You turn me on, I amplify - Jan & Riley

You turn me on, I amplify

Jan L. Makkara & Riley Jenkins

J'avais passé la nuit et la journée avec Nate, un loup-garou que j'avais rencontré alors que je cherchais Aaron en pleine forêt. J'avais mal choisi mon jour, mais je pensais encore que les loups-garous n'avaient pas investit Mystic Falls, je me trompais. Je m'étais retrouvée à m'engueuler avec lui, j'avais tenté de le tuer, il m'avait mordue, il m'avait sauvée, et on avait bu toute la journée chez lui. En ce moment j'avais le don pour partir sur de mauvaises bases et devenir amie avec la personne. Azriel, Jan... Et maintenant Nate. C'était étrange mais plaisant, je n'allais pas m'en plaindre.

Ma vie avait vraiment beaucoup changée depuis que j'étais arrivée à Mystic Falls, je me plaisais à critiquer cette ville mais elle avait eut je crois, un effet plutôt positif. Si bien sûr on excluait la disparition de Kyle à cause de Kol. D'ailleurs lui, quand je le voyais, je me sentais bizarre, comme si un souvenir voulait refaire surface, mais concrètement depuis ma transformation je ne l'avais pas vraiment croisé, j'avais bien plus souvent vu son frère Klaus. Enfin, ce n'était pas la question. J'avais réussi à faire changer d'avis ou presque un chasseur de vampire, je m'étais liée d'amitié avec un loup-garou, j'avais développé le syndrome de Stockholm avec Jan, même si je soupçonnais que c'était bien autre chose. Ça faisait un sacré bout de temps que nous vivions en colocation mais il ne s'était jamais rien passé au dessous de la ceinture. Plusieurs fois les choses avaient un peu dérapé certes, mais étant donné qu'il y avait toujours sa Lemmi dans le tableau, il n'allait jamais plus loin. Ça me faisait enrager, totalement.

Mais bon... Je faisais avec, peut-être qu'un jour il se déciderait à retourner la voir pour parler à cœur ouvert, quelque chose comme ça. C'était frustrant, très frustrant. Bref !

Je rentrais enfin à la maison après cette journée plus qu'épuisante. J'avais juste envie de me poser dans mon lit qui était accessoirement mon canapé et de faire une sieste ou quelque chose comme ça. Et j'avais besoin de sang. Je me traînais jusqu'au frigo et ouvrais le bac à légume, c'était l'endroit le plus frais, là où je déposais mes poches de sang pour éviter qu'elles soient mélangées à la nourriture humaine et sous les yeux de Jan, je ne voulais pas le dégoûter. J'attrapais un A positif et m'allongeais sur le canapé, les pieds posés sur la table... Jusqu'à me rendre compte que je portais toujours la veste de Nate, sans rien en dessous, je grognais et allais enfiler un short rapidement avant de revenir me poser au même endroit. J'allumais la télé et regardais une émission de télé-réalité, Jan n'était pas là je pouvais me le permettre.

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Depuis que j'étais parti tôt ce matin beaucoup de choses avaient changées, théoriquement j'étais juste passé voir Kol Mikaelson rapidement, j'avais même laissé un mot à Riley lui disant que j'étais sorti voir « une connaissance (de sexe masculin ne grogne pas) » et  finalement je rentrais une dizaine d'heures plus tard, des sacs de shopping plein les bras, une bague au doigt et lié magiquement à un Originel.
Autrement dit  la situation avait peut être légèrement échappé à tout contrôle et je n'avais pas la moindre idée de comment j'allais pouvoir résumer tout ça à Riley mais j'allais devoir le faire ça j'en étais sûr, rien ne passait jamais inaperçu avec elle.
Une fois j'avais juste piqué un dragibus dans son pot à bonbons, pensant qu'un bonbon absent au milieu d'une centaine d'autres passerait inaperçu mais non elle s'en était rendu compte et j'avais dû racheter un paquet complet pour me faire pardonner, ainsi moururent mes derniers dollars.
Bref tout ça pour dire qu'à la minute même où je m'approcherais d'elle pour l'embrasser j'allais au devant d'un véritable interrogatoire digne du FBI.

Je poussai la porte d'un coup d'épaule, que j'estimais délicat  mais vu que la porte s'écrasa contre le mur dans un grand « boum » je présumais que j'avais peut être une notion un peu spéciale de la délicatesse, et une notion parfaitement littérale de ce qu'était une entrée fracassante. Au moins comme ça elle était informée de mon arrivée cela dit. Je refermais la porte derrière moi, réellement doucement cette fois, posant tous mes sacs dans l'entrée, avant d'aller la rejoindre au salon, sur le canapé, sourire aux lèvres.

Je notais immédiatement deux détails, d'une part elle portait une veste trois fois trop grande pour elle, d'autre part ça ne pouvait pas être la sienne puisque ce n'était pas son odeur qui en émanait, ni celle d'Aaron que j'avais fini par tolérer. Cela dit j'éviterais de commenter le point « odeur corporelle étrangère » puisque je devais très probablement sentir comme Kol après avoir passé dix heures en sa compagnie et avoir lié ma vie à la sienne. Au moins ça me rassurait je n'étais pas le seul qui allait subir un interrogatoire finalement, mais avant tout je posai ma main sur sa joue, la main qui portait ma bague de jour comme par hasard et tournai sa tête vers moi pour l'embrasser, ses lèvres m'avaient manquées.

Je m'écartais un peu d'elle, la fixant dans les yeux.

« Hm...Qui commence ? »

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J'étais absorbée par la télévision, je voulais absolument connaître la suite de la dispute entre Mégane et Alice. Elles se crêpaient le chignon comme des chiffonnières, j'étais vraiment très amusée par tout ce remue-ménage. Ça me changeait de ma vie compliquée, regarder des idioties pareilles... C'était comme mettre mon cerveau en pause, je n'avais pas besoin de réfléchir, juste à rire en picolant ma poche de sang. Mégane avait traitée Alice de traînée, parce qu'elle se tapait José l'espagnol, alors que Mégane lui avait dit qu'elle avait des vues dessus justement. C'était fascinant... Sauf que l'insulte de Mégane avait provoqué la fureur d'Alice, elle lui mit une bonne grosse droite. Je me redressais limite pour applaudir le coup, mais Mégane était une boxeuse pro... Elle lui colla un de ces poings... Alice venait de tomber sur le canapé, et je faisais tous les commentaires à l'oral.

« Bien fait connasse, les espagnols c'est pas le bon plan faut prendre des finlandais. »

Ah... Jan. Je continuais de regarder le programme sans vraiment être concentrée dessus, il me servait surtout de fond sonore à vrai dire. J'étais en train de regarder sur mon téléphone le résumé des anciens épisodes pour mieux comprendre ce qui se passait... Oui j'étais ridicule, mais comme je le disais, quand on a une vie éprouvante comme la mienne parfois on a juste besoin de se déconnecter du monde réel et se concentrer sur des trucs stupides, ça soulage le cerveau.

Un grand fracas me tira de ma léthargie, je sursautais comme pas possible et me tournais d'un coup sec vers la source du bruit, prête à mordre et à tuer s'il le fallait. Ce n'était que Jan. Ce n'était que Jan, et j'étais sur une chaîne spéciale Gens Stupide. Vite, télécommande. Je fouillais partout dans le canapé pour la trouver, je l'attrapais une fois trouvée et appuyais sur n'importe quelle chaîne. Tant pis. Je me remettais en place comme si tout allait bien, comme si je n'avais pas bougé et le guettais du coin de l’œil. Oui j'avais envie de lui sauter dessus, de lui faire un câlin, de l'embrasser partout. Mais non je ne le ferais pas, je me contentais d'avoir le visage tourné vers la télévision, alors que je ne la regardais pas. Je regardais la flamme de la bougie posée sur le meuble.

Je l'entendais venir vers moi, et j'avais remarqué tous les sacs qu'il avait... Pourtant sur son message il m'avait dit qu'il allait simplement voir une connaissance masculine. Et que je ne devais pas grogner mais j'avais grogné quand même, sauf que je ne lui dirais pas. Il avait fait du shopping mais... Il m'avait dit être un peu dans le rouge niveau dollars... Je fronçais les sourcils, tentant de comprendre... Et là. Là, je sentis une odeur bizarre. Je ne la connaissais pas, elle m'était familière pourtant mais pas moyen de mettre le doigt dessus. J'étais pire que frustrée à ce moment-là, et le temps que je rage intérieurement, mon colocataire était venu s'asseoir à côté de moi, m'avait attrapé le visage pour le tourner vers lui et m'embrassa. Je fis suivre le reste de mon corps pour me retrouver face à lui et prolongeais le baiser, sauf qu'il s'écarta pour me fixer dans les yeux. Frustration puissance super saiyan là... J'étais prête à fondre sur ses lèvres une nouvelle fois mais je remarquai quelque chose de bizarre sur ma joue, quelque chose de métallique et de froid... Autour d'un doigt ? L'annulaire ? Il avait une bague ?!

« Hm... Qui commence ? »

Je me décalais pour pouvoir regarder sa main d'un air impassible. J'avais envie de lui arracher le doigt pourtant. Mais je ne montrais rien. Qu'est-ce que c'était que ça ? Pourquoi il portait une bague à ce doigt là précisément ? Comment il l'avait eut ? J'allais pratiquement me lancer dans un débit de questions quasi inhumain mais je ravalais mes paroles. Pour une fois, il allait commencer. Il voyait une fille avec qui il faisait du shopping et rentrait avec une bague ? Très bien. J'allais lui raconter ma petite journée avec Nate. Et j'irais voir Aaron ou Azriel ce soir, voilà.

« Vas y, je t'en prie, lance-toi. »

J'avais parlé d'une voix neutre, la voix que je prenais quand j'étais méfiante ou que je préparais une bombe atomique. Là c'était les deux.

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Alors que je venais de demander à Riley qui devait commencer à faire passer un interrogatoire à l'autre, je remarquais son regard fixé sur ma bague, j'espérais secrètement qu'elle reconnaisse la pierre et qu'elle ne commence pas à psychoter, mais au vu de son regard je pense que la présence de lapis lazuli passait complètement inaperçue, j'étais presque sûr que j'allais être le premier à passer à la casserole et pas au sens sexuel du terme, malheureusement.

« Vas y, je t'en prie, lance-toi. »

Elle parlait d'une voix neutre, ce qui n'était absolument pas bon signe pour moi, en quelques semaines j'avais appris à la connaître et sa voix avait toujours des milliers de variations dans l'intonation, si elle parlait comme ça c'est qu'elle était vraiment, mais alors vraiment très en colère après moi et ça me mettait mal à l'aise, en soi je n'avais rien fait de si grave mais je me sentais coupable quand même, c'était vraiment n'importe quoi.

En cherchant mes mots mon regard dériva sur la télé et je restais perplexe devant la scène qui se jouait sur l'écran tout en retenant un fou rire. C'était quand même de mauvais goût pour un vampire non ? De regarder Twilight ? Je pointais l'écran du doigt, luttant toujours contre mon hilarité.

« Alors déjà, à la base c'était pas ma première question mais...Regarder Twilight c'est pas un peu de mauvais goût quand on est un vampire ? »

Je réfléchissais aux autres questions que j'avais avant de reprendre la parole.

« Sinon, pourquoi tu portes une veste trois fois trop grande pour toi ? Et pourquoi tu sens cette odeur de pomme verte et de.. »

Je cherchais ce qu'était l'autre odeur mais ça me perturbait je ne la connaissais pas et en théorie je n'étais absolument pas sensible aux odeurs, visiblement le lien magique avait poussé certains de mes sens à leurs limites humaines, il allait falloir que je fasse des essais avec les autres. On aurait pu s'attendre à ce que je connaisse les moindres petits effets de mon sort mais à la base il n'avait pas été créé pour me lier à un Originel.

« Je sais pas ce que c'est comme odeur, mais c'est super perturbant. Mais bref pourquoi tu sens pas comme d'habitude ? »

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Je venais tout juste de demander à Jan de commencer son interrogatoire. Vu le regard qu'il m'avait lancé en voyant la veste que je portais sur le dos, celle de Nate, j'étais certaine que mes réponses allaient l'intéresser. Sauf que parfois la précipitation nous fait faire des choses stupides. Il allait commencer à me poser une question, il cherchait ses mots, quand il tourna la tête vers la télévision, un simple réflexe sans aucun doute. Vu le regard qu'il lançait, il devait retenir un rire... Je ne voyais pas pourquoi. Il pointa du doigt l'écran.

« Alors déjà, à la base c'était pas ma première question mais...Regarder Twilight c'est pas un peu de mauvais goût quand on est un vampire ? »

De quoi ? Je fronçais les sourcils ne comprenant pas trop pourquoi il me parlait de Twilight, alors je suivais du regard son doigt... C'était ce qui passait à la télé. J'avais appuyé sur n'importe quel bouton pour ne pas qu'il voit que j'étais en train de regarder un truc débile, sauf que... J'avais cliqué sur un truc encore plus débile. Mon dieu, j'avais honte. Je regardais la scène, commençais à ouvrir la bouche mais rien ne sortait. Qu'est-ce que je pouvais bien dire ? « Désolée j'ai changé la chaîne dans la précipitation pour ne pas que tu vois que je regardais une télé-réalité stupide ».

« Sinon, pourquoi tu portes une veste trois fois trop grande pour toi ? Et pourquoi tu sens cette odeur de pomme verte et de.. »

C'est vrai que... Nate sentait la pomme verte.

« Je sais pas ce que c'est comme odeur, mais c'est super perturbant. Mais bref pourquoi tu sens pas comme d'habitude ? »

Pourquoi je ne sentais pas le gel douche à la madeleine ? Peut-être parce que j'avais passé la nuit dehors et que je m'étais faite mordre par un loup adorable qui avait eu la gentillesse de me sauver la vie.

Je me reposais le dos contre le canapé et jouais avec mon téléphone. Je pouvais toujours le voir du coin de l’œil, et j'avais hâte de voir sa réaction.

« C'est parce que j'ai pris une douche chez Nate ce matin. C'est l'odeur de son gel douche visiblement. »

Et ça sentait bon cela dit.

« Et je porte une de ses vestes parce que mes vêtements étaient complètement déchirés en fait, je ne voulais pas rentrer à poil, je sais que j'ai quelques soucis avec la pudeur, mais de la à sortir sans rien du tout, ça me gênerait quand même. »

Je me faisais un plaisir de ne dire qu'une seule partie de l'histoire. J'allais le faire mariner. La voix dégueulasse de Kristen Stewart me sortit de mon plan machiavélique.

« Et en fait j'ai juste changé de chaîne quand t'es arrivé, je zappais et j'ai pas pensé à changer vu que tu étais rentré. Je ne regarde pas cette horreur, heureusement... »

D'ailleurs j'attrapais la télécommande et changeais rapidement pour mettre visiblement, sur un film d'horreur.

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A en croire l'expression de Riley, elle n'avait pas dû remarquer qu'elle regardait Twilight, elle avait dû zapper rapidement en me voyant arriver, ce qui soulevait une autre question : Elle regardait quoi à la base cette andouille ?  Mais ce n'était pas trop le sujet pour le moment, pour le moment je voulais savoir pourquoi elle sentait l'odeur de quelqu'un d'autre à plein nez. Je ne savais même pas pourquoi ça me perturbait autant mais je voulais savoir.

« C'est parce que j'ai pris une douche chez Nate ce matin. C'est l'odeur de son gel douche visiblement. »

Je me crispais d'un coup, je ne savais pas pourquoi mais ça me dérangeait au plus haut point de savoir qu'elle avait pris une douche chez quelqu’un d'autre ce matin. Je ne savais même pas qui était Nate mais je le détestais déjà, j'étais le seul avec qui Riley avait le droit de rester la nuit, personne d'autre n'avait droit à ce privilège, ni Azriel, pas même Aaron, alors pourquoi ce Nate ?


« Et je porte une de ses vestes parce que mes vêtements étaient complètement déchirés en fait, je ne voulais pas rentrer à poil, je sais que j'ai quelques soucis avec la pudeur, mais de la à sortir sans rien du tout, ça me gênerait quand même. »

J'écarquillais les yeux en serrant violemment les poings, je ne comprenais pas moi-même ma réaction mais savoir qu'elle avait couché avec Nate, qu'elle était resté la nuit avec lui et que leurs ébats avaient été violents au point de s'arracher leurs vêtements me rendait malade. Je ne savais pas quel était le sentiment que je ressentais mais c'était bizarre un étrange mélange de tristesse et de colère qui me donnait juste envie de hurler mais en toute logique je ne pouvais pas hurler au milieu du salon, alors je me contentais de m'ouvrir la paume des mains pour contenir de légers tremblements. La colère était l'émotion que je gérais le moins, alors couplé à la tristesse, c'était un cocktail explosif et c'était dangereux, pour moi comme pour elle. Elle l'avait probablement oublié avant de me provoquer ainsi mais j'étais psychopathe et c'était une vraie pathologie, si au quotidien j'étais normal, un rien pouvait me faire basculer dans des crises de folie d'une violence extrême.

« Et en fait j'ai juste changé de chaîne quand t'es arrivé, je zappais et j'ai pas pensé à changer vu que tu étais rentré. Je ne regarde pas cette horreur, heureusement... »

Je haussais simplement les épaules, je n'avais même plus envie de débattre là dessus. Tout ce que je voulais c'était savoir qui était ce Nate, où il habitait et l'assassiner au plus vite. Quand j'étais dans cet état là  j'oubliais rapidement tout le rationnel et j'étais juste guidé par des pulsions meurtrières.

« C'est qui lui ? Je peux le trouver où ? »

Même ma voix avait changée, j'étais en train de perdre le contrôle, il fallait qu'elle m'empêche de sombrer.

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J'avais pris grand soin de ne révéler qu'une petite partie de la vérité pour voir sa réaction. Il avait beau toujours être officiellement avec son sac à pouvoir blond, il se laissait aller quelque fois avec moi, alors je voulais voir ce qu'il dirait si je lui montrais que je n'avais pas respecté le fait que je ne passais des nuits complètes qu'avec lui. Ce n'était pas une règle ou quoi mais j'avais toujours eu pour principe de ne jamais rester la nuit entière avec une conquête, le petit-déjeuné officialisait trop les choses à mon goût. Avec Jan c'était différent puisqu'on vivait ensemble et qu'on ne passait jamais au stade supérieur mais je savais quand même qu'il appréciait le fait qu'il soit la seule et unique personne à me voir me lever. Pourtant ce n'était pas très jovial vu que chaque matin j'avais un sale caractère. C'était sans doute pour ça aussi que je m'abstenais de garder mes conquêtes toute la nuit, le lendemain je risquais trop de les tuer.

Enfin, passons. J'avais d'abord commencer à parler de la douche que j'avais prise chez Nate, lui expliquant que l'odeur qu'il devait sentir était sans doute son gel douche. Parfum pomme verte... Il sentait si fort que ça pour que Jan arrive à repérer l'odeur ? C'était bizarre quand même. Enfin, du coin de l’œil j'observais sa réaction, il se crispait un peu, ça n'avait pas l'air de lui plaire du tout. Quant au moment où j'avais parlé de vêtements déchirés, ça avait été l'apothéose. Il avait écarquillé les yeux et resserré les poings. Ça ne lui faisait pas plaisir, mais la bague à son doigt je n'en étais pas fan non plus. Je la fusillais du regard... Et s'il était retourné voir Sac à Pouvoir pour se fiancer avec elle finalement ? Ça me mettait hors de moi même si je savais qu'au fond, c'était impossible. Et pour finir, il avait simplement haussé les épaules quand je lui avais parlé de la chaîne TV comme si tout était normal.

« C'est qui lui ? Je peux le trouver où ? »

Sans que je comprenne pourquoi, une vague de chaleur m'avait envahie de partout. J'avais du mal à retenir mon sourire et j'avais envie de lui sauter dessus pour le serrer contre moi. Sauf qu'il était énervé, rien que le son de sa voix me faisait comprendre qu'il était sur le point de péter un bon gros câble Made In Jan. Et je ne raffolais pas spécialement de ses pétages de plomb de psychopathe, ça pouvait se comprendre. Sauf que le mystère sur la bague restait toujours entier, idem pour les sacs de shopping, alors je ne comptais pas le rassurer dès maintenant. Je haussais les épaules, le regard plongé sur mon téléphone éteint.

« J'en sais rien. »

Je pointais du doigt sa bague.

« Ça vient de quelle meuf ça ? »

Je voulais absolument savoir pourquoi il portait cette bague, avec du lapis lazuli. Ça me faisait penser que c'était la même pierre que pour les bagues de jours pour les vampires, ce choix était vraiment malvenu. S'il voulait me provoquer c'était réussi. Je ne l'admettais pas devant lui mais j'étais blessée, j'étais persuadée qu'il s'était retrouvé quelqu'un finalement, qu'il avait tourné la page Lemmikki et qu'il allait probablement quitter l'appartement dans les jours à venir. Je soupirais silencieusement et tournais la tête vers la fenêtre.

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J'étais complètement en train de perdre le contrôle de moi-même, projetant mentalement de tuer Nate, le type avec qui elle avait passé la nuit et visiblement une grande partie de la journée, imaginant comment je pouvais le torturer, quels sorts étaient les plus adaptés pour le faire souffrir le plus possible...Il fallait juste qu'elle me dise où il vivait, où je pouvais le trouver, ce n'était pas grand chose, à la rigueur qu'elle me précise qui il était je m'en foutais pas mal pour le moment, il s'appelait Nate et il approchait Riley de beaucoup trop près, ça me suffisait, pour assassiner quelqu'un je n'avais pas besoin de voir son cv et de connaître sa vie dans les moindres détails.

« J'en sais rien. »

Je n'arrivais pas à le croire, elle le protégeait en plus de tout ça, elle ne voulait rien m'avouer. Dans un élan de rage j'attrapais son téléphone qui traînait juste à côté de moi et je le jetai de toutes mes forces contre le mur en face de nous, si ça avait été un vieux modèle il aurait survécu, mais en sa qualité de smartphone, je pense qu'il était bon pour un aller simple au paradis. Elle allait m'en vouloir mais tant pis, c'était le téléphone ou moi, comprenez pas là que j'étais trop attaché à elle pour lui faire du mal et que dans ces moments là il me fallait une cible vers qui diriger ma colère, sans le téléphone, c'était moi la cible la plus proche.
Ce geste n'avait pas franchement suffit à me calmer mais j'écoutais au moins ce qu'elle avait à me dire ensuite.

« Ça vient de quelle meuf ça ? »

Elle montrait du doigt ma bague et je comprenais soudain qu'il y avait méprise de son côté aucune fille ne m'avait offert de bague, je n'étais pas fiancé, c'était simplement une bague qui me protégeait du soleil maintenant que j'avais lié ma vie à Kol et je la portais à l'annulaire par défaut, je n'avais pas eu vraiment le choix.

Ma colère s'était totalement évaporée sous l'effet de la surprise, et, en soupirant je retirais ma bague et mis ma main au soleil, la meilleure manière pour elle de me croire c'était encore de lui faire une démonstration réelle. Immédiatement ma peau se remit à brûler et je retirais rapidement ma main en remettant la bague, avant que Kol ne débarque ici en furie.

« Ça ne vient pas d'une fille, ou alors Kol me cache des trucs sur lui. »

Beurk, il y a des choses que je ne préférais vraiment pas imaginer.

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Les rayons du soleil perçaient encore à travers la fenêtre, il n'était qu'aux alentours de 19h de toute façon, à cette période de l'année le soleil restait plus longtemps. J'étais toujours assise à côté de Jan, téléphone posé à côté de moi, et je lui avais parlé de Nate. De la douche que j'avais prise chez lui et du fait que mes vêtements avaient été déchirés. Bien sûr, comme j'étais en colère après lui pour la bague en lapis lazuli qu'il portait à l'annulaire, j'avais pris grand soin de ne lui révéler qu'une seule toute petite partie de la nuit de folie que je venais de passer, en faisant ça, tout portait à croire que je m'étais sauvagement envoyée en l'air avec Nate. Alors que pas du tout, bien au contraire... Mais je voulais rendre Jan jaloux, clairement.

Lorsqu'il m'avait demandé qui était Nate et où est-ce qu'il pouvait le trouver, j'avais préféré lui répondre que je ne savais pas. Je ne voulais pas lui donner des informations, avant de faire quoi que ce soit je voulais savoir qui était la nana qui lui avait offert cette bague. Le problème étant c'était qu'avant que je puisse le lui demander, Jan avait saisi mon portable et l'avait violemment balancé dans le mur. Je sursautais légèrement et regardais les débris de mon pauvre smartphone... Ce n'était pas une grande perte en soit mais ça m'emmerdait de devoir en racheter un. Après ce coup de colère qui avait l'air de le soulager un petit peu, je pris la liberté de lui demander de qui venait la bague qu'il portait au doigt.

Sa réaction me laissa sans voix, alors qu'on pouvait toujours lire de la colère dans ses yeux, notamment envers mon pauvre Titi -le prénom de mon smartphone-, quand j'avais fini de poser ma question, toute la colère s'évapora. Il fut surtout surpris, il se mit à soupirer et retira l'anneau. Contre toute attente il se mit à brûler. J'écarquillais les yeux et me redressais pour me tourner vers lui, choquée. Pourquoi est-ce qu'il brûlait comme les vampires, pourquoi est-ce qu'il... Vampire ? Il était devenu un vampire ? Mais ce n'était pas encore le moment et il n'avait même pas pris de mon sang aujourd'hui. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Un air d'incrédulité devait se lire sur mon visage.

« Ça ne vient pas d'une fille, ou alors Kol me cache des trucs sur lui. »

Kol ? Kol Mikaelson ? Je fronçais les sourcils, je ne savais même pas qu'il était ici celui-là. Kol était le vampire originel qui m'avait transformée quand l'autre trou du cul m'avait tirée dessus mais je ne l'avais jamais revu depuis. Ça ne me dérangeait pas plus que ça, mais mes souvenirs le concernant étaient plutôt flous de toute façon alors je n'y prêtais pas spécialement attention. J'ouvrais bêtement la bouche sans savoir trop quoi dire alors... Je gardais le cap des révélations.

« Nate est un loup-garou qui m'a mordue hier soir. Il était encore sous forme humaine et m'a emmerdé, du coup tu sais comment je suis, mon ego s'est rebellé, j'ai voulu lui arracher le cœur et finalement il m'a croquée dans le cou pour se libérer. Je me suis réfugiée dans un arbre toute la nuit et je me suis endormie. »

Plus je m'écoutais parler plus je me sentais ridicule cela dit.

« Le lendemain quand il a reprit forme humaine il a gueulé, il m'a réveillée en sursaut et je suis tombée de mon arbre, en arrachant des branches au passage qui sont gentiment venues se loger dans mon ventre. J'ai dû déchirer le bas de mon t-shirt pour voir l'état des dégâts, j'avais plein de petits débris qui se promenaient dans mon corps. Toutes mes fringues étaient ensanglantées. »

Mes pauvres vêtements.

« Alors Nate a regretté de m'avoir mordue parce qu'il savait que j'allais mourir, ou alors il a eu pitié, il m'a proposé de rentrer chez lui et d'appeler Klaus pour qu'il vienne me donner de son sang. Je pouvais en profiter pour prendre une douche mais vu l'état de mes vêtements je ne pouvais pas les remettre donc il m'a prêté une veste qui fait office de robe sur moi. »

Une robe Game Of Thrones s'il vous plaît.

« Klaus est arrivé et m'a donné de son sang, je me suis endormie sur le canapé de Nate peu de temps après. Je me suis réveillée un peu plus tard, et on a juste discuté et bu. J'étais toute seule dans la douche et je n'ai pas couché avec. »

Je tournais la tête vers Jan et la posais dans la paume de ma main, soutenue par mon coude posé sur le haut du canapé. Je souriais doucement, il avait voulu lui rendre une visite de hum... Courtoisie ? Tout ça parce qu'il pensait que j'avais passé la nuit chez Nate.

« Il a bien voulu me laisser garder la veste, c'était plus pratique pour rentrer. »

Je rigolais doucement et grimpais sur Jan à califourchon. Honnêtement j'avais peur qu'il me repousse mais qui ne tente rien n'a rien alors je m'installais sur ses cuisses et nouais mes bras autour de son cou.

« T'es le seul à m'avoir dans ton lit pour la nuit entière, même si on ne couche pas ensemble. T'es un privilégié. »

J'avais un bon nombre de questions à lui poser mais là je voulais juste me faire pardonner de l'avoir fait enrager. Je posais mes lèvres sur les siennes et me collais à lui, je le serrais contre moi et profitais qu'il ne m'ait pas encore dégagée de sur lui.  

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Jan L. Makkara & Riley Jenkins

Après que je lui ai révélé que la bague venait de Kol, pas d'une nana de passage et encore moins de Lemmi, Riley eut l'air légèrement...perturbée. Enfin du moins elle avait la bouche grande ouverte comme un poisson rouge et les sourcils froncés, probablement en quête de réponses et se sentant assez conne d'avoir imaginé le pire immédiatement. Cela dit ça tombait bien, moi aussi je me sentais très con d'avoir pété les plombs et d'avoir tué Titi sans attendre ses explicitations, explications qui étaient en train de venir, justement.

« Nate est un loup-garou qui m'a mordue hier soir. Il était encore sous forme humaine et m'a emmerdé, du coup tu sais comment je suis, mon ego s'est rebellé, j'ai voulu lui arracher le cœur et finalement il m'a croquée dans le cou pour se libérer. Je me suis réfugiée dans un arbre toute la nuit et je me suis endormie. »

Bien, maintenant je n'avais pas envie de tuer Nate parce qu'il avait couché avec MA Riley mais parce qu'en fait il avait tenté de l'assassiner. Certes elle l'avait probablement provoqué mais je m'en foutais on ne touchait pas Rilou sans conséquences. Je me forçai toutefois à respirer calmement, il n'y avait plus de Titi à tuer pour calmer mes nerfs et elle n'avait pas encore terminé de toute façon, j'attendais la suite.

« Le lendemain quand il a reprit forme humaine il a gueulé, il m'a réveillée en sursaut et je suis tombée de mon arbre, en arrachant des branches au passage qui sont gentiment venues se loger dans mon ventre. J'ai dû déchirer le bas de mon t-shirt pour voir l'état des dégâts, j'avais plein de petits débris qui se promenaient dans mon corps. Toutes mes fringues étaient ensanglantées. »

Et en plus de la mordre ce gros connard de toutou lui avait fait peur et elle s'était blessée en tombant d'un arbre. Bon, cela dit si je n'étais pas aussi énervé contre Nate, peut être que j'aurais ri, imaginer Riley qui tombait d'un arbre pour s'écrabouiller comme une merde sur une branche solitaire ça restait très drôle, j'esquissai d'ailleurs un léger sourire en coin, le premier depuis que j'étais arrivé ici.

« Alors Nate a regretté de m'avoir mordue parce qu'il savait que j'allais mourir, ou alors il a eu pitié, il m'a proposé de rentrer chez lui et d'appeler Klaus pour qu'il vienne me donner de son sang. Je pouvais en profiter pour prendre une douche mais vu l'état de mes vêtements je ne pouvais pas les remettre donc il m'a prêté une veste qui fait office de robe sur moi. »


Ah. Je me sentais très con d'un coup, encore plus qu'avant je veux dire, ce mec avait tenté de la tuer d'accord mais il avait aussi regretté et décidé de la sauver par pur altruisme, merde, au fond il valait presque mieux que moi alors que je l'insultais depuis tout à l'heure. Je me mordillai la lèvre, j'avais envie de prendre Riley dans mes bras et de lui présenter mes excuses, j'avais agis comme un parfait idiot...jaloux. Jaloux ? Depuis quand j'étais jaloux moi ?

Elle continua de parler m'expliquant qu'il ne s'était rien passé, qu'elle n'avait jamais couché avec Nate mais ce n'était plus la peine qu'elle se justifie j'avais bien compris tout ça. Elle s'était engueulé avec un loup-garou, il l'avait mordue puis il avait regretté et lui était venu en aide, c'était très simple et tout sauf sexuel, j'avais tout imaginé, noyé dans ma paranoïa. Paranoïa qu'elle s'était d'ailleurs amusée à entretenir, pourquoi ?

Elle grimpa sur moi, passant doucement ses bras autour de mon cou

« T'es le seul à m'avoir dans ton lit pour la nuit entière, même si on ne couche pas ensemble. T'es un privilégié. »

Je la serrai fort contre moi, posant ma tête contre son cou, finalement la pomme verte ça ne sentait pas si mauvais et puis j'étais soulagé qu'on ne soit plus en train de se taper dessus elle et moi. Elle colla ses lèvres contre les miennes et je lui rendis son baiser, ma langue jouant doucement contre la sienne. Je me séparais d'elle après un long moment, l'embrassant sur le front, prêt à m'excuser et à donner à mon tour des explications pour la bague que je portais au doigt.

« Excuse moi ma Riley j'aurais pas dû tuer Titi avant d'avoir des explications complètes, quand j'aurais débloqué mes comptes en Finlande je t'en rachèterais un, promis »

Je lui caressais la joue doucement en parlant, je savais que c'était mon tour de faire mes révélations

« Ce matin j'ai reçu un message de Kol, il me connaissait de l'époque où j'étais encore Lysandre mais peu importe j'aime pas parler de ça »

C'était vrai et une des raisons pour lesquelles j'en voulais à Lemmi sans oser lui dire, je détestais toute cette époque et je la tenais pour responsable.

« Du coup on s'est revus lui et moi, on a sympathisé, je lui ai parlé de notre projet de faire de moi un vampire mais après m'avoir vu jouer avec les éléments il m'a proposé une autre alternative. Il m'a proposé de nous lier magiquement, comme ça je profiterai des avantages des vampires tout en gardant mes pouvoirs intacts »

Jusque là je pensais que je résumais plutôt bien les choses même si extérieurement ça pouvait paraître complètement dingue.

« Je n'avais juste pas vraiment prévu que je récupérerai aussi quelques inconvénients, je ne peux plus m'exposer à la lumière du jour sans bague, j'ai dû m'en créer une dans l'urgence, et elle ne me va qu'à l'annulaire parce que j'ai dû prendre celle de Kol comme modèle, et que cet abruti a des petits doigts »

Ça sonnait tout sauf viril pour lui ça, pardonne moi Kol

You turn me on, I amplify

Jan L. Makkara & Riley Jenkins

Suite aux révélations de Jan au sujet de sa bague, bien qu'elles soient très peu précises, je savais à présent qu'il n'avait pas fréquenté de femmes aujourd'hui, sauf si Kol Mikaelson avait subit une ablation des testicules récemment, mais connaissant un minimum son caractère, j'en doutais fortement. J'avais alors décidé de révéler toute la vérité à mon sorcier préféré de colocataire au sujet de Nate le loup-garou. Je lui avais expliqué que toute cette histoire était venue d'une tentative de meurtre de ma part après une énième provocation de sa part, et que tout cela avait eu un effet boule de neige, ma blessure, ma chute, la douche et la réconciliation. J'en avais profité pour lui raconter l'anecdote sur la veste et que je portais et m'étais permis de grimper sur lui, espérant qu'il ne me repousse pas. Je lui faisais la réflexion qu'il n'y avait qu'avec lui que j'acceptais de passer des nuits complètes et l'embrassais. C'était quitte ou double, soit ça passait, soit ça cassait. J'espérais vraiment qu'il me rendrait mon étreinte et mon baiser, me disputer avec lui était bien trop horrible et lourd à supporter.

Pour mon plus grand plaisir et mon immense soulagement, sa langue se mêla à la mienne, je soupirais presque de soulagement et intensifiais un peu tout cela. On ne peut pas dire que ça calmait mes hormones, mais dans l'absolu, je n'avais pas envie de les calmer. Le problème qui s'ajoutait aussi était qu'il venait de mettre un terme à notre baiser, à mon plus grand regret, je laissais échapper un léger grognement. Il relevait un peu la tête pour venir m'embrasser le front... Il y avait tout un tas d'autres endroits où j'aurais préféré qu'il m'embrasse honnêtement mais bon... Je cessais de grogner et écoutais ce qu'il avait à me dire.

« Excuse moi ma Riley j'aurais pas dû tuer Titi avant d'avoir des explications complètes, quand j'aurais débloqué mes comptes en Finlande je t'en rachèterais un, promis. »

Je ne voyais pas trop comment il comptait s'y prendre pour débloquer ses comptes, ça impliquait forcément qu'il y aille directement et malheureusement pour lui mon hypnose ne fonctionnait pas à travers un téléphone. Je pouvais dicter mes ordres mais uniquement si j'avais pu asservir l'autre personne en face à face avant. Quant à Titi... Je tournais la tête vers lui d'un air résolu. Il avait rendu l'âme, je l'adorais pourtant.

Mais il n'y avait pas que ces détails qui avaient fait tiquer mon attention... « Ma Riley » ? Il devenait possessif avec le temps où je me faisais peut-être des idées, mais je décrochai un léger sourire en l'entendant m'appeler comme ça. Jan leva sa main jusqu'à ma joue pour venir me la caresser tant en continuant de parler.

« Ce matin j'ai reçu un message de Kol, il me connaissait de l'époque où j'étais encore Lysandre mais peu importe j'aime pas parler de ça. »

Jusqu'ici je l'avais toujours connu en tant que Jan et je me félicitais souvent pour être apparue au bon moment dans sa vie. Je n'étais pas vraiment sûre qu'avec sa vie de Lysandre on se soit réellement bien entendu... Et il n'aurait sans doute jamais admis qu'avec Lemmi il n'avait été question que de pouvoirs surnaturels qui l'attiraient. Qui plus est, il n'avait pratiquement jamais évoqué cette période de sa vie, et je ne l'avais jamais poussé à le faire non plus. Parfois j'étais extrêmement curieuse et voulais savoir un peu plus de chose, mais je me faisais violence pour tenir ma langue, j'avais bien compris qu'il n'aimait pas parler de ça. Cela dit, je me demandais comment Kol avait eu son numéro...

« Du coup on s'est revus lui et moi, on a sympathisé, je lui ai parlé de notre projet de faire de moi un vampire mais après m'avoir vu jouer avec les éléments il m'a proposé une autre alternative. Il m'a proposé de nous lier magiquement, comme ça je profiterai des avantages des vampires tout en gardant mes pouvoirs intacts. »

Dans l'idée... C'était plutôt ingénieux, Kol n'avait pas que des défauts, à part qu'il venait de ruiner la seule véritable proximité intime que j'avais eu avec Jan jusqu'ici. Le seul truc que nous avions eu, juste tous les deux, quelque chose dont j'étais sûre qu'il n'avait jamais pu faire avec une autre. Je n'étais pas vexée ou peiné de savoir qu'il n'avait plus besoin de mourir, mais j'avais juste l'impression que Kol venait de réduire à néant le petit rituel que j'avais avec Jan. J'espérais qu'au moins il avait récupéré l'avantage d'être immortel. Je m'étais faite à l'idée qu'il serait présent durant toute ma vie, et plus encore. C'est à ce moment-là qu'une musique bien connue de la bande originale de Twilight se lança...


C'était beaucoup trop mielleux comme situation.

« Je n'avais juste pas vraiment prévu que je récupérerai aussi quelques inconvénients, je ne peux plus m'exposer à la lumière du jour sans bague, j'ai dû m'en créer une dans l'urgence, et elle ne me va qu'à l'annulaire parce que j'ai dû prendre celle de Kol comme modèle, et que cet abruti a des petits doigts. »

Je n'étais pas sûre que ce soit vraiment flatteur pour l'Originel mais soit, visiblement il n'avait eu que le problème de la lumière du jour. Ce qui expliquait aussi pourquoi le lapis lazuli de sa bague m'avait paru beaucoup trop familier et provocateur.

« Tu as récupéré l'immortalité du coup ? C'est juste la lumière du soleil qui te gêne ? »

Je me souvenais de ma première sortie à la lumière du soleil après être devenue vampire... Ce n'était pas glorieux. Mais du coup en étant lié avec Jan, Kol pouvait tout ressentir...

« En fait si genre... Je t'entaille le bras, Kol va le sentir ? »

Je trouvais ça plutôt rigolo et j'avais presque envie d'essayer. Surtout que la question de savoir s'ils allaient désormais partager leur piquet de tente du matin déclenchait chez moi une hilarité soudaine. Je tentais désespérément de me calmer...

« Pardon, j'ai eu une image en tête, c'était drôle... »

Oui, enfin, se dire que Kol ressentirait tout le plaisir de Jan en plein acte et inversement me faisait nettement moins rire d'un coup. Après peut-être que si Kol s'amusait à s'exciter la nouille avec une de ses nouvelles conquêtes, ça donnerait certaines envies à mon cher colocataire qui arrêterait de se buter sur l'obstacle Lemmikki. Hum. Sujet intéressant. Ma nymphomanie allait avoir raison de moi un jour.

« Mais du coup si tu te blesses, tu guéris ? »

Je voulais vraiment savoir ça, au moins je n'aurais plus besoin de tempérer ma force à chaque geste.

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Jan L. Makkara & Riley Jenkins

Après notre début d'engueulade, tout avait fini par se calmer et Riley avait pu m'expliquer pourquoi elle portait une veste d'homme qui ne m'appartenait pas, tandis que moi j'avais pu lui expliquer pourquoi je portais une bague à l'annulaire.
Pour résumer,, elle avait eu un accident de loup-garou et moi je m'étais lié magiquement à un originel, récupérant ainsi tous les avantages de la vie vampirique tout en pouvant continuer d'utiliser mes pouvoirs, une journée banale en somme. Sentez l'ironie de ma phrase.

Après avoir entendu mon récit, Riley resta silencieuse quelques instants mais ce ne fut que le calme avant la tempête, en quelques minutes un flot de questions, un tsunami s'était abattu sur le pauvre être innocent que j'étais. D'accord, j'exagérais. Un peu.
Elle voulait tout savoir, si j'avais récupéré l'immortalité, si Kol ressentait toutes mes sensations, ce qui la fit d'ailleurs rire comme une otarie, et pour finir, si je cicatrisais plus vite qu'un humain banal.
Je me lançais donc dans une réponse.

« J'ai récupéré l'immortalité oui, la seule façon de me tuer maintenant c'est soit de tuer Kol, soit de me tuer comme un originel. Un pieu en bois classique dans le cœur par exemple, à part m'emmerder légèrement pendant quelques heures, et faire chier Kol au passage, ça ne me tuera pas »

En clair j'étais un sorcier-vampire originel, et ça c'était classe.

« Du coup si je me blesse, je guéris instantanément aussi bien sûr et à priori jusque là, à part un léger problème avec la lumière du jour que je n'explique pas, peut être une faille dans mon sort, je n'ai pas récupéré les autres problèmes des vampires »

Je n'avais ni besoin, ni envie de boire du sang et mes émotions avaient l'air parfaitement stables...Ou plutôt pour être exact, mon manque d'émotion était toujours aussi présent, j'étais toujours psychopathe, je n'avais pas de pulsions plus importantes, ni d'envies exacerbées, j'étais extraordinairement normal.

« Pour le reste, je ne sais pas du tout jusqu'où va le lien, ce sort je l'ai créé il y a des années mais je ne pensais pas le mettre en pratique un jour, c'est un genre de crashtest, ce que je sais c'est que si il est blessé, je le suis et inversement, de même pour la mort, mais ça peut aller plus loin, beaucoup plus loin »

Ce qui me faisait penser...

« A quoi tu pensais au fait, pour rire comme un dinde ? »

J'avais un petit sourire vaguement séducteur sur les lèvres, j'avais bien compris où elle voulait en venir.

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Jan L. Makkara & Riley Jenkins

Jan venait de me révéler que la bague qu'il portait au doigt était en fait une bague de jour, lui permettant ainsi de sortir la journée sans griller comme une côte de bœuf au barbecue. Ce qui était plutôt étrange pour un sorcier, encore plus quand on savait que ce même sorcier s'était lié magiquement à un originel... Qui lui même m'avait transformée en vampire. Le monde était petit et j'apprenais par la même occasion que Kol Mikaelson était arrivé à Mystic Falls. Je m'en fichais pas mal à vrai dire... J'avais posé un flot de questions à mon pauvre Jan. Il reprenait ses esprits avant de se lancer.

« J'ai récupéré l'immortalité oui, la seule façon de me tuer maintenant c'est soit de tuer Kol, soit de me tuer comme un originel. Un pieu en bois classique dans le cœur par exemple, à part m'emmerder légèrement pendant quelques heures, et faire chier Kol au passage, ça ne me tuera pas. »

Intéressant, j'avais presque envie de tester mais je ne voulais pas les mettre tous les deux en rogne. En tout cas cela voulait dire que ça changeait beaucoup les choses entre nous... Je n'allais plus paniquer quand il se blesserait, je n'allais pas me dire que je ne devais pas m'attacher à lui puisqu'il allait mourir un jour... C'était vraiment un avantage.

« Du coup si je me blesse, je guéris instantanément aussi bien sûr et à priori jusque là, à part un léger problème avec la lumière du jour que je n'explique pas, peut être une faille dans mon sort, je n'ai pas récupéré les autres problèmes des vampires. »

Ce n'était pas bien grave en soit, tant qu'il portait toujours sa bague sur lui il ne risquait rien. Il ne fallait pas qu'il la retire quoi... Oh de toute façon, un petit coup de soleil et il l'a remettrait illico presto, je n'avais pas à m'en faire. Le lapis lazuli lui allait très bien d'ailleurs.

« Pour le reste, je ne sais pas du tout jusqu'où va le lien, ce sort je l'ai créé il y a des années mais je ne pensais pas le mettre en pratique un jour, c'est un genre de crashtest, ce que je sais c'est que si il est blessé, je le suis et inversement, de même pour la mort, mais ça peut aller plus loin, beaucoup plus loin. »

Je voyais bien ce qu'il voulait dire. En tout cas tout ce qu'il y avait à tirer de cette histoire, c'était assez positif. J'avais quand même rigoler en me demandant si Kol allait ressentir les érections de Jan et inversement mais il fallait dire que mon esprit était toujours aussi mal tourné, je ne pouvais pas lutter contre la fatalité.

« A quoi tu pensais au fait, pour rire comme un dinde ? »

Ah, nous y voilà. Il me regardait avec un petit sourire séducteur sur les lèvres, j'avais envie de fondre dessus et de lui faire comprendre par les gestes, mais il fallait admettre que le mot “dinde” m'avait donné une petite idée de réponse. Je me raclais la gorge et me penchais sensuellement vers lui, pour venir lui chuchoter à l'oreille.

« Je me demandais ce que Kol ressentirait si tu farcissais la dinde... »

J'étais fière de moi, fière de ma réponse, fière de ma répartie, et pour le coup, contente d'être traitée de dinde. Je me redressais doucement et le regardais avec un air provocateur. Je savais qu'il n'allait rien faire, comme toujours, mais j'adorais le pousser à bout. Même si ça ne dépassait jamais le stade des quelques papouilles sous la couette, j'espérais bien qu'un jour il finisse par céder et se dire que c'était définitivement terminé avec Lemmikki.

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Jan L. Makkara & Riley Jenkins

J'avais mis du temps à expliquer la situation à Riley mais il fallait avouer que ce qu'il se passait était à ma connaissance quelque chose d'unique, j'étais le premier sorcier à m'être lié à un vampire originel, j'étais immortel et surtout, j'étais le crashtest de mon propre sort.
Après avoir expliqué tout ça à Riley, les manières de me tuer, la régénération spontanée et surtout après avoir admis que je ne connaissais pas encore les limites du sortilège, j'avais fini par céder à la curiosité et par lui demander pourquoi elle avait ri comme une dinde en m'entendant parler plus tôt, et je ne m'étais certainement pas attendu à une telle réponse de sa part, ou plutôt, connaissant le caractère et surtout la nymphomanie de la demoiselle je m'attendais à une réponse de ce style mais pas avec cette formulation précise.

« Je me demandais ce que Kol ressentirait si tu farcissais la dinde...»

Le sourire charmeur que j'avais sur les lèvres se transformera en un sourire à la fois amusé et provocateur alors que, poussant rapidement d'une main le bordel qui peuplait le canapé, je l'attrapais par les hanches et la fit basculer en dessous de moi posant mes lèvres contre son cou tout en passant mes mains, que je savais froides, sous son t-shirt

« Testons ça tout de suite alors»

Je ne savais pas bien si j'étais sérieux ou non, si j'allais aller au bout ou non, si Kol allait m'appeler, se retrouvant dans une situation gênante ou si d'un seul coup comme d'habitude le souvenirs de mon statut amoureux allait se rappeler à moi, mais pour le moment j'étais bien parti pour la farcir, la dinde.

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Jan L. Makkara & Riley Jenkins

L'idée d'un Kol qui ressentait absolument tout, y compris les petits problèmes masculin du matin avait déclenché une hilarité non dissimulée chez moi, ce qui, bien sûr, avait attisé la curiosité de Jan. Il avait prit un sourire charmeur, il avait parfaitement compris pourquoi je riais, mais voulait me l'entendre dire. Et en plus de ça il me traitait de dinde. Son "insulte" m'avait donné une idée complètement farfelue, mais aussi farfelue soit-elle, elle me faisait rire, alors je n'allais pas me priver pour la réaliser. Je me penchais jusqu'à son oreille pour venir lui chuchoter que je me demandais ce que Kol ressentirait s'il farcissait la dinde en question. Je me redressais avec un sourire provocateur au coin des lèvres, j'étais persuadée qu'il n'allait rien faire, comme bien souvent. J'avais été mauvaise langue, j'avais eu tort.

Il débarrassa d'un seul geste tout le bazar qui peuplait le canapé -accessoirement notre lit- c'est-à-dire : le programme télé, un paquet de bonbons, les télécommandes, un coussin, un plaid, ma peluche Minion et un bracelet. Tout ceci, dans un grand fracas. J'écarquillais les yeux, amusée de la situation, j'avais parlé trop vite. Il posa ses mains sur mes hanches et me fit basculer d'un coup en position allongée sur le canapé, en dessous de lui. Il nicha sa tête dans mon cou pour venir poser ses lèvres dessus et fit glisser ses mains sous la veste. Je ne portais rien en dessous, à part un shorty. Ses mains étaient gelées, je frissonnais de partout, mais en deux gestes, il avait réussi à m'exciter comme pas permis.

« Testons ça tout de suite alors. »

Une vague de chaleur m'envahie en l'entendant dire ça. Enfin ! J'avais ENFIN réussi à le pousser assez loin pour qu'il se laisse aller.

« T'es sérieux ? »

Je me mordais les lèvres, fermais les yeux et passais mes mains dans ses cheveux. Je lui ramenai vers moi et l'embrassais fougueusement, laissant ma langue danser avec la sienne. Pendant ce temps je descendais mes mains jusqu'à ses fesses, les caressais quelques instants avant de remonter pour lui attraper son t-shirt pour lui enlever rapidement. Je le déposais sur la table basse à côté du canapé et collais mes lèvres dans son cou. J'étais même tenté de le mordre doucement mais je me retenais.