Welcome home brother (Finlande) | Jan & Kol

Kol & Jan

Tout avait été planifié, le jour de notre départ, le vol, la durée, la classe, l'heure, tout. Nous avions pensé à tout avec Jan pour préparer ce voyage, il s'avérait être assez dangereux, autant pour l'un que pour l'autre, rien ne devait être laissé au hasard. Nous devions agir comme des humains normaux, excepté le fait que nous devions nous rendre à l'aéroport aux heures de pointes pour que je puisse hypnotiser le personnel de l'établissement sans trop me faire remarquer. D'autant plus qu'un autre défi allait s'imposer : circuler en Finlande en toute tranquillité. La famille de Jan pouvait nous tomber dessus à tout moment, et il n'est pas question que nous perdions la vie pour une faute d'inattention.

C'est pourquoi j'étais arrivé bien plus tôt à l'aéroport le plus proche de Mystic Falls. J'étais venu en taxi, avec un bagage à main, je ne voulais pas devoir hypnotiser un peu plus les gens pour ne pas avoir à payer la soute. J'avais fait discrètement les repérages, où était la sécurité, quelles personnes j'allais devoir hypnotiser... J'avais limite l'impression d'être un terroriste qui s'apprêtait à poser une bombe, alors que je me rendais simplement en Finlande pour débloquer le compte bancaire d'un ami.

Enfin, de celui qui était devenu au fil du temps mon frère. Beaucoup de choses s'étaient passées depuis la dernière fois, depuis la fois où j'avais lié ma vie à celle de Jan. J'avais découvert que la fameuse colocataire était en fait mon ex, Riley, à qui j'avais modifié et effacé une partie de la mémoire pour qu'elle m'oublie. J'avais dû lui avouer aussi que c'était de ma faute si son meilleur ami ou je ne sais quoi, Kyle, avait subitement quitté Mystic Falls.

Mais en dehors de ce récit aussi ennuyeux que l'était devenue Riley -je ne voyais pas ce que Jan pouvait lui trouver- j'avais eu le plaisir de retrouver une ancienne connaissance. Bien plus agréable que la jeune Jenkins, j'avais retrouvé Rika à qui j'avais offert l'hospitalité, gage de ma reconnaissance envers elle et son aide apportée la dernière fois en Norvège.

Et en plus de tout ça, j'avais enfin revu Niklaus qui semblait avoir disparu de la circulation depuis quelques temps. Ainsi que Rebekah, qui elle était partie à la pêche aux informations au sujet des sorcières folles. Elle m'avait même raconté son périple et ses péripéties avec cette étrange bête sanguinaire, avide du sang de ma sœur. Mais pour le moment je devais mettre tout ça de côté pour me concentrer sur Jan et notre voyage. J'allais revoir la Finlande, ma dernière visite à Helsinki datait d'un bon bout de temps. Je restais détendu malgré ce qui nous attendait, je préférais ne rien montrer et rester sur mes gardes à tout moment. Il pouvait y avoir un coven de sorcières finlandaises avides de vengeance sur Jan.

En clair, je l'attendais tranquillement sur un des bancs de l'aéroport, caché derrière mes lunettes de soleil, à l'affût du moindre geste suspect.

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Kol & Jan

C'était le grand jour, j'avais reçu un message de Kol la veille me prévenant qu'il avait terminé de mettre au point le plan, que nous pouvions partir dés le lendemain matin. Aujourd’hui donc.
Il me demandait aussi de ne pas prendre trop d'affaires avec moi mais concrètement je n'emmenais rien à part mon portable, on partait pour débloquer mes comptes, j'aurais tout mon temps pour acheter ce dont j'avais besoin sur place et qui sait, je pourrais peut être rentrer chez moi discrètement...
Sa dernière recommandation était plus un avertissement « Ne sois pas en retard Jan ou je te jure que tu peux dire adieu à ta descendance », vraisemblablement, vu l'heure qui s'affichait sur le cadran de ma montre, ma descendance était mal barrée.
Il faut dire que j'étais resté plus d'une heure dans la salle de bain, face à face avec mon reflet en train de faire le point sur ma vie ici, et sur les émotions qui filtraient étrangement à travers ce que j'appelais presque poétiquement le « mur de ma psychopathie »

Si je récapitulais, j'avais quitté la Finlande précipitamment après que Lemmi ait effacé ma mémoire. Elle m'avait laissé quelques instants seul et, paniqué, incapable de comprendre ce qu'il se passait, j'avais fuis, pour atterrir, d'une manière que j’ignorais toujours aujourd'hui, à Mystic Falls
Ici j'avais commencé par manquer de me faire tuer par Klaus Mikaelson et Kol Mikaelson, avant de me faire sauver la vie par Kyra, et Elijah, le frère intelligent des deux andouilles,qui avait présumé que je pouvais avoir une certaine utilité à l'avenir, remercions le tous pour cette immense preuve de noblesse.
Bref ensuite Lemmi s'était pointée et la voir en face de moi avait commencé à faire bouger le verrou mental qu'elle avait posé sur mes souvenirs. J'avais réussi à inverser son sort, en manquant d'y laisser ma vie et suite à ça et parce que je lui en voulais je m'étais enfuis sans laisser de traces, j'avais rencontré Riley qui était devenue ma colocataire, puis Kol qui était devenu un frère, me permettant au passage de devenir un sorcier immortel.
Ma vie n'avait jamais été banale en soi, mais il fallait quand même reconnaître qu'en quelques semaines, elle avait pris un tournant impressionnant dans l'extraordinaire.

Quant à mes émotions, moi qui d'habitude ne ressentait pas grand chose, aujourd'hui je me sentais bizarrement triste et angoissé, laisser ma colocataire, prendre l'avion, et retourner dans un pays qui n'avait jamais voulu de moi me plongeait dans un état étrange que je connaissais pas. En soupirant je jetais un dernier regard au miroir, il fallait que je me ressaisisse, c'était n'importe quoi tout ça, ça ne me ressemblait pas. D'un geste presque brusque je posais mes lunettes de soleil sur mon nez et je claquais la porte derrière moi avant de me mettre à courir, j'étais en retard, beaucoup trop en retard.

Après une longue course, j'arrivais à l'aéroport où je repérais rapidement mon frangin, vautré sur un banc, les lunettes de soleil sur le nez, lui aussi.
Pris d'un élan de stupidité, je sautai par dessus le banc et terminai assis à côté de lui, c'était ce qu'on appelait, une entrée avec classe et fracas.

« Hey ! Je suis pas trop en retard ? »

Bien sûr que si.

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Kol & Jan

J'avais tout préparer, le voyage, notre arrivée à l'aéroport, comment j'allais berner les agents et la sécurité... J'étais ce qu'on pouvait appeler communément, un génie. Mais visiblement j'étais le seul à le savoir. J'attendais Jan, il devait me rejoindre quelques temps avant le départ le temps qu'on peaufine notre plan. Voyager à l'oeil n'était pas aussi simple qu'il n'y paraît pour un vampire, et j'aimais d'autant plus faire ça proprement. A présent je vivais à Mystic Falls, je ne pouvais pas me faire repérer comme étant un vampire alors que nous étions à l'aéroport le plus proche. Je m'étais installé sur l'un des bancs, lunettes de soleil sur le nez et attendais patiemment Jan, à qui j'avais fait clairement comprendre que s'il se pointait véritablement en retard, je m'arrangerais pour qu'il n'ait jamais de descendance. Cela dit, vu son crush du moment, ça risquait d'être plutôt difficile d'en avoir une étant donné que la demoiselle était une vampire. La demoiselle en question étant aussi accessoirement mon ex que j'avais transformée en vampire, forcée à quitter sa ville et son pays natal en lui disant de ne jamais revenir. Si elle savait tout ça, elle m'étriperait. Si Jan savait tout ça... Il m'étriperait probablement aussi. Joie.

En parlant du loup, voilà qu'il pointait enfin le bout de la queue. Je pouvais sentir son odeur à des kilomètres, surtout maintenant que nous étions lié, rien que sa présence éveillait mes sens de vampire sans que j'ai à utiliser mon odorat. Je ressentais simplement sa présence, et en l'espace de quelques secondes, un gros machin tomba avec fracas sur le siège à côté de moi. Le loup était enfin arrivé. Je souriais, il était certes en retard, mais pas d'un retard irratrapable. J'allais juste lui réclamer dédommagement, je ne savais pas très bien encore comment. Je tournais finalement la tête vers lui, lunettes de soleil sur le nez pour lui aussi. Je l'avais trouvé mon dédommagement.

« Hey ! Je suis pas trop en retard ? »

Je le regardais fixement à travers mes lunettes.

« Si, tellement en retard que j'exige un dédommagement. Je veux tes lunettes. »

Et une grande frite s'il vous plaît. Je rigolais.

« Non, ça va, c'est du retard rattrapable. Qu'est-ce qui t'a pris autant de temps ? T'as pas entendu le réveil sale marmotte ? »

Ou alors il profitait de Riley... Mon ex. Mon dieu que la situation était glauque. Si elle savait aussi que c'était moi qui avait expulsé son meilleur ami de la ville parce qu'il me gavait... Trop de secrets, il allait vraiment falloir que je parle à Jan de tout ça. De préférence quand l'avion aura atterrit, je n'ai pas envie qu'il nous tue pendant le vol. D'ailleurs ils n'allaient pas tarder à nous appeler pour l'embarquement.

« Il va falloir y aller, tu vas revoir ton pays mon petit. »

Pas si petit.

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Kol & Jan

Dans un élan de stupidité digne d'un adolescent de 15 ans j'avais décidé de sauter le banc où se trouvait Kol pour me laisser tomber avec grâce, délicatesse (et ironie), à ses côtés, le saluant et lui demandant si je n'étais pas en retard, alors que j'étais parfaitement au courant de l'être, sinon je n'aurais pas couru tout le long du chemin, j'aimais le sport mais il y avait des limites, le sprint au réveil relevait toujours de la torture à mes yeux.

« Si, tellement en retard que j'exige un dédommagement. Je veux tes lunettes. »

Je haussai un sourcil et m'accrochai à mes lunettes comme une moule à son rocher

« Crève mon gros »

Il se mit à rire avant de reprendre la parole

« Non, ça va, c'est du retard rattrapable. Qu'est-ce qui t'a pris autant de temps ? T'as pas entendu le réveil sale marmotte ? »

Même pas ! Pour une fois j'avais entendu le réveil, et en l'éteignant rapidement pour ne pas déranger Riley je ne m'étais même pas rendormi, ce qui m'avait pris autant de temps était une réflexion intense sur moi et ma vie, devant le miroir de la salle de bain, mais, même si j'adorais Kol, même si je l'aimais comme un frère, je n'avais pas vraiment envie de lui raconter ça, j'avais peur de ce qu'il pourrait penser de moi, et pas spécialement envie de me faire traiter de tapette. Je me giflais mentalement, ma fierté devenait vraiment problématique, au point de m'empêcher de me confier aux rares personnes qui avaient pourtant ma confiance.

« Non même pas, je me sentais juste pas bien »

Au fond, ça ne restait qu'un demi-mensonge puisque je ne me sentais effectivement pas très bien depuis mon réveil.

« Il va falloir y aller, tu vas revoir ton pays mon petit. »

Je me crispais, l'angoisse revenant soudainement, il n'y avait rien à faire, retourner dans mon pays me stressait vraiment, j'avais peur de prendre l'avion, et au delà de ça, j'avais peur de me retrouver face à face avec mon coven, peur d'entendre encore leurs accusations ou de me retrouver face à mon passé, aux humiliations et à la violence que j'avais subi.
Je jetais un regard paniqué à Kol, sachant très bien que vu la force des émotions que je ressentais, il les ressentait aussi de son côté.

« Kol, je veux pas y aller. »

On aurait dit un gosse de quatre ans, maximum.


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Kol & Jan

J'avais attendu un certain temps avant que le gros Jan pointe le bout de son nez à l'aéroport, il m'avait fait une arrivée en fanfare en sautant à côté de moi sur le banc. Le pauvre fou me demandait s'il n'était pas trop en retard. En soit ça allait, mais je lorgnais sur ses lunettes de soleil alors j'en profitais. Je lui répondais qu'il l'était énormément mais que j'acceptais les dédommagements. Je voulais ses lunettes. Sa réaction ne se fit pas attendre, il haussait un sourcil, s'accrochait comme un désespéré à ces pauvres lunettes qui n'avaient rien demandé et me lançait un charmant "crève mon gros". J'ouvrais la bouche, choqué.

« Je suis moins gros que toi. »

Je riais de la situation et lui disais que non, il n'était pas trop en retard, que c'était quand même rattrapable. Cela dit, je souhaitais savoir ce qu'il avait fichu pour arriver en retard, il n'avait pas entendu son réveil ? Ça ne m'aurait pas étonné, c'était une marmotte. Cela dit, le sorcier était en pleine réflexion avec lui même. Je ne savais pas ce qui se passait dans sa tête mais bon... J'espérais simplement que sa chère et tendre colocataire ne lui avait rien dit à notre sujet... Ah, non, c'est vrai, je lui avais effacé la mémoire. Ahahahah. J'étais un monstre, j'espérais que Jan n'allait pas trop m'en vouloir pour ça. Et puis il n'avait pas à se plaindre, grâce à moi, il était immortel. Et il voyageait à l’œil.

« Non même pas, je me sentais juste pas bien. »

Je haussais un sourcil, pas bien ? Bizarre, je ne voyais pas trop ce qui pouvait le rendre mal. Il était humain, après tout il pouvait attraper des maladies. Pourtant je n'avais pas ressentis de sensation particulière ce matin, je ne voyais pas pas trop ce qu'il avait. Cependant... Jan avait le droit d'avoir ses propres secrets, je n'allais pas lui demander des comptes pour chaque chose. Plutôt que de remuer le couteau dans la plaie, je lui disais qu'il était temps d'y aller. A peine avais-je prononcé cette phrase que je me pris un flot d'angoisse dans la tronche. Qu'est-ce qu'il se passait ? C'était même assommant, je tournais la tête vers Jan, il était paniqué comme jamais. Je ressentais tout, c'était horrible. Je me dandinais presque sur place, en essayant de me débarrasser de tout ça, mais rien à faire, tout ce qu'il ressentait de trop fort, je le ressentais. Satané sort.

« Kol, je veux pas y aller. »

Oui j'avais deviné. Restait à savoir pourquoi ce refus si soudain, pourtant il avait besoin d'y aller s'il voulait débloquer ses comptes. On n'allait pas non plus faire une visite de courtoisie à sa famille, on n'avait même pas prévu de venir en tuer une ou deux. Je clignais des yeux pour tenter de me débarrasser de la panique qu'il me faisait ressentir, sans grand succès.

« Déjà essaye de te calmer parce que je ne peux pas gérer deux crises d'angoisses en même temps, surtout si c'est moi qui en fait une des deux. »

Je soufflais un coup, retirais mes lunettes et me passais une main sur le visage.

« Pourquoi tu ne veux pas y aller ? »

La question était simple, il n'allait pas galérer à me répondre.

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