientôt, l'apothéose, magnifique, sublime...Heaven se laissa tomber sur son amant du soir, une main dans celle d'Adam, blottie contre lui. Avant de succomber à l'appel du sommeil, la jeune femme voulu descendre, faire sortir son amant d'elle mais ce fut trop fort..Ainsi, penchée sur lui, calée sur son torse, Heaven s'endormit...Bientôt, la nature fit les choses et fit sortir Adam de la jeune femme mais elle était toujours nue, sur son torse...Est-ce que comprenez le problème ?
Quelques heures plus tard...
Une petite sonnerie stridente me fait ouvrir un œil..Réflexe, je tend le bras pour appuyer sur l'écran du portable et arrêter la sonnerie mais une douleur lancinante me coupe et avec un gémissement de douleur, j'ouvre mon deuxième œil, ressentant de nombreuses douleurs, surtout au niveau du bassin...Du bassin...Je sens une masse sous mon ventre...En fait, sous mon corps tout entier. Posant mes mains sur le matelas, je me redresse un peu pour lever la tête, émergeant encore....ADAM ?!! Mon cœur loupe un battement, mes pensées s'emmêlent et immédiatement la panique me submerge. Mes souvenirs de la veille sont flous, je me souviens avoir parlé de médicaments...J'allais avoir une crise. Les premières années, quand je ne savais pas encore parfaitement prendre mon traitement, j'ai souvent eu ce genre de réveil, nue, dans les bras d'un homme...Mais ces hommes étaient morts, étranglés pour la plupart et c'est après coup que je me souvenais les avoir tué, dans l'acte, peu satisfaite...Mais à peine ai-je regardé mon « ami » que je respire de soulagement, sa poitrine bouge au rythme de sa respiration, il est bel et bien vivant...Bien que recouvert de morsures et de traces rouges au niveau du cou...Bon sang mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Les secondes passent, mes souvenirs se remettent en place et je me rend compte que je suis totalement nue, collée au corps d'Adam, mon bassin collé contre le sien...En réalité j'ai carrément son membre entre mes jambes.. J'avale ma salive, totalement choquée. Tout me revient en tête comme des flashs d'un film. C'est toujours la même chose lors de mes crises, je laisse parler mon corps et je regrette les conséquences le lendemain. Et là...Je me souviens clairement avoir sauté sur Adam qui ne m'a pas repoussé et qui, au contraire, a participé activement. Je me souviens aussi de ses yeux, rouges, de sa voix grave, de ses muscles...Bordel mais merde je suis encore nue sur lui ! Je n'ose même pas descendre, j'ai peur de le réveiller. Et si lui ne se souvenait de rien ? Comment vais-je pouvoir lui expliquer ? « Salut Adam, on a couché ensemble ! ». Non clairement pas...Mais quelle connerie. Il n'y a que moi pour me mettre dans des situations pareilles ! Je grimace de douleur, quelque chose me brûle dans le cou. Je tente de me redresser...Mon ami a un grognement, preuve de réveil...Génial...C'est le moment. Il ouvre un œil, plus les deux, halluciné.
Adam – HEAVEN ?
Laissez moi mourir...Je suis encore nue, allongé sur mon meilleur ami qui est en couple avec qui je viens de coucher sans que nous ne nous en rendions compte, l'un comme l'autre. La situation est particulièrement anxiogène.
Heaven – Je...heu...Bonjour ?
Ma voix tremble, j'avale ma salive, légèrement gênée. Non mais après tout c'est pas comme si je vivais la pire situation de ma vie, définitivement. Peut être qu'au final, l'internement était justifié. Je n'ose même pas imaginer ce qu'il doit penser de moi à ce moment précis.
Heaven – Pour moi aussi c'est le réveil le plus bizarre de ma vie.
Mais après tout, ce n'est pas comme si je venais de passer les deux jours les plus étranges de ma vie hein. Hier, je revoyais Michael que je pensais avoir perdu pour toujours. Ce matin je me réveille nue, main dans la main avec mon meilleur ami, dans ses bras et même carrément sur lui. Il ne pourrait rien se passer de pire n'est-ce pas ? Je me sens honteuse. Je dois bien reconnaître, avec les souvenirs que j'en ai, que j'ai adoré la nuit que je viens de passer...Ce qui me rend encore plus honteuse. Clairement, je ne lui en voudrais pas s'il ne veut plus me revoir, je l'ai quasiment violer. Il était pourtant consentant à ce dont je me souviens...Roh bon sang ! Je ne comprends plus rien ! Et Adam me regarde avec des yeux ronds, totalement halluciné. Le pauvre, il est si jeune...Je suis réellement un danger publique.
x Emploi : Etudiant × Dollars : 70 × Humeur : Sarcastique × Disponible pour RP :
Non
× Messages : 1214
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Jeu 18 Fév - 21:08
I can't control myself × ft. Adam & Heaven
Il entendit son portable sonner. Non, trop tôt. Il était fatigué. Pas possible de bouger pour l’instant. Il était anormalement fatigué, d’ailleurs. Il se souvenait juste avoir attendu une réponse d’Heaven jusque très tard, et il s’était endormi sur son lit. Certes, il avait dormi tard, mais il avait l’habitude de ne pas dormir très longtemps. Là… Il avait l’impression d’avoir fait un effort physique la veille, et qu’il s’était fait drainer toute son énergie. C’était particulièrement étrange. Et puis, il se sentait anormalement bien, là. Il devait dormir avec une de ses deux oreillers sur lui, comme d’habitude. L’une sous sa tête, l’autre dans ses bras. Impossible de dormir s’il ne faisait pas un câlin à son autre oreiller. Alors, en poussant un petit gémissement très mignon, avec un petit sourire d’enfant, il serra entre ses bras encore plus la fort la masse au dessus de lui, et saisit sa main. Sa main ? Il devait rêver, certainement, ou s’était réveillé trop vite et ses sensations n’étaient pas encore vraiment bonnes. Depuis quand les oreillers avaient des mains ? Il était trop bête. Il se laissa faire et s’abandonner aux joies du sommeil, jusqu’à ce que la masse très légère sur son torse bougeait. Il pouvait sentir quelque chose se mouvoir sur son torse, et, surtout, contre sa peau nue. Hm ? Depuis quand était-il torse nu ? Il détestait dormir aussi peu habillé, et il ne faisait pas très chaud, d’ailleurs. Mois de février, en même temps. Pas vraiment étonnant. A quoi s’attendait-il ?
En tout cas, pas à ce qui allait se passer. Il avait complètement oublié la veille. Comme à chaque fois que la chose prenait le dessus. Il oubliait tout ce qu’il avait fait. Oh, ça allait lui revenir, petit à petit, cette fois-ci… La situation allait très vite devenir très drôle. Il sentit, cette fois-ci, la masse se soulever. Quelques secondes plus tard, il poussa un grognement alors que le soleil rentrait dans la chambre par la fenêtre et lui éblouissaient le visage. Meh, réveil brutal… Il ouvre doucement un œil, le deuxième suivant en moins d’une seconde. Il commença se relever, du moins son visage. Il n’arrive toujours pas à bouger le corps entier. Sur lui se tient une Heaven, dans une pose suggestive, sur son corps, le dominant de toute sa taille, entièrement nue. Il met quelques secondes pour se relever d’un coup, et hurler.
« HEAVEN ?! »
Oui, réaction normale, naturelle. Sa meilleure amie était toute nue sur lui. Sa deuxième réaction vu de mettre un des deux oreillers devant le corps de son amie, cachant sa poitrine et son intimité, la deuxième juste devant ses bijoux de famille. Bon. Que s’était-il passé. Il regarda la pièce dans son intégralité. Quelques indices qu’il aurait préféré ne pas voir. A savoir… Des vêtements éparpillés partout, et même son T-shirt de pyjama arraché. Il adorait ce T-shirt, roh… Attendez… Qui l’avait arraché ? Son regard se posa à nouveau sur celui d’Heaven. Elle a la voix tremblante, lui dit bonjour comme lui aurait pu le dire dans n’importe quelle situation du monde réel. Elle était adorable, c’en était drôle. Enfin, il ne devait pas se mettre à penser ça alors qu’elle était encore sur lui, toute nue, et qu’il était lui aussi en tenue d’Adam.
« Euh je euh oui bonjour… ? »
Elle avale sa salive, Adam en fait de même. Bordel. Qu’est-ce-qu’il s’est passé ? Rien ne lui revient, toujours pas. Il se met la main sur son cou, gêné de la situation… et sent au contact les marques qui lui ont été laissées. Elle… l’avait mordu ? Oh, et quelques suçons, aussi. Son regard se distord encore plus que le précédent, si c’était possible, et il se perd dans les deux d’Heaven.
« Je sais très bien qu’on l’a fait mais dit moi qu’on l’a pas fait s’il-te-plaît Heaven s’il-te-plaît HEAVEN »
Il avait presque crié son nom. Perdu. Peur. Sa respiration s’accélère, assez rapidement. Non, pas maintenant. Pas une crise de panique. Pas son angoisse. Pas son anxiété. PAS MAINTENANT. Elle lui dit que pour elle aussi c’est son réveil le plus étrange au monde. Sans déconner, bordel. Adam, en couple avec une femme qu’il aime véritablement, de tout son cœur, chose qui ne lui était jamais arrivé, c’était bien plus qu’un coup de cœur, venait de donner sa première fois à Heaven, sa meilleure amie. Sérieusement ? Et il ne s’en souvenait même pas en plus. Lui qui était romantique. Le gars qui imaginait que tout serait parfait, qui mystifiait toujours tout ça. Il avait juste envie de se pendre, sur le coup. Il voulait pleurer, aussi. En baissant le visage, il remarque certaines traces qui descendaient sur tout son torse. Oh bordel. Il repoussa légèrement Heaven de sur lui, très gentiment, et se leva, toujours en tenant son oreiller pour éviter qu’elle ne voit ce qui ne lui appartenait pas. Il savait qu’elle verrait autre chose, mais dans tous les cas, elle l’avait sûrement déjà vue, et il ne pourrait rien faire contre ça.
La raison pour laquelle il détestait dormir torse nu, ou même se montrer sans T-shirt.
Une sorte de cicatrice, une marque, sur un de ses deux omoplates.
Il enfile rapidement son pantalon, ne retrouvant pas son caleçon, et va chercher quelques vêtements à Heaven. De toute évidence, vu l’état de la chemise et de ce qu’elle avait en venant chez lui, il valait mieux qu’elle prenne les vêtements d’Adam.
« Euh… tiens. Je crois que ça t’ira mieux que cette… chemise… à moitié arrachée… et le reste qui n’est pas dans un meilleur état. »
Toujours hésitant, vous pouvez souhaiter la bienvenue à l’Adam dans son état naturel : le craintif et douteux. Allait-il poser la question qui lui trotter dans l’esprit depuis qu’il s’était réveillé ? Merde, quand même, ça restait Heaven. SA Heaven. Sa meilleure amie. Il savait qu’ils pouvaient parler de tout. Même si le fait qu’il soit toujours torse nu le mettait vraiment mal à l’aise. Et qu’elle avait vu la marque.
« Est-ce-que… tu… te souviens de quelque chose ? »
Il n’alla pas se chercher un haut pour se cacher. Il savait qu’il n’avait rien à cacher. Plus rien à cacher. Elle avait tout vu. Et puis, tous ces mois, voire années d’efforts, il n’était plus si frêle qu’avant. Et elle avait vu la marque, certainement.
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Sam 20 Fév - 1:22
I can't control myself
Heaven & Adam
Adam vient de répondre à mon « bonjour » si étrange et de mettre deux oreillers pour cacher nos corps. Est-ce qu'il y a encore besoin de ça ? Je veux dire...Malgré le côté gênant de la situation, nous n'avons plus rien à nous cacher. Brr c'est extrêmement perturbant de dire ça de mon meilleur ami. Meilleur ami qui envoie un regard circulaire à la pièce, sûrement pour comprendre ce qu'il s'est passé. Je fais la même chose et me fait littéralement agressé par mes souvenirs à chaque endroits où je pose les yeux. Je vois le Tshirt d'Adam, déchiré, mon jean dont le bouton a littéralement été arraché, la chemise de Michael qui n'est pas dans un meilleur état. Je vois la petite table avec une multitude d'objets au sol et me souviens parfaitement que c'est mon pied qui a viré tout ça au moment où Adam m'a empoigné contre le mur...Mon dieu est-ce que tout ça s'est vraiment passé ? Je concentre à nouveau mon regard sur mon ami dont les yeux trahissent la panique et ne peut m'empêcher de regarder son cou. Des morsures, des suçons... Il y passe une main et j'avale ma salive, totalement consciente de ce que j'ai fait.
Adam - « Je sais très bien qu’on l’a fait mais dit moi qu’on l’a pas fait s’il-te-plaît Heaven s’il-te-plaît HEAVEN »
Sur la fin, mon prénom a presque été hurlé et j'aurais bien aimé le rassurer mais mes souvenirs à moi sont très clairs. Et évidemment, comme je le redoutais, ses souvenirs à lui sont flous et c'est moi qui vais devoir lui raconter. Je vois sa respiration s'accélérer et ses yeux briller...Woh là, crise de panique en vue. Je tente de dire quelque chose, n'importe quoi mais son regard descend vers son torse, lui aussi recouvert de marques. Woups, my bad. Mon ami me pousse très légèrement de lui, je me retrouve donc sur le lit et Adam se lève, avec son oreiller. Sérieusement..Il n'a plus besoin de se cacher. Mais je vais éviter de lui rappeler ça, il a l'air assez perdu comme ça. Au moment où il se lève, dos à moi, je vois une marque dans son dos que je n'avais pas repéré hier soir, dans le feu de l'action. Et puis, de ce que je me souviens, c'était le dernier de mes problèmes. En plus des griffures profondes, il a une espèce de marque sur l'omoplate. Comme des veines...Je m'abstiens de tous commentaires, ce n'est vraiment pas le moment pour ce genre de choses. Je le vois attraper un pantalon et me choper des vêtements dans l'armoire en déclarant que ça m'irait mieux que la chemise à moitié déchirée de Michael. Soit dit en passant, j'espère qu'il n'y tenait pas trop.
Adam - « Est-ce-que… tu… te souviens de quelque chose ? »
Ah, la voici la question fatidique. J'enfile le Tshirt et le pantalon qu'Adam m'a envoyé et me lève, remettant mes cheveux en place comme je peux. Alors là, ma chère Heaven, il va falloir trouver les mots justes. Ma bipolarité n'est pas réellement une distortion de personnalité, c'est, après tout, toujours moi...Ma personnalité change mais mes souvenirs restent intacts. Et je n'arrive pas exactement à savoir si je regrette ce qu'il s'est passé ou pas. J'aime Michael. Du plus profond de mon être. Et Adam aime Emma, il a déjà eu le temps de m'en parler. Mais ce qu'il s'est passé était tellement...Intense. Oui c'est le mot, intense. Ma crise ne m'aurait, de toute façon, pas laissé le choix de l'arrêter ou de le repousser et je ressens encore toutes les sensations...Ses mains sur ma peau, ses baisers..Et d'autres que je ne détaillerais pas. C'était sauvage, intense, dingue...Alors oui, je me souviens parfaitement de ce qu'il s'est passé. Gênée, j'acquiesce et cherche mes mots.
Heaven – Je me souviens toujours de tout ce qu'il se passe pendant mes crises oui...
Et croyez moi, ce n'est pas peu dire. Je me souviens de choses immondes, littéralement. De meurtres sans la moindre pitié..A chaque fois que je me réveille après ça je me dis que ça n'a pas pu être moi. Qu'obligatoirement c'est un sortilège, quelque chose d'autre que moi, c'est pas possible. Mais les années passent et je suis bien obligée de reconnaître que j'ai une partie sombre...Les médecins ne s'étaient pas trompé sur la bipolarité. Je me frotte le bras tandis qu'Adam me regarde avec des yeux horifiés qui m'intiment clairement de lui raconter. Est-ce que je dois vraiment entrer dans les détails ? Je m'assois sur le bord du lit et avale ma salive...Puisqu'il le faut.
Heaven – Quand je t'ai quitté au parc, j'ai suivi Michael qui est aussi mon ex petit ami...C'était l'homme de ma vie. Mais je suis tombé enceinte et il a mal réagi. On s'est disputé, violemment et je me suis pris les pieds dans ma valise avant de dévaler les escaliers. Quand je me suis réveillé j'avais plus rien..Ni lui, ni mon bébé...J'ai tourné folle.
J'avale encore ma salive pendant qu'Adam s'assoit à côté de moi, conscient que je suis en train de déballer une part de ma vie que je garde depuis bien trop longtemps. Riley est la seule à savoir tout ça mais Adam a besoin de comprendre. Vu la nuit que l'on vient de passer, je lui dois bien ça. Je repasse une main dans mes cheveux, gênée. Mes souvenirs me reviennent immédiatement en mémoire, violents, horribles.
Heaven – On m'a interné et j'y suis resté quelques années...J'ai été déclarée comme bipolaire à tendances suicidaires et on ne m'a laissé sortir que sous certaines conditions comme prendre des médicaments qui sont censés calmer mon cerveau, un peu comme les décharges électriques qu'ils m'envoyaient. Je te passe le détail de mes crises mais j'avais réussi à contrôler tout ça...Mais hier Michael est revenu et mon organisme s'est emballé et a acceléré le processus et je n'avais pas pris mes médicaments..Après être parti de chez Michael et après être arrivé chez toi..J'ai eu une crise. Ma partie sombre a prit le dessus je sais que ça paraît dingue mais je ne pouvais juste pas le contrôler...Alors je t'ai sauté dessus...Et tu y as répondu.
Je marque un arrêt et passe une main sur les traces dans son cou, doucement. Je ne veux pas l'effrayer.
Heaven – La suite je n'ai pas besoin de te la décrire Adam...
x Emploi : Etudiant × Dollars : 70 × Humeur : Sarcastique × Disponible pour RP :
Non
× Messages : 1214
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Lun 22 Fév - 2:09
I can't control myself × ft. Adam & Heaven
Les deux oreillers étaient certes superflues, mais, pour Adam, pour sa santé mentale, elles étaient véritablement nécessaires. Là, plus que tout, il en avait besoin. Autrement, il aurait pété un plomb. Plus fort que lui. Il ne comprenait toujours pas comment ça avait pu arriver, et, surtout, il s’en fichait. Là, sur le coup, c’était sur le fait que cela c’était fait, et, que, par conséquent, il venait vraiment de faire l’amour à Heaven. Ou avec. Et pouvait-il vraiment dire ‘’faire l’amour’’ ? Il ne savait même pas comment il avait été. Et ce n’était certainement pas la chose qu’il allait lui demander. Ca le taraudait. Bordel, Adam, pourquoi t’intéressais-tu à ça maintenant ? Il aurait voulu mourir environ quarante quatre fois, là, contre le sol, pour éviter d’avoir à assumer ce qu’il venait de se passer. Il s’habilla, enfin, n’enfila qu’un pantalon, n’ayant plus de T-shirt de rechange, et ayant préféré donner à Heaven le dernier – il pouvait, difficilement, certes, passer outre le fait qu’il était torse nu, mais il ne pourrait pas regarder Heaven tant qu’elle ne serait pas habillée. Bon. Il était à deux doigts de la crise de panique, et sentait que vraiment, rien n’allait bien se passer. Mais il se força à poser les questions. Il ne se souvenait pas de tout, voire même de pas grand-chose, mais il avait besoin de savoir. Qu’avait-il fait ? Qu’avaient-ils fait ? S’étaient-ils au moins arrêtés à ça ? S’étaient-ils au moins protégés ?...Et avec quoi ? Adam n’avait pas ça sur lui… Elle acquiesça. Elle se souvenait de tout, oui. Oh, bordel.
Et elle lui expliqua tout. Son passé. Le fait qu’elle était en couple avec ce gars. Il le prit mal, sur le coup. Il était le stéréotype du gars qu’il détestait. Sérieusement… Elle, la douce Heaven, la parfaite Heaven, si gentille, si drôle, mais si mélancolique en même temps, avec ce gars ? Il avait tout l’air du bonobo arrogant, se targuant de pouvoir avoir toutes les filles dans son lit ! Bordel, il le détestait. La seule bonne chose chez lui était le fait qu’il avait un chiot véritablement trop adorable, qui semblait apprécier Adam au vu des léchouilles qu’il lui- oh mon dieu, il commençait à se souvenir de certaines choses de cette nuit. Oh bordel Heaven non. Il se passa une main sur le cou. Oh, c’était terrible… Elle enchaina sur le fait qu’elle était tombée enceinte, mais qu’elle perdit le bébé dans une chute. Il eut envie de la prendre ses bras, mais lutta contre son envie. Elle aurait pu mal le prendre, vu ce qu’il venait de se passer… Et puis, elle devait encore continuer. Elle avait plus de choses à lui dire. Elle lui parla de la suite. Et il n’en crut pas ses oreilles. Elle aussi… Elle avait vécu la même chose que lui. Ou presque. Elle lui expliqua qu’elle n’avait pas pris ses médicaments, ce qui expliquait le pourquoi du comment. Enfin, presque. A moitié. Une crise, certes. Mais pourquoi s’était-elle jetée sur Adam, dans ses bras ? Et aussi… Pourquoi avait-il accepté ? Pourquoi ne se souvenait-il de rien ?
Et là, il l’entendit. Un rire. Sombre. Ténébreux. Un rire horrible et effrayant. Il savait qu’il était le seul à pouvoir l’entendre, qu’Heaven ne devait pas comprendre pourquoi Adam s’était voilé d’un coup. Mais il comprit aussi ce qui l’avait poussé à faire ça. C’était cette chose. La suite ? Oui, il n’avait pas besoin qu’elle lui explique. Elle lui pose une main sur le cou. Il n’ose toujours pas la regarder. Les rapports sont inversés : cette fois-ci, elle est redevenue la plus puissante des deux. Elle le fixe, et lui baisse les yeux. L’inverse du bal : mais, surtout, c’est le véritable rapport de force qui se rétablit. Il ose enfin relever les yeux, et essayer de tenir son regard. Perçant, profond. Elle avait prononcé ces derniers mots comme si elle ne regrettait pas.
« Tu… Enfin… Non, j’ai oublié comment parler, là… »
Il déglutit.
« Tu dis ça comme si tu ne regrettais pas. Enfin je-»
Oh, jolie réaction. Même pour moi, c’était assez imprévu. Je m’attendais à ce qu’il craque, et se mette à pleurer, mais même pas. Ca, c’était pas mal.
« Non, oublie ça. Bordel, quelle connerie. Je suis une connerie ambulante. Genre, vraiment... Si j’avais su… Je t’aurais aidé… J’aurais jamais dû te laisser seule avec ce gars, je le savais. Bordel, meilleur ami, tu parles, je suis en mousse, sur ce coup-là… »
Il sentait que les larmes allaient venir.
« Je… C’est de ma faute. J’aurais du t’arrêter quand tu m’as sauté dessus. Je crois… Que je m’en souviens. J’étais encore… Moi, à ce moment. C’est comme si je t’avais vio-»
Il s’arrêta. Non, pas ce mot. Les larmes coulaient. Il ne ressemblait plus à rien. Et maintenant ? Adam devait lui expliquer aussi. Certaines choses. Elle venait de se confier. Elle avait vu la marque. Et pour elle, Adam avait accepté tout ça. En temps normal, il n’aurait pas été accepté. Pour plusieurs raisons. Il aimait Emma. Passionnément. Mais en plus, Heaven était sa meilleure amie. Et même s’il avait rarement rencontré de femme aussi belle qu’elle, et que le fait qu’elle lui ait sauté dessus soit un énorme honneur, il aurait refusé. Adam le coincé… Ou plutôt Adam le timide incapable de faire quoique ce soit sans ressentir le doute accablant le noyant sous une crise d’angoisse. Il saisit la main d’Heaven, qui glissait sur son cou et son bras, comme si elle se rendait compte qu’elle aurait mieux fait de ne pas lui caresser le cou – surtout vu l’état dans lequel il était. Il posa la main d’Heaven sur sa cicatrice dans son dos. Le toucher était… particulier. Comme des marques qui sortaient de sa peau. On pouvait le sentir aisément, même au dessus d’un T-shirt, certainement. Comme si c’était marqué au fer rouge.
« Il y a beaucoup de choses que je dois te dire, moi aussi… »
Par où devait-il commencer ? Il lui avait déjà dit plusieurs choses sur sa vie, mais il était resté assez discret sur certaines choses. Mais elle était sa meilleure amie. Elle devait savoir. Il devait lui dire.
« Ce n’était pas moi qui…Enfin, tu vois ce que je vois dire. »
Même alors qu’ils l’avaient fait, qu’il était torse nu, et qu’il se souvenait de sa peau sur la sienne, il n’arrivait pas à en parler clairement. Pourtant, il se souvenait encore du bien-être qui avait envahi son corps lorsqu’ils n’avaient fait plus qu’un. C’était beau, et il avait aimé. Adoré, même. C’était si bon, si pur, le bonheur véritable, sans artifice. Mais c’était certainement aussi pour ça qu’il ne pouvait pas en parler ; elle ne lui appartenait pas. Ils n’étaient pas censés… vivre ça ensemble.
« Ca… remonte à trois ans. Quand ma mère est morte. Des mains d’un vampire. »
***
« Il ne sort plus de sa chambre. Il ne pleure même pas. Je ne sais pas quoi faire. C’est simplement comme si… il était absent. Il ne réagit pas. Il ne bouge plus. Comme s’il n’était pas là. Quand je lui parle, ses pupilles ne bougent pas. Tout ce qu’il fait, c’est respirer. Et encore. »
La femme entra dans la pièce, accompagnée du père d’Adam, qui semblait perdu. Elle était âgée, très vieille, même, mais sur son visage régnait une impression de sagesse. Elle avait la même couleur d’yeux qu’Adam, mais pas la même que son père. Il y avait aussi des traits de visage en commun. Aucun doute possible, il s’agissait bien de sa grand-mère.
« Le pauvre est catatonique. J’en ai bien peur. C’est… Quand cela a-t-il commencé ? »
« Après les funérailles. Il n’y est pas venu. Lorsque je suis rentré, je l’ai trouvé dans cet état. Sans pouvoir faire quoique ce soit. »
Elle sembla réfléchir, et s’approcha de lui, posa sa main sur son front. Froid. Presque autant qu’un cadavre.
« Ce n’est pas quelque chose contre laquelle la magie peut luter. Il faudra être plus… radical et pragmatique. L’asile. »
« Quoi ? »
« Vous m’avez bien entendu. »
« Mon fils n’est pas fou ! »
« Ne dites pas ‘’mon fils’’ comme s’il était votre propriété personnelle. Il est mon petit fils. Il est un sorcier, tout comme moi, tout comme l’était ma fille, sa mère. Il est plus de famille qu’il ne sera jamais de la votre. »
Il pouvait entendre tout ça. Il se souvenait de tout ça. Il entendait, comprenait, réfléchissait. Mais il n’arrivait pas à bouger.
***
« ...et ils m’emmenèrent à l’asile. Je ne bougeais toujours pas. J’étais nourri par des fils et des tubes accrochés à mon corps. Je ne sais même pas si tout ça est vrai… ça me paraît si fou. Mais c’est là que tout a commencé, et qu’il est apparu pour la première fois. Alors que je n’avais toujours pas repris conscience. Comme s’il voulait que je me réveille. A l’époque, je ne savais pas que j’étais un sorcier. Et je n’avais même pas fait attention à ce que ma grand-mère venait de dire. J’étais… Je pensais encore à ma mère. »
***
Adam était immobile, sur son lit. Son infirmière passa par là. Elle remarqua quelque chose d’étrange. Une larme coulait de son œil droit. Elle s’approcha, stupéfaite, et appela l’infirmier en chef. Il vint, et constata qu’il pleurait. Il ressentait l’attroupement autour de lui. Et la raison pour laquelle il pleurait était simple. Il avait peur. A cause de l’Autre. Il était là, juste devant lui, n’attendant que ça. Il voyait la forme se mouvoir, derrière les infirmiers. Il savait ce qui allait se passer. Non. Arrête ça. Maintenant. Ne fais pas ça. S’il-te-plaît. Non… Mais trop tard. Les infirmiers se tordaient de douleur. Ils convulsaient. Comme si quelque chose les détruisait de l’intérieur. Adam ne savait pas ce dont il s’agissait. Pas à ce moment-là. Il comprendra bien plus tard qu’il s’agissait d’un sort de douleur.
Les médecins tombèrent raides au sol, morts. Tous, sans exception. La silhouette avait fait ça. ‘’La silhouette’’… l’appeler ainsi alors qu’elle était en tout point semblable à Adam paraissait étrange. Cette forme était Adam, littéralement. Une partie de lui.
‘’Eh bien alors, tu n’as pas l’air de t’amuser. Regarde ce que tu serais capable de faire, si tu me laissais prendre le contrôle !’’ ‘’Tu sais, ils le méritaient. Ils disaient qu’on était fous. Nous ? Franchement ?’’ ‘’Et puis, leurs médicaments qu’ils nous injectent, on n’a pas besoin ! On n’est pas malades.’’ ‘’Pour nous réveiller, tout ce que tu as à faire, c’est de me laisser prendre le contrôle.’’ ‘’Tu sais, tu nous fais du mal, à me retenir comme ça. Si je prenais le contrôle, Maman serait vengée.’’
La voix ne se taisait jamais. Il essayait de le convaincre, toujours. Il ne pouvait dormir. Non. Il passait des nuits à entendre la voix de ce monstre. Jusqu’à il n’en puisse finalement plus. Qu’il se réveille, d’un coup, alors qu’un infirmier allait lui faire une piqûre. Il se redressa, et, assis, poussa un hurlement puissant, détruisant les vitres aux alentours, qui blessa l’infirmier, qui perdit conscience sur le coup.
Mais Adam était réveillé. Quel Adam ? Pas le bon, hélas.
Il se leva, et sortit de sa chambre. Et son sourire macabre en dit long sur ce qu’il comptait faire.
Il comptait tuer. Ce pour quoi il était né. Ce pour quoi il avait été crée. Crée par qui ? Adam l’ignorait.
Et le sang coula. Il tua. Il tua. Il tua. Il tua. Il tua. Il tua. Il tua. Jusqu’à ce qu’il n’eût lui-même la force d’arrêter la bête. Il reprit le contrôle de son corps, et avant qu’elle ne continue à se défouler, prévu de s’arrêter. De s’immobiliser. Avec de la foudre. De l’électricité. Contrôlant avec difficulté son corps, il rejoint le générateur de l’asile, et s’enfonça l’un des câbles sur son omoplate gauche en arrachant le dit câble. Sous le choc, il perdit conscience.
***
« Quand je me suis réveillé, j’étais chez moi. Aux côtés de mon père et de ma grand-mère. J’avais tout oublié. Absolument tout. Pour moi, ma mère était morte la veille, et je devais me rendre aux funérailles. C’est mon père qui m’expliqua ce qu’il s’était passé, et ce que j’avais fait. J’avais tué tout le monde là-bas. J’entendais encore le rire de la chose, je l’entendais se moquer de moi. Jusqu’à ce que sa voix ne se taise, du jour au lendemain. Il avait disparu. Pendant trois ans. J’avais dix-huit ans lorsque ma mère s’est faite assassiner par un vampire. Et j’avais dix-huit ans lorsque je fus contrôlé par cette bête. Et j’avais dix-huit ans aussi lorsque j’appris la vérité sur le surnaturel, et que j’étais moi-même un sorcier. Et je m’entraîne depuis trois ans pour pouvoir venger ma mère, pour pouvoir tuer le vampire qui lui a fait ça. Le monstre a réapparu lorsque j’ai rencontré les Jumeaux Johnson. Lorsqu’ils ont essayé de jouer avec ma mémoire. Il a refait surface à ce moment-là. Mais c’était différent. Je me suis servi de sa force ; il ne m’a pas contrôlé. Je me suis servi de tout ce qu’il était pour les vaincre. Il est réapparu une deuxième fois, encore lorsque Stephane Johnson a essayé de jouer avec ma mémoire. Mais cette fois-ci, il a pris le contrôle, et j’ai failli les tuer. Et depuis… Je me réveille parfois au milieu de nulle part, et je ne me souviens jamais de ce que j’ai fait. J’ai des terreurs nocturnes, je l’entends rire, je l’entends me parler, je le vois dans ma chambre, me fixant... Et cette nuit, au contact de ta deuxième personnalité, il a pris le contrôle. Je l’ai senti. Il m’a détaché de mon propre corps, et a profité de toi. »
Wow. Il venait… Vraiment de dire tout ça ?
« Cette marque, là… C’est une figure de Lichtenberg. La cicatrice laissée sur la peau à l’impact de la foudre, ou de l’électricité. Je ne me souviens de rien, mais mon corps ne ment pas. Ni les voix que j’entends. Ni les cauchemars où je revis tout ce que j’ai fait. Parfois… Je ne sais même pas dire si je suis réveillé ou encore en train de dormir, et je me réveille alors que j’étais en train de te parler, ou de parler à Emma. Parfois, je revis le même moment plusieurs fois. Je crois que… »
Il serra la main d’Heaven, fort. Très fort.
« Qu’il veut me rendre fou. Pour m’affaiblir et prendre le contrôle. Comme la dernière fois. »
Il ne sut même pas quoi faire. Alors il prit sa deuxième main.
« Ca doit paraître fou. Et irréaliste. Et je parais complètement taré. Et fou. Et débile. Et effrayant, aussi. Mais avec tout ce que tu m’as dit, je devais te le dire. Et aussi… Je me devais te le dire pour une autre raison, Heaven. »
Il déglutit.
« Tu es une personne exceptionnelle, Heavy. Tu es une de mes plus belles rencontres, et l’une des plus belles choses qui me soit arrivées, si ce n’est la plus belle. Je t’aime, vraiment. Pas comme j’aime Emma, non… Mais je t’aime vraiment. Et je veux que tu saches que… je suis dangereux. Je… Tu devrais rester loin de moi. Ce qui s’est passé cette nuit, si je n’étais pas comme ça… Ca ne serait pas passé. Je ne t’aurais rien fait. Jamais. Mais je ne peux pas te promettre que tu seras en sécurité avec moi tant que je serai comme ça. Je… pourrais te faire du mal. Sans même le vouloir. »
Autant aller jusqu’au bout.
« J’ai prévu de retourner en Nouvelle-Orléans, voir mon père. Et je dois y aller seul… »
Sujet: Re: "I can't control myself" > Heaven & Adam Dim 6 Mar - 23:31
I can't control myself
Heaven & Adam
Alors que ma main glisse lentement le long de son cou, Adam essaie d'articuler quelque chose mais ce n'est guère concluant. Il m'explique à demi-mots qu'il n'arrive plus à parler et me dit ensuite que j'ai l'air de ne pas le regretter. Well, en vérité, je regrette que mon meilleur ami soit aussi gêné. Je regrette de lui avoir sauté sans préavis et d'avoir risqué de le tuer pour une crise. Mais bordel de merde, non, je ne regrette pas ce qu'il s'est passé. Je sens encore ses mains douces caresser ma peau, sa bouche dévorer la mienne, son corps entier se coller au mien...Et surtout je ressens encore cette onde de plaisir parcourir mon corps entier, chaque petite parcelle de mon être. Je ne peux pas regretter ça. Devant moi, Adam commence à s'énerver tout seul, à dire qu'en meilleur ami il ne vaut rien, qu'il n'aurait pas dû me laisser partir avec Michael. Qu'est-ce que ça aurait changé de toute façon ? J'avais envie de suivre Michael, de lui expliquer qu'il n'avait rien à craindre d'Adam (techniquement parlant) et de passer ces moments là ensuite avec lui. Adam n'y est strictement pour rien mais je n'ai pas le temps de lui expliquer ça qu'il repart dans son monologue, visiblement très très perturbé. Je peux le comprendre, il est encore si jeune...
« Je… C’est de ma faute. J’aurais du t’arrêter quand tu m’as sauté dessus. Je crois… Que je m’en souviens. J’étais encore… Moi, à ce moment. C’est comme si je t’avais vio-»
Oulà non. En réalité, j'ai vraiment hâte qu'il se souvienne de tout parce qu'il ne m'a pas violé du tout, très loin de là. Et de toute façon, s'il m'avait repoussé, JE l'aurais violé. Pour l'avoir déjà fait, je sais que j'en suis capable, en crise. Brr je m'effraie toute seule. Mon meilleur ami se met soudainement à pleurer, sûrement persuadé de m'avoir fait du mal. S'il savait. Si j'avais le temps d'en placer une, je pourrais lui expliquer qu'au final tout ça s'est fait d'un commun accord que nous n'avons pas vraiment discuté. Quand j'y repense...Cet échange était d'un naturel désarmant. Sans nous consulter nous savions exactement ce que l'autre voulait, dans la moindre petite parcelle de son âme. C'était une harmonie parfaite et je me sens..Etrange. Finalement, Adam me prends la main et la fait glisser sur la cicatrice sur son omoplate...La marque, qui ressemble à des éclairs a un peu de relief et curieuse, je glisse mon doigt desssus...Il n'a pas l'air d'avoir mal. Je trouve ça fascinant et en quelques mots, il m'explique qu'il a des choses à me raconter, que ce n'était pas vraiment lui et que tout a commencé quand sa mère est décédée des mains d'un vampire. Le fait qu'il ait des choses à me raconter, je l'aurais parié, nos yeux ne changent pas de couleur comme ça, selon notre bon vouloir sauf si l'on est un hybride. Jusqu'à preuve du contraire, Adam n'est pas un hybride.
Une histoire d'asile plus tard...
Les yeux écarquillés, je reste très attentive à ce qu'Adam me raconte, la main serrée dans la sienne. Il me raconte pour le décès de sa mère et pour son internement à l'asile et le cœur serré je repère quelques similitudes avec ma propre histoire. Quand il me parle des scientifiques qu'il a tué, de la décharge qu'il a prit ou des manifestations de sa deuxième personnalité, je ne me sens absolument pas choquée ni même perturbée. Adam vit au final la même situation que moi, sans les médicaments et je ne peux que totalement comprendre ce qu'il ressent. Je le vois bientôt me regarder, troublé et visiblement ayant décidé de se concentrer sur mon cas.
Et je veux que tu saches que… je suis dangereux. Je… Tu devrais rester loin de moi. Ce qui s’est passé cette nuit, si je n’étais pas comme ça… Ca ne serait pas passé. Je ne t’aurais rien fait. Jamais. Mais je ne peux pas te promettre que tu seras en sécurité avec moi tant que je serai comme ça. Je… pourrais te faire du mal. Sans même le vouloir. »
...Ahaha. Sérieusement ? Est-ce que c'est sérieusement Adam qui pense qu'il va me faire du mal alors que je ressens encore l'impulsion de ma deuxième personnalité qui m'ordonne de le violer sur place tellement il est sexy, décoiffé, avant de le tuer sauvagement ? J'écarquille les yeux, hallucinée, j'ai l'impression d'être la moindre dangeureuse de nous deux alors que clairement, ce n'est pas le cas. Il me dit ensuite qu'il va partir à la nouvelle Orléans et sans que je le comprenne, mon corps se met à trembler. Il ne doit pas partir. Oulàlà contrôle tes émotions Heaven tu n'as pas envie de t'énerver contre Adam ou quelque chose de ce style n'est-ce pas ? J'essaie de me concentrer sur tout ce qu'il vient de m'annoncer. L'asile, les meurtres, sa deuxième personnalité qui s'entend visiblement très bien avec la partie la plus sombre de mon être, sa famille, la Nouvelle Orléans...Je le regarde un instant et finalement le prends dans mes bras, le serrant fort. J'ai besoin de lui, aussi fou soit-il, aussi dérangé, psychopathe et sûrement skyzo soit-il. Je prends une grande respiration, sentant son parfum emplir mes narines avant de me reculer, reprenant sa main.
Heaven – Ecoute Adam...Tu es sûrement aussi dangereux que je le suis. J'ai commis des meurtres atroces et si on avait pas couché ensemble, sûrement que je t'aurais tué...Comme j'ai tué tous les autres. Nos deuxième personnalités se ressemblent et...Je t'aime aussi. Enormément. Et puisqu'on est plus à un skyzo près...J'ai adoré ce qu'il s'est passé et je ne le regrette pas.
Un sourire en coin se dessine sur mon visage, preuve que la Heaven habituelle n'est pas tout à fait revenu, je n'ai pas encore pris mes médicaments. Adam lève un sourcil, mon discours est tout décousu mais il a surtout l'air étonné que je ne le prenne pas pour un danger publique et que je ne m'en aille pas en courant. Ce serait stupide, ma deuxième personnalité est clairement qualifiée de « tueuse en série ». Je me lève finalement et remet mes cheveux en place, sentant clairement ma main trembler. Non non non, pas une nouvelle crise. Je dois rentrer chez moi trèèèès rapidement où Adam va encore prendre cher au sens physique du terme...Est-ce que j'ai vraiment dit ça ?
Heaven – Par contre là mon corps repart clairement en crise de bipolarité il faut que je rentre prendre mes médicaments. Mais tout va bien d'accord ? Je comprends que tu ai besoin de retourner voir ton père...Si j'avais un moyen de me soigner je le prendrais aussi. Ce que je te propose c'est qu'on se voit ce soir, chez moi. J'aurais eu le temps d'être un peu plus..Présentable.
A la va-vite, j'attrape mes affaires tandis qu'Adam me suit, acceptant ma proposition sans savoir exactement ce qu'il doit faire. Le pauvre petit est totalement perturbé, je pense qu'il s'attendait à tout sauf ça. Il me suit jusqu'à la porte et je me retourne, pour lui dire au revoir quand un ange passe entre nous deux. Il me dit quelque chose que je n'entends pas, je me perd littéralement dans ses yeux...Oh bon sang Heaven contrôle toi, plus que quelques secondes et ce sera fi..Trop tard, j'attrape Adam par le col pour l'embrasser violemment. Arrête Heaven ! Lâche le ! Prenant sur moi pour ne pas foutre ma langue dans sa bouche, je me recule, un mélange d'excitation et de gêne transparaissant de mes yeux.
Heaven – Merde...On se revoit plus tard.
Une boule dans la gorge, je m'échappe en courant dans l'escalier, manquant de louper une marche et sentant mon cœur s'accélérer par la peur. Heureusement, j'arrive en un seul morceau en bas et court aussi vite que je le peux jusqu'à chez moi...Et bordel, c'est enfin la fin de cette spirale impossible...J'ai envie de dormir.
Accueil 
Sujet: "I can't control myself" > Heaven & Adam 
Dim 17 Jan - 23:43
