Tu n'es qu'un pion - Emma

Tu n'es qu'un pion

Je l’avais suivit depuis un moment cette petite beauté. Emma, un joli prénom, mais à vrai dire, d’elle je n’en avais que faire. Cette petite louve ne m’intéressait pas, celui que je voulais, c’était son frère et il était prévu que je l’aurais. Oh, rien de sentimental, je ne voulais pas lui faire du mal non plus, mais poussé le vice et la colère jusqu’à ce que j’arrive à mon but. Ce bellâtre m’intéressait parce qu’il luttait contre ce qu’il était et il était hors de question que lui gagne, je voulais autre chose pour lui, je voulais qu’il se libère. Pour le toucher, j’avais une autre solution que d’aller au frontal. Sa gentille et tellement jolie demi-sœur. C’est fou ce qu’on peut apprendre quand notre ouïe est sur développé et que l’on sait ce faire discrète.
Pourquoi je voulais libérer ce Thomas ? Oh c’était juste le jeu de cette décennie. Je pourrais sans doute en payer le prix, risquer ma vie, mais à quoi bon être immortelle si on ne s’amuse pas ? Une fois rentré de leur périple en Irlande, j’avais suivit la belle dans ses déplacements pour commencer à la connaitre, pour pouvoir, quand il le faudrait et cette rencontre, serait ce soir. Elle était tout à fait banale, une louve pour le peu banale qui avait révélé sa nature à une humaine. Pauvres petites choses que ses deux demoiselles.
C’était jubilatoire, car dans l’ombre je veillais pour cette demoiselle. Non pas veillais pour la protéger, si elle avait un souci, qu’elle meurt n’était pas mon problème, mais je devais en savoir plus sur elle. Ce soir-là, elle allait au Mystic Grill, pour je ne sais qu’elle raison. Je ne peux pas non plus tout savoir.
Tapis dans l’ombre, dans un coin du bar, je l’observais la belle demoiselle. Sans doute que son sang était aussi bon que celui de son frère, il faudrait que je la goutte. Je ne perds rien de ce qu’elle fait, ce qu’elle dit, comment elle bouge. Mon verre à la main, un sourire sur les lèvres, je n’en perds pas une miette. Thomas va être en rage. Parfait.

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Tu n'es qu'un pion

Je ne peux m’empêcher de me moquer d’elle. Un thé glacé. Qu’elle est charmante. C’était vraiment une dure à cuire dit donc. Je la regardais, retenant un rire malsain. Je n’ai rien contre elle, c’est un fait, mais si je peux m’amuser, jouer, et toucher Thomas, pourquoi pas. Je voulais voir si elle était comme lui, de cette force de caractère et ce combat interne qui m’avait plus. On pouvait prendre mes directives comme malsaines, certes, elles l’étaient, mais je voulais juste rendre service à Thomas. On ne peut pas m’en vouloir d’aider, n’est-ce pas ? Il avait besoin que quelqu’un mette un terme à ce combat interne et j’étais bien décidée à être cette main douce qui l’amènerait vers la vérité.
Pour le faire sortir de ses gonds, cette douce louve ferait très bien l’affaire. Il fallait juste espérer qu’ils s’aiment un tant soit peu. Les liens familiaux. J’enviais cette petite demoiselle d’avoir un pilier dans sa vie, quelqu’un de nouveau sur qui elle pouvait se reposer. Je n’avais que moi, et c’était frustrant parfois, autant dire que détruire une vie, une famille était délectable. Je n’ai jamais dit que je n’étais pas jalouse…
Elle senti et remarqua mon regard insistant. Bien vue l’aveugle ! Elle s’approcha de moi, presque méchante. Je ne pus réprimer ce rire qui voulait dire simplement « t’es sérieuse ? ». Je penchais la tête, mon sourire s’agrandissant.
- Voyez-vous, Mademoiselle Chamberlain, votre manque de politesse à mon égard est un souci et je vais vous le faire regretter. Je n’ai pas décidé si je vous tuerais, vous, simplement, ou si je tuerais chaque personne de ce bar, parce que vous m’avez manqué de respect…
Je bus une gorgée de mon verre et de mon pied, je fis bougée la chaise en face de moi.
- Soyez conciliante, prenez place, nous avons à parler toutes les deux. Je vous conseille de ne pas faire l’idiote, pas plus que vous avez commencé, sinon, cette soirée pourrait devenir…mortelle.
J’insisté sur le dernier mot pour qu’elle comprenne, qu’elle saisisse un peu à quel point, je ne rigolais et que, sans état d’âme, je pourrais tuer tout le monde. Je l’avais appelé par son nom, elle devait se douter que je la connaissais, pourtant, j’étais un mystère pour elle. L’avantage d’être moi. Je ne pouvais m’empêcher de me moquer d’elle, je voulais qu’elle raconte chaque petit détail à son frangin. Et si, je pouvais faire une pierre deux coup, en l’enrageant, elle, pourquoi pas.
Il était sûr que Thomas, je le tuerais une fois qu’il serait devenue une bête enragée, mais avant, je voulais voir la lueur dans ses yeux. Celle qui me montrera que j’avais gagné, qu’il avait perdu, qu’il n’était plus rien, que ça n’était qu’un chihuahua sans importance face à ma grandeur. Que maintenant, j’étais la maitresse et lui, juste le cabot, dehors attacher à une chaine qui mangera mes restes.

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Tu n'es qu'un pion

Non, mais vraiment ? Je ne pouvais pas être plus claire et en plus, elle me défait ? Elle a du cran, je peux l’admettre, néanmoins je ne l’accepte en rien. Je n’aime pas être défiait, déjà pas par les vampires, encore moins par les insectes comme les humains où les déchets comme les loups. Je n’allais pas lui répondre, ça n’en valait pas peine. Néanmoins, comme réponse, elle récolta un sourire sadique. Qu’elle continue à jouer, c’est elle qui a tout à perdre.
- Et puis, d'abord, je peux savoir comment vous connaissez mon nom ? Ok alors je présume que vous êtes pas vraiment humaine pour dire une telle chose.
Je levais les yeux au ciel. Bravo Sherlock ! Tu as deviné ça, seule où c’est inné chez toi ? Elle ne voulait pas, de ce que je commençais à voir, se laisser faire. Gentille fille qui s’assoit lorsque je lui demande.
- Parler ? Parler de quoi, de qui ?
Mon sourire s’agrandit et je portais mon verre à mes lèvres. Douce enfant. C’est à ce moment que ça devient intéressant.
- Il y a certaines règles. Tu ne me déranges pas. Tu ne me réponds pas sur un ton…Qui ne me conviendrait pas. Tu fais attention à ce que tu dis, tu restes prudente.
Je lui adressais un petit sourire en coin et me penchais pour poser ma main sur l’assise de sa chaise. Avec une facilité déconcertante, je la déplaçais pour se mettre à côté de moi.
- Si tu fais quelques choses de mal, en plus de tuer les personnes ici, j’irais tuer… Comment il s’appelle déjà, Adam ? Tu ne veux pas qu’il meurt, n’est-ce pas ?
Je bus un autre verre et approchais ma tête d’elle. Je n’avais pas l’air méchante, je ne voulais pas montrer un visage qui effraierait les autres, mais le ton de la voix indiquait que je ne rigolais pas, surtout que je lui indiquais, surtout que je la connaissais, que je connaissais son copain et que je pourrais détruire tout ce qu’elle a.
- Je n’ai pas prévu de te faire du mal, pas encore du moins. Je me moque complétement de toi, ce que je veux, c’est ton frère et si tu dois être un dommage collatéral…Soit.
Je ne pouvais pas être plus claire.

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Tu n'es qu'un pion

Le fait que je prononce le prénom de son cher et tendre, la belle parut plus que surprise. Elle devait comprendre que maintenant, ça n’était pas qu’un jeu. J’étais le mal, elle était la proie et elle devrait faire profil bas.
- Sauf aux méchants ? Mais dans quel monde vis-tu ?
Je me moquais simplement d’elle. Les gentils, les méchants, c’était assez drôle. Le monde était bien plus compliqué. Elle était une utopiste et pourtant, je savais que je devais me méfier d’elle. Elle cachait des choses. Elle me questionna sur le pourquoi, le comment. Trop de questions inutiles, mais j’étais d’humeur assez gentille pour accepter.
- Comment je les connais ? Comment je te connais aussi ? N’as-tu donc pas d’idée ? Es-tu aussi stupide, idiote que tu en as l’air ?
Je plongeais mon regard dans le sien avec une dose d’agacement mêlé à de l’amusement.
- Quand je te regarde, comme ça, tu n’as rien à voir avec mon adorable petit chien qu’est ton frère. Tu es inutile, obsolète et tu n’as pas la force qu’il possède. J’ai du mal à croire que vous soyez de la même famille.
Je me rapprochais un peu d’elle, ma main glissant sur son visage.
- Ton frère, je veux l’aider à se sentir libérer. Le libérer de votre fardeau à tous les deux. Je suis donc très gentille, n’est-ce pas ?
Je lui adressais un sourire qui sonnait faux. Un sourire présentant la mort à la fin du chemin.
- Et si pour ça, je dois te tuer, et bien…Je prendrais le risque. Et toi, tu veux prendre le risque ?
C’était un beau sacrifice que de donner sa vie pour aider un membre de sa famille, non ? Certes, je ne voulais pas vraiment la tuer. Elle pouvait, elle, comme son frère, d’un coup de croc annihilé ma vie, néanmoins, je voulais détruire et aider à la fois ce jeune loup. Pourquoi ? C’est une question qui mérite réponse, pourtant, je ne l’ai pas. Il est un bon amant, avec qui on peut rire, du moins d’une certaine manière. Il a de la répartie, il a de la force, une violence en lui, une rage et il a cette volonté destructrice. Il me ressemble d’une certaine manière, sauf que lui, il n’accepte pas ce qu’il est et que je veux l’aider ainsi.

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